La nuit maintenant chemas-microsoft-comfficeffice" />

Je suis là maintenant dans les bras de sa rue

Ses lèvres en allées où tanguaient des peut-être

Son fantôme d’aimer dans des baisers perdus

Disparus à jamais… A l'heure des fenêtres

Comme une nuit blessée un ciel d’égarements
Son bruissement, soudain, envolé comme une aile
Jusqu’au matin têtu dans des désirs voyants
Soufflés comme une vague où l'alarme s’emmêle

Oser l’apesanteur son ventre d’insolite
Reconstruire sa rime un temps déshabillée
Endimanché le Cœur … De solitude écrite
A le rendre habitable à l'impact d’aimer

Qu’un chant désespérant sous son étoile morte
Accouche d’une fleur… Accoudée à la nuit
Déplantée des secrets oubliés à nos portes
Ses rayons au soleil à défaire la pluie

Demain quelles blessures ouvriront d’autres portes.
Quel autre souvenir
A quel havre de vie

Pour quel autre destin, sous nos chandelles mortes
S’amarreront des lunes, à nos corps en sursis

La nuit est là, mon bel amour,

Douce et très pure;

Je vis depuis le point du jour

Une torture.

Ton bracelet luit doucement

Contre ma peau,

Les larmes coulent doucement

De mes yeux clos.

Mon corps souffrant et las se brise

Loin de tes yeux.

Je pense à toi, gentille Lise :

Je suis heureux.

Les passantes

Je veux dédier ce poème

A toutes les femmes qu'on aime

Pendant quelques instants secrets

A celles qu'on connait à peine

Qu'un destin différent entraîne

Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître

Une seconde à sa fenêtre

Et qui, preste, s'évanouit

Mais dont la svelte silhouette

Est si gracieuse et fluette

Qu'on en demeure et épanoui

A la compagne de voyage

Dont les yeux, charmant paysage,

Font paraître court le chemin

Qu'on est seul peut-être à comprendre

Et qu'on laisse pourtant descendre

Sans avoir effleuré sa main

A celles qui sont déjà prises

Et qui vivant des heures grises

Près d'un être trop différent

Vous ont, inutile folie

Laissé voir la mélancolie

D'un avenir désespérant

Chères images aperçues

Espérances d'un jour déçues

Vous serez dans l'oubli demain

Pour peu que le bonheur survienne

Il est rare que l'on se souvienne

Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie

On songe avec un peu d'envie

A tous ces bonheurs entrevus

Au baiser qu'on osa pas prendre

Aux cœurs qui doivent vous attendre

Aux yeux qu'on a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude

Tout en peuplant sa solitude

Des fantômes du souvenirs

On pleure les lèvres absentes

De toutes ces belles passantes

Que l'on a pas su retenir