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Le 06/07/2007 à 19h20 (81.249.***.**) |
Nebo -
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En fait... Foxy... à propos de Kant Réac' ou pas... fais-toi ta propre opinion... Kant considérait au 18ème siècle que "le nègre pue"...politiquement il était Royaliste et Papiste... au niveau de l'organisation de ses journées Michel Onfray raconte : "Kant avait lui-même établi son emploi du temps avec une précision d'horloger: «Si j'étais dans le besoin, le dernier objet que je vendrais serait ma montre ! » Un de ses familiers, le conseiller von Hippel, en avait même tiré une comédie, l'Homme à la montre (1760). Eté comme hiver, invariablement réveillé par son serviteur Lampe à 4 h 55, il buvait deux tasses de thé, fumait sa seule pipe de la journée et s'asseyait à son bureau (qu'il appelait son enclume). A 7 h 45, les jours où il allait à la faculté, il commençait à tourner en rond ; à 7 h 50, il mettait son chapeau sur sa tête; cinq minutes plus tard, il prenait sa canne et, au premier coup de 8 heures, il ouvrait la porte de sa voiture, si bien que, comme l'a noté son secrétaire et biographe Jachmann, «il servait véritablement d'horloge à tous les habitants du quartier ». L'après-midi, le philosophe faisait sa célèbre promenade, toujours la même, qui durait une heure. On ne le vit, dit-on, que 2 fois en 40 ans dépasser la limite où il s'arrêtait d'ordinaire : une fois pour avoir plus tôt un ouvrage de Jean-Jacques Rousseau, l'autre fois pour avoir des nouvelles de la Révolution française."
Royaliste, Papiste, si ce n'est raciste du moins racialiste... et une vie réglée comme une horloge Suisse... à toi d'vouaaaar !!!
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Le 06/07/2007 à 17h29 (213.151.***.***) |
f@n -
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... d'ailleurs c'est plutôt Fremion (un bon !) qui l'évoque ... et d'ailleurs c'est étrange, mais on dirait que le site a crashé depuis ... Chercher "Les Orgasmes de l'Histoire" de Yves Fremion (Orgasms of history- la page sur Emmet)
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Le 06/07/2007 à 17h14 (213.151.***.***) |
f@n -
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(d'ailleurs si on va par là, le Emmet Grogan que j'évoque plus bas -cf le lien- il citait Hitler en conférence ... alors ... com coi !)
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Le 06/07/2007 à 16h55 (213.151.***.***) |
Fox @ Nebo -
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Avec des si ... avec des si ... on mettrait Châlons en gélules ! (comme tu dis, ça dépend de l'angle d'approche ...) Le Destin a fait que l'humanité a perdu un homme d'affaire mais a gagné un grand écrivain. (Remarque: avec Mick Jagger, elle a eu les 2 : un auteur et un bizness-man ! (puisque lui il a poursuivi ses études ... comme quoi ... come what ) Thanx pour ces infos que j'ignorais (ou que j'avais oubliées). Mais (y'a un mais, of course) ce n'est pas Kerouac qui cite Schopenkauer, c'est Dean Moriarty (alias Neal Cassady, dans la vraie vie, en jouant au billard) . Et Kant, cité également, parmi d'aures, faut-il le trouver "réactionnaire" aussi ? C'est vrai que cette filiation avec les autres écrivains américains est un peu artificielle ... (Ses pairs sont tout aussi bien les maîtres du polard (pour le style, imparable), ou des Jack London, Blaise Cendrars, Georges Arnaud etc .) Mais là où il ont fait fort : c'est qu'ils ont posé le concept de Beat Generation AVANT d'avoir écrit, avant d'avoir défini le contenu !!! Cela au cours de l'une des nombreuses discussions entre eux (et avec des femmes notamment, qui n'ont même jamais cherché à devenir écrivain)? (ex: celle de Burroughs, Joan Vollmer ) ... Puis auprès des critiques et éditeurs. Et (plus fort encore ! et sans les mains !!) dix ans plus tard, on se fout de leur gueule (un journaliste)en disant "beatnik", et vlam ! shazam ! ça devient un courant international !!!!! Ce que l'on prend avec un peu de condescendance, pour de "l'errance", selon le point de vue (mobile en l'occurrence) on peut parler aussi de nomadisme (souhaité) tout aussi bien. D'ailleurs sa dernière "errance" a consisté à faire traverser les Etats Unis à sa mère ... Rien que du fun, tu vois ! (Après, en fait qu'il soit mort pas riche n'est pas une grande surprise, puisqu'il ne l'a jamais été ... "Its getting hard to be someone, but it all works out
It doesnt matter much to me"). Sans quoi, c'est pas exceptionnel, pour un perfectionniste (genre pro), le fait de retravaillé (sur plusieurs années) un texte (improvisé) N.B. : génial, le coup de rouleau ! Maintenant on dit "taper [un texte] au kilomètre" (sans "justifications" ... ni ponctuation, parfois) ! Sur La Route ...
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Le 06/07/2007 à 16h20 (81.249.***.**) |
Pier Paolo Pasolini - Nostalgie Conservatrice...
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"Je suis une force du passé
Mon amour ne va qu’à la tradition
Je viens des ruines, des églises, des retables
Des bourgs oubliés des Appenins et des Préalpes
Où ont vécu les Frères
J’erre sur la Tuscolana comme un fou
Sur la Via Appia comme un chien sans maître
Je regarde les crépuscules sur Rome
Sur la Ciociaria et sur le monde
Comme les premiers Actes de l’Après-Histoire
Auxquels j’assiste par privilège d’état-civil
Depuis le bord extrême d’un âge enseveli.
Monstrueux est celui qui est né
Des entrailles d’une femme morte.
Et moi, fœtus adulte, j’erre
Plus moderne que tous les modernes,
A la recherche de frères qui n’existent plus.
Pier Paolo Pasolini
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Le 06/07/2007 à 16h11 (81.249.***.**) |
Nebo - Jack l'élitiste...
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« Les seuls gens qui existent pour moi sont les déments,
ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés,
qui veulent jouir de tout dans un seul instant,
ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun. »
Jack KEROUAC
Sur la route, 1957
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Le 06/07/2007 à 16h09 (81.249.***.**) |
Nebo -
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"Je pense que les revues d’avant-garde française de l’époque ont voulu enrôler Burroughs dans un combat politique passéiste et sans issue qui ne le concernait pas vraiment. Burroughs luttait contre tous les discours. Il est resté fidèle à lui-même jusqu’à la fin de sa vie. Des gens comme lui ou, dans un autre domaine comme Sun Ra, sont exceptionnels. Lisant récemment deux de ses derniers ouvrages « Mon éducation, un livre des rêves » et « Ultimes paroles », j’ai été frappé d’y retrouver deux fois cette assertion qui devrait paraître très réactionnaire aux beaux esprits de notre époque : 'Les scientifiques ne m’inspirent qu’un profond dégoût. Je préfère de loin un prêtre averti et cultivé... à un vieil abruti pétochard, éternellement planqué dans les chiottes d’un univers condamné'. "
Lucien Suel
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Le 06/07/2007 à 15h52 (81.249.***.**) |
Nebo -
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Au nom de Jack Kerouac (1922-1969), il y a cinq lignes dans le Petit Larousse : « Ecrivain américain né à Lowell (Massachussetts), mort à Saint-Petersburg (Floride). L’un des chefs de file de la « Beat generation » (« Sur la route », 1957 ; « les Anges vagabonds », 1965) ». Autant dire qu’il est mis sur le même plan que ses amis : Allen Ginsberg, Neal Cassady et William Burroughs, censés être les autres membres de la « bande des quatre » précurseurs du mouvement « Beatnik » (clin d’œil au vaisseau spatial Spoutnik).
La réalité est différente : « Il faut qu’on m’explique, s’insurge Kerouac, comment j’aurais pu engendrer Jerry Rubin, Mitchell Goodman, Abbie Hoffman, Allen Ginsberg et d’autres êtres bien vivants venus des ghettos où ils disent qu’ils ont autant souffert que les Portoricains dans leurs « barrios » et les Noirs dans leurs petits et grands Harlem, et tout ça parce que j’aurais écrit un compte-rendu terre à terre d’une aventure vraie sur la route (pas du tout un compte-rendu agit-prop) avec comme héros un ex-bouseux et un ex-footballeur qui traversent le continent du nord au nord-ouest, au Midwest, dans les terres du Sud, à la recherche de pères perdus, de petits boulots, de bon temps, et de filles, et qui finissent dans les trains. » (Chicago Tribune, 1969… année de sa mort).
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Le 06/07/2007 à 15h22 (81.249.***.**) |
Nebo -
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Bon... ma fille ayant littéralement cartonné à sa première partie du Bac... elle est en Première L... j'ai posé 2h00 à mon taf et suis rentré à la maison fier comme un coq ! Et je vois foxy que tu es rebranché à donf dans la Beat generation... mais Attention l'ami !!! Achtung !!! Il faut savoir de qui on parle vraiment... les envolées idéalistes sont chouettes mais il faut tôt ou tard revenir sur terre... 
On peut la faire autrement, aussi, Fox... comme quoi tout dépend de l'angle d'approche des faits...
Jack ou Jean-Louis Kerouac, 1922-1969
"Voici le nouvel héros de la génération beatnik ou "beat movement", avec ses origines franco-québécoises et américaines, dont le nom, d'origine bretonne, évoque la liberté infinie de la jeunesse, mais aussi de ses excès et drames trop fréquents.
Né dans le petit village de Lowell, Massachusetts, ancien centre textile qui avait acquis une récente immigration canadienne-française, "Ti Jean" apprend le français d'abord sur les genoux de sa mère (qu'il appelle "mémère"), puis l'anglais à six ans, dès l'école.
Grand sportif et étoile de football de l'école locale, cette habileté lui ouvre les portes du Collège Columbia, avec une bourse d'études, alors que la famille a des difficultés financières. Il veut devenir homme d'affaires en assurances...les parents suivent.
Il se blesse dès la première année au Collège Columbia ; il se dispute avec l'entraîneur et quitte l'établissement."
Comme quoi... son orientation aurait-elle tenu qu'à cette dispute avec un entraîneur de foot en collège ??? That is the question... sinon le Jack, peut-être aurait-il terminé sa vie en révolutionant la "nouvelle économie"... allez savoir !
"Il tente et échoue la Marine qui lui donne congé pour "personnalité schizoïde" et se fait marin du monde, sur les navires de marchandise. Il visite les continents et vagabonde à loisir.
Dans son récit autobiographique, "Sur la route" (On The Road), le rebelle (de 29 ans...) traduit son anti-conformisme, son refus des normes, du temps qui passe et de l'amour, il célèbre la vie libre, sans attache et sans soucis et responsabilités. C'est la quête du plaisir immédiat et souverain, de l'aventure spontanée, dans un voyage initiatique d'Est en Ouest de l'immensité américaine et mexicaine, dans la grande Cadillac, souvent sous l'influence de l'alcool et de la drogue : "Du 2 avril au 22 , j'ai écrit 125 000 mots d'un roman complet, une moyenne de 6 000 mots par jour, 12 000 le premier, 15 000 le dernier. J'ai raconté toute la route à présent. Suis allé vite parce que la route va vite. Écrit tout le truc sur un rouleau de papier de 36 mètres de long. Je l'ai passé dans la machine à écrire et en fait pas de paragraphes. Je l'ai déroulé sur le plancher et il ressemble à la route."
L'auteur craignait de perdre le filon de sa pensée, si seulement il devait s'interrompre un seul instant. Il avait donc construit ce parchemin ingénieux, par collage successif de feuilles. Pendant 20 jours donc, "Kerouac ne va cesser de taper son roman, ne se nourrissant que de café et de soupe aux pois cassés. Il sue tellement qu'il change de tee-shirt des douzaines de fois?"(*). Il sort un texte, sans paragraphes ni virgules, qui mérite des corrections. "Le livre de Jack est arrivé et c'est un sacré fouillis. C'est effectivement formidable, mais il a fait tout ce qu'il a pu pour le saloper avec des tas de conneries sans intérêt"(**). Il faudra six ans pour terminer le produit de trois semaines et il essuiera le refus intempestif de 5-6 éditeurs. Dès sa sortie, "Sur la Route" connaît un succès fourdroyant, succès qui ne s'est jamais démenti depuis.
Avec ce livre-phare, écrit comme une improvisation, Jack KEROUAC va devenir quelques années plus tard l'objet d'un véritable culte de la personnalité par ce que l'on a appelé "la Beat Generation" ou "beatniks", le mot beat étant un mot favori de Jack KEROUAC, symbolisant pour lui un état de grâce, de lumière, de spiritualité, de relaxation, d'illumination.
Son compagnon de route, Neal Cassady, modèle du personnage principal de "Sur la Route", avait subi son funeste sort, à 42 ans, quelques mois plutôt, victime de ses abus des substances nocives et de l'usure précoce de la santé. C'était le personnage excentrique par excellence, "capable", dira Kerouac, "de traverser l'Amérique sans dépenser un sou, de gagner des parties impossibles au billard tout en citant Kant et Schopenkauer". (*)
Amateur de benzedrine, marijuana, café fort, Kérouac écrivait en torrent continue, sans reprendre son souffle, comme Dumas, Dostoievski, presque sans retour sur soi.
Il invente "l'écriture spontanée", parce qu'il s'agissait d'une explosion, d'une tornade d'idées et de fantaisies, comme fonctionne l'imaginaire de l'hyperactif, trop pressé d'en finir, imaginant le produit final, avant même le commencement. Car il se trouve déjà ailleurs, et il faut surmonter "un retard" qui le sépare toujours du lieu prochain où il doit être.
Pourtant, malgré sa valeur symbole, Kerouac reste assez conservateur dans ses convictions personnelles et politiques ; il se moque souvent des beatniks et soutient même la guerre du Vietnam, provoquant un véritable scandale chez les adeptes du mouvement ! Il se refuse d'être porte-parole d'un mouvement qui le sacralise. Car il était autant le produit d'influences, d'échecs que de réflexions définies. Il est le fruit d'une improvisation et de plusieurs contradictions."
...ha ha... Kerouac était donc un conservateur, individualiste, n'aimant pas les phénomènes de troupeaux, de masses (anti communiste pro-Américain dans la guerre du Viet-Nam) et aspirant à une libération surtout individuelle dans l'échange avec l'autre, certes, mais l'autre se devant d'être toujours un individu Souverain ! ...ha ha... Il écrivait comme les conservateurs DUMAS et DOSTOÏEVSKI... et citait le réactionnaire cynique et pessimiste Schopenhauer... Intéressant !
"Il continuera de publier, produisant des ouvrages de valeur inégale.
Après des années d'errance, d'alcoolisme et de solitude, Jack Kérouac meurt en 1969, à l'âge de 47 ans, dans une grande pauvreté.
Au printemps 2001, le manuscrit "Sur la Route" sera vendu aux enchères chez Christie's pour la somme de 2.2 millions de dollars..."
... HA HA HA ! Qu'aurait pensé l'homme d'affaires raté qui se terrait en Kerouac de cette ultime transaction financière ??? Ha ha ha ! En tout cas c'est l'homme d'affaire raté qui l'a conduit à la dérive... vers le grand écrivain qu'il a été.
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Notes :
*. "Au bout du rouleau", Kerouac, Journal Libération, le 22 mai 2001, par Édouard Waintrop.
**. "Sur ma route, ma vie avec Neal Cassady, Jack Kerouac et les autres", par Carolyn Cassady, Denoel.
Principaux ouvrages
-Sur la route
-Les anges vagabonds
-Les clochards célestes
-Satori à Paris
Vidéos
En 1967, Jack Kerouac donna une entrevue en français à la télévision de Radio-Canada dans le cadre de l'émission "Le Sel de la semaine" :
http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-72-55-126-21/arts_culture/jack_kerouac_entrevue/
Emision sur la "Beat Generation" :
http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-10-561-2865/vie_societe/generation_hippie/clip1
http://archives.radio-canada.ca/IDC-0-10-561-2866/vie_societe/generation_hippie/clip2
Huelgoat, en Bretagne et Jack KEROUAC
Jack Kérouac a consacré les dernières années de sa vie à tenter de découvrir les racines bretonnes de sa lignée. Il est mort sans le découvrir. C'est seulement en 1999, après des années de recherches faite par l'association des Kérouac (qui comprend 3000 membres !), aidée par deux bretons, le journaliste Hervé QUEMENER et la généalogiste Patricia DAGIER, que l'on découvre que c'est de Huelgoat, berceau de la famille Kérouac que son ancêtre Urban-François le Bihan (ayant rajouté la particule « de Kérvoac ») est parti au 18ème siècle. On peut noter une certaine ressemblance entre les deux hommes : le goût pour l'errance et l'art de brouiller les pistes.
Une plaque rappelant les liens qui lient Jack Kérouac à Huelgoat a été apposée en 2001, près du Moulin de Huelgoat et ses fameux rochers du Chaos, à l'initiative de la famille Kérouac au Canada.
Une stèle au nom de Kérouac a été érigée en 2000 au lieu-dit « de Kervoac » à Lanmeur.
La maison de famille des KEROUAC, située à côté de l'église de Huelgoat, est aujourd'hui l'atelier de la peintre-sculpteur Sylvie BOZOC.
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Le 06/07/2007 à 14h07 (213.151.***.***) |
Beat-les(s) -
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Let me take you down, cause Im going to
Strawberry fields
Nothing is real
And nothing to get hung about
Strawberry fields forever
Living is easy with eyes closed
Misunderstanding all you see
Its getting hard to be someone, but it all works out
It doesnt matter much to me
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Le 06/07/2007 à 13h53 (213.151.***.***) |
foxitude -
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Allez, je vous en ressert un p'tit ? le "pousse-café" ? 
"Le terme de Beat Generation fut employé pour la première fois en 1948 par Jack Kerouac pour décrire son cercle d'amis au romancier John Clellon Holmes (qui publiera plus tard le premier roman sur la Beat generation, intitulé Go, en 1952, en même temps qu'un manifeste dans le New York Times : « This is the Beat generation »). L'adjectif Beat (proposé par Herbert Huncke) avait initialement le sens de « fatigué », « ramolli », mais Kerouac y ajouta la connotation paradoxale de upbeat et beatific."
"Le mot beatnik apparaît pour la première fois le 2 avril 1958 sous la plume de Herb Caen dans le journal San Francisco Chronicle. Le terme, forgé à partir du satellite russe Sputnik, était initialement péjoratif en cherchant à montrer que les beats étaient une communauté de communistes illuminés. Le terme resta et devint l'emblème d'une génération de jeunes gens chevelus et débraillés. Salut, beatnik! est le titre d'une chanson écrite et interprétée par Léo Ferré en 1967.
Les Beatniks rejetaient les tabous des squares (les personnes rigides qui ne profitent pas de la vie, les bourgeois). Ils rejetaient la société organisée et corrompue et les valeurs traditionnelles; ils voulaient vivre simplement, à fond. Ils se révoltaient contre le matérialisme, l'hypocrisie, l'uniformité, la superficialité. Ils voulaient créer une société de sentiments simples, sans préjugés." (Wikipedia) ... rien n'a changé !
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Le 06/07/2007 à 04h42 (213.151.***.***) |
corr. -
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(sorry, y'a 2 fautes d'ortho assez malvenues : Denis Hopper & beatnik)
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Le 06/07/2007 à 02h58 (213.151.***.***) |
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(il s'agit de la fin des sixties, en dessous ... l'époque du Summer of Love)
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Le 06/07/2007 à 02h51 (213.151.***.***) |
- Pr Fox -
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http://www.tushita.com/catalog/images/_cards/qcards/Q0143.jpg">
Si on ne parle pas musique (on est sur le bleu, donc, comme vient de le dire Nebo ...) alors restons dans le culturel ...
UNDERGROUND EXPRESS
En France, il n'y a pas de combat à mener contre la guerre (l'Indochine, c'est terminé. Et, officiellement, en Algérie il n'y a que "pacification" par des gendarmes suite à quelques "événements") ; ni contre un apartheid (les musiciens de couleur sont accueillis comme des sommités, et pas seulement dans les églises).
Alors, l'inventivité et la contestation dans l'air du temps (la "contre-culture"), se sont radicalisés en 1968 dans une mixité étudiante/salariale.
On a pris un peu plus de recul que de simplement tenter d'étancher cette soif de liberté par rapport aux contraintes de la vie quotidienne. Et si la politique c'est d'oeuvrer pour l'organisation de la vie en commun, on pense alors que c'est le moment de s'en occuper, de fond en combles.
Ce qui n'empêche pas l'aspect culturel de gagner une telle vitalité , qu'il va jusqu'à englober la manière de s'habiller, et même de se coiffer. De conduire ... De boire (ou de ne pas boire, du Coca Cola ou du vin), de manger (pas encore bio, mais déjà souvent végétarien), de flirter (beaucoup, et plus si affinités), de travailler, de créer.
La création bouillonne, elle est déjà "multimedia" si on veut, c-à-d qui concerne le son, les images, le texte, et les combinaisons synergétiques (comme décrit par Hermann Hesse).
C'est fou : on préconise "l'Art dans la rue" (cf. Living Theater) et non plus dans les musées (com' d'hab) ou les galeries (marchandes, forcément) ! Cette grande remise en cause des us et coutumes, intégrés dans le fait culturel vécu, va faire tâche d'huile.
Mais le "gauchisme", comme le "baba-coolisme" sont des expressions arrivées bien après la bataille (spirituelle), émises par les contradicteurs, ou plutôt les dénigreurs, les enfouisseurs (=> les politiciens dépassés, syndicalistes inclus ; ou les tenants de la culture/entertainment (ultra)traditionnelle, puis par les promotteurs du créneau de la punkitude - "la grande arnaque du rock'n'roll" [The Great Rock 'n' Roll Swindle] comme le définira l'un de ses concepteurs lui-même ...)
Cela alors que les hippies, les yippies, les Black et les White Panthers (MC5), les écologistes émergeants, les cool cats, les "freaks", etc. étaient déjà revenus de Woodstock, ou d'Altamont, de Bali ou d'Essaouira, et cotisaient pour leur retraite ...
La tradition libertaire, propre au Vieux Monde (pas trop puritain), a pris le train en marche dans cette rupture avec l'idéologie ronronnante, dans l'après des "30 Glorieuses" capitalistiques déclinantes ...
Mais le culte du Progrès (essentiellement technologique) reste très vivace et plutôt consensuel (cf. l'aspirateur d'un côté ; la pédale wah-wah de l'autre ; et la pilule qui profite à tout le monde).
En France après les sixties, pour ne pas faire comme tout le monde, les jeunes activistes, (qui furent, de par leur approche récente du monde ouvrier, majoritairement de sensibilité "communiste" plutôt que "communautaire"), vont se livrer à des bastons hebdomadaires, contre des factions d'extrême-droite ("Ordre Nouveau" : des jeunes s'assumant "fachos").
Ce combat "fachos"/ "gauchos" est typiquement français, pendant qu'en Angleterre ce sont les Skinheads qui se rencontrent sur les plages, avec des chaînes de vélos, contre les Rockers : l'idéologie en gros se résumant à une lutte (avec mercy ...) entre fans de scooters ou de motos !
Bien vite, les anarchistes continentaux rejoindront les rangs des "casseurs" (= manifestants incontrôlés, parfois payés par les Instances en place ... comme on en avait eu la preuve, sous l'influence de Marcellin ministre de l'intérieur) pour aboutir à un superficiel problème de "sécurité" des biens. Avec un total rejet (médiatique essentiellement) de toute interrogation structurelle, (philosophique, socio-artistique ou ... tout bêtement énergétique, voire simplement alimentaire).
Tout a été fait pour rapidement privilégier la forme sur le fond (ex: on n'a retenu des hippies que les clochettes et les fleurs, pourtant plein de gens, comme Michel Rocard au PSU, ou Coluche (qui doit beaucoup à Lenny Bruce ...), savaient bien qu'il y avait autre chose en route...)
http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/66_68digger.htm">Emmet Grogan et les Diggers avaient tout inventé avant 68, empiriquement ... (Les Festivals, les Restaux, etc.)
D'ailleurs des types comme Bob Dylan, Allen Ginsberg, Ken Kessey, Timothy Leary, Alan Watts, Jerry Robin, Tom Wolf, Sam Shepard etc. ne sont pas vraiment étiquettables politiquement. Kris Kristofferson, Denis Hooper, Jack Nicholson, Peter et Jane Fonda, Lou Reed & Laurie Anderson, Patti Smith & John Mac Enroe, Diana Krall & Elvis Costello, comme beaucoup d'autres, avec plusieurs casquettes, n'ont pour ainsi dire jamais revendiqué une appartenance politique classiquement identifiable.
Ils sont loin du binaire. La preuve : Marylin Monroe, autogestionnaire notable, tendre beatnick puis douce épave psychedelique, est belle et bien sortie avec ce "vieille école" de Kennedy, straight fils de maffieux ! (♪♫♪ "Car elle qui espérait tant le sortir de là ... Elle rêvait, c'était compter sans la C.I.A."♫♪♫♪ )
Les "activistes" sont devant la réalité, dans toute sa globalité poétique ou mortifère. Ils n'ont pas le temps de tergiverser. Comme Yann Arthus Bertrand ou Nicolas Hulot aujourd'hui.
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Aujourd'hui (ellipse, pour faire vite) : Comment prétendre "aider" l'Irak "vers la démocratie" (cette veille baudruche gréco-yankee), tandis qu'on ne lui a apporté que des chars et du Coca-Cola ?
Où est passée la culture dans tout ça ? (Et que sont devenus les objets du patrimoine de l'humanité qui restaient dans Bagdad ?)
Alors ces américains qui ont su coloniser le mode entier avec leur ciné et leur jazz, ne l'ont même pas fait exprès ?! Le Rock'n'roll ... à leur corps défendant !
Comment peut-on espérer contrer le fanatisme islamarabique avec des distributeurs de boissons (à jetons) ?
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Le 05/07/2007 à 22h22 (86.198.***.***) |
Nebo - Un peu de Culture !
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Bon... on est sur le bleu, alors faut pas déconner... faut garder un certain niveau intellectuel, philosophique et moral... Restons dans le culturel...
Il ne faut pas contrarier les féministes qui n'en pourraient plus à longueur de journée de ne lire que nos sales blagues de rockers machos en mal de sensations fortes si le site de Louis ne proposait qu'un Forum Jaune foisonnant de blagues superficielles, sexistes et vaseuses... J'ai donc décidé qu'à partir de maintenant, je ne ferai suivre que des photos, histoires, etc... relatives à la culture, à la nature, à notre patrimoine architectural, etc... bref tout sujet susceptible d'élever notre niveau culturel.
Dans ce cadre là, veuillez trouver ci-dessous, une vue du célèbre "Pont neuf de Toulouse".
Les travaux de construction commencèrent au 16e siècle et se terminèrent au 17e.
Il fut inauguré par le roi Louis XIV Le 19 Oct. 1659. . . . . . . / / / / . . . . . . .
http://photostrio.free.fr//gallery/pics/big/Fionsouslpont.jpg">
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Le 05/07/2007 à 18h17 (213.151.***.***) |
allez j'la r'fais aussi ... -
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Warning : Le Pr Fox se prend pour Alain Decaux.
Nous sommes au Canada dans cette séquence. Les flics sont cool et à cheval. Les organisateurs ont payés pour qu'ils soient là, en ce premier jour de concert. (Gros concert, avec big stars : le Grateful Dead est déjà une institution aux USA, et Janis Joplin déchaîne toutes les passions. The Band est sur la fameuse compilation pirate de Dylan, "the White Wonder", double album plus réputée encore que ses disques officiels. Et Buddy Guy jouit aussi d'une bonne notoriété, comme les légendaires Sha-na-na, et les autres de cette tournée à 16$ l'entrée, soit quasiment "1$ par vedette" comme le dit un spectateur).
Donc du sensationnel en soi, puisqu'il s'agit de la première caravane de musiciens freaks, qui fait étapes sur une semaine "Go West !". Et là, c'est "la première".
Mais voilà-t-y pas qu'une bande de potaches, fauchés, réclame l'entrée gratuite (une fois le stade rempli). L'un d'entre eux a amené du poivre. Il en jette vers les chevaux des encadreurs. Une monture se cabre brusquement. Un flash crépite. Le cavalier en uniforme chute (et sera blessé à la tête). L'image sera à la une le lendemain.
Dans le même temps, des organisateurs/producteurs ainsi que des organisateurs/musiciens (les membres du Grateful Dead en particulier) discutent avec les manifestants ET avec les policiers : un consensus se met assez vite au point. Pas d'émeute. Pas de charge, ni d'arrestation. Car on annonce avec la sono qu'une seconde scène, gratuite, sera mise en place dans un parc voisin (le plus loin possible !), sur 2 semi-remorques loués rapidement, où les mêmes musiciens (qui jouent 24h sur 24, anyway, dans ce train psychedelique où la boisson coule à flots) se produiront gracieusement.
Il n'y a pas de réelle politisation, ni d'un côté ni de l'autre. Ce n'est qu'ensuite, à une autre escale, que le maire (politisé, on s'en doute) essaiera, afin de se faire bien voir de ses électeurs, de négocier une entrée gratuite pour tous les jeunes de son pré-carré, avant de goûter (sur sa face), aux phalanges du monsieur qui a affrété le train (à ses frais).
Les bivouacs suivant seront plus reposants.
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Le 05/07/2007 à 17h45 (213.103.***.**) |
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Hahaha ! Ta connerie aussi, fortement vulnerable !
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