Gnac of the day
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Le 13/05/2011 à 13h45 (217.108.***.***)
Mon cher Tony, on en aura eu des prises de bec tous les 2… Tu aimais provoquer, jouer les gros "durs" alors qu'au fond tu étais un "nounours au coeur tendre", très loin d'être con et toujours là quand on avait besoin… Hier j'ai raconté l'anecdote de la blouse blanche et j'ai ri : je te revoyais, le téléphone à la main et les yeux écarquillés… On s'est perdu de vue ces 4 dernières années mais j'avais toujours de tes nouvelles par tierce personne… Ta vie, c'était la zic, la bonne bouffe, ta femme, ton fils… Mon salaud, t'as réussi à me faire pleurer… T'inquiète, j'entends ta vanne d'ici… Suzie, Théo, il y a pas de mots… Courage à vous. Nat

Le 13/05/2011 à 13h43 (93.10.**.**)
-
L'adresse pour s'inscrire est : solignacnyto@hotmail.com Isabel

Le 13/05/2011 à 13h15 (77.203.***.***)
Bien reçu vos enveloppes, j'ai répondu a certains, mais j'en ai peut être oublié, si c le cas contactez moi sur mon mail

Le 13/05/2011 à 13h03 (82.245.***.***)
Stéphane à Nebo -
Nebo,tu sais toujours trouver les mots justes pour apaiser et nous mettre en face d'une réalité inévitable,je dirai de toi que tu es un sage (pour de bon,pas en en riant)
j'ai parlé de la mort de mon frère alors que ce n'était pas prévu,c'était inconscient,j'ai sûrement besoin d'un travail de ce côté-là
sais-tu que je lis toujours au moins cinq fois tes contrib' parce que j'y prends plaisir ?
encore une fois,que Dieu nous protège d'une longue maladie,à nous forumade,et tous ceux que nous aimons c'était ça l'unique souhait de mon récit tout à l'heure
sincèrement je te souhaite d'avoir trouvé le bon professeur pour mardi,qu'il arrange tes ennuis de santé

Le 13/05/2011 à 13h02 (77.203.***.***)
nono @ arnaud -
C quoi l'adresse pour s 'inscrire?

Le 13/05/2011 à 12h16 (121.219.**.***)
laura s -
Je me joins a tous les messages pour joindre mes pensees a Nyto la haut... et a sa famille. Je ne le ''connaissais'' qu'ici via forums mais c'est toujours dur de voir quelqu'un de bien partir trop tot... la vie est injuste, comme toujours. Comme le dit Woody Allen, la vie est une maladie mortelle... Plein de courage et de tendres pensees xxxxxxxxx Laura

Le 13/05/2011 à 11h48 (86.208.***.**)
Mon cher Tony, merci d’avoir été ce que les autres ne seront jamais. Merci également pour ta sensibilité à fleurs de peau bien mal dissimulée derrière ton physique et tes origines italiennes, mais que tu savais transmettre à chacun d’entre nous. Merci de m’avoir tant apporté. J’espère que dans les étoiles tu pourras choisir la guitare de tes rêves et retrouver les musiciens et autres amis, qui comme toi sont partis en nous laissant bien seuls, devant les réflexions de la vie. En ce moment je pense bien à toi,et serais à tes côtés pour ton dernier voyage. En attendant ,quand viendra mon heure, je serais très heureux que tu sois parmi les personnes qui m’accueilleront, en attendant de nous revoir. je t’embrasse

Le 13/05/2011 à 11h29 (90.47.***.***)
Arnaud -
La soirée musicale en l'hommage à Nyto dite "NYTODAY" se déroulera le samedi 11 juin à Paris. Il ne peut y avoir que 40 inscrits pour des raisons de sécurité. Merci donc de vous manifester sur l'adresse déjà référencée, nous vous donnerons des détails. Merci à Séve et Ber pour le boulot. Je rappelle que l'ensemble des fonds seront reversés à Suzie
@ Nebo : Courage et prends soin de toi.

Le 13/05/2011 à 11h27 (77.197.***.***)
patdenantes @ Nebo -
Merci pour tes contributions, je me rends compte que je suis assez proche de toi sur ce sujet Et bon courage pour toi.

Le 13/05/2011 à 10h57 (194.51.**.***)
Oliv'@Nebo -
Prends soin de toi

Le 13/05/2011 à 10h54 (82.123.***.**)
Nebo -
Pas d'inquiétude, Stéphane, on ne peut en général que parler véritablement de choses personnelles, que l'on a vécues. C'est ce qui a participé à notre Fondation et fait de nous ce que nous sommes qui importe. Pense à ces personnes qui n'ont jamais ouvert un livre, arrêté l'école très tôt et qui, néanmoins, comme nous tous, sont confrontées au même poids de la vie, à la même condition humaine. La seule universalité qui compte c'est bien celle de notre Condition Humaine, sauf que chacun va la supporter avec ses bagages culturels et cultuels (si la Religion est de la partie, ça dépend des personnes). Donc point d'Universalité livresque, tu comprends ? Lorsque je cite des auteurs et des penseurs, ou la Bible, c'est qu'ils m'aident à penser le monde et la vie, et ça a son importance. Mais sans eux, il me faudrait bien trouver d'autres grilles de lectures et m'en tirer tout de même.

La Naissance d'un enfant est un instant magnifique, prodigieux, unique. Pour la naissance de ma fille, j'avais 24 ans et j'ai pleuré de joie, en même temps que je prenais conscience de l'énorme responsabilité que cela signifiait pour moi à l'époque. 6 ans et demi plus tard, pour la naissance de mon fils, j'ai pleuré tout pareil. Je pensais être vacciné, mon cul ! Même émotion de joie et de devoir paternel. Pourtant j'avais 31 piges à ce moment-là.
Et bien si la Mort en comparaison est triste, c'est la même charge de responsabilité, de devoir et d'amour qu'elle comporte. La regarder en face, c'est déjà accepter celle de ceux qu'on aime, malgré la souffrance et la déchéance. Je te raconterai, peut-être, un jour le lent dépérissement de ma grand-mère maternelle que j'aimais autant que ma mère, qui m'a tant donné d'amour durant toute mon enfance et que j'ai vu dépérir sur 3 ans. Pourtant nous avons toujours été avec elle, dans les instants les plus dures, surtout à la fin. C'est nécessaire pour la personne qui se prépare à partir... et comme le disait Lionel, c'est hyper important pour nous qui devons l'accompagner, être dans cette Présence particulière, dans cet échange (car c'en est un), être dans ce partage, car c'en est un aussi.
Nous portons ainsi témoignage que nous sommes ses semblables, que nous ne fuyons pas sa condition et, par la même occasion, nous nous préparons nous mêmes à notre grand saut futur qui sera inévitable.
Je pense que le noeud de ton problème se trouve en effet, et toi-même semble en être tout à fait conscient, dans le décès de ton frère quand tu avais 5 ans, c'est ça ? J'ai tout compris ? Il me semble que tu gagnerais en force si tu faisais un travail là-dessus, afin de dénouer ce noeud. Seul ou avec un psycho-thérapeute. En fait, ça, ça dépend des personnes. Il est des noeuds que j'ai réussi, personnellement à dénouer seul, dans ma vie, mais il en est d'autres que je n'ai pu dénouer qu'avec un psycho-thérapeute, parce que je n'avais pas les bonnes clefs en mains pour le faire par moi-même.

Ce qui importe c'est de ne pas reculer l'échéance de cette confrontation avec la disparition de ceux que l'on aime et de la nôtre propre. Plus nous reculons l'échéance, plus il sera difficile d'y faire face lorsque nous-mêmes seront concernés.

Le 13/05/2011 à 09h29 (82.245.***.***)
steph ! -
mes deux derniers smileys devaient être

Le 13/05/2011 à 09h27 (82.245.***.***)
steph again -
excusez-moi,y a beaucoup de fautes de frappe,absence de mots dans une phrase,j'étais assez ému en écrivant ce post et la peur d'être trop personnel mes pensées vont à Nyto surtout

Le 13/05/2011 à 09h21 (82.245.***.***)
Stéphane à Nebo -
c'est dur d'écrire après une chronique si juste et belle,mais je voudrais te faire deux petites remarques basées sur mon histoire,sorry de ne pas être universel sur ce coup-là
c'est l'expérience que j'ai vécue au sujet de mes parents (mais à la fois deux exemples courants)
Mon père a été diagnostiqué d'un cancer du poumon en 89,j'ai eu le temps de le voir se dégrader,ne se plaignant jamais,soucieux du bien-être des autres
des héros ordinaires je sais qu'il y en a beaucoup comme ça
je t'ai déjà lu nous dire que tu voudrais voir la mort en face,je ne te souhaite pas de vivre ce qu'a pu vivre mon père les six derniers mois de sa "vie",épuration tous les deux,ne pesant plus que trente kilos,je me souviens d'être allé à un concert de Luther allisson et de mon pote Thomas me dire "viens,ça te changera les idées" donc y suis allé avec lui et je me souviens de cette ambiance particulière,Luther devant mourir une semaine après,je me souviens d'avoir prié Dieu pour que ça s'arrête,l'acharnement médical,c'était lre mercredi et il est mort le samedi,j'ai ressenti un grand soulèvement,je me souvioens qu'à 25 ans j'ai pleuré...pour te rejoindre à ta magnifique contibution j'ai perdu un de mes frères à l'âge de cinq ans et on m'a éloigné,protégé de tout ça
le 3 décembre 2008 je rentre chez ma mère en compagnie de mon frère Jean,et je dis "voilà les cropissants",banale phrase ordinaire puis vient le moment où je viens lui apporter son café et la découvre les yeux bien ouverts comme collés au plafond ,je l'appelle,lui dis réveille-toi,la secoue appelle mon frangin qui dit "sans déconner" puis appelle le samu qui a fait redémarrer le coeur en nous disant qu'il y a peu d'espoir,elle nous a quittés à 15 h
le but de ce récit n'étant pas de raconter ma vie,mais de poser deux questions
est-ce qu'on peut vouloir regarder sa mort en face quand on est alité,décomposé par la maladie,que même la morphine n'y peut rien ?
comment,en étant très sensible je l'avoue,ne pas tomber dans la boisson pour enlever l'image de sa mère les yeux grands ouverts,je me souviens de lui avoir dit "ne t'inquiètes pas tu es avec nous"
voilà deux aspects de la mort,une longue souffrance ou mourir d'un coup je préférerais que Dieu me donne la deuxième
ta contrib' était donc belle et sensée,ce que je ne comprends pas c'est cette volonté de voir sa mort en face
amitiées en tout cas,et bon rétablissement

Le 13/05/2011 à 08h48 (194.98.***.**)
christine - @ Nebo
Oui, prends bien soin de toi

Le 13/05/2011 à 06h19 (88.166.***.**)
Nicoleptique@Nebo -
Soigne toi bien Nebo, merci pour ce joli poste...

Le 13/05/2011 à 03h48 (70.36.*.***)
lafouine -
Gerald, merci d'être venu ici, tes remerciements je crois vont toucher plus d'un Gnac

Nebo,Lionel just thank you.

Le 13/05/2011 à 01h27 (88.161.**.**)
Gérald - Borek_93@hotmail.com
Bonsoir a tous, Nyto était mon cousin, la tristesse ne me quitte pas depuis dimanche, je suis le seul de sa famille de sang sur ce forum et nous sommes issu d'une famille plus que nombreuse mais j'ai la net impression que sa famille a lui c'était nous mais surtout vous, je ne vous remercie pas pour vos messages car vous vous moquez de mes remerciements, comment vous dire à tous, cela fait quelques minutes que je vous lis tous les uns après les autres et je suis ému, j'ai surtout l'impression que je suis passé encore plus a coter de tellement de moment de bonheur et de joie a ses coter. Sans être lourd je veux juste vous écrire un petit moment pour lequel il était unique, en 1986 (j'avais 13 ans), j'ai atterri dans une petite salle à Aubervilliers pour le plus beau concert qui resteras dans ma mémoire, c'était le concert des Vaudous qui reprenais des chansons d'un certains groupe.....Téléphone....... Avec mon cousin, johny, christophe et je crois Geoffroy (désolé si je me suis trompé dans les prénoms) j'ai découvert et aimé grâce a eux Téléphone et je connait le répertoire complet.....il faut dire que Nyto n'a jamais lâcher sa guitare depuis le plus jeune âge, au départ d'ailleurs au grand désarroi de ma tante qui c'est vite faite une raison.....elle n'avait pas trop le choix en même temps. Nyto affectionnais particulièrement mon père parti il y a 7 ans d'une mort identique à l'âge de 56 ans, a croire que le destin était qu'il se rejoigne la haut afin de veiller sur chacun d'entre nous..... Pour tous ceux qui ne le connaissait que virtuellement je peu vous assuré que c'était un homme bon et rebelle, il a vécu sa vie comme il la toujours voulu.... Son dernier commentaire avec moi du 1er mai était le suivant : "cousin, je suis tombé dans la marmite du rock quand j'étais enfant et depuis j'arrive plus à vieillir...hahahahahah" Longue vie à vous..... Je vous embrasse tous du fond du cœur

Le 12/05/2011 à 23h21 (82.123.***.**)
Nebo - =-= La Mort =-=
Chère Forumade,

Je ne pourrai, moi-même, être présent aux funérailles de Nyto, mardi prochain, car rencontrant quelques soucis de santé, et ce depuis plusieurs semaines, j'ai mardi prochain des rendez-vous relatifs à mes problèmes, notamment à l'Hôpital Cochin, à Paris, et je me dois d'être plutôt dans la sérénité et non pas dans la course et la précipitation, ce qui serait le cas si je tentais d'être sur les deux fronts en même temps. Je dois voir un Médecin Professeur émérite, pour une consultation privée qui va coûter bonbon et pour obtenir un rendez-vous pareil il faut attendre... très longtemps. Et je ne suis pas dans une situation qui m'autorise d'attendre. Sinon je me serai fait un devoir que d'être présent, bien entendu.

Cependant...

J'ai lu de la plume de quelqu'un, ici-même, que la confrontation avec la mort l'empêchait d'être présent à des funérailles. Je ne souhaite aucunement juger la personne en question car je suis plutôt du genre à éprouver de l'empathie pour des sujets de cette nature dans la mesure où notre société actuelle ne nous prépare plus du tout à cet événement aussi fondamental que celui de la naissance. Mais néanmoins je voudrais sauter sur cette occasion (l'expression d'un malaise face à un enterrement) et au sein des circonstances qui sont les nôtres (la perte d'un ami, d'un pote virtuel ou concret qui, au final, nous fait tous ressentir des émotions palpables... je veux parler de notre cher Nyto... que nous l'ayons connu dans sa réalité physique ou pas) pour donner quelques pistes de réflexion aux personnes qui sont dans la gène, le malaise, ou le déni face à la mort... face à la perte d'un être cher.

D'origine serbe, pour ma part, je suis un habitué et des veillées funéraires et de la proximité de la mort lorsque celle-ci s'impose à nous par le décès de quelqu'un de notre famille, d'un ami, d'un voisin, etc... La Serbie est un pays encore fortement rural, archaïque et paysan, où le sens de la communauté est profondément organique. Je ne souhaite pas utiliser cette formulation pour choquer, mais je le fais parce que c'est la réalité sur le terrain. En serbie, dans les villages, lorsqu'il y a un décès tout le monde se mobilise aussitôt. Tout le village. Hommes, femmes, enfants, adolescents. Tout le monde. Je vais vous raconter une expérience que j'ai vécue à l'été 1997 lorsque j'ai emmené mon épouse française et nos enfants qui étaient petits alors, mon fils avait 11 mois et ma fille avait 7 ans et demi.

Un après-midi, ma grand-mère maternelle encore vivante alors, me confia la mission de faire un feu dehors, de petite taille, et d'organiser la cuisson de deux poulets fermiers qui venaient de se faire égorger sans complaisance pour la joie de nos papilles et le bonheur des enfants, les miens et tous ceux qui avaient débarqué du voisinage pour faire leur connaissance. J'étais tout à mon ouvrage, en train de tailler une longue branche d'arbre que je transformais, peu à peu, en broche pour la cuisson, le feu venait de prendre, j'avais préalablement planté de part et d'autre du feu des petits plots afin d'y faire reposer la broche lorsque soudainement un homme apparu sur le seuil de sa maison située à une centaine de mètres de l'endroit où nous nous trouvions, un voisin, et il se tapait la poitrine en hurlant de douleur. Ma grand-mère accouru dans la cour à nos côtés et me dit simplement : "Mon Dieu ! Ce doit être sa maman ! S'il se cogne ainsi la poitrine elle doit être morte." A peine m'avait-t-elle dit ces mots que mon épouse présente à mes côtés écarquilla les yeux et vit comme surgis d'une fourmilière des dizaine d'hommes (essentiellement des hommes, pas des femmes) courir à la rencontre de cet instant de malheur profond pour ne pas laisser leur frère humain seul avec sa douleur. Ma grand-mère se tourna vers moi et me dit : "Tu es le seul homme présent à la maison, il faut que tu y ailles. Tu t'en sens capable ?" Bien entendu que j'en étais capable. J'en avais déjà vu d'autres. Aussi j'y allais aussitôt.
La pauvre vieille femme était tombée comme un morceau de bois au milieu de la pièce principale de leur maison. Plus de respiration. Plus de pouls. Sa vie avait pris fin d'un seul coup. Son visage, déjà, avait légèrement blêmi et ses traits tirés avaient fait disparaître quelques rides. Comme j'étais le plus jeune présent, je me proposais pour la lever en compagnie de quelques autres gaillards afin de la poser sur la longue table qui était là, le visage tourné vers l'Est, là où émerge le soleil. C'est la Tradition Chrétienne Orthodoxe. Ensuite nous y sommes tous allé de nos mots de réconfort vis-à-vis du fils qui était là et qui était abattu, bien-sûr.
Dans les minutes qui suivirent le décès, les cloches de l'église sonnèrent car le Pope du Village avait été prévenu et subitement il était là, il débarquait et sans même se préoccuper de nous commençait ses prières auxquelles nous répondions en nous signant du signe de la Croix à chacune de ses invitations. Autrement dit, à peine avions nous eu le temps de souffler d'avoir soulevé la défunte (c'est très lourd un mort, un corps raidi, ça n'est pas comme un vivant, et la brave dame était un peu corpulente) que le processus de deuil était engagé. Dans l'heure qui suivit on tua le cochon et le mouton, on dressa la table. Le boulanger du village proposa aussitôt ses fours pour cuire les rôtis. Dans la Tradition Orthodoxe il est très important de manger pour le défunt. Ce sont des restes d'anciennes pratiques païennes qui n'ont, bien entendu, rien à voir avec le message du Christ, mais qui ont la particularité d'éclairer l'instant en signifiant à tout le monde que la vie continue et que la communauté se regroupe dans les instants difficiles pour faire face. Bientôt les femmes arrivèrent pour exercer leur office : laver la morte et l'habiller. Si ça avait été un homme, ce sont des hommes qui l'auraient lavé et rasé et habillé pour ses funérailles. Elles mirent les couverts sur la table. Un jeune garçon fut réquisitionné pour se tenir à l'entrée de la cour de la maison avec un petit panier, chaque personne qui viendrait présenter ses condoléances au fils et au mari, qui absent pour cause de travaux aux champs venait d'arriver et pleurait comme un pauvre malheureux qu'il était en effet, y déposerait de l'argent. Les enfants des maisons aux alentours furent tous envoyés aux quatre coins du village et même jusqu'aux villages voisins pour annoncer la triste nouvelle. Dans les 4 à 5 heures qui suivirent, une cohorte de gens vêtus de noir débarquait en continu, bougies à la main. Le panier se remplissait d'argent. Les gens présentaient leurs condoléances, buvaient un peu d'eau de vie de prune à la mémoire de la morte, puis passaient à table après avoir allumé leur bougie et s'être signé devant le cadavre. Certains ou certaines, plus intimes avec la pauvre morte, s'épanchaient en pleurs et en lamentations (tradition des pleureuses). A peine a-t-on mangé, qu'il faut quitter la table. Une femme passe, ramasse les couverts sales et les emmène au lavage. Ils seront aussitôt remis en place pour qu'une autre personne puisse s'asseoir et manger. Cela défile ainsi jusqu'à une heure tardive de la nuit. les personnes qui ont des obligations et ne peuvent rester sont tenues d'emporter une collation qu'on leur donne et qu'il mangeront à la maison en songeant à la morte. Dans certains cas, si les moyens de la famille du défunt le permettent, on prépare des petits paniers repas pour les gens les plus pauvres du village qu'on leur donnera. Ca n'est pas, bien entendu, une obligation, mais on raconte (encore des restes de paganisme) que c'est bon pour l'âme de la personne décédée.

Ensuite vient la nuit et la veillée. Les gens vont et viennent. Parlent de la personne. Parfois entre les pleurs surgissent des rires. On se remémore telle anecdote cocasse, tel événement avec humour. La personne continue à vivre en nous malgré sa disparition. On bois un peu d'eau de vie ou une bière. Du café. Mais on ne se saoule pas. Même si la personne défunte aimait boire. Les plus courageux restent toute la nuit. Mais il est nécessaire que le défunt ne reste jamais seul. Les personnes qui vont et viennent continuent à allumer des bougies à la mémoire du mort ou de la morte. L'enterrement se fait systématiquement dans les 24h00 par une cérémonie qui démarre dans la maison jusqu'à l'église. Puis de nouveau toute une procession de l'église au cimetière.
Ensuite se met en place tout un protocole qui va guider la vie des proches qui restent pendant un an. Mais les 40 premiers jours sont les plus importants.
J'arrête là mon anecdote.

Tout ça pour dire à tout le monde et à chacun, sans aucune envie de donner des leçons, bien au contraire, mais avec le désir de parler un langage d'amour. La Mort, il faut y songer chaque jour, il ne faut pas laisser passer une seule journée sans s'efforcer de l'apprivoiser et de la considérer en face dans la mesure de nos faibles moyens. En ce sens, les mots de Lionel à propos de son père sont à prendre en considération. De même, ne cachez jamais un décès familiale, un décès dans votre fratrie à vos enfants parce que vous estimez qu'ils sont trop jeunes et qu'il faut les épargner. Vous ne leur rendrez aucunement service. Mes enfants ont accompagné leurs grands-mères (paternelle et maternelle) jusqu'au cimetière et je vous assure qu'ils ne s'en portent que mieux. Ils savent ce qu'est la vie : une chose fugace qu'ils ont la possibilité, s'ils le souhaitent, de transformer en cadeau béni de Dieu, en instants d'expériences magnifiques, en joie renouvelable. Bien entendu, il arrivera dans la fougue de leur jeunesse qu'ils aient des penchants nihilistes, mais je sais que c'est planté en eux... et lorsqu'on en parle, parce qu'on parle de tout à la maison, ils savent à quoi tient la vie et qu'en aucun cas il ne convient de détourner la tête de la douleur et de la souffrance que celle-ci implique. Même les tout-petits peuvent entendre les choses, tout dépend comment on leur dit. Tout ce qui leur ai présenté avec amour, même ce qui est difficile, sera une bénédiction pour leur avenir. Vous serez surpris de voir combien un tout-petit peut être solide et apte à de rapides résiliences. Seulement il faut l'entourer avec une atmosphère saine et pleine d'amour et l'accompagner sur ce chemin, car lui en échange, vous pouvez me croire vous accompagnera en retour.

Le plus important, en tout cas, est de poursuivre sa vie car, il faut le dire, c'est ce que tout défunt normalement constitué de son vivant aurait souhaité pour ses proches, ses amis, ses enfants, etc... Imaginez-vous que vous allez bientôt mourir et que ceux qui tiennent à vous viennent vous dire : "Putain ! C'est injuste ! Sans toi ça ne va plus avoir de sens ! Tout est foutu !" Quel serait votre réaction ? Bien entendu, vous tiendriez un discours positif à l'égard de vos proches et, probablement, de vos enfants en particulier. Vous voudriez qu'ils poursuivent tous leur chemin et qu'ils déploient leurs ailes. Pas qu'ils s'effondrent et deviennent léthargiques. Je me trompe ? Alors il faut appliquer cela, dans la douceur, la compassion, le souvenir... mais avec conviction, malgré la douleur.

La perte d’un être cher est une nouvelle pierre d’achoppement, un départ nouveau sur le chemin de la vie qui ne fait que se poursuivre. Nous devons y puiser un peu de notre future mort à nous. Rien ne s’arrête jamais. Tout trouve une résolution. Je songe au moine taoïste chinois http://en.wikipedia.org/wiki/Wumen_Huikai" target="_blank">Wu-Men qui écrivait vers 1228 : « Si tu te trouves tout en haut d’un mât de cent pieds, où iras-tu ? » C’est pour ceux qui pensent qu’ayant atteint un but ils sont arrivés au sommet des possibles. Wu-Men poursuit : « Être en haut d’un mât de cent pieds, c’est être entré sur la voie, mais ce n’est pas encore la chose réelle. Une fois au sommet du mât, il faut faire un pas de plus. »
Il n’y a rien à faire. Il faut juste laisser les choses se faire. Il est inutile de lutter. La nature est la nature. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure" target="_blank">Epicure, sans le savoir, était très chinois quand il disait : « La vraie sagesse, la vraie supériorité ne se gagne pas en luttant mais en laissant les choses se faire d’elles-mêmes. » Il nous faut juste ordonner et organiser ce qui, à première vue, ressemble à un chaos, mais n’est que la loi de la nécessité. Il faut faire corps avec la voie. http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picure" target="_blank">Epicure : « Les plantes qui résistent au vent se cassent, alors que les plantes souples survivent aux ouragans. » Lâcher prise ne veut pas dire que l’on se soumet aux lois écrites dans la fibre intime du réel, ni même que l’on se débarrasse des dangers et des difficultés inhérentes à ceux-ci. Lâcher prise signifie que l’on ne s’en empare pas, qu’on ne fait pas le faux démiurge. Pour ne pas subir et se soumettre, on se laisse emporter, ainsi les choses rentrent dans l’ordre.

Dans la vie, nos échecs comme notre sommeil, nos maladies et douleurs diverses, la disparition d’animaux de compagnie tant aimés et chéris qui ont partagé bien de doux instants en notre compagnie, enfin la disparition de nos parents, de membres de notre famille aimés ou haïs, de membre de la fratrie et du cercle familial, devraient nous préparer à notre future mort.

Nous sommes à un âge, mon épouse et moi, où nous allons voir partir de plus en plus nos ainés, tous ces visages qui nous ont souris, ces mains qui nous ont caressés, ces voix qui nous ont réprimandés, ces êtres qui nous ont formés lorsque nous étions jeunes, vifs, chahuteurs et plein de désirs. Il nous faut considérer tout cela avec attention pour que l’idée de la mort se fasse moins redoutable. S’apprivoise-t-elle vraiment ? http://fr.wikipedia.org/wiki/Guy_de_maupassant" target="_blank">Guy de Maupassant dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Bel-Ami" target="_blank">Bel Ami« Et maintenant je me sens mourir en tout ce que je fais. (…) Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c’est mourir. Vivre enfin, c’est mourir. »
Et puis ô légèreté vivifiante de http://fr.wikipedia.org/wiki/Montaigne" target="_blank">Montaigne : « Qui a appris à mourir, il a désappris à servir. Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n’y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n’est pas mal. »
L’http://fr.wikipedia.org/wiki/Qohelet" target="_blank">Ecclésiaste l’a scandé comme en une sorte de http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandala" target="_blank">Mandala juif, repris par les chrétiens :  « Tout n’est que vanité. » Et le http://fr.wikipedia.org/wiki/J%C3%A9sus-Christ" target="_blank">Christ nous invite à ne pas trop nous attrister au départ d’un être aimé car c’est, d’une part, inutile et, d’autre part, il faut être dans la confiance du Seigneur. http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9n%C3%A8que" target="_blank">Sénèque (les grecs et les romains sont indispensables) : « Qu’y a-t-il de pénible à retourner d’où l’on vient ? » Car « tu es poussière et tu retourneras à la poussière. » dit la http://www.info-bible.org/lsg/INDEX.html" target="_blank">Bible. Sénèque encore : « Il vivra mal, celui qui ne saura pas bien mourir. » Et même un être profondément nihiliste comme http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Houellebecq" target="_blank">Michel Houellebecq affirme, dans un entretien donné à http://www.nouvellescles.com/" target="_blank">Nouvelles Clés n°20 durant l’hiver 1998 : « Il m’a toujours semblé, de manière irrationnelle mais motivante et forte, que la mort justifiait la vie. L’état dans lequel on se trouve à la mort — le possible apaisement de la haine, en fait — redéfinit rétrospectivement toute l’existence. Réussir sa mort est vraiment un but. »

Combien je méprise cette époque où l’on évite de regarder la mort et l’agonie bien en face. Le témoignage unique du Christ, par son agonie et sa mort, ne peut être regardé pour ce qu’il est en raison de sa souffrance. Dans un monde de bisounours qui s’émeuvent de la moindre écharde un film comme http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Passion_du_Christ" target="_blank">La Passion du Christ de http://fr.wikipedia.org/wiki/Mel_Gibson" target="_blank">Mel Gibson, passe, en effet, pour une agression cinématographique fasciste, alors que c'est de l'AMOUR ! Et ne pouvant considérer avec attention la mise à mort du Christ, comment considérer l’essentiel : sa résurrection ?

Aimer véritablement, je l’ai dit maintes fois, ce n’est pas s’accrocher à l’autre comme les moules s’accrochent à la roche sous les bourrasques d’eau. Et encore plus lorsque l'autre en vient à mourir. Malheur à ceux qui veulent avoir une vie de moule. Aimer c’est aimanter et les aimants, chacun le sait, attirent puis repoussent. Il faut donc repousser l’autre si on constate qu’il a besoin de se nourrir de nous pour survivre. Je n’aime pas les vampires.
Mais en même temps, si vous aimez, votre amour doit projeter les autres vers eux-mêmes, votre devoir est de les propulser vers le monde pour qu’ils fassent l’expérience de l’étonnement, l’expérience de ce qu’ils sont. Voilà la seule liberté, guère absolue, mais c’est une bénédiction, puisque nous sommes faits à l’image de Dieu il nous faut tendre vers cette perfection humaine. Être capable de passer 40 jours au désert, dans le jeûne et la prière… en souriant. Dans la confiance. Tchouang-Tseu affirme que pour devenir parfait il nous faut ignorer la perfection : là est la perfection véritable. Cela me fait songer à ces commentateurs bibliques qui affirment, eux, que Dieu peut connaître l’avenir individuel de chacun, mais qu’il s’en voile exprès l’accès car, étant un Dieu d’amour, il veut nous laisser libres de tendre vers la perfection, ou de tendre vers la déchéance.

« De qui es-tu le bien aimé ? ai-je demandé,
Toi qui es d’une beauté si insupportable ?
De moi-même, répondit-il,
Car je suis un et unique,
L’amour, l’amant et l’aimé,
Le miroir, la beauté, le regard. »

http://en.wikipedia.org/wiki/Fakhr-al-Din_Iraqi" target="_blank">Fakhruddin Iraqi

De même que Dieu, se suffisant à lui-même, n’a fait le cosmos et la terre comme piédestal de sa Parole par l’intermédiaire d’une singulière création : l’être humain, l’http://en.wikipedia.org/wiki/Adam_Kadmon" target="_blank">Adam Kadmon ; que par pur geste d’amour gratuit, l’homme, si à son échelle humaine il parvenait à ce qu’exprime Fakhruddin Iraqi dans sa vision mystique, pourrait alors donner ce qu’il donne dans un pur acte d’amour.

Que le temps nous pèse et que la mort est lourde.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Emp%C3%A9docle" target="_blank">Empédocle, Fragments :

« Ce sont des fous, et leur esprit est d’une bien petite envergure, ceux qui s’imaginent que quelque chose puisse naître sans avoir existé auparavant, ou que quelque chose puisse mourir et être totalement anéanti. Jamais le sage n’en viendra à penser que c’est seulement durant la vie (c’est-à-dire ce que nous appelons « vie ») que nous existons et que le bien et le mal nous affectent, alors que, avant la naissance et après la mort, nous ne serons rien. »

Voilà une bien surprenante intuition, n’est-ce pas ?

Aussi AIMER c'est se préparer à laisser l'autre partir. D'autant plus dans la mort.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Khalil_Gibran" target="_blank">Khalil Gibran dans http://meltingpot.fortunecity.com/upper/560/index.htm" target="_blank">Le Prophète :
« Si vous brûlez de voir l’esprit de la mort, ouvrez grand votre cœur dans le corps de la vie. Car la vie et la mort ne font qu’un, tout comme la rivière et la mer ne font qu’un. (…) Qu’est-ce donc que mourir si ce n’est s’offrir nu au vent et s’évaporer au soleil ? Et qu’est-ce donc que cesser de respirer si ce n’est se libérer du souffle de ses perpétuelles marées, afin de s’élever sans le poids de la chair et de s’exhaler à la recherche de Dieu ? »

Poursuivons encore un peu, avec http://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Aur%C3%A8le" target="_blank">Marc-Aurèle, Pensées : « Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu’il vit, et qu’il n’en vit pas d’autre que celle qu’il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous, est donc égal aussi ce qui périt, et la perte apparaît ainsi comme instantanée, car on ne peut perdre ni le passé ni l’avenir, comment en effet pourrait-on vous enlever ce que nous ne possédez pas ? Il faut donc se souvenir de deux choses : l’une que toutes choses sont éternellement semblables et recommençantes, et qu’il n’importe pas qu’on voie les mêmes choses pendant cent ou deux cents ans ou pendant un temps infini, l’autre qu’on perd autant, que l’on soit très âgé ou que l’on meurt de suite : le présent est en effet la seule chose dont on peut être privé puisque c’est la seule chose qu’on possède, et que l’on ne perd pas ce que l’on n’a pas. (…) Quand on voit ce qui est maintenant, on a tout vu, et ce qui s’est passé depuis l’éternité, et ce qui se passera jusqu’à l’infini ; car tout est pareil en gros et en détail. »

C’est à se demander si l’exercice du pouvoir ne donne une considération de la globalité qui affine la conscience quant à la vanité de la vie. Je songe, bien entendu, au http://fr.wikipedia.org/wiki/Roi_Salomon" target="_blank">Roi Salomon et à l’http://fr.wikipedia.org/wiki/Eccl%C3%A9siaste" target="_blank">Ecclésiaste. A se demander si l’Empereur Marc-Aurèle ne l’a lu lui-même. En tout cas, ce que dit là Marc-Aurèle a de fortes résonances avec http://fr.wikipedia.org/wiki/Schopenhauer" target="_blank">Schopenhauer dans http://fr.wikisource.org/wiki/Le_Monde_comme_volont%C3%A9_et_comme_repr%C3%A9sentation" target="_blank">Le Monde comme volonté et comme représentation : « [ Avant de venir au monde ] j’étais toujours moi, tous ceux-là étaient moi. (…) En effet le substratum ou contenu, ou matière du présent, est toujours proprement le même. (…) Il n’y a qu’un présent et il est toujours proprement le même. (…) Il n’y a qu’un présent et il est toujours : car il est la forme unique de l’existence réelle. » Pour le dire en un mot, rien ne sert de tenter de s’emparer de quoi que ce soit, comme je le dis bien souvent. Il faut faire dans le laisser-faire et jouir plutôt que de souffrir car à chaque jour suffit sa peine. Il faut être dans l’acquiescement, l’acceptation. Le « oui » http://fr.wikipedia.org/wiki/Nietzsche" target="_blank">nietzschéen est très chrétien, contrairement aux idées reçues, et très http://fr.wikipedia.org/wiki/Taoisme" target="_blank">taoïste. Seul ce « oui » ouvre à la liberté. Et la liberté se trouve couronnée lorsqu’on est capable de regarder la mort et sa mort en face. Et pour bien regarder la mort et sa mort en face, il faut, comme disait http://fr.wikipedia.org/wiki/Ricoeur" target="_blank">Ricoeur dans Temps et Récit III pouvoir examiner sa vie et faire, si je puis dire, constamment le ménage « pour une large part, une vie épurée, clarifiée, par les effets cathartiques des récits tant historiques que fictifs. » Dans un monde où la mémoire est remplacée par de minables commémorations et où l’Histoire ressemble plus à des bruits de chiottes aux relents révisionnistes, comment voulez-vous qu’un individu, ou, plus compliqué, toute une Nation, puisse faire des retours sur soi salutaires ? Chacun préfère danser sous les spots-lights et continuer de moisir, oublier les fantômes et les cadavres dans les armoires poussiéreuses. Pour appréhender la mort, il faut, déjà, être dans la logique de l’infini tournoyant. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ralph_Waldo_Emerson" target="_blank">Ralph Waldo Emerson dans Essays, Spirituals Laws : « C’est le fini qui souffre. L’infini repose dans un calme souriant. »

Pour cela il faut parvenir à traverser nos limbes ici et maintenant, nos limbes de certitudes que nos fondation ont érigé autour de nous. Constante métamorphose et révolution toujours recommencée en soi-même. Constante métamorphose ? http://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%A9raclite" target="_blank">Héraclite dans ses Fragments : « On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve. Ni toucher deux fois une substance périssable dans le même état, car elle se disperse et se réunit de nouveau par la promptitude et la rapidité de sa métamorphose : la matière, sans commencer ni finir, en même temps naît et meurt, survient et disparaît. » Ce qui renvoie aussi à http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Jacques_Rousseau" target="_blank">Jean-Jacques Rousseau, que pourtant je n’apprécie pas du tout en d’autres circonstances, disons « utopiques », a ce même sentiment dans Les Rêveries du promeneur solitaire : « Tout est dans un flux continuel sur la terre : rien n’y garde une forme constante et arrêtée, et nos affections qui s’attachent aux choses extérieures passent et changent nécessairement comme elles. » Et les initiés connaissent bien cette assertion très sérieuse d’http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Einstein" target="_blank">Albert Einsteihttp://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Einstein" target="_blank">n que le commun des mortels ne comprend que trop peu : « Pour nous autres, physiciens convaincus, la distinction entre passé, présent et futur n’est qu’une illusion, même si elle est tenace. »

Ici et maintenant. Et infini. La mort, ce détail douloureux.

Pardonnez-moi d'avoir été aussi long, mais je pense qu'il était de mon devoir de partager avec vous mon expérience d'homme et ce que je crois être juste. J'espère n'avoir pas été trop étouffant. Je le répète, mes pensées les meilleures accompagnent les proches de Nyto, mais surtout et avant tout, mes prières.

Le 12/05/2011 à 21h11 (82.230.***.**)
scalp -

Le 12/05/2011 à 20h58 (83.155.**.***)
Alta -
Les mots me manquent comme certains, depuis Lundi, hormis la tristesse , les pensées pour tous tes proches, nous Gnacs venons de perdre quelqu'un de très "grand", de très "bon", d'une gentillesse incroyable, toujours là pour nous aider, nous faire rire, ........
Je ne pourrais malheureusement être des vôtres physiquement mardi, mais bien là !!!!!!
En fait tous ces témoignages me bouleversent, comme quoi grâce à Louis, et ce lieu, "les vrais " se croisent (en réel ou en virtuel)

Le 12/05/2011 à 17h55 (87.231.***.***)
Lionel -
Essayons évidemment de ne pas nous échauffer, de ne pas "crier", et s'il est vraiment justifié de faire un petit commentaire critique, essayons de le formuler avec soin de façon à pouvoir le signer, c'est toujours mieux.

Nous sommes tous assez divers, avec des qualités et des défauts. Ainsi, certains se soucient d'essayer de corriger une maladresse qui n'en est pas vraiment une (au passage, merci Stéphane de ta gentille appréciation de ma contrib "communautaire" qui prenait appui sur la tienne), tandis que d'autres ne semblent pas se rendre compte qu'ils en commettent une bien réelle et assez énorme.

Arnaud, ta contrib est très maladroite alors que tes intentions sont certainement bonnes. Tu appuies un peu lourdement sur la notion de "respect" en utilisant 3 fois le verbe ou le mot en quelques lignes, sans te rendre compte que tu en manques largement toi-même envers les habitués des forums (dont Nyto était un pilier). Et ce, en postant dans un moment d'émotion pour tout le monde un message très "administratif", très injonctif, qui fait sans ménagement une différence explicite entre ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, ceux qui pourront "en" être ou pas, voire ceux dont la présence est souhaitée et les autres.

C'est bien d'essayer de faire le médiateur, mais pour réussir dans ce rôle, il faut avoir une égale bienveillance et un égal souci des deux parties entre lesquelles tu assures une médiation. Ainsi, pour ce qu'il a bien voulu prendre en charge, Nono a agi ces derniers jours fort harmonieusement (au passage, bravo Hugo... et Nono pour l'émouvant témoignage en duo !). Et concernant les "soirées musicales" liées aux bertiforums, il me semble -- même si je n'ai pas pu y participer moi-même -- qu'elles étaient organisées ces dernières années par Sève, là encore dans un très bon esprit et avec efficacité.

De plus, lorsqu'une médiation se fait par l'écrit, il importe de bien manier la langue et de prendre le temps d'exprimer des messages délicats de la manière adéquate, surtout lorsque l'heure est à la gravité. Ce que tu avais à dire n'est pas irrecevable, mais la façon dont c'est tourné peut faire toute la différence.

Enfin, il importe également, pour bien jouer un rôle de médiateur dans un cas comme celui-ci, de "s'oublier" vraiment, de ne pas donner l'impression qu'on se sert du service rendu pour magnifier sa propre importance. Là encore, au risque de le faire rougir et sans avoir pourtant l'impression d'en rajouter, je te suggère de t'inspirer de l'attitude impeccable de Bruno.

J'espère que mes observations ne te froissent pas, ce n'est pas mon intention. J'essaye simplement de t'indiquer comment corriger un peu ton état d'esprit et tes prochains messages pour parvenir à ce que tu souhaites, en bonne intention : contribuer à faire que les choses se fassent dans la plus grande sérénité possible plutôt que de les envenimer.

Le 12/05/2011 à 17h32 (62.35.***.***)
Dany Des Rues -
sincères condoléances à la famille de Nyto. ce mec aura vécu généreux, grave.

Le 12/05/2011 à 14h56 (93.10.**.**)
-
LA GRANDE CLASSE ARNAUD... MERCI

Le 12/05/2011 à 13h58 (82.245.***.***)
Stéphane -
j'ai été maladroit tout à l'heure en citant les noms qui pourraient venir...Et qui ne pourront peut-être pas !
j'écris souvent plus vite que je pense,sorry je serai avec vous par la pensée mardi


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