Ensuite, je ne vois que maintenant les messages relatifs à ma réponse à Stéphane, d'hier matin.

Hier, après une moitié de journée au travail, je suis parti sur Paris un peu dans la galère pour le Concert de Louis au Carrousel, vu qu'il y avait un mouvement sociâl sur la Ligne B, Je me suis donc rabattu sur la Lige C. Seulement en rentrant après le concert j'ai traîné un peu (avec un détour par le magasin de Cds d'occasions, "Boulinier", sur le Boulevard Saint Michel... je suis reparti avec des disques -- c'est tout moi ça -- Pretenders : Viva el amor ! ; Foo Fighters : There is nothing left to lose ; Foo Fighters : One by one ; Ben Harper : Diamonds on the inside... mais à 3€50 le Cd pourquoi se priver ?) et du coup j'ai loupé le dernier RER C en direction de chez moi... la Ligne B étant fermée, j'ai rejoint la Porte d'Orléans par le métro et là, à cours de bus, le seul à aller sur ANTONY était littéralement assiégé par une masse de personnes dans mon cas... comme je ne suis pas du genre à m'obliger à voyager pendant une demie-heure entre les fesses d'un gaillard et les seins poisseux d'une rombière... sans parler des odeurs de sueur, de mauvais parfum et d'haleine de fin de journée... je sais... je suis un délicat... ...mais moins que tout ça, c'est surtout que la tension était palpable dans l'air... tout le monde semblait bien énervé de se rabattre sur les bus en lieu et place du train RER habituel et avec le temps je supporte de moins en moins le stress inutile et la petite haine de fin de semaine que les uns et les autres se dispensent au lieu de se considérer un peu... et bien je me suis lancé à pied sur la National 20, direction Massy ! Avant que de me rappeler que ma maman n'avait pas d'obligations particulières le samedi matin et que vu qu'il était pas encore tout à fait minuit... j'ai tenté de l'appeler. Heureusement qu'elle a encore la pèche ma maman, à 66 ans. Elle s'est saisi de sa bagnole et un quart d'heure plus tard m'a récupéré à Bagneux surprise que j'aie parcouru un si long chemin en si peu de temps (je suis un excellent marcheur... les kilomètres ne me font pas peur)... mais heureuse de secourir son "grand garçon"... ...
Quelle aventure !!! Heureusement que le concert de Louis fut à la hauteur de mes espérances... chaleureux malgré la salle mal agencée... généreux... avec des envolées lead de la part du Boss qui m'ont donné le frisson. Sensé durer 45 minutes, Louis l'a étiré tant qu'il a pu... plus d'une heure et demie. Et moment silencieux plein d'émotion avant d'attaquer "Frayer avec elle", lorsque Louis a eu quelques mots pleins de pudeur pour Nyto en lui dédiant le concert.

Stéphane, merci pour ton attention que j'ai réussi à retenir et pour tes mots à mon égard. Seulement, je suis bien loin de la Sagesse à laquelle j'aspire : une sérénité par rapport à moi-même et aux autres, une tranquillité et une confiance en ce qui vient, un Lâcher-Prise par rapport à ce qui me révolte. Mais je n'ai jamais cessé d'y travailler tout au long de ma vie et même dans les instants où, en y repensant, je me laissais aller à des dérives auto-destructrices (c'est que j'ai eu... et ai toujours quelques mauvais démons en moi de diverses natures)... heureusement, depuis quelques temps, et à cause de mes soucis de santé je me suis retrouvé, soudainement, avec bien des noeuds dénoués... au point où je me suis dit : "ça n'était donc que ça ?!!!" tellement l'évidence de leur dénouement était là... mais je n'arrivais pas à m'en rendre compte. Le Seigneur secoue notre arbre lorsqu'il voit que les fruits sont mûrs pour être ramassés.

Bref, ami, j'ai beaucoup de pain sur la planche... et l'ouvrage doit être remis sur la table chaque jour que Dieu fait. C'est très difficile à une époque où l'on nous convie surtout à nous distraire et nous amuser... à nous fondre dans une curieuse béatitude, constante, mécanique... au consumérisme de toutes sortes : musical, médiatique, sexuel, voire amicale (réseaux sociaux). Nous ne trouvons plus le temps de nous considérer pour ce que nous sommes et d'y trouver un peu d'humilité et de retrait en tentant de nous améliorer, par l'http://fr.wikipedia.org/wiki/Introspection">introspection. Or, à bien y réfléchir, c'est hyper important d'avoir le courage de se remettre en question et d'oeuvrer à sa propre déconstruction et construction toujours recommencée avant que de chercher à organiser quoi que ce soit d'autre. Ou à donner des leçons aux autres, à monter sur ses grands chevaux pour se glorifier... se glorifier de quoi ? D'une petite gloriole sans la moindre importance. Je sais que ça peut faire un peu peur de se dire que sa vie est un chantier perpétuel, mais c'est bien comme cela que ça devrait se passer. Quel intérêt de se dire que, ça y est... on y est arrivé... plus rien ne bougera parce qu'on a trouvé... on a les réponses... y'a plus de questions à se poser.
On a trouvé quoi ? Son nombril ? Sa bistouquette ? Sa rondelle en étoile de mer ? On a rien trouvé du tout... il faut se remettre à pagayer et "p'is c'est tout" comme dirait Philippe Lucas.

Personnellement je suis dans un parcours chrétien depuis des années mais particulièrement depuis ces derniers mois où bien des choses s'ouvrent à moi après des batailles infernales avec le Saint- Livre. Mais je ne désire pas trop en parler afin de ne pas paraître prosélyte, préférant distribuer, pour l'instant, ce qui peut servir de levier aux autres. Il ne me manque plus que l'eau (et le feu) du Baptême... mais ça va venir... ça vient déjà. Ainsi, si j'ai pu donner l'impression d'avoir un peu de Sagesse, ça n'est pas moi, ai-je envie de te dire, mais ça vient de là-haut, mon travail ne consistant qu'à la recevoir, à l'accepter et à l'agencer.