Alors voyons :
"Quand on commence à ouvrir la Bible, et qu’on la lit dès le début de la Genèse, on est quand même très intrigué. Ca commence très vite assez mal : on constate que Dieu agit de manière plutôt choquante. A peine a-t-il créé le monde qu’il décide de l’annuler par le déluge, à part une famille ; quand il décide de libérer son peuple de l’esclavage en Egypte, il le fait, mais au prix du massacre de tous les premiers nés égyptiens..."
Donc, pour commencer, les passages ne sont pas cités. Rien n'est clair. Or si on devait ouvrir la Bible et y lire les cas évoqués ici, on y verrait que ce sont des violences ici qui émanent de Dieu en personne, non des hommes, et il n'y a aucune exortation de la part de Dieu à l'encontre du peuple Juif, pour aller tuer les nouveaux nés. En fait, il s'agit là des 10 plaies d'Égypte qui démarent, de mémoire je cite, par les eaux du Nil qui se changent en sang et ça se culmine par les nouveaux nés d'Égypte qui sont tués par l'Ange de la Mort (Metallica en ont fait une Puissante chanson : "Creeping Death"... mais c'était une parenthèse...
). À chaque plaie, Moïse se rend chez le Pharaon et lui demande de laisser partir son peuple et celui-ci refuse. À chaque fois il lui parle au nom de Dieu, non en son nom. Pharaon refuse. Entre la première et la dixième plaie, on a droit aux invasions de grenouilles, de sauterelle, de pluie de grèle s'enflammant sur le sol... etc... et malgré son pays dévasté à chaque plaie, le Pharaon refuse par orgueil.
On peut lire cette histoire comme une fable enseignant sur les aléas de la charge royale, quand elle est orgueilleuse et imbue d'elle-même (comme le sont ceux qui manquent de culture mais cherchent néanmoins à gonfler le torse comme une grenouille devant un boeuf, dans une fable de La Fontaine qui est bien connue)... Bref, historiquement, s'est-il passé quelque chose ? Les historiens disent que non, bien que ertains phénomènes soient, scientifiquement explicables (invasion de sauterelles, de grenouilles ou le Nil en sang)... la maladie des nouveaux nés ??? Incapable de dire quoi que ce soit là-dessus, les chroniques disponibles ne disent RIEN. Imaginaire ? Réalite ? C'est à chacun d'y voir ce que bon lui semble. Par contre, il faut que son jeune fils meurt pour que le Pharaon se décide à laisser partir les hébreux... avant de se repentir et de se lancer à sa poursuite en tenue de guerre.
"et finalement quand il fait entrer le peuple dans le pays promis depuis Abraham, cela s’accompagne d’un bain de sang des habitants de ce pays. On peut se poser la question : « Est-ce ainsi que le Dieu biblique doit agir pour accomplir ses promesses ? »"
Là on est bien d'accord, mais Denis, si tu avais lu avec précision mes interventions précédentes, et non en diagonale (comme tu en as l'habitude) tu aurais vu que je n'ai jamais nié que la Bible était dépourvue de Violence. Bien au contraire. J'ai même été très précis. J'ai bien spécifié que selon la Bible, la seule Violence qui fut autorisée par Dieu ce fut pour la conquête de La Terre Promise, mais cette conquête est, dans le texte, parfaitement délimitée géographiquement et grosso modo axée sur l'État d'Israël d'aujourdhui + la bande de Gaza + la Cisjordanie. Une fois cette terre conquise, il n'est nulle part spécifié que le peuple juifs doit aller aux quatre coins de la terre pour la conquérir et la soumettre à la nouvelle foi. La seule chose que les juifs se doivent de faire est de protéger cette Foi et de protéger lSRAËL. Les guerres qui, après cette conquête sanglante, ont lieu sont toujours à mettre sur le compte de la protection de ce minuscule bout de terre. Ce second passage (une fois encore sans passage biblique cités) fait référence à cette première conquête qui fut sanglante et sans pitié. Les Hébreux ont littéralement exterminé les habitants de Canaan... qui cela dit en passant s'adonnaient aux sacrifices humains, entre autres joyeusetés...
N'oublions pas tout de même, qu'en ces temps chaque vague successive d'invasions diverses aux quatres coins de la terre se sont toujours, sans exception, soldés par des massacres d'une population par une autre. Rien de neuf sous le ciel. Par contre, s'emparer puissamment d'un lieu et ne pas chercher à s'étendre, ni à créer un empire, autant le dire c'est assez unique. La puissance juive ne fut jamais que Locale, car les prérogatives qui étaient les leurs étaient d'une tout autre nature que celle des autres peuples puissants. Le Décalogue et les 613 commandements susceptibles d'être appliqués par le peuple avec à sa tête des prêtres y est pour beaucoup.
Rien de tout cela en Islam, comme les très nombreux exemples que j'ai pu vous donner issus, eux, directement du Coran et qui incitent à la guerre de conquête, ni plus ni moins. Avouez qu'il y a là, comme qui dirait, un monstrueux écart. De plus, dans la Bible, pour ce qu'en disent les exégètes croyants, les théologiens, le sens littéral ne doit jamais être annulé par le sens de l'interprétation, mais il se doit d'être approfondi, spiritualisé, couronné par l'intelligence. Autrement dit, le simple d'esprit doit pouvoir comprendre le premier sens basique, le commandement ou l'instruction divine de base et l'intellectuel doit pouvoir le faire fleurir en multiples ramifications. Le fondamentalisme naît lorsque des simples d'esprit prennent fait et cause uniquement pour le sens basique. De là, par exemple, la haine que vouent les fondamentalistes juifs à l'encontre des mystiques juifs, car ils estiment qu'ils pensent à la place de Dieu et torturent les textes. Dans la mystique musulmane, par contre, lorsqu'on tombe sur les passages guerriers et qu'on se met à les actualiser, à les approfondir, à les conceptualiser (les soufis le font très bien) le sens initial se trouve radicalement annulé !!! Autrement dit, entre le musulman lambda et le maître soufi, la compréhension ne sera pas seulement d'un niveau différent, elle sera opposée. La Religion ne tient plus debout. Et les musulmans purs et durs déclarent que les soufis sont des hérétiques qui se sont "christiannisés" !!!! C'est une différence énorme. Mais on comprend cette différence lorsqu'on réalise, en étudiant un peu plutôt que de penser avec son cul, que le Soufisme existait bien avant l'Islam, accumulant un syncrétisme des différents mouvements Gnostique qui existaient autour de la Mecque bien avant le prophète Mahomet. Lorsque l'Islam s'est imposé, ces mystiques se sont juste islamisés pour survivre tout en conservant leurs pratiques initiatiques secrètes, leurs confréries. Je l'ai déjà dit ici.
"Le Nouveau Testament n’est rien d’autre qu’une relecture une interprétation, une actualisation de ce que nous appelons l’Ancien Testament."
Vous allez dire que je me pignole, mais ce n'est pas le cas. Le Nouveau Testament est véritablement un COURONNEMENT. Déjà, parce que l'espect de contextualisation et de rélexion que suggère le Nouveau Testament par rapport à la Lettre Sainte n'est absolument pas une chose nouvelle. Déjà, à partir du moment où le Temple de Jérusalem fut détruit une première fois et que les Juifs furent emmenés en captivité à Babylone comme esclaves, les maîtres commencèrent à développer la pensée Talmudique. Et c'est là déjà un Art et une Manière de penser TOUT et son CONTRAIRE en se référant à la Thora et uniquement à elle.
Quelques exemples tirés des Évangiles, de par la bouche de Jésus sont très explicites concernant la pluralité du Judaïsme, chère « forumade ».
Jésus donc, encore un juif, parle avec mépris d’autres juifs. Au temps de Jésus il y avait les Samaritains, les Esséniens (certains pensent que Jean-Baptiste en fut un) et d’autres tendances judaïques, mais la principale tendance était celle des Pharisiens qui, majoritaires, avaient imposé leur emprise sur le Temple de Jérusalem, le Sanhédrin, en sculptant la morale ambiante. Ainsi lorsque des Catholiques intégristes affirment que Jésus a été tué par les Juifs, c’est faux. Ce sont les Pharisiens qui ont condamné Jésus et les Romains qui l’ont exécuté. Jésus, par ces propos, ne s’en prend pas au Judaïsme mais à la lecture que certains font de la Torah. Ainsi, dans l’Évangile de Matthieu au Chapitre 23 :
« 1 Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit :
2 Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse.
3 Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent ; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas.
4 Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt.
5 Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements ;
6 ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues ;
7 ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes Rabbi, Rabbi.
(…)
12 Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s'abaissera sera élevé.
13 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer.
14 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous dévorez les maisons des veuves, et que vous faites pour l'apparence de longues prières ; à cause de cela, vous serez jugés plus sévèrement.
15 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous courez la mer et la terre pour faire un prosélyte ; et, quand il l'est devenu, vous en faites un fils de la géhenne deux fois plus que vous.
16 Malheur à vous, conducteurs aveugles ! qui dites : Si quelqu'un jure par le temple, ce n'est rien ; mais, si quelqu'un jure par l'or du temple, il est engagé.
17 Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, l'or, ou le temple qui sanctifie l'or ?
18 Si quelqu'un, dites-vous encore, jure par l'autel, ce n'est rien ; mais, si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est engagé.
19 Aveugles ! lequel est le plus grand, l'offrande, ou l'autel qui sanctifie l'offrande ?
20 Celui qui jure par l'autel jure par l'autel et par tout ce qui est dessus ;
21 celui qui jure par le temple jure par le temple et par celui qui l'habite ;
22 et celui qui jure par le ciel jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.
23 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l'aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c'est là ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses.
24 Conducteurs aveugles ! qui coulez le moucheron, et qui avalez le chameau.
25 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance.
26 Pharisien aveugle ! nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net.
27 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au dehors, et qui, au dedans, sont pleins d'ossements de morts et de toute espèce d'impuretés.
28 Vous de même, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais, au dedans, vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité.
29 Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les sépulcres des justes,
30 et que vous dites : Si nous avions vécu du temps de nos pères, nous ne nous serions pas joints à eux pour répandre le sang des prophètes.
31 Vous témoignez ainsi contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes.
32 Comblez donc la mesure de vos pères.
33 Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au châtiment de la géhenne ?
34 C'est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville,
35 afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l'autel.
36 Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération.
37 Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu !
38 Voici, votre maison vous sera laissée déserte »
Voici donc deux conceptions, toutes deux issues du Judaïsme, qui s’affrontent sans prendre de gants. Ce que Jésus dénonce ici avec force, comme tu as pu le lire Denis, c’est précisément ce que tu pourrais éventuellement reprocher à la Bible en ne la connaissant pas, en te basant sur un athéisme basique, sur des phrases sorties de leur contexte, tu prends le soin de mettre dans ton post écrit rapidement une ironie qui n'est même pas mordante, plus pour nous assurer de ton dégoût (qui peut être juste et légitime lorsqu'on a affaire à des grenouilles de bénitier) que de ta réflexion qui serait la bienvenue.
Mais alors Nébo… me direz-vous… comment peut-on effectuer une herméneutique digne de ces textes qui peuvent être mis à toutes les sauces ? Exact. Je vais prendre deux exemples « pas piqués des hannetons » comme le dit le vieil adage.
Avant ce premier exemple, celui dit du « Bon Samaritain », il convient de savoir que les Samaritains étaient méprisés par les Pharisiens car considérés comme impurs même si les Samaritains étaient issus du Judaïsme. Dans l’Évangile selon Luc une piste essentielle est donnée concernant l’herméneutique à faire de la torah. Un religieux vient trouver Jésus lui posant une question dont il connaît déjà la réponse en théorie. « Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle » ? Jésus lui réplique : « Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu ? », il affirme sans hésiter : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ta force et de toute ta pensée ; et ton prochain comme toi-même. » (versets 26 et 27). Jésus lui dit : « tu as bien répondu, fais cela et tu vivras », c'est-à-dire qu’il lui demande de mettre simplement en pratique cette parole, mais celui-ci, pour le mettre à l’épreuve, réplique : « qui est mon prochain ? ». Ici nous sommes au cœur des notions de pureté des "juifs" et d'impureté des « goys » par rapport aux juifs. Du verset 30 au verset 37 Jésus raconte alors sa parabole du « Bon Samaritain » :
Jésus reprit la parole et dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba dans les mains des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups et s'en allèrent, le laissant à demi-mort. Un Sacrificateur, qui fortuitement descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha et banda ses plaies... puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers (une forte somme), les donna à l'hôte et dit : aie soin de lui et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour ». Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit : « Va et toi, fais de même ».
Autrement dit, il convient d’appliquer par la pratique ce que la parole de Dieu ordonne et non pas de se réfugier dans une théorie réductrice. Jésus est juif, les 12 apôtres le sont aussi. Ces préceptes sont bien issus du Judaïsme même si après la crucifixion de l’initiateur de cette nouvelle lecture le christianisme s’est séparé du Judaïsme dont il était issu parce qu’il s’est tourné spécifiquement vers les « Goys ».
J’en profite pour rebondir sur ce terme de « Goy » qui n’a absolument rien à avoir avec la connotation peu enviable de « gentils » laissant entendre que la notion de « gentil » était utilisée par les juifs de manière exclusivement méprisante envers les non-juifs. Je ne puis laisser passer cela. Le terme biblique « gentil », traduction de « goy » n’a rien en commun avec l’adjectif « gentil ». C’est un nom ici, non un adjectif. Le terme Gentils vient du latin Gens, la race, dont vient aussi le mot de la langue française « Gens » (comme chez Brel) c'est la traduction habituelle de l'hébreu Goyim, nations, qui finit par désigner les non-Juifs. Les auteurs chrétiens ont aussi employé ce mot pour désigner les païens.
L’autre exemple que je veux donner, concernant l’herméneutique de la torah, est celui bien connu, mais souvent oublié, de « la femme adultère ».
La loi de Moïse est radicale. Si un homme et une femme sont coupables d’adultère il faut les lapider. Cette Loi semble à première vue intangible. Définitive. Elle l’est pour ceux qui se précipitent et, béatement, font leurs des propos affirmés comme juridiquement infaillibles pour se soumettre tels des toutous tendant la papate ou pour ceux qui comme Denis n’ont pas la connaissance qu’il convient d’avoir et pensent que l’on peut réduire la Bible à une histoire de Violence équivalente (c'est-à-dire égale) à la Violence du Coran.
Je ne vais pas m’amuser à contextualiser l’émergence de la Loi Mosaïque dans le désert et sa dureté qui peut sembler cruelle et uniquement cruelle à nos caboches post-modernes. Si vous connaissiez ne serait-ce qu’un peu les différentes pratiques auxquelles s’adonnaient les peuplades non juives au temps de Moïse aux contours de la péninsule arabique vous estimeriez cette Loi dure comme un facteur civilisationnel de premier ordre. Mais si je me lance là-dedans je vais vous pondre un roman. Je vais aller vers l’essentiel.
Selon la Loi de l’ancien testament, voir entre autre le Deutéronome Chapitre 22 versets 20 à 22, « tu ne commettras pas l’adultère » car si cela devait advenir la lapidation se doit d’être appliquée afin « d’arracher le mal du milieu de soi ». Si je m’arrête à ça s’en est fini du Judaïsme comme religion tolérante, n’est-ce pas ? Les plus tolérants parmi vous, éventuellement, considéreront que la Tolérance a été introduite par Jésus avec le Pardon, etc… même si par la suite l’église s’est amusé à faire ce qu’elle voulait de ces notions. Hors, le comportement futur de Jésus par rapport à la loi de Moïse est déjà présent dans l’ancien Testament. En Exode Chapitre 23 verset 2 on peut lire : « Tu ne prendras pas le parti du plus grand nombre pour commettre le mal, ni ne témoigneras dans un procès en suivant le plus grand nombre pour faire dévier le droit ». Autrement dit, même si le témoignage du grand nombre affirme expressément que la Lapidation s’impose il convient d’user de son intelligence avant de rendre une sentence finale. Jésus l’a dit à maintes occasions, IL N’EST PAS VENU POUR ABOLIR LA LOI MAIS POUR L’ACCOMPLIR. Autrement dit pour la révéler afin qu'elle soit vue entièrement. En l’Évangile de Jean au Chapitre 8 :
« 1 Jésus se rendit à la montagne des oliviers. 2 Mais, dès le matin, il alla de nouveau dans le temple, et tout le peuple vint à lui. S’étant assis, il les enseignait. 3 Alors les scribes et les pharisiens amenèrent une femme surprise en adultère; (8-4) et, la plaçant au milieu du peuple, 4 ils dirent à Jésus: Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 5 Moïse, dans la loi, nous a ordonné de lapider de telles femmes: toi donc, que dis-tu?
6 Ils disaient cela pour l’éprouver, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus, s’étant baissé, écrivait avec le doigt sur la terre. 7 Comme ils continuaient à l’interroger, il se releva et leur dit : Que celui de vous qui est sans péché jette le premier la pierre contre elle. 8 Et s’étant de nouveau baissé, il écrivait sur la terre. 9 Quand ils entendirent cela, accusés par leur conscience, ils se retirèrent un à un, depuis les plus âgés jusqu’aux derniers ; et Jésus resta seul avec la femme qui était là au milieu. 10 Alors s’étant relevé, et ne voyant plus que la femme, Jésus lui dit : Femme, où sont ceux qui t’accusaient ? Personne ne t’a-t-il condamnée ? 11 Elle répondit : Non, Seigneur. Et Jésus lui dit : Je ne te condamne pas non plus : va, et ne pèche plus. »
Donc, le Nouveau Testament n'est pas une actualisation nouvelle, il est un accomplissement, un couronnement herméneutique permettant de voir les prescriptions divines dans leur entière incarnation ontologique. Le Christ n'est-il pas, d'ailleurs, le Verbe Incarné ? 
Ensuite, dans l'Article on nous parle de Marcion qui fonda son église. Mais précisémment, ce Marcion n' a rien à faire avec la Bible. Sinon on va mettre sur le dos de la Bible la moindre secte d'allumés qui s'en empare pour faire ce que bon leur semble. Moi je parle des Textes. De rien d'autre. On ouvre la Bible : il n'y est pas question de conquête mondiale. On ouvre le Coran : ça transpire de toutes parts.
"« il fallait tout légitimer, puisque c’était dans la Bible » par exemple quand on dit que Josué a exterminé tous les Cananéens, c’est certainement parce que les Cananéens l’ont bien mérité, or le texte biblique n’en dit rien."
Ben les Cananéens étaient des païens qui pratiquaient tout ce que les dix commandements interdisent : divinités obscures, inceste à tout va, violence, sacrifices humains. Et ça c'est les historiens qui le disent.
L'article protestant dit ensuite quelque chose que je passe mon temps à dire : " Il faut donc à la fois se donner la peine de lire les textes attentivement, de se rappeler que ces textes se rapportent à des circonstances historiques, d’où la nécessité d’un effort de compréhension et d’actualisation D’ailleurs le judaïsme et le christianisme sont d’accord pour dire que la révélation s’est faite dans l’histoire, non pas en dehors de l’histoire."
Les exemples qu'ont pu prendre les différents gouvernements dits chrétiens au cours de l'Histoire n'ont pas pu se réclamer des écrits de la Bible sans les déformer. Je l'ai dit et redit chaque fois que j'ai abordé le cas de REDEKER en ces lieux. Redeker (j'en ai un peu marre de me répéter) a bien dit que la violence du Coran et de la Bible ne sont pas de même nature parce que ce qui a été commis au nom de la Bible n'a pu l'être à partir des textes, mais à partir de la nature humaine, alors que dans le Coran, la nature humaine s'est retrouvée confrontée à des INVITATIONS TRÈS CLAIRES ! Et la le mélange est détonnant.
Ensuite ont se retrouve dans la Violence de langage de Jésus. Putain, excusez-moi... mais y'a un Univers entier d'écart entre une Parole Violente et le Sabre qu'on sort, les femmes des ennemis qu'on viole et tout ça avec la bénédiction d'Allah...
Quand j'affirme qu'il n'y a pas la moindre citation convaincante, je l'affirme et le confirme. J'ai lu l'Ancien Testament une fois et le Nouveau Testament deux fois et je reviens toujours à la Bible d'une façon ou d'une autre. Je l'affirme, donc, et le Confirme, Denis et les autres, les seuls actes de violence dans la Bible, je les ai exposés et signifiés... et il n'y en a pas d'autres. Voyez mes autres interventions dans le détail. Vous trouverez des guerres dans l'Ancien Testament, mais ce ne sont pas des guerres de conquêtes, ce sont des actes de protection d'ISRAEL ou des guerres au sein d'Israel, des guerres fratricides pour des histoires de pouvoir lorsque la décadence s'installe. Dans le texte lui-même vous ne trouverez pas des invitations à la conquête hors le cas du pays de Canaan qui devient Israël. Suis-je clair ?