"Pour moi, le dernier grand groupe de rock que la Planète a enfanté c'était Guns & Roses...
Eux avaient tout, charisme, chansons, son, look, mythe etc...et depuis RIEN, nada!!! "

Les goûts et les couleurs, Nyto... ... en matière de Rock pur jus, Slash & co ont un bien meilleur chanteur dans Velvet Revolver que le braillard psychopat qu'ils avaient avec eux dans les Gun's & Roses, ce petit con d'Axl qu'a tout gâché... ... mais encore une fois ça n'engage que ma pomme.

Et le chanteur, le père Scott Weiland avait déjà des heures de vols (et quelques atterrissages forcés à cause de la came) avec les très grands

Stone Temple Pilots

Dan : "je ne te cache pas que j'aurai aimé en savoir un peu plus... et ton avis sur ma position et sur la tienne me ferai, je pense, le plus grand bien. (Tu penses bien que ma position, que tu as bien cerné, est emplie de flippes et de trouilles qui faut constament contre-balancer...).

Merci de ta confiance en mon jugement ; puisque tu me relances sur ma propre proposition de petit comparatif de stratégies de concrétisation de "rêve", de projet de vie, je dois, pour être rigoureux, mettre un bémol à ce que je commençais à dire : l'expérience de l'un ne vaut pas nécessairement pour l'autre ; et comme on vient de le voir pour ces proportions d'ingrédients variables selon l'individu, chacun à un "jeu", une "main" et des atouts propres.

Cela dit, je te vois dans un autre état d'esprit qu'une des dernières fois où nous avons discuté de vive voix de cette question, et même si ça veux dire que tu passes par des moments un peu rudes, je trouve que c'est une évolution saine. Cette fois-là, c'était lors du boeuf fort sympathique organisé par Ber(nard) à l'entresol de son domicile/boulot, il y a 4 ans. Je te faisais valoir l'importance du long terme et de la patience (une de mes spécialités, donc ), et tu n'avais pas admis la pertinence de cet aspect-là, en me répondant à moitié explicitement/implicitement, que moi je n'avais pas réussi, donc que ça invalidait un peu ce type de conseil, et que visiblement la patience ne payait pas. Tu étais à cette époque assez cocky, plein de pèche, quasi sûr de réussir rapidement. C'est un aspect important de ton tempérament, qui est positif et que tu t'emploies certainement à préserver à juste titre, mais bon, comme tu t'en rends compte, ce n'est qu'un aspect de l'équation compliquée et il ne suffit nullement à te garantir une réussite rapide.

Le trouble qui nous touche tous, avec ce genre de projet, c'est qu'on n'a pas les moyens de savoir à l'avance l'échéance, le calendrier de réussite dudit projet. Le cas effleuré ci-dessus, de Louis et de Téléphone, et d'autres avec eux, où la réussite s'enchaîne sans pratiquement de hiatus avec le "rêve" est un cas particulier qui ne vaut pas comme modèle pour tous. Mais il est évidemment tentant d'en faire l'exemple à suivre. Personnellement, début 1995, j'ai eu quelques mois de déprime carabinée suite à ma 2e tentative pour faire "mon groupe" ("Lumbroso et Cie"), en 1994, parce qu'influencé par toutes ces idées reçues, je pensais que c'était terminé, que je ne concrétiserais pas ce après quoi je courais parce que j'avais "passé l'âge" pour ça.

Chacun sa voie, je ne dis pas qu'il te faudra aussi longtemps que moi. Mais pour tous les non-Louis (sorry to use you in such an expression, buddy ! ), il faut admettre qu'il y un chemin escarpé, avec des hauts et des bas, des périodes de doute et des périodes de pèche, et que, hopefully, le bonhomme a une espèce de boussole intérieure et prend de bons chemins même s'ils semblent arides à première vue.

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Il est bon, également, de réfléchir à la nature de son projet personnel pour avoir des indices de conduite, d'état d'esprit et de stratégie. Et il faut aussi mettre en balance les "autres choses" importantes de la vie avec le projet, apprécier leur importance pour notre moi intime et se demander la meilleure façon de conjuguer ces différents objectifs. Et ça aussi, ça variera selon le bonhomme. À titre d'illustration assez parlante, je crois, il y a 2 ans 1/2, mon sympathique camarade Bertignac me disait, "Et voilà, moi j'ai bien réussi dans la musique et sur le tard, je vais connaître les joies d'être papa, et toi, tu as connu ça, tu as des enfants quasiment grands et il te reste à réussir ton projet musical". Ce n'est pas du verbatim, mais c'était son propos, n'est-ce pas, my dear ? Ça montre bien qu'il y a plusieurs choses importantes à réaliser dans une vie, et pas une seule, mais que ce ne sont pas les mêmes calendriers de réalisation pour tout le monde.

Réfléchir à la nature de son projet personnel, donc, pour mieux apprécier son échéance et le chemin. Tout ça ne s'éclaircit évidemment que petit à petit. Si je peux maintenant en parler sans que ça parte dans tous les sens, c'est grâce à plusieurs décennies de vie, d'observation, de réflexion. Mais avant que ça s'éclaire, on en porte l'intuition. Si on s'efforce d'être au plus près de la vérité, il y a dès le début au moins de l'intuition sur chaque aspect important.

Pour moi, le projet, c'est de transmettre mon regard sur la vie et le monde, qui me semble constructif et dont la traduction en mots est, en gros, "La condition humaine est rude, c'est vrai, mais les motifs d'émerveillement sont aussi innombrables et il y a moyen d'être ensemble, de faire ensemble, de créer ensemble pour notre meilleur bénéfice", ou pour abréger encore plus, c'est un message de "jubilation malgré tout". Mais bien sûr, écrit comme ça, c'est un message parmi d'autres innombrables, qui ne relève que du voeu pieu. Il faut l'actualiser de façon convaincante. C'est tout l'enjeu du "travail", du chemin. La musique est un langage privilégié pour faire passer un tel message et c'est d'abord vrai parce que ce message-là, d'où le tiens-je ? Je ne l'ai pas conçu seul de toute pièces ; je le porte et l'exprime à ma sauce, mais il m'a été transmis par la même voie, par la musique principalement, dans la petite enfance, par les disques de Mozart et de Gospel de mes parents. Pour moi, Mozart et le Gospel sont les musiques qui expriment le mieux le message de "jubilation malgré tout", même si la musique de Mozart à aussi un côté tragique.

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Dans la série des intuitions auxquelles je faisais allusion plus haut, je savais confusément que mon projet fort ambitieux allait prendre une bonne partie d'une vie et qu'il allait falloir être patient. J'avais parfois envie de hurler que je n'avais pas envie d'être patient, ou que ça suffisait bien comme ça après X années, mais la partie de moi plus analytique et moins émotionnelle savait à peu près bien ce qu'il en était et j'ai quasiment toujours conservé une forme de sérénité là-dessus. Je sais où je vais, je sens bien que ma boussole est de bonne qualité, le projet est fort ambitieux, c'est à moitié pénible et à moitié très motivant. Il y a 25 ans, j'avais aussi déjà l'intuition que les chansons qui pouvaient me venir (pour traduire ce message, hein), ça n'était pas abouti, bien sûr, mais c'était déjà des pépites, des futurs joyaux. Ça a l'air présomptueux, dit comme ça, mais vous savez tous combien, dans notre for intérieur, nous devons nous "caresser", nous raccrocher sans se raconter trop d'histoires à nos points forts pour avoir la patience de bosser nos points faibles.

Tant que je n'ai pas commencé à aboutir, il est certainement difficile de me croire sur parole. Mais je peux vous dire que vu de chez moi, toutes ces "intuitions" passées prennent lentement corps. Je vois bien les avancées concrètes, depuis quelques années, et elles m'enchantent, elles sont significatives, elles vont dans le bon sens, celui de la voie suivie depuis le début. J'vais tout casser, que j'vous dis !

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Donc voilà, Dan, si tu peux, interroges un peu la nature de ton projet. Pèse aussi l'importance des "autres choses" de la vie à côté de l'importance qui semble vitale de ton projet musical. Il s'agit de mieux apprécier ton calendrier. Est-ce que, après réflexion sur le projet, sur tes moyens actuels, sur ce qui te reste à acquérir, quelque chose de professionnel semble réalisable à relativement courte échéance (encore 2-3 ans, mettons) ? C'est fort possible, tu es un impétueux, ça peut être le cas. Et sinon, sache que la vie est longue et qu'il n'y a pas de drame à passer X années à faire autre chose, par exemple pour se donner des moyens financiers ou pour fonder une famille, que ça ne rend rien irrémédiable.

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Et toc, j'ai quasiment battu mon record de longueur en forum. Voilà ce que c'est de me faire parler de choses qui me tiennent beaucoup à coeur ! J'espère que ces considérations apporteront du grain à moudre à ta réflexion et que j'ai bien répondu à ta demande d'en "savoir plus".

there's a lady who's sure
all that glitters is gold

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