Ce drame pose bien d'autres questions que le jeu du gendarme et du voleur (de vie, en l'occurrence) : celles de l'oisiveté forcée des jeunes, du loisir chaotique aculturel, de l'hégémonie (symbolique) de l'automobile dans notre organisation sociétale, celle de la réinsertion etc.
Impuissance civique, morale, spirituelle, des édiles ... Fréquente incompétence tolérée.

Méditation : Comment faire comprendre (ou même simplement énoncé un point de vue rééquilibrant audible) le prix de la vie (en exercice, d'autant plus inestimable), à l'heure ou l'enseignement ne semble validable que par ses implications productivistes ? Au moment ou la déculturation bat son plein ("entertainment" trivial occidental mondialisé, obscurantisme des fondamentlistes islamistes casseur de statues en Afghanistan et ailleurs, autoritarisme chinois contre les moindres signes d'identité culturelle tibétain, paupérisation des dépositaires de la sagesse africaine, maquillage des traditions sud-américaines, oubli des prolongations etc. etc.) ...

"édile (du latin aedilis) n.m. : Terme désignant en droit romain le magistrat chargé de l'inspection des édifices, des jeux et de l'approvisionnement de la ville. Aujourd'hui devenu synonyme de maire et plus généralement d'élu [local]."
Les élus ne sauraient-ils faire que des lois ? C'est léger ...

Généralité : Il y a aussi une déperdition notable d'énergie, à cause de la crainte (fondée) de l'impossibilité de communiquer (doucement : le peuple n'est plus hypnotisé par ses dirigeants, nulle part, mais pourtant aspire à une amélioration) dans les contrées perfectibles sur le plan démocratique ; et, ailleurs, à cause de la paranoïa issue de la guerre froide, qui voit une politisation "communiste" (voire des doctrines altermondialistes, si différence il y a) partout où le dogme ultralibéral est mis face à ses anomalies (et la Biodiversité sait qu' il y en a !). Même le(s) prix Nobel(s) suscite(nt) la méfiance. Désormais toute remise en cause semble suspecte ... un peu partout dans le monde.
Parce que c'est contraire aux principes de la Société du Spectacle (médiatisation usuelle = proposition unilatérale : Debord ignorait qu'internet allait arriver).

@ la forumade (sauf un ... , obligé) Sans quoi la césure que j'ai rapidement opéré dans la citation de Nebo, est sur un mot-clef, significatif du pathos dans le sujet abordé.( je ne vais pas le reciter, une 5ème fois ...) mais le propos est ailleurs. Cela saute aux yeux (pas de "grosse ficelle" manipulatrice ...)

" Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas."
(Le Spleen de Paris - Baudelaire) (= le Blues du Déraciné, contraint de tout quitter ... en restant sur place ?)

Clâsse.

Surtout que je suis en train de lire la récente Biographie Croisée Deleuze/Guattari (que je recommande vraiment à tout le monde : si les livres de ce tandem prestigieux sont parfois ardus, celui-ci est une synthèse rassérénante), et crois-moi, ça bouge les "certitudes" ... c'est une tornade pleine de pistes nouvelles !

T'es mimi à 12 ans et t'as déjà les cheveux presque longs, dis donc ! Le truc quand même assez pénible, c'est que jusqu'à ce qu'on s'autonomise un peu, nos mères nous habillaient comme des petits singes savants, classique au possible, cravate, chemise, cardigan, etc., berk, j'ai trouvé ça rude et, plus tard, j'ai envié a posteriori la vraie mode pour enfants qui avait enfin droit de cité au moment où j'ai eu les miens.

Dis donc, je me rappelais plus, mais t'as raison que Jacques ne devait pas beaucoup bosser s'il s'est retrouvé en classe avec toi !! Tu as passé le bac en juin 1972 juste après qu'on s'est rencontrés, non ? Ou c'était en 1971 ? Moi, je l'ai passé en 1970, donc ça voudrait dire qu'entre la seconde et la terminale, il a redoublé deux fois ?!

@ Nono : My pleasure !

@ Fox : Toujours aussi papillonesque, je vois ! Moi, je te dirai que ce serait bien que tu essayes de resserrer un peu les boulons, les axes de réflexion et le propos. Et puis de varier un peu la chanson.

Bravo pour ta trouvaille ! C'est un de ces copains de lycée retrouvés dernièrement, Gilles Le Guernec, qui a posté cette photo de 2e où nous étions ensemble. De mon côté, j'ai encore presque toutes mes photos de classe, mais pour l'instant, je me refuse de les poster car "Copains d'Avant" écrit dans sa charte qu'en postant les photos, on abandonne tout droit dessus et qu'ils ont le droit de les utiliser comme ils veulent. C'est tout à fait abusif, je leur ai écrit à ce sujet, ils n'ont pas répondu, donc ils se passeront de mes photos et je les mettrai sur mon site un de ces quatre.

Tout de même, on ne distingue pas grand-chose sur la version que tu as postée, et voici un agrandissement des têtes les plus importantes :

http://lionel.lumbroso.free.fr/divers/Bleu2008/LeGuernec-Lumbroso-Dupont.jpg">
De g. à dr. : Gilles Le Guernec, Lionel Lumbroso, Jacques Dupont -- Lycée Carnot, 2eCa2, 1967-1968

C'est une photo qui a dû être prise vers mars-avril 1968 [PS : J'ai donc 15 ans], juste avant les "événements". Les deux qui m'encadrent étaient mes meilleurs potes de cette classe. Avec Gilles, on était des fondus des Beatles ; on essayait de boeuffer plus ou moins habilement leurs chansons et je me souviens qu'on s'était donné rendez-vous au Drugstore Champs-Elysées le jour de la sortie de "Sergent Pepper's" pour l'acheter ensemble.

Jacques était un genre de "pied nickelé", bonne humeur, rigolard, plein de ressources et avec un très bon fond. Il était d'un milieu plus populaire que la grande majorité des élèves de Carnot, issus pour la plupart des beaux quartiers du "bon XVIIe", et il insufflait sa gouaille contagieuse à la classe et plus généralement dans le cadre du lycée et du quartier. À cette époque-là, on était encore "sages", mais on ne s'est pas vraiment perdu de vue, et au début des années 70, pendant plusieurs années de fidélité en amitié et en activités psychoactives, on a beaucoup consommé de substances diverses ensemble. D'ailleurs, Jacques était toujours un point de réapprovisionnement pratique et sympathique. Louis aussi a été à Carnot, en effet, mais 2 ans derrière nous -- c'est un petit jeune. Néanmoins, il a bien connu Jacques aussi, dans le cadre des réseaux du 17e. On n'était pas en classe ensemble, mais on était du même quartier ; on fréquentait par exemple le petit magasin de musique du haut de la rue Ampère. Jacques nous a malheureusement quitté prématurément, victime de ses excès comme un certain nombre d'autres copains, mais je me suis laissé dire qu'il avait eu une fin fort honorable (je suis ici un peu cryptique, mais en dire plus serait manquer de discrétion).

oOo

À part ça, je salue tous les camarades du Bleu, avec une petite mention spéciale pour Lulu, qui manque un peu d'instruction et/ou de culture, qui rate son permis de conduire à répétition, etc., mais qui a une fraîcheur d'expression que je trouve assez remarquable. Ma grande, je peux te dire que j'ai passé un très bon moment à lire ton CR du 5 avril, du pur Lulu déjanté et extrêmement vivant, une langue qui décrit de façon naturelle une succession d'événements, qui les fait revivre avec intensité et vérité. Merci !

oOo

" [...] la mort c'est révélateur d'une société qui part à la dérive, en système "D" et qui trouve ça, finalement, très normal. Nous ressembleront bientôt à des souks labyrinthiques où nous irons nous perdre en souriant. Moi j'aime bien la perspective Nevski ou Haussmann. J'aime l'ordre, le luxe, le calme et la Volupté. Je suis un putain d'Occidental."

Je ne suis pas sûr que Baudelaire, le cyclotimique nuancé, ait été un grand fan du bulldozer rectiforme d'Haussmann ... Du tout.
Le labyrinthe est la marque de fabrique des cathedrales, sais-tu ?

Alors, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, au nom du peuple occidental, Nebo, je te le dis : "tu fais chier".

Tu ne respectes rien : le system D ("bien français", comme on dit chez les xenophiles) est une preuve d'inventivité (une condition sine qua non <=> Donc strictement rien à voir avec le sujet évoqué. Je ne sais pas, tente la rigueur, des fois ... )
C'est la devise des bricoleurs inspirés. La preuve que le possible ne demande pas toujours beaucoup de moyens.
Et accessoirement c'est une collection d'un journal pratique (qui existe depuis très longtemps), et que ma grand'mère avait en ouvrages reliés de cuir sur des étagères. Respect.

"et je maudis les associations socialos de merde qui ont l'insolence de soutenir les coupables de ce genre... et je dis qu'un jour les citoyens honnêtes, humbles et de droite et de gauche réunis, ils vont en avoir marre de tout ça... ils vont te faire le nettoyage eux-mêmes... et alors là, Lulu, toi ou moi... nous serons aussi dans la ligne de mire."

Tu mélanges tout et portnawak. (avec habilité ?) Tu serais, de fait, dans la ligne ...(d'une société, que je ne dis pas "bling bling" mais "pittbull" cf. L'urbanisme à Pekin .
à propos, 2 nouveaux de ces quadrupedes sont arrivés dans mon quartier, qui n'a rien demandé : un chez les vigiles, un chez les clodos : Equité. Leurs maîtres gueulent après, pour me rassurer, quand je les croise : mais dans mon oreille ! de toute façon ils ont une muselière .. [les chiens, pas les maîtres ]... )

PEKIN (AFP) - La Chine a condamné mardi la décision de la ville de Paris de faire du dalaï lama son "citoyen d'honneur" mais a jugé positif le soutien du président Sarkozy à l'escrimeuse handicapée Jin Jing et appelé les manifestants anti-français au calme.

"La Chine fait part de son vif mécontentement et de son opposition résolue", a indiqué la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, au lendemain de la distinction accordée au leader spirituel des Tibétains.

"Depuis un certain temps en France, certaines personnes et des médias, au mépris des faits, ont sans cesse eu des mots et publié des reportages négatifs à l'égard de la Chine, le passage de la flamme à Paris a été gravement perturbé et attaqué, ce qui a heurté les sentiments du peuple chinois et porté atteinte aux relations franco-chinoises", a souligné Jiang Yu.

La décision de la ville de Paris constitue "un autre défi grave, qui renforcera encore plus la furie du dalaï lama et des indépendantistes tibétains", a-t-elle ajouté.

La Chine accuse le dalaï lama d'avoir organisé les récents troubles au Tibet et dans les régions environnantes pour saboter les jeux Olympiques.

La condamnation de Pékin était attendue et elle reprend la rhétorique utilisée notamment lorsque le dalaï lama avait été honoré aux Etats-Unis ou reçu par la chancelière allemande Angela Merkel.

Dans le même temps, la porte-parole chinoise a salué la lettre de soutien adressée la veille par le président Nicolas Sarkozy à la sportive handicapée Jin Jing, symbole en Chine du fiasco de la flamme olympique lors de son passage en France.

"Cela a été apprécié par le peuple chinois", a déclaré Mme Jiang, qui a aussi déploré "certains actes individuels radicaux" lors des manifestations anti-françaises.

Par ailleurs un responsable du ministère du Commerce, cité par l'agence officielle Chine nouvelle a indiqué mardi que les gestes d'apaisement du gouvernement français et du géant de la distribution Carrefour avaient été accueillis "de manière positive".

Ces derniers jours, des actions ont visé le distributeur Carrefour, qui possède un réseau de 122 magasins dans le pays.

Des manifestants chinois ont notamment brûlé et maculé de croix gammées des drapeaux français. Mardi en fin de journée, aucune nouvelle action contre l'enseigne du distributeur français en Chine n'avait été rapportée.

Jiang Yu a réaffirmé mardi que la Chine accordait une haute importance aux relations avec la France, un de ses partenaires stratégiques en Europe, d'où sa décision de dépêcher la semaine dernière à Paris un représentant spécial du numéro un chinois Hu Jintao pour rencontrer le président français Nicolas Sarkozy.

"Dans les circonstances actuelles, c'est une initiative diplomatique importante, montrant l'intérêt que nous attachons aux relations amicales traditionnelles entre la Chine et la France", a-t-elle dit.

Côté français, trois personnalités proches du chef de l'Etat ont été chargées d'apporter cette semaine des messages aux autorités chinoises: Christian Poncelet, président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, et Jean-David Levitte, conseiller diplomatique du président.

M. Poncelet sera reçu par le président Hu Jintao, M. Raffarin par le chef du gouvernement Wen Jiabao.

"Sur des sujets importants comme le Tibet et les jeux Olympiques, nous souhaitons que le président Sarkozy et le gouvernement français adoptent une position juste, comprennent et soutiennent les mesures nécessaires prises par le gouvernement chinois pour préserver la stabilité sociale, les biens et les personnes", a commenté Jiang Yu."

le ponpon c'est qd même : "la furie du dalaï lama et des indépendantistes tibétains" (sic ! - pourtant ... "plus *zen*, tu meurs" ! et on sait, partout ailleurs qu'en Chine, que le Tibet ne réclame pas son indépendance, mais sa liberté ...)

"Combien, parmi le grand public, savent que les évènements de la place Tianan men de 1989 ont eu comme prélude des émeutes anti-étrangers? En effet, depuis les années soixante, la Chine, au nom de la solidarité prolétarienne et tiers-mondiste, accueille un grand nombre d’étudiants africains, à qui elle propose des bourses supérieures à celles qu’elle octroie aux étudiants chinois. Cette situation « privilégiée » des Africains à l’université, ainsi que des préjugés tenaces à l’égard des Noirs, provocait régulièrement des coups de colère de la part de certains étudiants chinois. L’hostilité à l’égard des subsahariens se faisait particulièrement sentir lorsque des contacts publics avaient lieu entre des garçons africains et des jeunes filles chinoises. Le premier incident anti-africain répertorié date de 1979, à Shanghai, lorsque des étudiants africains sont attaqués alors qu’ils jouent de la musique à fort volume sonore en compagnie de jeunes Chinoises. Ce type de fait divers devient de plus en plus courant durant les années quatre-vingt et culmine le 24 décembre 1988. Ce jour-là, deux étudiants africains cherchent à entrer avec deux jeunes chinoises sur le campus de l’université Hehai, a Nankin, pour participer à un réveillon de Noël. Devant la demande du gardien de vérifier les papiers d’identité des jeunes femmes, une querelle éclate et dégénère en une bagarre générale entre étudiants africains et chinois, qui dure jusqu’au petit matin. Treize personnes sont blessées au cours de la nuit. Dans la journée du lendemain, une rumeur court disant que les Africains ont tué un Chinois pendant la nuit. Trois cents étudiants chinois se réunissent alors et défoncent le portail de la résidence des étudiants étrangers, détruisant les dortoirs et hurlant « Sha hai hei gui ! » (« Tuons les démons noirs » ! ). Les étudiants africains, ainsi que les autres étrangers, 140 personnes au total, tentent de fuir vers la gare, où la police leur refuse le droit d’embarquer. Le 26 décembre, une manifestation de 3000 étudiants se dirige vers la gare et demande pour la première fois, outre l’expulsion des étrangers, le respect des droits de l’homme et des réformes politiques. Ces manifestations durent plusieurs jours et sont réprimées par la police antiémeute. Ces manifestations anti-étrangers (particulièrement anti-Africains) se propagent à Shanghai et à Pékin, où elles sont considérées comme un des éléments déclencheurs du Printemps de Pékin, qui a lieu quatre mois plus tard, à l’occasion des funérailles de Hu Yaobang (ex-secrétaire général du parti, considéré comme un réformateur)."