punaize etre citer en exemple c'est la classe j'en ai mis beaucoup pour etre sur que ça soit au moins vu apres si ça peut etre compris tant mieux alors la spontaneité tu veux en causer???
Le 27/04/2008 à 11h18 (213.151.***.***)
fox@nono -
faux semblant ? Comme lulu je faisais dans le spontané (un café ou un thé ? c'est toujours une infusion ... je me suis fait mal comprendre une fois de plus). (Et les bottes, c'est parce que les tongs ça necessite moins d'attention quand on veut se relaxer ... ) On dirait que ce dimanche tu t'es levé du mauvais pied Tant pis. J'aurais du employer le conditionnel ... Pour le respect, compte tenu que je ne débarque pas sans te connaître un peu, (ce que tu fais, ce que tu as porté à bout de bras etc ...) je voyais ça comme acquis, réciproquement, ce qui me permettait de délirer un chouïa ... (Je sais bien qu'on a des atomes crochus, des affinités en tout cas ... Après c'est question d'humeur, j'ose le croire ... "Mais dès qu'on parle politique les repas de famille sont compromis ...")
Le 27/04/2008 à 08h06 (195.93.***.**)
nono@fox -
d'abord j'ai pas d'bottes et j'aime pas les infusions et même si on m'en proposait une et que ce soit dans l'vent de boire ce genre de truc je dirais non, car j'aime pas!! Je commence a comprendre ou tu veux en venir En fait tous cela n'est qu'une affaire de faux semblant, qui n'est pas tjrs detectable! mais c'est la vie et c'est comme ça! moi j'ai une façon de reagir à cela,comme de toute manière j'arriverais pas à changer cette etat de chose, je vis ma vie et puis basta! Egoiste je suis egoiste je resterais.Mais ce qui ne m'empeche pas de donner(va comprendre Charles seulement je m'aperçois que par moment même donner de soi est dangereux!! je n'attends pas de reconnaissance,rien de tous cela.. si ce n'est un minimum de respect, mais aujourd'hui j'ai l'impression que l'on confond Bon et Con a un degrés plus prononcé qu'avant!! Alors c'est simple, que faire? moi je ne fais rien le plus con c pas moi Chacun voit midi à sa porte, tous le monde a raison et tous le monde a tort également quand tu a compris cela et bien,ça ne sert plus a grand chose de parler!! Bon voila j'arrete là pour l'instant, j'ai fait un effort surhumain là, je vais donner a manger a mes animaux maintenant(eux, je les comprends tres bien)
Le 27/04/2008 à 03h24 (81.66.***.**)
Rose à Lionel -
Nan impossible que j'y revienne pas, mais ya Noos qui me fait des misères et je corrige un manuscrit qui doit être bouclé dans 3 jours! C'est la panique!!
Et meuh non j'parlais pas de toi, pour la bonne et simple raison que je ne t'ai jamais considéré comme un soixante-huitard , mais je m'expliquerai...
Bien contente de t'avoir fait " sortir du bois " néanmoins
Le 27/04/2008 à 01h48 (213.151.***.***)
- fox -
@ Lionel > : "les conséquences que ça continue à avoir aujourd'hui" (6 et ben, déjà, une : internet ! (sur les enfants, je crois bien que t'as raison)
@ Nono > alors, demain c'est dimanche, tu t'fais une infusion, tu retires les bottes, tu mets le téléphone en veille, tu vérouilles portes et fenêtres, et tu donnes à boire et à manger aux animaux domestiques, et puis après tu m'dis ...
Le 26/04/2008 à 23h54 (195.93.***.*)
nono @ fox -
tain je chauffe là!! bon là il est trop tard je relierais demain!!!
Bon alors donc on en était à : " Il me semble que je serais toujours bien là où je ne suis pas."
(Le Spleen de Paris - Baudelaire) (avec un titre un peu dans le genre qu'on affectionne [mais que nous n'avons, ni toi ni moi, écrit - pour l'instant ] : le Blues du Déraciné, (contraint de tout quitter ... en restant sur place - car c'est son environnement qui change ...) Ce qui ne manquait pas de faire penser au personnage de Kad chez les Ch'tis et qui se faisait des idées, mais pas les bonnes, à propos du Nord. Une sorte d'incompréhension, par manque d'infos ...
" En fait tu parles des gens qui veulent refaire le monde comme il existait avant en faisant croire que ce sont eux qui l'ont inventés!? en gros... c'est ça ?"
A un moment du film (celui avec les 18 millions d'otages volontaires ) il y a une complicité pour "refaire le monde comme il existait avant", mais ils savent tous(sauf une, mais pas pour longtemps)que le monde a changé depuis. Et bien c'est un peu pareil, chez les pros de la philo (qui, à mes yeux, englobe la socio, la psycho, et même la medecine, pour dire vite). Mais tout le monde n'est pas au courant (comme dans le Sud, non, pas celui de Nino Ferrer, celui du film ! Tu suis toujours ? ). Il y a eu des avancées chez les spécialistes, en digérant (donc en les ayant "bouffés tout cru", les prédécesseurs, légérement dépassés = Marx/Freud : aujourd'hui c'est banal de faire référence à eux, même au bistrot, Sartre/Lacan [un peu moins banal, même à la radio] et ... ainsi de suite (les épisodes sont traduits dans le monde entier, mais ça reste encore confidentiel, et c'est un peu exprès ...) Ils ne font rien croire : soit ils sont morts, soit ils sont "à la solde" de ceux que cette incompréhension arrange matériellement ...
Et là ça rejoint un peu ce que dit Nyto, mais sans généraliser ; loin de là.
"D'après moi, sur les barricade à 17 ans et notable en province à 40 ans
S'en sont pas trop mal sorti avec le fromage de chèvres
Parce que la suite de mai 68 (qui était déjà la suite de 66, 67 aux USA et à bien d'autres endroits) a eu lieu, au Brésil, au Japon, en France etc. et continue.
Seulement dès Juin 68, ceux qui avaient permis l'essouflement de la révolte spontanée (rappel des événements =>des ouvriers se mettaient en grève et se demandaient après, collectivement, "pourquoi ?") - (des étudiants, qui n'étaient jamais sortis de leur quartier branché, se mettaient à faire du théâtre à Boulogne Billancourt, sans même vraiment parler le parigot ... etc. etc.) ont refermer le couvercle une fois pour toute. En mettant en avant quelques figures qui ne sont pas franchement représentatives (Cohn Bandit, July, Gesmar, Glucksman et une poignée qui n'ont jamais même tenté de faire du fromage de chèvre - à ma connaissance). Un peu comme le rôle de Lee-O (xcuz moi de "t'instrumentaliser" une seconde, camarade ) n'est pas connu du grand public à propos de la génèse de tu sais quel groupe ...
Deleuze/Guattari (qui ont voulu mixer la psychothérapie à la politique, avec la prise en compte des dernières données concernant l'individu, et toutes ces sortes de choses) et qui ont mis en pratique des théories, inédites, reprises par des gens qui en avaient besoin (tout simplement pour aller mieux). En Amerique du Sud, en Afrique, ou "en Provinces" ... (à suivre !?)
Pour revenir à un autre topic, (qui fut en cul-de-sac) : En matière de terrorisme, nous devons plus à ces gens qui ont bati les cathedrales que tout ce qui a été entrepris par les services occidentaux, secrets, diplomatiques, ou armés, depuis le 11 Septembre (ou juste avant a force riori).
Pourquoi ? Parce que d'une part elles sont la preuve manifeste de la capacité de sacralisation, et d'autres part parce qu'elles "incarnent" la spiritualité humaine, (toutes tendances confondues, même si le récit est plus abondant sur certains thèmes).
Le 26/04/2008 à 13h43 (86.205.**.***)
nyto - @ Lionel
Tu peux me rappeler ce que sont devenu les Soixante-huitard D'après moi, sur les barricade à 17 ans et notable en province à 40 ans S'en sont pas trop mal sorti avec le fromage de chèvres Bon, je schématise ironiquement...mais j'dois pas être loin
Le 26/04/2008 à 12h32 (87.231.***.***)
Lionel -
@ Nebo : Merci du complément du tuyau, j'y retournerai donc sûrement !
@ Lulu : Je te confirme que ça marche : quand tu racontes, on s'y croirait !
@ Rose : Merci de ton petit mot, je me demandais vaguement si tu allais me laisser tomber en rase campagne après m'avoir fait carburer à régime relativement élevé !
À la relecture, mon premier paragraphe sur les statistiques démographiques constitue un argument faiblard par rapport au reste, que je continue de trouver solide, et j'aurais pu m'en passer.
On peut aussi noter que tu mêlais sans doute dans ton propos plusieurs thèmes de débat. On sent qu'un thème central, c'est l'autorité, ce que Mai 68 a fait à ça, les conséquences que ça continue à avoir aujourd'hui, ce qu'on peut en penser, l'attitude qu'il est bon d'adopter. C'est un gros thème, plus général que celui de la façon dont les soixante-huitards ont élevé les enfants. Mais comme tu y as été franco et explicitement ("...qu'ils ont su très mal élever, dans l'ensemble"), j'ai cherché à bien répondre déjà à ce premier de tes sujets.
Gérard Miller est un con... un con comme la Gôche aime à les mettre en avant pour parer sa conscience pure de l'auréole du perpetuel Mea Culpa, l'autoflagellation constante et jusqu'au-boutiste... tous ces frileux qui pensent avoir droit de salir et modifier les vrais faits que l'Histoire garde dans ses armoires rances ou n'en retenir que ce qui arrange leurs affaires de manipulateurs... Pétain n'était pas la France, la voilà la vérité. C'était un opportuniste qui a saisi la chance de la déroute générale pour imposer sa piteuse "révolution nationâle"... Mais comme je le dis ici : http://www.monsiteweb.com">Le Libre arbitre et la Volonté... sur mon Blog "Incarnation" :
"En 1940, il y avait 2500 habitants à Dieulefit, un village en Drôme provençale. Durant l’occupation le nombre d’habitants monta jusqu’à 5000. À la mairie de Dieulefit on fabriqua de faux papiers. L’école accueillit des enfants juifs, puis leurs parents arrivèrent aussi, enfin un nombre considérable de peintres, de poètes, de penseurs, de photographes, de médecins. Tous Juifs. Le village doubla sa population dans le miracle d’une résistance silencieuse qui ne fit pas la moindre vague. Les 2500 habitants de Dieulefit envahis par 2500 Juifs pourchassés ne dénoncèrent personne. Le village entier de Dieulefit fut un village de justes qui surent probablement l’importance de « l’intersection » qu’évoquait Merleau-Ponty avec justesse. Durant 4 ans Juifs et villageois vécurent en bonne intelligence par la grâce de Dieu. Pierre Vidal-Naquet, réfugié dans le village durant ces années sombres, parle même de Dieulefit comme de la « capitale intellectuelle de la France » tellement les intellectuels de sa communauté s’y sentirent bien tandis qu’au dehors de ce cercle régnaient la grisaille et se propageait la moisissure.
Je ne sais pas qu’elle fut la nature de l’empreinte des Dieulefitois et dans quelle mesure on pourrait dire que les décisions du moindre villageois furent prédestinées. Je pense qu’il a fallu exercer un libre-arbitre digne de ce nom pour prendre les décisions qui s’imposaient et traverser les quatre années d’une France collaborationniste dans un mutisme angélique sans attirer la moindre attention. Que les SS eurent découvert les agissements de ce village et Oradour-sur-Glane passerait pour un pétard mouillé."
Voilà quelle était la France à mes yeux et aux yeux des hommes de bonne volonté, et à ce titre Nicolas Sarkozy ne fait que rappeler les faits et mettre les points sur les "i"...
Tous ces merdeux devraient ouvrir quelques livres d'histoire avant de ramener leur fraise juste pour vociférer contre Sarkozy afin de... vociférer contre Sarkozy... ils ont trouvé le bouc émissaire idéal pour cacher leur incapacité à penser avec leur cerveau plutôt qu'avec leurs tripes pleines de merde.
Le 25/04/2008 à 19h01 (83.200.***.**)
lulu@Lionel -
"À part ça, je salue tous les camarades du Bleu, avec une petite mention spéciale pour Lulu, qui manque un peu d'instruction et/ou de culture, qui rate son permis de conduire à répétition, etc., mais qui a une fraîcheur d'expression que je trouve assez remarquable. Ma grande, je peux te dire que j'ai passé un très bon moment à lire ton CR du 5 avril, du pur Lulu déjanté et extrêmement vivant, une langue qui décrit de façon naturelle une succession d'événements, qui les fait revivre avec intensité et vérité. Merci !"
que dire franchement ....la poisse pour le permis c'est vrai et s'il n'y avait que pour le permis ça irai encore...bref....et oui exact j'ecris tel quel sans detour avec la seule envie que la personne qui lit ai le sentiment d'etre a cote de moi c'est con mais j'aime bien au plaisir....
Le 25/04/2008 à 04h12 (81.57.***.**)
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Le 24/04/2008 à 21h23 (90.44.***.**)
Nebo -
"À part ça, j'ai été lire Rictus à ton invitation et même si je n'ai été pour l'instant que jusqu'à la strophe IV, j'ai déjà été bien pris par cette verve éloquente et cet étonnant et puissant appel à Jésus de la part d'un clochard athée !"
Merci Lee-O... ... le final est sublime.
Le 24/04/2008 à 18h02 (195.93.***.**)
nono @ fox -
C'est un petit peu plus clair en effet(en tous cas pour moi),mais je ne sais si j'ai vraiment tous compris! En fait tu parles des gens qui veulent refaire le monde comme il existait avant en faisant croire que ce sont eux qui l'ont inventés!? en gros... c'est ça?
Le 24/04/2008 à 14h14 (87.231.***.***)
Lionel @ Rose -
Tu vas voir que j'ai pas fini d'être "casse-couille", mais avant qu'on passe à ça, tu ne trouves pas que je suis toujours assez "mimi", même s'il manque un peu de cheveux ?
En tout cas, sur la question de la non-mixité à l'école, je ne vais évidemment pas dire le contraire de ce que tu en as dit. Je vais même en rajouter : c'était assez affreux ! Le Lycée Carnot a de la gueule, c'est Eiffel qui l'a construit, mais précisément, on s'y croyait encore au XIXe siècle, avec une architecture faite pour surveiller. Et on s'y croyait à l'armée, avec uniquement des têtes masculines, des tempéraments de garçons, des ambiances de chambrée et une discipline d'un autre âge.
En plus, j'avais pas mal d'avance, j'y suis rentré à 9 ans 1/2 et je devais être le plus jeune des 2500 (!) garçons enfermés dans cette ménagerie, et le plus jeune de ma classe chaque année jusqu'à ce que je redouble la 2e ! Qu'est-ce que ça manquait de présence féminine, bordel ! Après 1968, en 69, je crois, il y avait eu des grands travaux aux chiottes du bahut et on voulait croire que c'était enfin parce que le lycée allait devenir mixte ! Tu parles, on prenait nos désirs pour la réalité, et je ne sais pas exactement combien de temps il a fallu pour Carnot devienne mixte, mais ça a été long. Ça montre bien, en effet, combien il a fallu foutre le bordel et dire "ça suffit !" en 68 et dans les années 70 pour que toutes ces vieilles manières empoussiérées et pesantes changent enfin !
Une note plus sombre qui dit bien les difficultés de notre époque, c'est qu'il semble qu'il y ait maintenant un mouvement, inspiré par le renouveau religieux mais pas seulement, pour retourner à la non-mixité, ce qui, je trouve, à de quoi faire hurler !
oOo
En revanche, je n'ai pas bien compris sur quoi s'étayait ton second propos, qui me semble jeté un peu à l'emporte-pièce, comme par un mouvement d'humeur trop sommairement retravaillé.
Peut-être as-tu des exemples négatifs dans ton entourage, ce que l'on peut concevoir, mais on ne voit pas bien ce qui justifie de faire une généralisation négative sur la question de l'éducation que les parents soixante-huitards ont donné à leurs enfants. A contrario, on peut déjà faire le calcul mental suivant : mettons que les individus qui avaient de 12 à 20 ans en 1968 aient subi l'influence dont tu parles, à 850 000 naissances par an en moyenne entre 1948 et 1956, ça fait en gros 7 millions d'individus, qui ont eu statistiquement 7 ou 8 millions d'enfants. Tu as vraiment cru voir 7 millions "d'enfants-rois" mettant exagérément à mal les règles de vie en société ? La moitié ? Le quart ? Le dixième, 700 000 personnes ? Ces chiffres sont déjà une première indication qu'il n'y pas lieu de généraliser ton propos comme tu le fais.
Ensuite, tu ne trouves pas, en te relisant, que tu y vas un peu fort, dans le donnage de leçons sur l'éducation des enfants, alors que tu n'as pas encore toi-même passé le stade de la concrétisation, toujours délicate, de ton idéal théorique en la matière, puisque tu n'as pas d'enfant ?
Moi qui ai 2 garçons de 21 et 15 ans, je peux te dire que c'est un domaine aux interactions complexes où les choses se passent obligatoirement différemment de l'idée que tu peux en avoir au préalable. Toute l'expérience de la mise au monde et de l'éducation d'un enfant peut se résumer en une considération, puisque notre propos tourne autour de ça : l'enfant t'échappe obligatoirement, il n'est pas ta créature, il construit souvent son existence là où il y a de la place, c'est-à-dire souvent au point vide de ton désir à toi, là où tu ne parles pas, à l'endroit de ta ou de tes faiblesses/blessures.
Dans cette problématique complexe, le couple est d'abord un lieu de compromis et régulièrement aussi de rapports de forces. Dans tout couple, il y a des domaines de consensus et d'autres de désaccord et ce ne sont pas les mêmes d'un couple à l'autre. Si tu as la chance que le domaine de l'éducation des enfants fasse consensus dans ton couple, c'est évidemment une aubaine et cela favorise une éducation plus sereine, mais c'est probablement loin d'être le cas majoritaire. La concrétisation d'un compromis en matière d'éducation implique nécessairement que chaque individu renonce à une partie de son credo en l'espèce.
Ensuite, tu sais pertinemment qu'il n'est pas possible de contenir l'impétueuse pénétration du droit de l'individu et de l'approfondissement démocratique dans tous les replis de la société. Dolto nous a éveillé au fait que "l'enfant est une personne" (sous-entendu : "à part entière"), ce qui n'allait vraiment pas de soi auparavant, je peux en témoigner ! Depuis, comme je viens de le souligner, ce mouvement a pris de l'ampleur et on est passé au stade suivant, celui des "droits de l'enfant" et de leur institutionnalisation solennelle, pas moins ! Tu ne peux pas ne pas être sensible et attentive aux demandes que cela génère dans ta propre famille. Il y a, c'est vrai, une tension entre un impératif qui demeure, celui de conserver une structure familiale lisible et cohérente qui structure l'enfant, et une pression intimant à l'individu parent de ne pas avoir une attitude réactionnaire par rapport aux progrès de la liberté et des droits de l'individu, fût-il son propre fils ou sa propre fille.
oOo
Après ces considérations un peu générales, tournons-nous plus précisément vers la proposition que tu fais. De mon côté, je dois dire que je ne fais pas le même constat que toi. Aussi bien autour de moi que dans les témoignaqes que je peux lire, je n'ai pas l'impression que les individus qui manquent le plus de repères et éventuellement causent du tort à la société soient les enfants des soixante-huitards. Une partie de ma génération porte un idéal anti-autoritaire, en effet, mais ça ne veut évidemment pas dire qu'elle est dénuée de valeurs structurantes (la preuve, je suis en train de t'en causer dans les grandes largeurs ! ). Dans ce que j'observe, à rebours de ce que tu prétends me semble-t-il trop rapidement, les enfants de soixante-huitards ont au contraire plutôt plus la tête sur les épaules que les autres.
Quand on veut contribuer à faire évoluer la société dans le bon sens, comme toi, moi, plein d'autres, on ne peut pas, dans une phase complexe comme la nôtre, revenir aux solutions du passé, allez, resserrons la vis de l'autorité et "les vaches seront bien gardées", finalement, c'est bête comme chou. Eh ben non. Le changement t'interpelle dans ta pratique même, te déstabilise, t'oblige à des choix dont aucun n'est idéal ni évidemment sûr. Je l'écrivais plus haut, l'enfant se construit là où il y a de la place, là où il n'est pas ta chose. Le pari de soixante-huitards dont je fais partie, c'est qu'en créant de l'espace au niveau de l'autorité, en consentant le difficile abandon d'une partie de cet espace, on ménage précisément un pôle d'autorité potentielle que l'enfant peut investir pour construire son autonomie.
Contrairement à toi, il me semble que ce pari aux conséquences souvent rudes est largement gagné. Les enfants de soixante-huitards ont un peu souffert d'un encadrement plus lâche, oui. Il ont pu avoir une sensation de manque, oui. Mais "la nature a horreur du vide" et ce manque, ils ont dû eux-mêmes le combler, ce qui était, comme je le disais, le but un peu indistinctement recherché. Ces enfants sont parfois matures trop tôt, peuvent donner l'impression d'être trop sérieux, mais ils ont de la ressource et ne représentent certainement pas un passif pour la société, bien au contraire.
oOo
Pour terminer, quelques mots sur ma famille à moi. En te lisant, enchaînant des considérations sur moi à 15 ans et 1968 avec cette courte critique sans nuance de l'anti-autoritarisme, et puisque je me souviens que je t'ai parlé précisément de ce thème à notre dernier dîner, il n'est pas incongru que je me demande si tu ne critiques pas l'éducation que j'ai donné à mes enfants. Dans ce cas, il faut que je rectifie ce qui serait des idées fausses. Mon aîné a 21 ans, il a fait sa licence d'informatique à Jussieu en 2 ans au lieu de 3 et presque réussi à faire les UV nécessaires à obtenir la licence de maths en plus ; il est maintenant en maîtrise et fait parallèlement du travail apprécié en stage dans une boîte d'informatique de pointe. C'est un jeune homme résolu qui sait ce qu'il veut, qui a une conscience politique et qui a à coeur de contribuer au bien commun. Bref, loin d'être un enfant-roi, c'est un garçon responsable en train de devenir un adulte utile à la communauté. Son frère cadet a 15 ans, il a aussi de très bons résultats au collège, il est sportif et il a aussi une conscience morale et politique qui commence à être bien développée. Tous deux sont très éveillés et cultivés.
oOo
Bon, j'ai fait long, mais pour tenir un propos sans faire dans le simplisme, il faut nécessairement développer différents arguments.
Bref, si ton propos à toi, chère Rose, était de me faire sortir de mon trou pour une grande contrib telle que je n'en avais pas livré depuis un moment, bravo, c'est réussi !
Le 24/04/2008 à 14h13 (87.231.***.***)
Lionel @ Nebo -
Merci de ton appréciation positive et gratifiante sur ma gueule à 15 ans, camarade ! Non, "elles [ne] sont [pas] tombées" si facilement que ça ! À mes yeux, j'étais un laborieux, bien tendu par le désir, c'est sûr, mais pas si malin que ça pour la séduction ! Il fallait endurer pas mal de rebuffades pour arriver parfois à des étreintes satisfaisantes.
Cela dit -- et c'est une réflexion que je me faisais en revoyant cette photo --, il y a sans doute un truc de cet ordre sur ma gueule, là, oui. Parce que juste l'été précédent, en juillet 1967 -- tiens le "Summer of Love", comme ça se trouve bien --, en Angleterre, la tête pleine de pop de la meilleure eau, j'avais perdu mon pucelage avec une gentille anglaise amatrice de petits Français ! Yep, le 17/7/67, sous l'augure favorable de ces trois 7, j'avais changé d'ère de ma vie sur ce plan-là, et tu n'as sans doute plus tout à fait le même regard sur toi ou la même tête après ça !
À part ça, j'ai été lire Rictus à ton invitation et même si je n'ai été pour l'instant que jusqu'à la strophe IV, j'ai déjà été bien pris par cette verve éloquente et cet étonnant et puissant appel à Jésus de la part d'un clochard athée !
Le 24/04/2008 à 14h12 (87.231.***.***)
Lionel @ Fox -
Merci de m'avoir momentanément entendu, camarade : ton petit couplet sur la biographie croisée Deleuze/Guattari m'a tout à fait intéressé et je garde ce pointeur en tête pour éventuellement commander l'ouvrage.
Cela dit, comme Nono, je vois que tu retombes rapidement dans ton travers habituel de langage ampoulé très difficile à suivre. Il faut peut-être faire la part de l'expression utile pour soi, qu'on aura intérêt alors à réserver à un journal intime (qui pourra se métamorphoser éventuellement en essai ou roman), et de l'expression réellement destinée aux autres.
Dans ce dernier cas, il faut se résoudre à élaguer, éclaircir, laisser tomber une bonne partie des multiples incidentes et parenthèses, que nous sommes pourtant fiers, c'est vrai, de parvenir à noter telles quelles pour être vraiment fidèle à notre pensée mais qui ne peuvent que désarçonner les lecteurs.
Le 24/04/2008 à 12h17 (213.151.***.***)
f @ Rose -
68, tu t'en doutes (smiley cybernétisé « à l'insu de mon plein gré »)
Le 24/04/2008 à 12h10 (213.151.***.***)
- fox -
@ nono : tout-à-fait d'accord à trop "serrer les écrous" on finit par ne plus les ravoir ensuite ... (c'est du lourd, parce que après je fais un break, connection oblige)
Je te la refais en décanté : l'idée c'est que, tant que certains voudront que l'éducation reserve à fabriquer des élites, pendant que le peuple (et les jeunes en particulier) disposent d'un service minimum (pour [futurs] "travailleurs"), il y a risque (c-à-d plus de probabilités de "désastre", moins de réussite de http://www.dailymotion.com/video/x3f9b5_ecosophie">"groupe" (rock ou pas, mais pourquoi pas )...
Par exemple, j'ai du mal à trouver normal que les chinois de base (et les jeunes en particulier) croient aujourd'hui qu'ils seront les premier à aller sur la lune en 2010.
Parce que, dans le monde entier (et bizarrement peut être moins en France qu'ailleurs) , on sait que Marx et Freud ont été digérés par Sartre et Lacan. Il y a une suite (de + en + facile à percevoir).
Ces derniers furent prolongés, par les éclaireurs de la pensée, disons "humaniste" (Deleuze/Guattari - qui sont aujourd'hui physiquement disparus, mais traduits partout). Pendant que les pros essaient de digérer cette ex-avant-garde, on vit, nous les spectateurs, dans l'avant Kant ... Un peu comme si on voulait faire de la musique en se dispensant de croire qu'il y a eu les Beatles (et les Stones, mais là, faudrait vraiment faire preuve de mauvaise foi ...) et, sinon, en pensant qu'il n'y aurait que ça à jouer maintenant ... en faisant l'impasse sur le Floyd ou Björk) Anyway ... "chacun son style"
@ Lionel : je ne papillone pas tant que ça : le documentaire expliquait clairement que la cybernétique (et la culture internet - "What else ?" aujourd'hui ?) devai(en)t énormément aux "utopies" des freaks (Rose : autre héritage de 6, et à leurs spontanéité sauvage (plus encore qu'à la C. Intelligence A. et ses travaux technologiques ou psycho-sociologiques) (cf. le fameux "are you experienced ?" etc. je ne vais pas faire un dessin ... On le sait ... Mais "j'y pense et puis j'oublie" ...)
Le 24/04/2008 à 06h08 (195.93.***.**)
nono @ fox -
.... attends, faut que j'relise là.. pas tous compris ( c'est pire qu'el chti ichi..vindious)