Ce à quoi moi je dis :"C'est beau Rocco. Donc un brave homme part de Rien, il travaille jour et nuit pendant que les autres se distraient. Il créé une entreprise, voit ses activités se diversifier, tient tête à la concurence et embauche beaucoup de monde. Mais un jour, révolution et coup d'état. Et ceux qui se distrayaient viennent tout lui prendre au nom de l'idée que les outils de production qu'il a créé ne se doivent pas de lui appartenir. C'est beau comme un Lavabo. Rien que ça montre pourquoi économiquement le communisme s'est toujours cassé la gueule et se cassera toujours la gueule."

Mais comment un coco voir rocco ou roccoco de lézard, ou de croco de mes pompes peut il parler ainsi??

Tu es "out of game", tu as tilté mon pauvre mec, ta troisième bille est tombée directe..

" je suis propriétaire mais c'est pas de ma faute" ...trou du cul que tu es....

La bande annonce d'Arte affirme que le réalisateur est un rebelle dans Hollywood [mais pas " rebelle à" Hollywood] qui est fan du goupe. Alors qu'est-ce que ça aurait été si O Stone n'aimait pas les Doors ?!!!!

Les "vampires", dont il est question dans la scène chez Warhol [- pareil : si Stone respecte le pape du pop, on se demande comment autrement il illustrerait la Factory ?! ] les charognards, ils sont à Hollywood encore aujourd'hui, et ce film n'existe que pour exploiter le filon.

Ce film est un supplice. (Il est suffoquant). On croirait un téléfilm texan (surtout doublé : ça le fait, jusqu'à la nausée).
Ou une série Z. (Titres suggérés : "le Zombie de la Côte Ouest", ou "la Profanation des Légendes Californiennes".)

Et puis, tout le temps séparer Jim des Doors, (on ne sait rien des principaux intéressés, jugés comme insignifiants) déjà, c'est ne pas prolonger, pour la postérité, leur combat réel contre les marchands.

Ensuite dans leurs disques, schématiquement, ce sont, (interprétés par des virtuoses, et super-produits par un mélomane averti), un rock / un blues / une chanson tendre (& quelques emprunts à la musique classique ou à la chanson intellectuelle d'origine allemande cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Kurt_Weil"> Kurt Weil - chanté aussi par Marianne Faithful, dont Alabama Song).
On se demande, à la vue de cette succession de "scènes de la vie des pochtrons", [quasiment un film animalier, finalement], comment cet hystérique, évoluant dans un monde simultanément vulgaire et grossier, ce ch'tarbé complet (il parait que Val Kilmer se croyait encore dans Hamlet), aurait pu si bien chanter la romance ... et pratiquer le reste de son exercice de slam shamanique.
Où est passée l'humanité ?

A croire qu'ils n'ont commis des chefs d'oeuvres (pas seulement techniquement, comme beaucoup de groupes durant cette période : mais justement, remplis d'humanité) que par inadvertance !
A croire que c'est par hasard qu'ils ont inventé une pop sans bassiste (unique en son genre) sans jamais travailler ... (C'est ce film là, que j'attendais : la vie du groupe, esquissée par ceux qui sont encore vivants. Le tressage entre le quotidien et l'intemporel).
... Qu'ils ont pu défriché l'ineffable, sans un authentique esprit fusionnel (comme au début du film, mais sans le folklore, dans la pratique).

En fait tout le film tient en 2 scènes. Y'avait à peine de quoi (3 mn ?) faire un court-métrage à 2 balles :
- la séquence avec"I'm a Spy"(mon morceau préféré, cette année - puisque tous les automnes je me fais une cure de Doors, : avec "Summer Is Almost Gone", "Wintertime Love", "Spanish Caravan" et "Waiting For The Sun" [- qui, curieusement est aussi sur Morrison Hotel et non pas sur l'album eponyme]. Rituellement. Cela m'aide grandement à passer ce cap difficile ...)
Chanté a capella sur le perron, le titre résume la poésie, et la tendresse de l'oeuvre ; et la paranoïa ambiante. (Bien mieux que le complexe d'Oedipe, surligné (sous-titré même !), tandis qu'il était baragouiné, ou hurlé indistinctivement par le vrai Morrison, au début de sa carrière, quand il voulu se faire remarquer [des intellos, et cette introspection maladroite percuta dans "L'America" profonde] ...)
Et quid de "The Unknown Soldier " ? (O Stone a fait Platoon [une daube]. Il fait carrément l'impasse sur le Vietnam dans ce film-là. Pourtant c'est la chair à canon qu'on voit là dans toute sa splendeur. Mais comment oser faire un film sur les Doors, sans "The Unknown Soldier" ?!)
Vandalisme ! (cf. Les chants avinés desquels on avait toujours été épargnés).

- Et l'autre plan séquence à sauver : celui, dans l'avion, quand Jim affirme que, au fond d'eux-même, ce que cherchent les gens, "c'est du sacré" ; et que l'autre s'esclaffe en lui crachant à la gueule sa boisson gazeuse. Cela résume bien la carrière ici biographée, et l'angle d'approche du réalisateur. Point / barre. Exit, la MT (méditation transcendantale) ou presque.

Et ce n'est pas le name droping final sur les tombes du Père Lachaise qui suffiront à faire croire en la caution culturelle de ce produit audio-visuel assez putassier ...

Comment croire, rien qu'une seconde, que les protagonistes lisent William Blake, Freud, et sont des grands fans de Rimbaud, et des films de Godard ? (G qui doit filer sûrement filer des complexes à O.S.)

La solution ça serait sans doute de faire comme Patti Smith, et de gérer soi-même la déclinaison des facettes de sa personnalité, en un quasi autoportrait à peine délégué. En rapport avec les "musées" (si on veut qd même palper la monnaie) ...

Un film ni fait ...(Sauf peut être pour ces américains : visiblement un peuple sous-developpé ! 'Faut croire ... On comprend mieux pourquoi la majorité a réélu Bush Jr. (faisons mine d'oublier, comme tout le monde, la fraude électronique, et organisationnelle) : c'est que la PROPAGANDE ne lésine pas dans ce pays ; et les agitateurs sont laminés, même quand ils sont morts. )
... ni à faire !
(Sauf peut être à faire par ... http://fr.wikipedia.org/wiki/Agn%C3%A8s_Varda"> Agnès Varda, qui fut une proche de Jim, présente dans les dernières heures, à Paris.)*
{Moment de bascule pour le chanteur, qui collapse par son inexpérience des drogues dites dures (novice, il a tjrs préféré boire un p'tit coup), dès sa première tentative (probablement). Après avoir essayé les psychotropes à leurs débuts,(les passages intimes, dans le désert, ne sont pas trop mal rendus dans le film) les Doors étaient parmi les plus clean des hippies de l'époque. MT oblige ...}

Tout cela est relaté dans Jim Morrison Mort Ou Vif d'Hervé Muller (Essai que j'ai eu la chance de pouvoir lire juste avant sa sortie. Mais ce livre n' a peut être pas été traduit en Américain, ce qui fait que, nous, les français on en sait probablement plus que ce type, à qui on file 40 millions de dollars (on prête, plutôt), pour saloper la mémoire des poulains du plus cultivé et branché des Rothchild !)

PS/ Et tous ces cops alignés sur la scène des Doors : surréalisme débile. (En vrai c'était aux 4 coins dans des stades. Et l'entertainment n'était pas encore au point : le groupe jouait au milieu de la pelouse, vide, quasi à même le sol. durant tout le show, les kids courraient vers le centre, même s'ils savaient qu'ils allaient se faire assommer. Un étonnant sens du grégaire sacrificiel !)
Mais il est exact que l'establishment à trouver une occase (et des puritain(e)s pour déposer plainte au bon moment, dans l'heure) une fois, pour enfin serrer ces icônes de la contestation.
Une attitude suggestive, cachée par une chemise ou une veste, tenue façon toréador. Mais la photo des 2 flics qui arrêtent Jim sur scène ('pouvaient pas attendre, bien sûr) a suffit pour alimenter les tabloïds.
Aujourd'hui, si on compare, Madona serait condamnée au bagne pour 350 ans ! (Et pourtant, c'est pas une subversive !) Et Iggy Pop à la chaise électrique !

(c'était pour voir si quelqu'un suivait,en fait ...)

Merci de la correction, Nebo