Gnac of the day
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Le 13/02/2011 à 15h22 (109.208.**.***)
stephanie@tonton olivier -
et j'espère que ça va pas te décourager c'était pas le but, je voulai que ton retrouve le fil

Le 13/02/2011 à 15h13 (109.208.**.***)
stephanie -
je l'ai collé dans le forum littérature donc on peut l'effacer d'ici sans scrupules

Le 13/02/2011 à 15h05 (109.208.**.***)
stephanie -
mille pardons, c'est horrible

Le 13/02/2011 à 15h02 (109.208.**.***)
stephanie -
je m'en doutai que ça ferait un truc horrible mais j'ai pas pu m'en empêcher...je trouverai ça normal qu'on se fasse virer d'ici, on devrait peut-être investir le forum littérature, il est libre à priori

Le 13/02/2011 à 14h59 (109.208.**.***)
stephanie -
bonne lecture et bon courage surtout

Le 13/02/2011 à 14h57 (109.208.**.***)
stephanie@tonton olivier -
Après tout ce temps je savais qu'il entrerai dans mon bureau.C'était naturel. Comme si je savais que l'heure était venue.D'autres appelleraient ça de l'intuition. Je tapotais le coin de mon bureau puis me levai fumer une cigarette à la fenêtre. La ville brillait déjà de tout ses feux sous un ciel bleu-rose.Znfin ma secrètaire,une magnifique blonde aux yeux verts qui malgré mon grand âge maintenant me faisait rougir en lui balancant un bonjour distant chaque matin,ma secrètaire m'annonca donc son arrivée. -Bonjour Sam,lui disje tout naturellement alors qu'il n'avait donné signe de vie depuis trois mois il entra et se dirigea lentement vers la fenêtre sans mot dire...ma secrétaire, qui l'avait pour je ne sais quelle raison, fébrilement accompagné sur le seuil, nous laissa tandis que je lui faisait signe, la porte aussitôt refermée, il se retourna et planta ses yeux noirs étonnamment brillants dans les miens...ce visage qui n'accusait pas la moindre stigmate n'en avait pas fini de me fasciner, rien n'y trahissait l'indicible et pourtant...au 18 ième étage de la Benson Tower il sourit pour m'annoncer ce soir là ce que je jubilai d'apprendre depuis trois mois : "j'ai fait ce que tu m'avais demandé Tony" Je jubilai,entièrement,c'était bien le mot...Tout ce temps à attendre et enfin nous y étions ! Jlui dis de s'asseoir et comme un enfant heureux de présenter ses jouets je me saisis de deux verres et d'une bouteille de jack.Il repoussa lentement son verre vers moi et me dit "je t'ai dit que j'ai fait le boulot,mon fric maintenant".Dans mes souvenirs il était de meilleure composition. -Ecoute,dis-je-je ne l'ai pas ici,depuis trois mois je n'étais plus sûr de ta venue." -Tu as 24 h Tony,pas une de plus pour me ramener mon pognon" et il sortit un 45 de sa poche et semblait en nettoyer soignement la crosse.Il se leva toujours à pas lents se dirigea vers la porte,j'eus tout mon temps de sortir mon revolver du tiroir de mon bureau et en tirer deux coups Avant de s'effondrer il eut le temps de me regarder bien droit dans les yeux,c'était ça Sam,un type à regarder sa mort en face ouais sans conteste Sam c'était l'meilleur...mais son perfectionnisme exacerbé avait parfois le chic pour m'excéder...c'était un de ces soirs où j'aurai tout donné pour me soustraire...l'ivresse, la lassitude d'une journée confinée, à piétiner sans discontinuer...à d'autres moments je comprenais toutes ces histoires de rayonnement, de crédibilité, les contrats, les rôles à honorer...à cet instant précis, je rêvai de m'en évader mais hélas...la vision de sa nuque frémissante m'interpella...et du clin d'oeil qui suivit je compris...qu'on allait devoir remettre ça...en vertu de je ne sais quel argument bidon, une question d'esthétique à tous les coups...dans la seconde, la valse reprit son invariable service : glace pilée pour le jack, balayette sur le crâne, les épaules, cravates serre-gosiers ajustées...d'un bond il se redressa, me tendit mon verre comme pour se faire pardonner, la surface libre du jack s'était laissée faire toute la journée sans broncher à intervalles de temps réguliers..."nom de dieu Samy..." dis-je blasé tandis qu'on me remaquillait le visage...était-ce utile de le préciser, le sien n'en avait pas besoin...il avait décidément pas fini de me fasciner...enfin le tournage était bouclé... j'allai regagner Paris illico et retrouver dans la foulée ma respiration, ma passion originelle, le ventre de ma mère en quelques sortes, la musique ! de quel discernement j'avais manqué, acteur, c'était pour moi la parfaite contre-nature...il faut dire que mon pote Tony s'éclatait correctement dans ces deux types de voyages, le cinéma et la musique...moi, j'étais pas prêt de réitérer l'expérience de l'extraversion et rien que cette idée me serrait la poitrine de joie...retrouver une liberté insolente, m'y vautrer, plus d'horloge, de prise en otage en sommes...à la place, comme seule promiscuité, mes instruments et les notes qui en sortiraient, le pied, à nouveau, moi seul qui déciderais...j'étais désormais arrivé, divaguant ainsi un peu dans ma tête, tout d'enthousiasme et de fatigue envahi, je mis donc un certain temps avant de réaliser, que la serrure de la porte résistait à ce que j'y enfonce ma clef...j'étais là, devant chez moi mais dans l'impossibilité immédiate d'y rentrer...l'évidence m'apparut soudain qu'une autre clef s'y logeait de l'intérieur...la lumière filtrant sous la porte finit de m'en convaincre, j'insistai donc, intrigué quand subitement......mon coeur n'eut pas le temps de battre la chamade mais mon esprit en un éclair s"y était préparé...la clef de l'intérieur se retira et la porte s'ouvrit doucement. -bonjour mon p'tit papa,me glissa Elise de sa voix haut perchée et pourtant de tenue. -tu sais que je n'ai plus l'âge de ce genre de surprise lui dis-je en constatant qu'elle était plus resplendissante que jamais.Tout le portrait de sa défunte mère. Un baiser sur son front qu'elle me rendit d'un sourire encore un peu enfantin,le frôlement sur ma jambe de Matou qui allait sur ses 18 ans aussi,tout comme Elise. -je croyais pourtant que tu m'avais rendue cette clef,lui dis-je sans reproche. -et bien oui mais quand je suis arrivée elle était sur la porte et toutes les lumières étaient allumées... Je restai bouche bée,ce matin j'étais parti après m'être accordé un quart d'heure de noir complet dans la maison,me regardant vieillir en quelque sorte...c'était tout, une abscence supplémentaire de ma part, rien d'autre. -tu n'as manqué de rien ? m'inquiétai-je -tu es rentré un peu tôt mais viens, souffla-t-elle en m'entrainant aussitôt par la main en direction du salon. La table m'apparut dressée comme jamais par le passé elle ne l'avait été, mais avais-je encore occulté quelque chose? Je sentais bien qu'elle m'observait de toute sa bienveillance, de ses yeux obliques et légèrement bridés qui ne la quitteraient jamais. La table était toute jonchée d'une multitude de paillettes multicolores, dispersant la lumière du feu de la cheminée dans toutes les directions de la pièce... je ne pus résister à y plonger les mains, machinalement, puis m'enfouis le visage entre celles-ci, m'abandonnant un instant, à cette douce sensation d'abrasion... Elise éclata de rire, sans doute ravie de me découvrir ainsi en parfait accord avec son décor. Les yeux recouverts des paillettes de l'oubli, moi je n'avais rien de plus ce soir là, que 59 fois par le passé déjà, rien de plus que l'âge de ce genre de surprise Le repas fut aussi délicieux que la présentation.Ma fille est une petite fée.Elise et moi avons l'habitude de beaucoup discuter,alors que dans le reste de ma vie je suis plutôt un taiseux.Le vin m'enivrait en écoutant le récit de son voyage,éclatante de jeunesse,ses yeux m'évoquaient ceux de sa mère,originaire des Phillipines.Alice songeait à être actrice mais se rendit compte qu'elle se réaliserait bien mieux dans la production.Nous sommes restés ensemble 36 ans. 36 ans d'un bonheur avec si peu de nuages qu'il ne m'en souvient plus.Je crois qu'elle était encore plus fière d'Elise que moi,ce qui est une chose peu aisée... Elise me soutira soudainements de mes pensées : -à quoi rêves-tu ainsi ? tandis que Matou me sautait sur les genoux,avide de caresses. Décidément ce soir-là j'étais heureux d'être. -Au merveilleux poulet thaï que je viens d’engloutir, répondis-je à une vitesse qui me surprit moi-même - et moi alors…au merveilleux petit menteur que tu fais, renchérit-elle, pleine d’espièglerie. J’avais l’habitude de mentir comme un arracheur de dents en réponse à ce type de questions mais j’avais une trés bonne excuse, au pays de l’absence et du néant,je naviguai toujours sans jamais fixer la moindre idée… et puis , en toute sincérité aussi, son plat était des plus réussis. -je t’ai rapporté un petit quelque chose de mon périple pousuivit-elle en poussant vers moi un petit paquet qui m’avait jusqu’alors échappé. Il s’agissait d’un miroir, je m’y aperçu les joues rosies, les yeux brillants de mille feux Matou s’y observa également de son regard de cristal puis semblant se trouver beau , s’étira de tout son long sur mon pull over rouge en en tirant plusieurs fils au passage, comme pour dire merci à je ne sais qui... C’était tout Elise, ce genre d’attentions, toute symboliques. Ce soir là, nous fîment une partie du scrabble que je remportai allègrement grâce au X compte triple de soixante…puis je me senti m’endormir sur la table, insidieusement, en songeant que dans ma vie tout se tenait…assurément,tout n’était qu’une seule chose. Elise dû s'y prendre à plusieurs reprises pour parvenir à me réveiller.Puis enfin j'émergeai pour l'entendre me dire -c'est l'heure du dodo ! accompagné de son petit sourire malicieux -je crois bien,lui dis-je en lui déposant un baiser sur le front et me dirigeant vers ma chambre Bien que partie de la maison depuis un an déjà Elise avait conservée sa chambre au premier,je passai devant en espérant qu"elle y séjournerait quelques temps en regagnant la mienne.Je m'écroulai littéralement sur mon lit et commencai à m'engloutir dans un chaos de rêves où se mêlaient tous les principaux visages de mon existence,présents ou absents.Mon sommeil n'avait dû être que de courte durée me dis-je en remarquant sur mon radio-réveil 4 h 30.Ma premiére idée fut de préparer son petit déjeuner à ma fille avant de réaliser combien il était tôt.Je m'étais endormi tout habillé,je n'eus qu'un bond à faire pour sortir de mon lit en songeant déjà à faire un petit tour,histoire de profiter un peu de cet hiver très réussi.Il ne me manquait que mon paredessus laissé dans le salon.J'y trouvai Elise endormie devant la télévision en compagnie de Matou.Je pensai qu'il y a si peu de temps je l'aurais portée jusqu'à sa chambre.Je remontai et descendai avec une couverture pour les couvrir tous les deux Matou eut un ronronement rapide puis je n'entendait plus rien.Je n'aimais pas ce silence-là.Je me saisi de ma veste et ouvrit la porte avec une minutie de cambrioleur.Dehors la neige de NoËl avait fait place au verglas,ma balade s'annoncait laborieuse mais la bruine qui me caressait le visage était un petit délice les plaques de verglas me faisaient penser à des petits nuages.Dans quelques jours je prendrais peut-être un supplément de petit nuages vus d'en haut si je rejoignais Tony.Je croisai un couple de passants qui évidemment eux aussi marchaient à pas menus et nous partageamment un sourire qui en rajoutait à mon bien-être.La sonnerie de mon portable tenta soudain une intrusion dans les bois,malpolie qu'elle était parfois...au diable la civilisation soupirai-je intérieurement, peu disposé à ce que fut troublée, l'exclusivité de ma promenade enchantée. Elle se fit plus insistante par trois fois encore, mais n'obtenant pas davantage de succés de ma part, finit enfin par s'évanouir à bout de souffle dans un "bip bip" découragé "ils sont dans la panade totale, j'ai dit ok pour toi demain soir 22h, passe te prendre. Phil" cette nouvelle me cueillit et me fit m'allonger par terre de mon mètre quatre vingt les bras en croix comme sous la menace d'une mort imminente...en fermant les yeux je sentis le feu mordant de la cheminée, la chaleur hypnotique du vin de la veille, la douceur somnanbule de ma petite princesse, leur présence toute entière, mes abris pour la vie...en les rouvrant j'entrevis le ciel tout de branches enchevétrées comme un labyrinthe compliqué incertain et hostile, j'en ressenti des frissons qui coururent sur mon dos... Cétait décidé, demain j'investirai dans l'agenda à vocation inédite: j'y noterai mes plages de respiration et uniquemment celles-ci, mes parenthèses de soustraction au monde, mes plages de "rien"...et faudra-t-il que je me pare de mes plus beaux atours pour l'occasion Phil? cette idée furtive me fit rire à m'étouffer. Cétait décidé, demain j'aviserai. Je rentrai chez moi toujours sans faire le moindre bruit,décidemment j'allai devenir un as de la cambriole.Dans ma chambre le réveil m'annonçait qu'il était déjà 7 h.Je me lavai,me rasai en ne cessant de me résoudre à affronter cette nouvelle journée.Habillé et frais comme un gardon j'empoignai ma guitare et jouait le plus doucement possible "going home" de Mark Knopfler.Ca ressemblait un peu à une prière me dis-je et j'entrevis les promesses du jour.Un petit instant magique,rien qu'à moi en pensant à ceux que j'aimais ou avais aimés.Je descendis dans le salon,Elise dormait toujours,je déchirai une page de mon carnet,lui laissait un dessin de Matou lui souhaitant un bon réveil,accompagné d'un petit soleil.Je ne savais pas encore précisément ce que j'allais faire.Je sortis,passai devant l'arrêt d'autobus que je prenai jusqu'à me retrouver à Paris.J'entrai dans le premier café,commandai un thé nature et me saisi de mon portable.J'appellai mon frère puis ma soeur pour leur proposer de dîner tôt,pour être au rendez-vous de Phil.Heureusement ils étaient libres.Nous plaisantions toujours au téléphone,j'en faisait souvent les frais,étant à jamais le petit dernier.Nos parents nous manquaient terriblement mais nous n'en parlions jamais. Je crois que c'est simplement parce que ils nous avaient enseigné le goût de vivre,malgré tout. Le garçon m'apportai mon thé,je le remerciai tout en grognant intérieurement de ne plus pouvoir le déguster avec une cigarette.Je pris mon portable machinalement,y découvris un message d'Elise qui se moquait gentiment de mon dessin enfantin,appellai Phil et tombai sur sa messagerie et raccrochai.Phil et moi nous connaissions depuis plus de dix ans,nous avions été présentés dans un restaurant et le charme opéra.Nous aimions tous deux Claude Sautet et le rock des 60's et des 70's,et nous avions un peu des parcours simulaires.Par contre je n'avais aucune idée précise de ce que j'allai bien pouvoir lui dire ce soir.Je savais qu'il y avait nombre de problèmes sur ce tournage,qu'il n'était plus sûr du choix de son comédien principal,et qu'il devait attendre mes lumières...Moi qui n'était pas même capable de sortir de café et affronter la grande ville.Des images de ma promenade nocturne venaient à moi et s'enfuyaient déjà...Je ne me voulais pas mécanique,pensant à mon bureau,me laissant porter par la frénésie d'un lundi, emporté par la ronde d'un monde auquel je m'étais promis d'échapper quelques heures. Soudain dans la rue, les pneus d'un J7 crissèrent d'effroi, deux armoires à glace en sortirent et déposèrent une pendule plus grande que moi sur le trottoir devant la baie vitrée du café, tic tac tic tac tic tac, entendis-je dans ma tête, tic tac tic tac...j'avais toujours affectionné ce mouvement de balancier, il avait le pouvoir inégalé de m'aspirer dans de longues rêveries enfantines dans lesquelles je me sentais redevenir une entité indéfinie, une toute petite chose aussi légère que l'air alentour. Il y avait toujours ce ciel bleu marine, ce soleil d'enfer "oui d'accord mais pas longtemps" consentait ma mère, puis, comme à l'accoutumée,en boucle elle répétait: " tu vas dépasser les arbres...tu vas accrocher le clocher...tu vas cotoyer les oiseaux...tu vas crever les nuages...tu vas atterrir sur la lune...tu vas toucher le soleil...tu vas attraper les étoiles..." tandis qu'elle me poussait avec de plus de plus d'entrain,sur la balançoire du jardin...chaque fois il me semblait qu'elle rallongeait la liste des possibilités, comme pour un peu plus m'émerveiller, ma mémoire me jouait des tours mais elle avait des tas d'idées...Lorsqu' Elise était toute petite,je me battais toujours pour lui ravir la moindre balançoire de tous les jardins publics où je l'emmenais goûter, j'assumais avec gaieté de faire figure de père ingrat quelques fois, "papa laisse la moi" trépignait-elle d'impatience,juste avant de se faire appâter par les chiens qui trainaient. Tony, tu as cherché à m'appeler? s'enquit Phil mettant à mal mon absence du moment, j'avais décroché comme un automate sans m'en apercevoir. Phil avait dû continuer de parler aux murs qui l'entouraient quand j'entendis: -hé mais tu m'écoutes? tu es là? -bien sûr, lui répondis-je tandis que mon nez s'allongeait. -c'est ok pour ce soir aprés dîner? Je hochais la tête en guise de réponse affirmative, Phil comprit jusqu'à ce silence téléphonique et raccrocha. Il venait de boucler la BO du dernier Claude Sautet et s'était lancé dans la réalisation de clips musicaux depuis peu, je n'étais pas peu fier de l'avoir comme ami, quel duo au sommet ce duo Sarde-Sautet... Je rêvai profondément d'une cigarette et de m'aérer, je me levai et sortis sous un ciel anthracite, "tu vas crever les nuages" qu'elle chantait. Sous ce ciel anthracite je ressentis une certaine névrosité.Qu'il pleuve je m'en fichais pas mal j'aurais même plutôt aimé ça.Le visage offert j'aurais continué à regarder les rues de Paris s'animer au petit matin. Je réalisais tout de même que la pluie aurait fait écran au spectacle du jour.Le ciel était chargé mais personne ne semblait s'en inquiéter,aucun passant pressé.Une chanson des Everly Brothers me revint en tête et son insouciance accompagna ma traversée de la ville.Je me sentis ni oisif ou désoeuvré,je m'autorisais quelques heures rien que pour moi,ce soir ce serait repartit assurément pour une longue période de travail acharné.Une légère bruine me caressa le visage.Mon portable sonna,je vis le nom d'Elise sur l'écran.-bonjour ma princesse,lui dis-je le coeur heureux. -Tu sais je t'ai entendu partir et revenie cette nuit me dit-elle,ça m'a rappelé quand j'étais petite et que je faisait semblant de dormir pour ensuite regarder la télé du haut des marches souria-t-elle. -et bien c'est du propre lui répondis-je,et puis tu seras privée de dessert pendant un mois. Je l'entendis rire au téléphone,un rire de jeune femme épanouie,je songeai combien sa mère serait fière d'elle.Elle me demanda ce que j'avais déjeuner,lui dis "rien" et elle m(apprit qu'il était déjà 14 h.Cette fois la pluie se mit à tomber en trombes,je descendis dans la première bouche de metro et allumai une cigarette.Mes pensées vagabondaient puis heureusement,rigoureusement,revenaient à Phil.Je commencai à être impatient de ce rendez-vous. Phil et son piano...ou Phil sans son piano, c'était pareil finalement, j'étais tombé amoureux fou de sa seule présence, elle irradiait une petite musique abstraite mais d'une grâce sans nom.Je n'avais par ailleurs jamais perçu une traitre seconde la personne publique qu'il était incontestablement, y compris lorsqu'il me racontait sa collaboration avec Claude, l'amitié et le respect qui les unissaient, ses attentes élevées sur les tournages, son perfectionnisme exacerbé et les colères de désespoir qui s'en suivaient lorsque tout ne collait pas au plus prés de ce qu'il imaginait.La seule optique de le retrouver ravissait ma journée, je me sentais pleinement heureux dans ce métro pourtant bondé et fumeux.A quoi pourrai-je donc bien occuper mon aprés-midi? me délectai-je comme un enfant...Mes envies se bousculaient mais j'avais surtout en tête un livre dont je savais qu'il me plairait, un Murakami avec une histoire de soleil à l'Ouest d'une frontière au Sud...Je m'interrogeai sur la rame adéquate pour la librairie la plus proche quand je fus assailli par une vive inquiétude...mais quel étourdi je faisais...je n'avais pas le loisir de flâner à outrance, j'avais invité Nathalie et Christophe à dîner à la maison pour 19h... Branle bas de combat, sans plus attendre,j'expédiai un coup de fil à Eddy connu du tout paris pour sa livraison express de couscous étoilé, puis je me sentis à nouveau rasséréné et décidai alors de rentrer. Dehors à présent, le vent faisait rage.je trouvai la maison vide. Matou m'accueilli comme le Messi et fût aussitôt généreusement récompensé par un reste de poulet coco champignons noirs. Parfaitement seul, j'accompli alors méthodiquement mon immuable rituel: envoyer valser mes chaussures et chaussettes négligemment, allumer les petites lampes du salon et me servir un verre de mon cognac de prédilection.Sur le vase de la table basse, un post'it d'Elise trônait "ce soir resto-ciné avec mes amis mais demain petit déj' croissants avec toi promis" zut alors, moi qui espérai lui faire la surprise de nos hôtes à dîner, regrettai-je dans un sourire. La pendule m'attira soudain comme un aimant, elle affichait un timide 16h pour mon plus grand bonheur.je me sentis aussitôt traversé par une double envie, jouer de la musique et fumer des cigarettes sans compter. Je saisis mon portable et réglai l'alarme du réveil pour 18h30 de sorte à pouvoir m'offrir le luxe de jouer comme si ma mort s'en suivrait.Je brandis et allumai ma cigarette théâtralement, sirotai une gorgée d'xo et expirai lentement ma première bouffée de fumée en direction de mon verre.Au travers des volutes laiteuses, j'aperçu sa robe rubis pleine de poussière...mes yeux glissèrent au ralenti sur ma guitare..."cowgirl in the sand " l'entendis-je me sussurrer complice dans le creux de l'oreille. Je n'arrivai pas à fermer l'oeil.Je me souvins qu'adolescent j'avais un bon ami qui avait écris une chanson qui disait qu'il devait fermer l'oeil de la nuit sous peine que le jour ne réapparaisse.C'était drôle que je m'en souvienne après tout ce temps.Une faible lune éclaircissait ma chambre,je me disais qu'elle ressemblait à celle d'un hôpital,ma hantise.En me levant je me promettai d'acheter d'autres meubles demain.Le cadran du radio-réveil affichait 4 h passées,j'avais dû dormir une petite heure.Je me surpris à avancer à pas lents,à éviter le moindre bruit avant de réaliser que seul Matou et moi étions dans la maison.Je l'appellais pour lui faire profiter de ma bonne humeur.C'était fête.J'avais un mal de crâne terrible,faut dire qu'avec Phil on savait célébrer nos retrouvailles,mais je savais que dans quatre dolipranes et dix minutes je pourrais écouter lke dernier Clapton à fond en me remémorant ma journée.Je me souvins qu'à 16 h 30 l'alarme de mon téléphone sonna,interrompant mon interprétation de "going home" pour la deuxième fois de la journée."going home",c'était exactement ce que je ressentai dans quelques heures je serai en famille,reverrai ma fratie,Nathalie et Christophe,enchaînerai avec Phil et la sensation d'être toujours en famille. Eddy,le traiteur s'était pointé à l'heure,ma soeur et mon frère aussi,je me souvins d'un dîner très animé où nous avons bien ri,j'en fis souvent les frais,mais ils ont pour eux ce fameux droit d'aînesse... ils m'accompagnèrent jusqu'à la tannière de Phil,quartier huppé s'il en est,me rappella de son digicode et frappa à sa porte qu'il m'ouvrit d'un grand sourire.Lui et moi pouvions ne pas s'être vus pendant un an que l'on conserverait la sensation de s'être vus la veille.-tu as dîner ?,s'enquit-il je répondais que oui.-alors tu me suis en cuisine,j'ai une faim de loup ! je me rendai dans le salon,pris une bouteille de Jack et deux verres,pas besoin d'autorisation pour ça entre nous.Nous bûmes deux ou trois verres le temps qu'il prépare son omelette garnie de jambon et de champignons.Une fois au salon nous nous installâmes au piano,les verres posés dessus.Il s'agissait d'un Steinway laqué noir ,il ne dit rien un instant puis joua un morceau de jazz qu'il avait composé et dont il était assez sastifait,et il le pouvait.Les verres s'enchaînant nous nous mîmes à parler de tout c'était tout simplement enchanteur,même quand nous parlions de ma femme,en terre depuis huit ans maintenant, de la "petite" Elise comme il disait et dont il était le parrain.Rien d'important ne s'était dit au cours de la soirée,juste des retrouvailles plus qu'heureuses,nous nous promettions alors de nous revoir le lendemain et je pris un taxi qui me reprocha d'empester l'alcool et à qui je faillis de dire merde mais l'appel de la maison était trop fort. Et me voilà à bientôt 5 h du matin à chercher Matou et écoutant Clapton à en dechirer les enceintes je me surpris à danser,cela m'arrivait souvent quand j'étais seul à la maison,je me tortillai comme une transe qui libérait toute mon énergie.Je regardai l'heure à nouveau,dans trois heures ma fille m'apporterai les croissants. ça me laissait du temps pour danser comme un perdu sans témoin autre que mon Matou, je le soupçonnai d'en écrire en cachette dans sa vie de chat,des bouquins sur ma folie à couper au couteau...comme quand j'étais jeune ça me prenait de sauter dans ma voiture le samedi soir, de rouler pendant une heure en direction d'un complexe monstrueux, dans une toute petite salle grande comme mon salon où il ne passait que du rock, je me plantai là au milieu de la foule,et fermant les yeux pour ne croiser aucun regard, je laissai la musique infiltrer ma peau trés fine puis circuler via mon réseau veineux pendant cinq heures non-stop.Rien ni personne ne pouvait me détourner de mon entreprise, pas même ma conso gratuite que je déposai avec la discrétion d'un tueur à gage sur la première table innocupée.J'en ressortai trempée de sueur, mon ardoise effacée de je ne sais quoi j'étais heureux...je me tortillai tel un ver coupé quand tout d'un coup, j'eue une envie de silence à faire crever les plantes à dix bornes à la ronde, je m'assis par terre et tendis l'oreille, le carrelage saumon était bien en place et mes palpitations d'avoir dansé allaient bien finir par se calmer, mais les appareils en veille de la baraque prendraient le relais,je le savais, le disque du compteur était un bandit fini...en quête d'une qualité de silence supérieure,j'eue l'idée d'un bain brûlant, en apnée totalement immergé sans comprimés effervescents dedans, les bruits du dehors m'y parviendraient à plus grande vitesse, mauvaise idée...et partir à la montagne dans une station de ski de trés haute altitude? j'emprunterai la dernière remontée mécanique de la journée vers le plus haut sommet,puis j'attendrai que les derniers férus dévallent la pente, que les derniers vins chauds du chalet soient liquidés,et je goûterai le silence de l'univers tout entier jusqu'à complète satiété... j'y étais, ma combine en sarcophage j'attendai j'attendai...la neige tourbillonnait esthétique quand un minuscule point noir focalisa mes yeux à la verticale, un flocon endeuillé qui s'épaississait à vue d'oeil.Il prit forme animale progressivement et un albatros à l'envergure impressionnante atterrit tout prés, s'approchant prudemment sur la neige glacée il me fixa d'un regard chaud et familier "alors tu viens?" me dit-il. Devant mon silence prostré, il développa ses ailes pour m'inviter puis me prit dans ses bras à l'insu de mon plein gré et m'offrit un baiser " papa, le café est prés" "Papa,le café est prêt",je lui ordonna de sortir de la salle de bain immédiatement en désignant du doigt la porte et avec un sourire que j'essayai de dissimuler un léger sourire...je me séchai rapidement pour pouvoir remettre mes vêtements et profiter de son fameux café incomparable.Je passai devant la glace,y voyait mon nez osseux,mes épaules larges mais tombantes et ce regard que je tenais de ma mère,mon seul véritable atout...en me retournant je faillis écraser Matou qui n'avait pas manqué ma séance de baignade comme à son habitude,se perchant sur le rebord de la baignoire,se demandant sûrement quel masochisme pouvait conduire à une telle attitude...en entrant dans la cuisine je pensai aux études d'Elise,me promettant de ne pas lui en toucher un mot avant d'être rassasié. -comment vas-tu ma chérie ? m'enquis-je alors que je la voyais resplendissante -c'est plutôt à moi de te demander ça,tu as les traits tirés,tu t'es trouvé une amoureuse ? souria-t-elle -Ne parle pas de sujets qui fâchent ! m'exclamai-je,au bout de deux ans d'abstinence j'en avais bien le droit.J'ai pensé à toi en dansant tout à l'heure lui avouai-je,tu te souviens cet été en Bretagne,de ce festnoz,où nous avions rejoint la ronde des danseurs,enfants compris,deux petits pas,trois petits sauts,on tourne,ça ne devait pas être ça mais l'on s'en était bien tiré. oh que je m'en souviens ,j'étais heureuse tout simplement,souria-t-elle Nous eûmes un moment de silence,agréable lui aussi,en dégustant le café.Puis je me décidai tout de même à appeller mon bureau,cela faisait deux jours d'absence mais ce n'était pas la première fois.Marie,ma secretaire me gratifia d'un bonjour chaleureux,lui demanda ce qui à son avis valait d'être lu comme courrier,elle me répondit que ce n'était que des choses sans importance à part un pli apporté hier en fin de journée par un coursier.3Jarrive dans une petite heure" lui annoncai-je.Je demandai à Elise de m'accompagner-je n'avais plus de voitures depuis des lustres-nous nous levâmes de la table,elle rangea tout son bazar de son sac à main pour retrouver ses clefs,pour ma part j'empochai mon harmonica et ainsi débuta une nouvelle journée. Elise s'assit au volant de la triumph spitfire de mes vingt ans dont elle avait obtenu l'usufruit aprés mes vertigineux déboires routiers.J'étais l'unique responsable de son rouge rutilant de prestige, entretenus par les meilleurs peaux de chamois du marché, son regard de squale ahuri me faisait automatiquement craquer.Je lui offris un petit "heart of gold" à l'harmo pour la saluer, elle klaxonna haut perché signe qu'elle appréciait,puis vira au pourpre prête à m'embarquer. Je m'exécutai avec contorsions et nous nous retrouvâmes conditionnés tels deux sardines en boîte parées au décollage.J'ouvris ma boîte à gants pour y chausser mes ray ban aviateur de killer.reconverti en DJ depuis qu'Elise conduisait, je lançai the" live rust " en bon monomaniaque qui se respecte.Dans la seconde qui suivit, Elise et moi claironnâmes en coeur "en-core !!!!!" avant,complices,d'éclater de rire de concert. Le moteur démarra égal à lui-même au quart de tour. Nos regards parallèles braqués sur l'hypothétique horizon , je me hasardai: - t'avais pas cours à la fac aujourd'hui ? Un ange passa. - je préfère réviser seule...j'ai fait 3,6 cm en deux jours t'imagine? - 3,6 c'est la distance parcourue en deux jours par ta motivation? - oui, en pincant mes cours entre mon pouce et mon index c'est l'épaisseur de cours abattus, mesuré à la règle tu vois - et t'en as encore pour longtemps à engranger toutes ces "conneries"? Deux anges passèrent. - sans doute le temps que toutes ces "conneries" comme tu dis, me fassent atteindre mes limites - et t'en es trés trés loin tu penses? - ben ça dépend des limites de l'entendement...comme tu dis toujours, mon p'tit papa Elle me décrocha un clin d'oeil à réveiller Nosferatu en plein jour. Dieu le père passa... "la pomme ne tombe jamais loin de l'arbre" je savais que la discussion s'arrêterait là. Au même moment une pulsion me fit monter le son du lecteur à fond, mes tympans atteignirent la résonance d'intensité acoustique, Elise sursauta comme jamais puis nous nous mîment à chanter hilares comme des évadés d'Alcatraz. Le trajet qui me séparait du bureau était en réalité quasi-dérisoire mais l'idée me saisit soudain de repousser l'échéance de mon arrivée, en empruntant sa version longue. - tu veux pas faire un détour par le canal ? - tu veux me noyer comme un petit chat ? contempler le fil de l'eau? - te noyer comme un petit chat Le cabriolet stoppait nette sa course en front de canal, Elise m'attendait au volant m'offrant un moment pour moi seul,je m'asseyais dans l'herbe pleine de paquerettes, en cueillais une machinalement Comme pressentis, les rayons du soleil signaient présents, j'ôtai mes lunettes pour les capter en prise directe, leur rencontre avec la surface de l'eau m'aveuglait davantage ça me plaisait... et ma gaieté hissée dans le ciel qui me supervisait... Je restai là un bon moment sur l'herbe,impossible à quantifier tellement j'étais loin de ça,du temps qui passe.Je contemplait les petites paillettes d'or dans l'eau puis remis mes ray ban et me saisis à nouveau mon harmonica pour en jouer "the needle and the damage done",every junkie is a setting sun...J'avais toujours été attiré par le romantisme de la drogue,tous ceux ou presque de ma génération y avaient goûté,certains étaient allé trop loin,comme un appel au secours noyé de musique,toujours un peu plus de musique...Mais fort heureusement j'avais rencontré la mère d'Elise,d'une beauté incroyable,de celles dont on se dit qu'elle ne sera jamais pour moi,et puis elle fit vite balayer toutes ces conneries et je crois que j'étais l'homme le plus heureux du monde,j'en suis même certain,elle me donna tant de force que même à sa mort je sentis qu'elle m'avait donné assez d'espoir pour survivre à ce drame.Elise avait dix ans à l'époque et même dans l'absence elle continuait à être un soleil radieux.Elle comprenait déjà que c'était la seule attitude à tenir.Je suis depuis toujours très fier d'elle. Je quittai mon harmonica mais pas mes ray ban pour supporter le soleil.Elise vint s'asseoir à mes côtés. -tu sais que bientôt ce sera la rosée,se moqua-t-elle. -ton amoureux va être jaloux ? demandai-je sur le même ton.Ses yeux étaient aussi brillants que ceux de sa mère.Allez viens,dis-je -où ça,enfin à ton bureau ? Non,réveiller Phil répondis-je d'un air malicieux. - t'as des drôles de connexion dans ta petite tête des fois tu sais - quoi? qu'est ce que je viens d'entendre? tu peux me répéter ce que tu viens de dire? je me sentis prendre mon air de psychopathe à la Jack Nicholson dans son nid de coucous - ah non j'ai rien dit pitié ...m'implora-t-elle paradoxale, de son sourire vissé, ses deux paumes sur mon visage - si...j'ai bien entendu ce que je viens d'entendre...mes sourcils plats comme des pointillés se transformèrent en accents circonflexes, c'était le signal irréversible, Elise le savait, j'allai sévir. Aussitôt, elle rentra sa tête dans son corps à la manière d'une tortue, se recroquevilla en foetus et tomba à la renverse...à cette vision idéale de proie qui s'offrait, je m'adonnai à mon diabolique rituel de torture de guilis sur ma petite victime devenue grande, c'était notre jeu du moment d'aller dormir quand elle n'était pas plus haute que trois pommes, je n'avais jamais réussi à me raisonner d'arrêter, fan que j'étais de son rire à ces moments là, les seuls vrais rires d'ailleurs... ils avaient dû parcourir plusieurs fois le tour de la Terre,partiquer la spélèo et même la nage en eau vive ,je le pensai toujours ça me rassurait. Le trajet retour par la case départ se déroula pareillement qu'à aller, je pris soin d'annuler ma perspective de bureau auprés de Marie qui n'en fit aucun cas. Je songeai en route, au mur que j'avais bâti seul de mes deux mains dans ma tête, ses parpaings de manques de porcelaine ordinaire, ses briques d'absence en porcelaine de Chine, j'y avais ménagé des ouvertures, des communications possibles, je le voulais traversant mais le souhaitais solide si profondément...toujours plus de musique... Elise accepta de faire le taxi jusqu'à chez Phil à la condition que je lui promette de rester en vie, parcourant mon agenda, je la rassurai sur le fait que sans rendez vous officiel, la grande faucheuse pourrait toujours aller se rhabiller.Arrivés à destination, nous prîmes le temps d'un double café chacun puis nous séparâmes avec tendresse.Je sonnais deux fois avant que Phil n'apparaisse sur le seuil, à l"évidence je le tirai du lit, il arborait blafard, en guise de signature de traversin,une spendide crête iroquoise à l'équerre sur la partie gauche du crâne, -" ça va la forme ?" dis-je en le serrant dans mes bras

Le 13/02/2011 à 14h34 (90.32.*.**)
@Steph² -
Je veux bien vous rejoindre mais pas facile de retrouver le fil à l'envers ...

Le 13/02/2011 à 12h50 (86.211.**.***)
Chrisccc - la ballade de Louis
ça vous rappel rien ??? Je marche sur les grand boulevard , Dans la foule des gens hagard , Mais je ne vais nulle par , nulle par !!!!

Le 13/02/2011 à 12h22 (109.208.**.***)
stephanie -
le verre à moitié plein stéphane...je le suis,tu l'es, il l'est (boris bergman),nous,vous ils...alléluia

Le 13/02/2011 à 12h05 (109.208.**.***)
stephanie -
@tonton olivier: tu nous rejoins quand tu veux @stéphane:

Le 13/02/2011 à 11h38 (109.208.**.***)
stephanie -
- t'as des drôles de connexion dans ta petite tête des fois tu sais - quoi? qu'est ce que je viens d'entendre? tu peux me répéter ce que tu viens de dire? je me sentis prendre mon air de psychopathe à la Jack Nicholson dans son nid de coucous - ah non j'ai rien dit pitié ...m'implora-t-elle paradoxale, de son sourire vissé, ses deux paumes sur mon visage - si...j'ai bien entendu ce que je viens d'entendre...mes sourcils plats comme des pointillés se transformèrent en accents circonflexes, c'était le signal irréversible, Elise le savait, j'allai sévir. Aussitôt, elle rentra sa tête dans son corps à la manière d'une tortue, se recroquevilla en foetus et tomba à la renverse...à cette vision idéale de proie qui s'offrait, je m'adonnai à mon diabolique rituel de torture de guilis sur ma petite victime devenue grande, c'était notre jeu du moment d'aller dormir quand elle n'était pas plus haute que trois pommes, je n'avais jamais réussi à me raisonner d'arrêter, fan que j'étais de son rire à ces moments là, les seuls vrais rires d'ailleurs... ils avaient dû parcourir plusieurs fois le tour de la Terre,partiquer la spélèo et même la nage en eau vive ,je le pensai toujours ça me rassurait. Le trajet retour par la case départ se déroula pareillement qu'à aller, je pris soin d'annuler ma perspective de bureau auprés de Marie qui n'en fit aucun cas. Je songeai en route, au mur que j'avais bâti seul de mes deux mains dans ma tête, ses parpaings de manques de porcelaine ordinaire, ses briques d'absence en porcelaine de Chine, j'y avais ménagé des ouvertures, des communications possibles, je le voulais traversant mais le souhaitais solide si profondément...toujours plus de musique... Elise accepta de faire le taxi jusqu'à chez Phil à la condition que je lui promette de rester en vie, parcourant mon agenda, je la rassurai sur le fait que sans rendez vous officiel, la grande faucheuse pourrait toujours aller se rhabiller.Arrivés à destination, nous prîmes le temps d'un double café chacun puis nous séparâmes avec tendresse.Je sonnais deux fois avant que Phil n'apparaisse sur le seuil, à l"évidence je le tirai du lit, il arborait blafard, en guise de signature de traversin,une spendide crête iroquoise à l'équerre sur la partie gauche du crâne, -" ça va la forme ?" dis-je en le serrant dans mes bras

Le 13/02/2011 à 11h12 (85.169.***.***)
Alain(Gnac10) -

Le 13/02/2011 à 08h31 (86.221.***.***)
laurent12@louis -
superbe chanson louis, une belle balade...

Le 13/02/2011 à 06h57 (82.245.***.***)
Stéphane à Louis -
J'espère que tu ne me tiendra rigueur de mon premier message,j'étais frustré et aigri
Surtout je n'oublie l'espace d'expression que tu nous offre,notre petit "roman" avec Stéphanie
et mes textes,le bonjour aux amis etc

Le 13/02/2011 à 03h19 (82.245.***.***)
Stéphane à Louis -
M'en veux pas je suis en colère contre la terre entière ce soir
trahison d'un ami,ou du moins quelqu'un que je croyais mon ami

Le 13/02/2011 à 02h57 (82.245.***.***)
Stéphane à Alain -
Merci pour cette ballade que je découvre à l'heure qu'il faut
Louis,j'ai promis de ne plus t'embêter avec ça et je le ferai
j'aurais eu la musique comme ça je me serai plié en quatre pour trouver les mots dessus
mais si tu t'appelles pas Boris Bergman...

Le 13/02/2011 à 01h01 (85.169.***.***)
Alain(Gnac10) -








Le 13/02/2011 à 00h50 (85.169.***.***)
Alain(Gnac10) -
Merci Tonton Olivier

Le 12/02/2011 à 19h03 (90.32.***.***)
Tonton Olivier -
http://www.familleropers.net/rubrique.php3?id_rubrique=98">Quelques vidéos du patron ici ...

Le 12/02/2011 à 17h35 (82.245.***.***)
Stéphane à Stéphanie -
non vas-y c'est ton tour,le "rebondissement" tiendra toujours

Le 12/02/2011 à 16h34 (109.208.**.***)
stephanie@stéphane -
super envie d'écrire de t'avoir lu mais c'est débile, j'ai la trouille de planter ton rebondissement,je vais faire comme si tu me l'avais pas dit okay et je me trouve du temps ce we

Le 12/02/2011 à 05h22 (82.245.***.***)
Stéphane à Stéphanie -
J'ai fait court,exprès,j'attends ton post et prévoit un rebondissement

Le 12/02/2011 à 05h17 (82.245.***.***)
Stéphane -
Je restai là un bon moment sur l'herbe,impossible à quantifier tellement j'étais loin de ça,du temps qui passe.Je contemplait les petites paillettes d'or dans l'eau puis remis mes ray ban et me saisis à nouveau mon harmonica pour en jouer "the needle and the damage done",every junkie is a setting sun...J'avais toujours été attiré par le romantisme de la drogue,tous ceux ou presque de ma génération y avaient goûté,certains étaient allé trop loin,comme un appel au secours noyé de musique,toujours un peu plus de musique...Mais fort heureusement j'avais rencontré la mère d'Elise,d'une beauté incroyable,de celles dont on se dit qu'elle ne sera jamais pour moi,et puis elle fit vite balayer toutes ces conneries et je crois que j'étais l'homme le plus heureux du monde,j'en suis même certain,elle me donna tant de force que même à sa mort je sentis qu'elle m'avait donné assez d'espoir pour survivre à ce drame.Elise avait dix ans à l'époque et même dans l'absence elle continuait à être un soleil radieux.Elle comprenait déjà que c'était la seule attitude à tenir.Je suis depuis toujours très fier d'elle.
Je quittai mon harmonica mais pas mes ray ban pour supporter le soleil.Elise vint s'asseoir à mes côtés.
-tu sais que bientôt ce sera la rosée,se moqua-t-elle.
-ton amoureux va être jaloux ? demandai-je sur le même ton.Ses yeux étaient aussi brillants que ceux de sa mère.Allez viens,dis-je
-où ça,enfin à ton bureau ? Non,réveiller Phil répondis-je d'un air malicieux.

Le 11/02/2011 à 18h36 (86.211.**.***)
Chrisccc@vince-996 -
non , à Hyeres il y a 3 semaines

Le 11/02/2011 à 17h50 (82.245.***.***)
Stéphane à Stéphanie* -
Non,tu n'es pas du tout maladroite mais ce matin j'avais la tête dans le sac,me suis couché à midi !
j'ai trouvé ton texte très beau,je vois d'ailleurs grâce à ta poésie,sur quel ton continuer
il faut seulement que je me trouve une petite heure pour écrire


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