A part quelques intervenants qui ne développent pas des arguments étayés mais parviennent à poser des questions qui font au moins avancer le questionnement, dans un échange serein (ils se reconnaîtront), la plupart des autres intervenants ne savent que vociférer et afficher leurs états d'âme de rebelles de pacotille (ils se reconnaîtront aussi). La Cour d'école qui se fait dorer la pilule.

"Soutenir le peuple palestinien

Il est difficile de ne pas commencer par l'actualité."

Oui, tiens, allons-y un peu vers l'actualité. La France entière se pignole à nouveau sur les images de souffrance des pauvres palestiniens qui, bien entendu, morflent sévèrement face aux méchants israéliens. Mais, je le demande, y-a-t-il des manifestations de citoyens scandalisés lorsque tout au long de l'année des "martyrs" se font exploser un peu partout en Israël entraînant dans leurs sillons leurs lots de morts civils parfaitement innocents, femmes, enfant, vieillard ??? Ah certes...

"Dans la guerre qui oppose le gouvernement et l'armée israélienne au peuple palestinien, il y a un occupant et un occupé. Il y a un peuple qui compte ses morts par milliers, qui subit tous les jours les pires humiliations, à qui on vole la terre et l'eau, dont on détruit les maisons et les infrastructures."

Si les pauvres palestiniens sont occupés et laminés "fascistiquement" par des juifs indignes qui sont venus les envahir, il est normal, finalement, que eux puissent se défendre par des attentats qui, somme toute, ne sont que des actes de résistances. Voilà ce que pense avec une profondeur digne de ce nom le gentil gauchiste humanitaro-dévoué qui a trouvé là la haute cime de son désarroi d'absence de pensée. L'acte de la pensée étant trop difficile, il suffit de se plonger dans la vulgate militante et de réciter son petit bréviaire pour se donner une bonne conscience.

Connaissez-vous l'histoire de la région du moyen orient ? Vous êtes-vous penché sur l'histoire du peuple juif ? Quelqu'un parmi vous a-t-il pris le temps de savoir ce qu'est Jérusalem, même sur le plan purement symbolique ? Connaissez-vous les chiffres démographiques des juifs, chrétiens et arabes dans la Palestine avant la création de l'état d'Israël ? Saviez-vous que, soudainement, les chrétiens ont été appelés purement et simplement "arabes" pour donner du poids aux revendications arabes, puisque, en effet, les chrétiens de la régions étaient arabes, mais n'avaient (à l'origine) aucunement envie de vivre sur une terre musulmane pour toutes les raisons que l'intelligence invite à considérer ? Saviez-vous que même sous le règne du FATAH d'Arafat, les chrétiens palestiniens n'étaient pas très aimés car culturellement plus proches des juifs laïques que des palestiniens musulmans, mais en même temps indispensables à l'OLP pour faire masse, faire nombre face au juifs ? Saviez-vous que les premiers palestiniens à demander la nationalité israélienne sont les palestiniens chrétiens qui n'en peuvent plus de supporter le HAMAS qui les pousse à la conversion ? Saviez-vous qu'Arafat a eu, entre autres, pour maître spirituel http://tellthechildrenthetruth.com/fr/amin.html">Amin Al-Husseini qui était ami d'Hitler et a créé deux divisions SS musulmanes au service du fürher dans les Balkans, la division bosniaque http://fr.wikipedia.org/wiki/13e_division_SS_de_montagne_Handschar">"Handschar", en Bosnie donc, et la division albanaise du Kosovo, http://fr.wikipedia.org/wiki/21e_division_SS_de_montagne_Skanderberg">Skanderberg ? Que penseriez-vous, en France, d'un politicien représentant plusieurs millions de personnes (les palestiniens sont estimés à quelques 9 600 000 éparpillés dans le monde) et acclamé comme un héros, si le dit politicien avait reçu les encouragements en même temps qu'une formation politique et spirituelle (le politique et le spirituel étant totalement imbriqués l'un dans l'autre en islam) par un collaborateur farouche de la politique de conquêtes et d'extermination d'Adolf Hitler ?

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Mais assez tergiversé, puisqu'il faut des arguments, allons-y.

Le tout premier plan de partage, dans les années 40, accepté par l'ONU et accepté par les israéliens a bel et bien été refusé EN BLOC par les palestiniens et par tout le monde arabe aux alentours. La région de la Palestine jusqu'à la chute définitive de l'Empire Turc Ottoman avait été durant plusieurs siècles ni plus ni moins que la possession privée du Sultan turc ottoman en personne. Ce n'était pas un pays et il était très faiblement peuplé. Les Britanniques avaient recensé en 1922 : 752 048 habitants de la Palestine, tous appelés, alors, "Palestiniens", puisqu'Israël n'existait pas encore, dont 589 177 Musulmans, 83 790 Juifs, 71 464 Chrétiens et 7 617 personnes d'autres appartenances. Les arabes qui y habitaient n'étaient rien d'autre que les métayers de cette possession sultanesque que le tyran de "la Sublime Porte" avait importé du Liban, de Syrie, d'Arabie, d'Egypte, pour qu'ils s'occupent de ce territoire qui était, en fait, totalement laissé à l'abandon. Cette terre personnelle du Sultan n'était qu'une des nombreuses possessions que le Sultan, Ô combien miséricordieux et humble, vous vous en doutez, avait dans sa besace. Il est à noter que si les juifs ont été chassés d'Israël par les romains aux alentours de l'an 70, certains y ont demeurés et d'autres ont réussis à y revenir, sauf que, bien-sûr, ils n'avaient plus d'état. Le territoire est passé d'abord sous emprise arabe avec l'expansion de l'islam, avant de tomber sous la férule de l'EMPIRE turc ottoman pendant plusieurs siècles, EMPIRE qui est monté jusqu'à Vienne, ne l'oubliez pas. Un état Palestinien n'a jamais existé dans la région et la volonté d'en créer un n'est né que d'un seul désir : supprimer toute affirmation de l'érection d'un état juif dans la région car les arabes ne se sont toujours pas remis de la controverse, aux temps bibliques, entre Isaac et Ismaël. C'est une névrose http://transgenerationnel.free.fr/">Trans-générationnelle. Je vous rassure, les satisfaits d'eux-mêmes, nous avons tous les nôtres de névroses, l'affaire n'est pas neuve. Mais certaines sont vraiment lourdes à porter, alors pour ne pas se "pencher sur ses propres insuffisances" comme l'écrit Pierre Jourde dans son article qui, a lui tout seul, vaut son pesant d'affirmations mais que vous n'avez pas lu, puisque vous n'en avez rien dit d'autre que reprocher de mettre des liens vers les articles des autres alors que vous êtes spécialistes dans la même démarche mais par le copier/coller ou la petite répartie de salon, bref, pour ne pas se pencher sur ses propres insuffisances, les arabes musulmans n'ont rien trouvé d'autre que de rentrer dans le lard des juifs sans arrêt. Pourquoi ? Je vais vous le dire pourquoi : bien que 100 fois plus nombreux que les juifs dans le monde, les arabes musulmans ne se sont jamais remis de la décadence, puis de la perte de leur Califat, le Calife étant ni plus ni moins que le successeur de Mahomet. Depuis 1517 ils pleurent de n'être plus grand chose, mais surtout, d'avoir perdu les contacts avec la chrétienté qui était l'unique garante de leur évolution intellectuelle, morale, artistique, philosophique. Un jour, si vous ne m'exaspérez pas trop avec votre militantisme de pacotille qui ne devrait pas interférer dans votre grille de lecture, mais c'est plus fort que vous, vous ne pouvez pas vous en priver, je vous donnerai la liste presque exhaustive des progrès que l'islam est sensé nous avoir communiqué et qui ne sont que des vols purs et simples auprès des scientifiques chrétiens, indiens, assyriens, perses convertis à l'islam pour survivre et présentés comme les lumières musulmanes. Les vraies lumières musulmanes ont existé, http://fr.wikipedia.org/wiki/Averoès">Avéroès, http://fr.wikipedia.org/wiki/Avicenne">Avicenne, http://fr.wikipedia.org/wiki/Mansur_al-Hallaj">Hallaj, http://fr.wikipedia.org/wiki/Jalal_Ud_Din_Rumi">Rumi, http://fr.wikipedia.org/wiki/Omar_Khayam">Omar Khayyam, qui ont tous été mis à l'index par l'islam officiel et n'ont pu prendre leur essors dans le monde arabe que bien après la chute du Califat quand les populations de ces pays n'avaient plus que leurs yeux pour pleurer. Car le monde arabe, qu'est-il devenu depuis 1517 si ce n'est l'ombre de lui-même qui est retourné vers ses anciennes conceptions tribales, explosant en multiples pays, allant de la Mauritanie à l'Irak, sans oublier le Soudan, le Yémen, La syrie, le Liban, la Jordanie, l'Egypte, le grand Maghreb incapable de former un pays à lui tout seul (Algérie, Maroc, Tunisie et Libye), Koweït, Emirats arabes unis, Bahreïn. Alors que les juifs ont traversé l'Histoire, sans terre, sans gouvernement, sans rien. Mais ils ont porté avec eux (et c'est là ce qui déplaît VISCERALEMENT à tout soi-disant antisioniste) ISRAËL dans leur sang, leur âme, leur souffle, sans se plaindre, humiliés jusqu'à la lie durant des siècles, condamnés à la damnation par les préjugés chrétiens, il leur était interdit de porter les armes, de faire du commerce si ce n'est entre eux, de s'adonner à l'artisanat si ce n'est pour leur propre compte. Ah si ! Tout de même, on les autorisa à s'adonner à l'usure d'argent, cela étant considéré comme impur par les Royaumes Catholiques du moyen-âge. Résultat ? Ce peuple aplati de toutes parts a dû s'organiser pour survivre, développant un fort et profond sens de la solidarité communautaire tout en mettant au point un art parfaitement maîtrisé de la manipulation monétaire, http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/09/05/le-salut-par-les-juifs-v-stefan-zweig.html">l'argent n'étant jamais considéré que comme un moyen, jamais comme un but. Et voilà qu'après les avoir retranchés de l'humanité régulière, les avoir obligés à se faire banquiers, on décida de leur reprocher la charge qu'on leur avait mis sur le dos. Des pogroms éclatèrent aux quatre coins de l'Europe de l'Est, principalement en Pologne et en Russie. L'horreur dans le sang, l'incendie, le viol. Pourtant, déjà au V-ème siècle de notre ère, l'un des docteurs de la Foi Chrétienne parmi les plus importants, le Kabyle http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_d%27Hippone">Saint Augustin écrivait à propos des juifs, invitant au dialogue et non au crime : " Que les Juifs écoutent volontiers ces divers témoignages, ou qu'ils en ressentent de l'indignation, nous devons, très-chers frères, quand nous le pouvons, les leur rappeler en leur montrant que nous les aimons. Ne nous élevons point avec orgueil contre les branches séparées du tronc ; souvenons-nous plutôt de la racine sur laquelle nous avons été greffés, rappelons-nous par la grâce de qui, et avec quelle miséricordieuse bonté, et sur quelle racine nous avons été http://fr.wiktionary.org/wiki/enter">entés . Ne nous élevons pas, mais tenons-nous dans l'humilité. Ne les insultons pas présomptueusement, mais tressaillons d'une joie mêlée de crainte, et disons-leur: « Venez et marchons dans la lumière du Seigneur, parce que son nom est grand parmi les nations »."

Alors ? Que se passe-t-il à partir du milieu du XIX-ème siècle, alors que les pogroms explosent faisant des milliers de morts chez les juifs de la "Mittel Europa" et tandis que l'Empire Ottoman amorce sa décadence finale ? De nombreux juifs estiment avoir été trop patients face à cette haine irrationnelle dont ils sont les éternels boucs émissaires et pendant http://fr.wikipedia.org/wiki/Theodor_Herzl">que des intellectuels repensent le destin de leur communauté avec de nouveaux postulats, le simple peuple, exsangue décide de retourner en Palestine, car quitte à mourir autant mourir en terre sainte puisque durant presque 2000 ans le peuple élu avait répété comme en un mantra unique :"L'an prochain à Jerusalem".

"Et il y a des colons, fanatisés et surarmés dont la présence est la cause principale de la guerre."

Incroyable mensonge. Les arabes refusent le premier plan de partage, cautionné par l'ONU, tous les pays arabes se lancent contre ce petit pays. Sans succès ! La haine du juif ayant culminé dans le trou béant de la Shoah, les juifs, dorénavant braves, volontaristes et décidés, ne veulent plus se laisser faire. Les arabes encerclent continuellement Israël et lancent leurs attaques terroristes aveugles. Avant la construction du mur, que certains abrutis qualifient de "mur de la honte", il ne se passait pas un jour sans qu'un martyr n'explose et fasse des dizaines de victimes. Là, pas de plaintes. Pas de manifestations. Pas de scandales. Le mur une fois construit, les attentats martyrs ont baissés de façon drastique. Mais personne n'a souhaité le noter. Les tenants du http://fr.wikipedia.org/wiki/Hamas">Hamas, ces valeureux "résistants" selon le mot pieux de Tariq Ramadan ou d'Houria Bouteldja, ou du http://fr.wikipedia.org/wiki/Hezbollah">Hezbollah, ne pouvant plus se rendre sur place pour faire sauter leurs joyeux kamikazes en sont réduits à canarder l'état israélien à coups de roquettes généreusement fournies par l'Iran ou la Syrie. Des manifestations dans ces cas ? Des scandales alors que l'état d'Israël se tenait tranquille depuis l'enclenchement du "cessez-le-feu" ? Quelqu'un s'est-il déversé en ces lieux de ses états d'âme révoltée alors que le Hamas brisait systématiquement la parole donnée ??? Ce sont les colons fanatisés et surarmés qui ont menacé la paix ?

"Il y a des Palestiniens qui ont fait une concession majeure : limiter leur futur état aux territoires occupés en 1967 soit 22 % de la Palestine historique."

Lorsqu'on n'accepte pas un plan de partage équilibré, celui de 1947...

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/97/UN_Partition_Plan_For_Palestine_1947.png/327px-UN_Partition_Plan_For_Palestine_1947.png">

...et qu'on passe son temps à lancer des attaques meurtrières et aveugles sans arrêts, il ne faut pas être surpris, au bout d'un moment d'être d'avantage encore acculé dans ses retranchements pour convoquer la pitié nauséabonde et aveugle du monde entier qui ne sait pas sur quel pied danser... ou alors, comme vous, ne le sait que trop.

Lorsqu'un juif comme cet olibrius tient des propos aussi dépourvu de jugeotte que ceux-là, j'en viens à éprouver de la pitié pour lui :

"Je n'idéalise pas la société palestinienne qui a aussi ses intégristes ou ses racistes. Mais le peuple palestinien n'a qu'un seul choix : résister malgré les massacres et les humiliations. Il a besoin de notre soutien total."

C'est vrai, soutenons le Hamas et le Hezbollah, ces deux partis de la résistance civique et démocratique, financés tous deux par la Syrie sunnites et l'Iran Chiite. Le Hamas sunnite et le Hezbollah Chiite, s'il ne restait qu'eux dans le moyen-orient, le sang qui coulerait serait dix fois pire que celui qui coule actuellement tellement ces deux forces s'aiment d'une fraternité islamique à toute épreuve. Il suffit de voir comment ils coopèrent en Irak : à coups de bombes et de mitraillettes. Pensez-y, lorsqu'on vous annoncera le nombre de victimes irakiennes, et dites-vous bien que la grande majorité d'entre elles ne sont pas à mettre sur le dos des GI's américains, mais des sunnites s'en prenant aux chiites. Et si on vous dit qu'avant l'arrivée des américains c'était mieux... sachez que du temps de Sadam Hussein, des milliers de chiites disparaissaient chaque année dans les geôles http://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_Baas">Baassistes sans qu'aucun petit gauchiste décoré d'un keffieh ne trouve quelque chose à y redire. Guère surprenant.

Qu'Israël n'ait jamais cessé la colonisation, c'est un fait, mais je voudrais affirmer encore deux ou trois choses. Si les palestiniens arabes avaient accepté la création de l'état d'Israël, aujourd'hui l'état ne pourrait même plus être qualifié de "juif", il serait presque bicéphale, les populations seraient équilibrées de part et d'autre, et les arabes auraient eu accès à la modernité, à la démocratie au lieu de sucer des cailloux sous les bons auspices de ses sympathiques barbus. On reproche les liens vers l'article de Pierre Jourde, mais Jourde n'a pas sa langue dans sa poche lorsqu'il assène des vérités tellement simples que personne ne désire les lire :

"Israël, 20.000 km2, 7 millions d’habitants, dont 5 millions de Juifs, est responsable du malheur des Arabes, de tous les Arabes, qu’ils soient égyptiens, saoudiens ou français. Israël est l’Injustice même. En le rayant de la face du globe, en massacrant les Juifs, on effacerait l’injustice. C’est bon, de se sentir animé par une juste colère. C’est bon, d’éprouver la joie de frapper et de persécuter pour une juste cause. Voilà pourquoi il ne faut pas dire aux “jeunes des cités” que les deux millions d’Arabes israéliens ont le droit de vote, élisent leurs députés librement. Ne leur dites pas qu’Israël soutient financièrement la Palestine. Ne leur dites pas que des milliers de Palestiniens vont se faire soigner dans les hôpitaux israéliens. Ne leur dites pas que l’université hébraïque de Jérusalem est pleine de jeunes musulmanes voilées. Ne leur demandez pas où sont passés les milliers de Juifs d’Alexandrie. Il en reste trente aujourd’hui. Ne leur demandez ce qu’il est advenu de tous les Juifs des pays arabes. Ne leur demandez pas s’ils ont le droit au retour, eux aussi. Ne leur demandez pas quelle est la société la plus “métissée”, Israël ou la Syrie. Ne leur dites pas que, s’il y a de nombreux pro-palestiniens en Israël, on attend toujours de voir les pro-israéliens dans les pays arabes. Ne leur dites pas que le négationnisme ou l’admiration pour Hitler ne sont pas rares dans les pays arabes ; que, lorsqu’il s’est agi d’illustrer les différentes cultures par leurs grands textes, la bibliothèque d’Alexandrie a choisi d’exposer, pour le judaïsme, le http://fr.wikipedia.org/wiki/Protocole_des_sages_de_sion">Protocoles des sages de Sion ; que ce faux antisémite est largement diffusé dans les pays arabes. Ne leur dites pas que, du point de vue des libertés, de la démocratie et des droits de l’homme, non seulement il vaut mille fois mieux être arabe en Israël que juif dans un pays arabe, mais sans doute même vaut-il mieux être arabe en Israël qu’arabe dans un pays arabe. Ne leur dites pas qu’Alain Soral, du Front national, qu’ils détestent tant, est allé manifester son soutien au Hezbollah, qu’ils admirent si fort."

Que Pierre Stambul ait le culot, en plein milieu de son article de dire une grossièreté aussi volumineuse : "D'autres seront beaucoup plus compétents que moi pour parler de cette guerre." Le délire ! Le doux délire ! Et ce type est membre du Bureau national de l’Union juive française pour la paix ! Le titre est suffisamment pompeux pour attirer ceux qui ne savent pas déchiffrer l'incompétence dans un texte, mais cet aveux de faiblesse indique que la seule chose qui compte pour monsieur Stambul (à part la haine inconsciente qu'il a de lui-même) c'est la paix à tout prix. Mais la Paix, la Vraie Paix, ne se donne pas à n'importe quel prix. Sinon cela s'appelle de la collaboration, et je n'utilise pas ce terme aveuglément. Et Môssieur Pierre Stambul a le culot de poser ce qu'il appelle la question cruciale : "Je vais donc limiter mon intervention à une question cruciale pour la suite de la guerre. Pourquoi la grande majorité des Juifs soutiennent-ils, quoi qu'il fasse, le gouvernement israélien (la manifestation du CRIF vient hélas encore de le prouver) ? Pourquoi, à l'heure où l'on réalise (enfin) les ravages des nationalismes, le Sionisme reste-t-il si populaire chez les Juifs ? Comment un peuple qui a subi l'extermination nazi peut-il pratiquer ou approuver les violations quotidiennes des droits les plus élémentaires ?"

Si la question est cruciale, en effet, elle ne l'est pas selon la vision nihiliste de Môssieur Pierre Stambul. Les juifs donnent leur sympathie à ce que Môssieur Pierre Stambul appelle le nationalisme juif, pour la simple et bonne raison que , la majorité des juifs n'ont pas encore oublié qui ils étaient, d'où ils venaient. 2000 années de misérables galères leur ont appris la signification de leur identité. Être un peuple élu n'est pas du tout, contrairement à ce que pensent les crétins antisémites notoires qui masquent leur antisémitisme derrière de l'antisionisme de circonstance, une élection qui appelle à la domination, mais bel et bien à la responsabilité de la première alliance. C'est important pour les juifs croyants, mais c'est même important pour les juifs athées qui voient bien là, dans l'émergence du désert sinaïque l'éclosion de la conscience humaine moderne, des premiers droits de l'homme, de la considération de l'altérité de l'autre comme en un miroir nous renvoyant une image de nous-même insoupçonnée mais tellement vraie. Guère surprenant que depuis la chute du Califat on cherche les savants, les artistes de renommée mondiale, les écrivains d'origine arabo-musulmane. Alors que côté juif, non seulement tout le monde se paluche en les accusant de n'être que de sinistres banquiers, mais on ne sait plus où mettre la tête lorsqu'il s'agit de dresser la liste, des physiciens, des chirurgiens, des avocats, des chefs d'entreprise, des peintres, des sculpteurs, des penseurs, des écrivains, des musiciens. Voilà où se trouve l'élection... dans une responsabilité jamais rejetée vis-à-vis de l'humanité et de l'héritage que ce peuple a à lui léguer. Et rien que pour cette raison, et quand on connaît les fortunes MONUMENTALES des pétro-dollars des monarchies arabes, je trouve bien regrettable que tous ces princes qui ouvrent leur gueule concernant "la situation détestable de leur frères palestiniens" n'aient pas daigné dépenser un centime pour accueillir les palestiniens chez eux (le monde arabe est si vaste) alors qu'ils ont tous dépensé des milliards de dollars pour armer l'OLP, le Hamas ou le Hezbollah et enseigner la haine à leurs enfants vis-à-vis "des juifs et des croisés". Et après il se trouvera toujours des crétins pour affirmer que les juifs contrôlent les USA et le monde, pendant que les princes saoudiens et émiratis chient sur des trônes en or et rapatrient même du pôle nord des icebergs pour se pourvoir en eau par pure frime alors qu'ils ont largement les moyens de se payer une bonne partie des Champs-Elysées parisiens tout en creusant des puits dans le désert de leur triste péninsule arabique.

Jourde vous l'avait très bien dit déjà, mais vous n'avez pas souhaité le lire, n'y voyant qu'une menace à votre posture idéologique facile :

"Au nombre de morts, de réfugiés, d’horreurs, il y a beaucoup mieux, un peu partout. Remarquons, à titre d’apéritif, qu’avec la meilleure volonté du monde, Tsahal aura du mal à exterminer autant de Palestiniens que l’ont fait, sans états d’âmes, les régimes arabes de la région, notamment la Syrie, le Liban et la Jordanie, qui n’en veulent pas, eux non plus, des Palestiniens, et qui ont peu de scrupules humanitaires lorsqu’il s’agit de s’en débarrasser. Mais Israël est un coupable idéal, non seulement dans nos banlieues, mais en Europe en général. Nous le chargeons de toute notre mauvaise conscience d’anciens colonisateurs. Une poignée de Juifs qui transforme un désert en pays prospère et démocratique, au milieu d’un océan de dictatures arabes sanglantes, de misère, d’islamisme et de corruption, voilà un scandale. Il faut donc bien que cela soit intrinsèquement coupable, sinon où serait la justice ? L’injustice est avant tout israélienne. Ce n’est même pas un fait, c’est une métaphysique.

  Cent chrétiens lynchés au Pakistan valent moins, médiatiquement parlant, qu’un mort palestinien. Pourquoi l’injustice commise envers les Palestiniens reçoit-elle vingt fois plus d’écho que celle faite aux Tibétains, aux Tamouls, aux chrétiens du Soudan, aux Indiens du Guatemala, aux Touaregs du Niger, aux Noirs de Mauritanie ? Y a-t-il plus de gens concernés, plus de sang versé, une culture plus menacée dans son existence ? En fait, ce serait plutôt l’inverse. Que la Papouasie soit envahie par des colons musulmans qui massacrent les Papous et trouvent, en plus, inacceptable de voir les rescapés manger du cochon, voilà qui ne risque pas de remporter un franc succès à Mantes la Jolie. Que des sales Nègres, considérés et nommés comme tels, soient exterminés par des milices arabes au Darfour, les femmes enceintes éventrées, les bébés massacrés, voilà qui ne soulève pas la colère des jeunes des cités. Et c’est dommage : si l’on accorde des circonstances atténuantes à un jeune Français d’origine maghrébine qui s’en prend à un Juif à cause de la Palestine, alors il serait tout aussi logique de trouver excellent que tous les Maliens, Sénégalais ou Ivoiriens d’origine s’en prennent aux Algériens et aux Tunisiens. Voilà qui mettrait vraiment de l’ambiance dans nos banlieues. Le racisme franchement assumé des Saoudiens ou des Emiratis envers les Noirs, les Indiens ou les Philippins, traités comme des esclaves, ne soulève pas la vindicte de la tribu Ka, ni des Noirs de France. La responsabilité directe des Africains dans la traite des Noirs n’induit pas des pogroms de guinéens par les Antillais. Pourquoi seulement Israël ? A moins que la haine d’Israël ne soit que le paravent du bon vieil antisémitisme ; mais non, cela n’est pas possible, bien entendu."

D'ailleurs, les médias, j'y reviendrai, ils sont blanc bonnet et bonnet blanc, et il faut chercher vraiment des analyses dignes de ce nom dans la presse ou à la télévision qui toutes marchent main dans la main avec les pires crapules islamiques sans le moindre état d'âme démocratique. Quand je vous parlais de "collaboration", vous devez comprendre, enfin, de quoi je parlais.

Et Môssieur Pierre Stambul de poursuivre en déclarant, pas moins, que le sionisme et l'état d'Israël seraient une espèce de perversion de l'identité juive !!!! On croit rêver ! Il y a des quartiers à Tel Aviv ou à Jerusalem où les juifs parlent yiddish ! La Judéité, en Israël, incorpore aussi bien les Falashas ethiopiens, les différentes sectes loubavitch, netourei karta, hassidim, les samaritains, les kiboutz laïcs et athées à tendance socialo... bref, j'en oubli beaucoup, excusez-moi, mais ce Pierre Stambul est un sinistre connard qui raconte vraiment n'importe quoi. Et si la société israélienne est éclatée, je veux bien mettre mes couilles sur la table sous un marteau et me les cogner moi-même si vous arrivez à me convaincre que le monde juif est plus éclaté qu'avant la création de l'état d'Israël. Cet abruti se moque définitivement du monde et il faut être un incompétent en histoire, comme vous l'êtes tous, et ce n'est pas une insulte mais un triste constat, pour se laisser séduire par des antiennes aussi monumentales. Il a même le toupet de parler de "fantasme" pour évoquer l'encerclement de l'état juif. Encore une fois, on a l'impression que ce blaireau n'a jamais daigné regarder une carte de la région. Ou alors si... il a regardé une carte de la région... et dans ce cas ses propos sont très très graves !

Alors, excusez-moi, vous me demandez d'argumenter, alors j'argumente. Mais ce n'était pas vraiment nécessaire à bien y réfléchir, tellement ses propos sont disproportionnés par rapport à la réalité sur le terrain. Il ose même dire qu'un arabe n'est pas chez lui en Israël, il fait abstraction ni plus ni moins des 15% de la population d'ISRAËL qui est arabe ET israélienne et des demandes de naturalisation qui augmentent de plus en plus, surtout de la part des arabes chrétiens. Ce type est une sale teigne qui s'accroche à ses idéaux et déforme la réalité comme bon lui semble. En une petite ligne il parle de l'histoire romancée d'une famille qui va d'un pogrom du X-ème siècle à Auschwitz, et après, sans rien expliquer, il y va de ses violons tziganes pour nous expliquer que les juifs ont développé au cours de l'histoire un sens de l'universel, etc... ce qui est vrai. Mais il le faut avec un ton qui fait une abstraction totale de la merde que son peuple a bouffé pendant presque 20 siècles. Grosso modo de 70 à 1948. A croire que tout fut presque idyllique. Et puis c'est vraiment le summum lorsqu'on lit des choses comme celle-ci : "Un peuple qui a emprunté chez d'autres peuples (espagnol, allemand, arabe) ses langues (le ladino, le yiddish, le judéo-arabe), sa musique et une partie de sa culture." Il oublie de préciser que le peuple juif a conservé néanmoins sa langue hébraïque, sa culture d'origine, son culte et que ce que cet abruti qualifie d'emprunt, à croire qu'il n'avait rien et qu'il a tout pris aux autres. J'insiste pour mettre là en évidence la présentation des juifs comme parasites, car c'étaient là les arguments qu'utilisaient les pires antisémites pour les présenter comme tels, n'ayant soi-disant rien apporté, rien créé, ayant tout pris ou emprunté d'autrui, pour le salir presque. Un juif qui pratique ce type de procédés, moi je dis il a une haine envers lui-même qu'il ne soupçonne plus. Alors vous pouvez vous masturber les neurones autant que vous voulez avec votre ami de la paix, moi je passe mon chemin devant un tel danger somnambulique. Ce qu'il aurait pu dire plutôt c'est la qualité d'ouverture qu'ont développé les juifs, contrairement à tout ce qui a pu être dit sur eux. Certes, les juifs sont des hommes comme les autres, il y a de sacrés connards parmi eux, d'ailleurs Pierre Stambul en est un remarquable spécimen, et des arriérés intégristes il y en a partout. Mais les juifs ont eu, au cours de l'histoire une faculté d'adaptation remarquable qui devrait être montrée en exemple à tous les soudards du verbe qui croient avoir des idées sublimes en mâchant de l'opinion de circonstance. Car si les juifs ont emprunté, ils ont rendu en centuple. Des mystiques du moyen-âge comme http://fr.wikipedia.org/wiki/Rabad_de_Posquières">Abraham ben David de Posquières, ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Rabbi_Shimon_Bar_Yochaï">Shimon Bar Yochaï, ou http://fr.wikipedia.org/wiki/Isaac_l%27Aveugle">Isaac l'Aveugle, sans oublier http://fr.wikipedia.org/wiki/Spinoza">Spinoza (rejeté par sa communauté pour raisons théologiques), et les convertis, ou descendants de convertis comme http://fr.wikipedia.org/wiki/Thérèse_d'Avila">Thérèse d'Avila, http://fr.wikipedia.org/wiki/Montaigne">Montaigne. Et je ne veux pas oublier, déjà dans l'antiquité, http://fr.wikipedia.org/wiki/Philon_d%27Alexandrie">Philon d'Alexandrie, http://fr.wikipedia.org/wiki/Flavius_Josephe">Flavius Josèphe... je cite les anciens noms... les récents sont connus de tous... Freud, Arendt, Einstein, Walter Benjamin, Gerschom Sholem, Charles Mopsik, Aryeh Kaplan, David Bohm, Daniel Halévy, Marcel Proust, Paul Celan, Elias Cannetti, Primo Lévi, Isaac Asimov, Isaac Babel, Albert Cohen... et si je me mettais à vous citer les peintres je ne ferais que ça.

Pierre Stambul qui plus je dis son nom plus j'ai envie de l'appeler Istambul, va dire des bêtises comme : "Il est symptomatique de constater que les dirigeants sionistes ont toujours eu le souci de propager une version de l'histoire du judaïsme qui fasse de la construction de l'Etat d'Israël un aboutissement naturel." Il est surtout symptomatique de voir qu'un juif n'a pas récité, comme les autres, la promesse faite en 70 de notre ère par un peuple quittant sa terre sous la contrainte : "L'an prochain à Jérusalem !" Si un peuple parvient à réciter ça pendant 2000 ans sans sourciller, avec une patience à toutes épreuves, alors je dis "oui", la création de l'état d'Israël est inscrite dans le cours des choses. Surtout lorsqu'on sort vivant de la Shoah. Et ce ne sont pas quelques droits, enfin arrachés par le bon sens allemand au début du XVIII-ème siècle, ou par la révolution française à la fin du XVIII-ème siècle qui, sous prétexte de leur faire bénéficier d'une égalité digne de ce nom qui sont censés excuser leur désir de s'émanciper complètement. Un individu n'est-il pas vraiment libre que lorsqu'il connaît ses racines familiales personnelles, sait individuellement d'où il vient, ce qui lui permet de se projeter dans l'avenir ? Sinon il est à la dérive de névroses et dépressions. Et bien il en va de même pour un peuple qui n'atteint à sa souveraineté que lorsqu'il peut renouer avec les racines qui hurlent de façon irrationnelle en lui, mais ce lien peut lui donner la possibilité d'une domestication de lui-même et de son histoire.

Quant aux faits récents, vous trouverez ici une version http://www.libertyvox.com/article.php?id=367">bien plus proche de la réalité que ce que nos médias couchés aux pieds du Hamas veulent bien nous dire, merci de faire l'effort de lire jusqu'au bout sans vous étouffer. Mais voyez-vous, se prendre 87 fusées sur la gueule le jour de Noël après 6 mois de trêve scrupuleusement respectée par Israël, 6 mois durant lesquels le Hamas n'a fait que tirer quelques 300 fusées sur le sud du Liban, pendant que le Hezbollah allié s'occupait du Nord, ça n'est pas à mes yeux une situation après laquelle on peut parler de "réponse disproportionnée". Ceux qui pensent le contraire sont de la graine de collabo. Et les points de ma signature les emmerdent.

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P. S. : ce qui est fort chez Pierre Stambul, c'est ce type de raccourci : " Le Sionisme représente pour l'histoire du Judaïsme un peu ce que représente Milosevic pour l'histoire du peuple Serbe : une dégénérescence, le résultat d'un processus nationaliste, un enfermement de la pensée dans une logique névrotique et au bout du compte beaucoup de crimes. '

Depuis mai 2007 la ministre du Logement a… :

- … promis deux fois qu’elle lancerait des réquisitions « si la situation le nécessite », sans jamais passer à l’acte.

- … regardé son budget baisser de 7 % sans réagir.

- … proposé sérieusement d’obliger les SDF à s’entasser dans des gymnases la nuit quand il fait froid.

- … attaqué sans relâche le quota de 20 % de logements sociaux de la loi SRU.

- … raccourci de trois à un an le délai pour les expulsions locatives.

- … enterré le rapport Pinte sur l’hébergement et l’accès au logement.

- … applaudi à la condamnation du DAL à 12 000 euros d’amende pour avoir planté des tentes de mal-logés dans la rue.

- … envoyé les CRS à chaque réquisition du collectif Jeudi Noir.

Sache que moi aussi je suis pour la paix dans le monde et que tout le monde soit heureux et vive dans la sérénité et la joie de vivre...

Lionel, ça c'est un Text Edit de moins à t'envoyer

Soutenir le peuple palestinien

Il est difficile de ne pas commencer par l'actualité. Dans la guerre qui oppose le gouvernement et l'armée israélienne au peuple palestinien, il y a un occupant et un occupé. Il y a un peuple qui compte ses morts par milliers, qui subit tous les jours les pires humiliations, à qui on vole la terre et l'eau, dont on détruit les maisons et les infrastructures. Et il y a des colons, fanatisés et surarmés dont la présence est la cause principale de la guerre. Il y a des Palestiniens qui ont fait une concession majeure : limiter leur futur état aux territoires occupés en 1967 soit 22 % de la Palestine historique. Et il y a une classe politique israélienne qui reste autiste. La droite rêve toujours d'Israël du Nil à l'Euphrate et d'une expulsion massive des " Arabes ". Quant à la prétendue gauche, elle n'a jamais imaginé autre chose pour les Palestiniens qu'un " bantoustan ". Et elle n'a jamais cessé la colonisation.

Je n'idéalise pas la société palestinienne qui a aussi ses intégristes ou ses racistes. Mais le peuple palestinien n'a qu'un seul choix : résister malgré les massacres et les humiliations. Il a besoin de notre soutien total. On ne peut donc pas se contenter " d'être pour la paix " ou de renvoyer dos-à-dos les belligérants. On doit exiger le retrait d'Israël de tous les territoires occupés en 1967, le démantèlement de toutes les colonies et l'expulsion de tous les colons.

La question centrale

D'autres seront beaucoup plus compétents que moi pour parler de cette guerre. Je vais donc limiter mon intervention à une question cruciale pour la suite de la guerre. Pourquoi la grande majorité des Juifs soutiennent-ils, quoi qu'il fasse, le gouvernement israélien (la manifestation du CRIF vient hélas encore de le prouver) ? Pourquoi, à l'heure où l'on réalise (enfin) les ravages des nationalismes, le Sionisme reste-t-il si populaire chez les Juifs ? Comment un peuple qui a subi l'extermination nazi peut-il pratiquer ou approuver les violations quotidiennes des droits les plus élémentaires ?

Ma réponse, et c'est ce thème que je vais développer, c'est que le Sionisme et l'Etat d'Israël constituent une espèce de perversion de l'identité Juive (qui est essentiellement liée à la diaspora) et que la dérive actuelle est la conséquence d'une réécriture de l'histoire du Judaïsme. La construction artificielle d'une prétendue identité israélienne s'est faite en détruisant les langues, les cultures et les valeurs des Diasporas. La société israélienne est malade et éclatée. Sa seule cohésion, c'est le fantasme de l'encerclement hostile et de la destruction, c'est l'agitation perpétuelle du souvenir de l'antisémitisme et de la Shoah. Mais là encore, il y a à mon sens, une escroquerie. Le Sionisme n'a aucune vocation à lutter contre l'antisémitisme et n'a aucun droit à récupérer la Shoah.

Qu'est-ce qu'être Juif ?

Au départ, il y a un peuple lié à une religion et à un territoire mais tout s'est modifié après la destruction du IIe temple par les troupes romaines (70 ap JC). La dispersion (diaspora) a entraîné de nombreuses conversions (dans les deux sens). Il est clair que, physiquement, un Juif éthiopien (Falacha) ne ressemble pas à un Juif d'Afrique du Nord ou à un Juif d'Europe centrale. On est au départ juif par religion. L'Inquisition espagnole passera à une définition raciale puisque, après l'expulsion des Juifs, elle s'en prendra aux " conversos " et aux Marranes, bref à tous ceux qui ont " du sang juif ". L'antisémitisme moderne et en particulier le nazisme définira également les Juifs comme une " race " inférieure qu'il faut anéantir. Mais le Sionisme aussi donne une définition " raciale " du judaïsme. On est juif " par sa mère ". Ainsi, moi qui suis né de parents Juifs, athée, non circoncis, antisioniste et de culture française, je peux devenir automatiquement citoyen israélien si j'émigre alors qu'un " Arabe israélien " -terme désignant les Palestiniens qui ne sont pas partis en 1948-sera toujours un étranger dans son propre pays qui se définit comme un " Etat juif ". On confond trop souvent le peuple juif (ou plutôt les peuples juifs, car les histoires des diasporas ont beaucoup divergé), la religion israélite, l'idéologie sioniste et la nationalité israélienne. Il s'agit de 4 concepts bien distincts.

Il existe une version tragique de l'histoire des Juifs. C'est celle " du Dernier des Justes ", le livre d'André Schwartz-Bart (1959). C'est l'histoire d'une famille qui commence avec le pogrom d'York en Angleterre au Xe siècle et qui s'achève à Auschwitz où le dernier descendant est gazé. L'histoire des Juifs n'a pas toujours été aussi tragique. C'est avant tout celle d'un peuple sans territoire qui a appris (comme les Tsiganes) à défendre son identité, ses valeurs, sa culture malgré l'adversité. Un peuple qui, par nécessité, a développé des formes d'universalisme, de cosmopolitisme. Un peuple forcé de vivre dans des " ghettos " et de pratiquer les métiers interdits aux autres (dont l'usure). Un peuple qui a emprunté chez d'autres peuples (espagnol, allemand, arabe) ses langues (le ladino, le yiddish, le judéo-arabe), sa musique et une partie de sa culture.

L'antisémitisme

Au départ les Juifs ont subi un antijudaïsme essentiellement chrétien (les Juifs étant " déicides "), marqué par des massacres (les Croisades ont commencé par un génocide contre les Juifs de la vallée du Rhin) et des pogroms (en Espagne, en Europe orientale). Dans les pays musulmans, les Juifs avaient un statut, comme toutes les minorités religieuses pratiquant une " religion du Livre ". Statut d'infériorité mais qui les protégeait, sauf en cas de crise, des exactions. L'antijudaïsme religieux va prendre une nouvelle forme dans l'Espagne du XVe siècle. L'unification du pays et la construction d'un Etat moderne s'accompagne d'une véritable " purification ethnique " contre les Maures et les Juifs.

La sortie du ghetto commence en Allemagne au début du XVIIIe siècle. Elle se poursuit avec les droits qu'obtiennent les Juifs européens après la Révolution française. Cette possibilité de sortie du ghetto se traduit chez les Juifs par un profond désir d'assimilation, par une distanciation avec la religion et par une adhésion massive à la laïcité, aux idées des " Lumières ", voire aux idées révolutionnaires naissantes.

L'antijudaïsme chrétien traditionnel cède alors la place à l'antisémitisme moderne. Le Juif personnifie celui qu'on ne voit pas mais qui est là, qui ressemble à l'autre mais qui est " impur ". Il est haï, non pas parce qu'il vit ailleurs, mais au contraire parce que socialement il s'est intégré et qu'il brise les délires de société homogène, ethniquement pure et parfaitement ordonnée. Il est perçu comme un obstacle à la construction (nationaliste) des états modernes. Il est significatif que le pays où l'antisémitisme a atteint sa forme la plus extrême (l'Allemagne) est celui dont les Juifs étaient culturellement les plus proches. Les Juifs européens parlaient une langue dérivée de l'allemand. De très nombreux intellectuels, écrivains, artistes ou hommes politiques allemands étaient juifs ou d'origine juive. La figure juive qui est insupportable à l'antisémite pathologique, c'est celle de Marx, de Freud, de Kafka, de Rosa Luxembourg, bref c'est cette forme d'universalisme ou de pensée rebelle. C'est là qu'il faut éviter tout contresens avec les attaques actuelles contre des synagogues ou des écoles juives. Ces attaques imbéciles, fort bien condamnées par Leïla Shahid viennent de gens qui font les mêmes assimilations hâtives que les Sionistes. Ils mélangent juif, israélite, israélien et sioniste. Ils s'imaginent que leur acte est une forme de protestation contre la violence de l'armée israélienne alors qu'ils desservent la cause palestinienne.

Encore une fois, l'antisémitisme historique, celui de Céline, de Brasillach ou du régime de Pétain ne s'en prenait pas à l'image du tankiste israélien. L'antisémitisme a frappé un peuple dont la culture minoritaire a disparu. La moitié des Juifs Européens a été exterminée par les Nazis. Et le Sionisme s'est ingénié auprès des survivants à faire disparaître la spécificité du peuple Juif en construisant un pays " ethniquement pur ", reproduisant les mêmes tares que bien d'autres régimes qui ont cultivé ce mythe meurtrier. L'antisémitisme a été un élément fondateur et fédérateur de toutes les formes de fascisme et il n'est pas étonnant que Le Pen reprenne régulièrement des thèmes antisémites. Mais l'antisémitisme n'a rien à voir avec l'antisionisme. Il y a des Juifs antisionistes (peu hélas) et il y a en revanche beaucoup de fascistes qui ont, dans leur racisme anti-arabe, une certaine admiration pour Israël. Encore une fois, il faut lutter contre toute banalisation de l'antisémitisme ou de l'antijudaïsme. Mais en s'engageant à fond dans le soutien à Sharon, les " institutions Juives " (je reviendrai plus loin sur le CRIF) favorisent la confusion et en profitent pour inciter les Juifs français à émigrer en Israël.

Le Sionisme et la réécriture de l'histoire

Il est symptomatique de constater que les dirigeants sionistes ont toujours eu le souci de propager une version de l'histoire du judaïsme qui fasse de la construction de l'Etat d'Israël un aboutissement naturel. Ainsi Shamir, à l'ouverture de la conférence de Madrid (1991, premier pas vers les accords d'Oslo) affirme que les Juifs sont en Palestine sans interruption depuis 4000 ans. C'est bien sûr faux. Entre la prise de Massada par les Romains (vers 130 ap JC) et l'arrivée de Juifs Espagnols en Galilée à la fin du XVe siècle, il n'y a quasiment plus de Juifs en Palestine, en tout cas beaucoup moins en proportion que dans les pays voisins. Ministre de l'Education de Sharon, Mme Livnat en rajoute une couche. " La Palestine a été envahie par les Arabes comme l'Espagne et elle s'en est libérée comme l'Espagne (! !). Les Juifs seraient majoritaires à Jérusalem depuis 1868 " etc… Des délires ? Certes, mais les partisans de la Grande Serbie déliraient aussi en affirmant que les Albanais étaient des envahisseurs venus du Caucase et les génocidaires du Rwanda déliraient en affirmant que les Tutsis étaient des étrangers venus d'Ethiopie. On a vu le résultat de ces délires. Il est facile de réécrire l'histoire. Dans le Golan occupé, j'ai vu des villages dynamités, des mosquées écroulées. Par contre, à l'entrée de Qatzrin ; la ville nouvelle israélienne, on a opportunément retrouvé les ruines d'une synagogue de l'Antiquité. Le tour est joué et l'annexion justifiée.

Le Sionisme se définit comme un " mouvement de libération national ". Il apparaît au moment de l'affaire Dreyfus et du pogrom de Kichinev. Jusqu'en 1945, il sera minoritaire parmi les Juifs européens. Il y avait 100.000 Juifs en Palestine au moment de la déclaration Balfour (1917) et 400.000 pendant la deuxième guerre mondiale (1/3 de la population de la Palestine). Les Juifs d'Europe à cette époque ont massivement abandonné toute pratique, voire toute croyance religieuse. Ils ont massivement adhéré aux idées révolutionnaires. On en trouve dans tous les partis et en particulier au P.C. Pour les nazis, Juif=Bolchévik. Un autre mouvement, le Bund est hégémonique en Pologne. Il prône la libération des Juifs par la révolution socialiste, l'égalité des droits et l'autonomie culturelle. Bref, face aux communistes pour qui " il n'y a pas de question juive " ou aux Sionistes qui revendiquent un territoire (avec le fameux mythe meurtrier de " la terre sans peuple pour un peuple sans terre "), les Bundistes proposent une émancipation des Juifs sur place, sans territoire spécifique. Au départ, la " gauche " est largement majoritaire chez les Sionistes. Le Poale Sion sera en URSS un compagnon de route du P.C. jusqu'à son élimination par Staline. Les kibboutz sont fondés par des socialistes utopiques. Et les jeunesses sionistes (l'Hashomer Hatzaïr) serviront souvent d'antichambre à un engagement plus radical.

Mais les institutions juives qui s'installent en Palestine organisent dès le départ l'expropriation des Palestiniens de leurs terres. Dès 1930, apparaît la droite sioniste. Son chef, Jabotinski, se définit comme " révisionniste ". C'est un admirateur de Mussolini qui prône l'expulsion de tous les Palestiniens. C'est son programme que Sharon essaie d'appliquer aujourd'hui. La droite Sioniste n'est pas un accident de l'histoire. C'est la conséquence inévitable de toute logique nationaliste qui, au nom des prétendus intérêts d'un peuple, finit par nier les droits de tous les autres.

La Shoah

Israël est une conséquence indirecte de la Shoah. Avant Auschwitz, l'idée que la seule solution pour les Juifs était d'avoir un état était largement minoritaire. Le génocide perpétré par les Nazis représente bien la barbarie absolue, l'énergie de l'Etat le plus puissant du monde étant entièrement tournée vers l'extermination de masse. D'autres régimes barbares ont essayé d'imiter les Nazis mais sans en avoir les moyens. Et il serait ridicule de comparer les atrocités actuelles commises en Cisjordanie ou à Gaza avec la Shoah.

Les Sionistes affirment que si Israël avait existé, les Juifs auraient été sauvés. Mensonge évident. La résistance Juive au Nazisme a été essentiellement communiste ou Bundiste. Les communistes juifs qui avaient massivement participé aux Brigades Internationales se sont engagés dans la résistance souvent contre l'avis du parti avant l'attaque de l'URSS par Hitler (voir l'exemple de Léopold Trepper., fondateur de " l'orchestre rouge "). Ils ont formé une large partie de la MOI (" main d'œuvre immigrée "), principal groupe de résistance à Paris en 1943. Les Bundistes ont joué un rôle déterminant dans l'insurrection du ghetto de Varsovie. Tous les Juifs n'ont pas eu la même conscience. L'UGIF (Union Générale des Israélites Français), ancêtre du CRIF, a collaboré avec le régime de Pétain en donnant ses fichiers et en sacrifiant les Juifs étrangers (lire Maurice Rajsfus). Il y a eu des Juifs collaborateurs espérant naïvement sauver leur peau. Le groupe Manouchian exécutera le traître Rabinowicz et les insurgés de Varsovie liquideront l'administration (juive) du ghetto ?

Et les Sionistes ? Il a existé très peu de groupes de résistance sionistes. En Palestine, de nombreux Juifs se sont engagés dans l'armée anglaise (Moshé Dayan a perdu son œil en combattant les Pétainistes en Syrie) mais la droite sioniste est restée aveugle très longtemps. En 1942, le groupe Stern commettait toujours des attentats … contre les Britanniques.

La fondation d'Israël

Avec l'ouverture des archives, des historiens " dissidents " israéliens ont pu réécrire la vraie histoire de la guerre de 1948. Ilan Pappé montre que l'image du " David israélien face au Goliath arabe " est assez largement une invention propagandiste. Consciemment, la " communauté internationale " et l'ONU ont choisi de faire payer au peuple palestinien les crimes du Nazisme dont il n'était pas responsable. La visite en Allemagne Nazi du grand mufti de Jérusalem a été habilement utilisée.V Les Palestiniens appellent cette guerre la " Nakba " (la catastrophe). On sait maintenant qu'ils ne sont pas partis spontanément. Le plan " Dalet " (D en Hébreu) avait prévu leur expulsion et la supériorité militaire israélienne ne faisait aucun doute. Des villes comme Lydda (Lod) ou Ramla ont été vidées de leur population palestinienne en une journée. Là où les Palestiniens sont restés (Haïfa, Nazareth), ils le doivent à la présence militaire de l'armée britannique. Bien sûr, c'est l'Irgoun, bras armé de la droite de Begin, qui a réalisé le massacre de Deïr Yassine mais Pappé montre qu'il y avait complémentarité entre ces milices et la nouvelle armée israélienne.

La responsabilité des régimes arabes est écrasante. Ils ne se sont pas vraiment battus, ils ont même pactisé avec les Israéliens (pour la Jordanie, c'est évident). Ils ont contribué à peupler le nouvel Etat d'Israël en incitant assez vivement le million de Juifs des pays arabes à partir.

Une société à la dérive

Israël s'est fondé sur des mensonges (la terre sans peuple, le départ " spontané " des " Arabes ") et sur la négation de l'existence et des droits du peuple palestinien. Le pays s'est transformé en une tête de pont de l'impérialisme américain dans la région. Au départ, la justification de l'existence d'Israël était que c'était la seule solution pour les Juifs persécutés dans le monde entier. Cette justification ne tient plus. Seule, une minorité d'Israéliens a connu ces persécutions. L'arrivée massive des Juifs du Monde Arabe, des Juifs soviétiques ou l'émigration actuelle correspondent à une autre histoire, celle d'un prétendu " retour identitaire ".

Le projet sioniste est devenu dès les années 50 un projet de conquête et de peuplement. Pour fabriquer l'Israélien nouveau, il a fallu détruire patiemment le " Juif ", l'étranger, le cosmopolite, l'universaliste, l'exilé … Il a fallu liquider les langues de la Diaspora. Il a fallu redéfinir le Juif, définition forcément raciale et religieuse. Le pays est devenu théocratique. Alors que les " laïques " étaient largement hégémoniques au départ, les religieux les plus fanatiques ont surfé sur ce pseudo repli identitaire. La conquête de nouveaux territoires en 1967 était préméditée. Les plans militaires étaient prêts depuis longtemps. C'est la " gauche " qui a installé les premières colonies.

La formidable progression de la droite, de l'extrême droite et des religieux est le résultat de cette fuite en avant. L'arrivée au pouvoir de Begin en 1977, c'est un peu comme si Salan et l'OAS avaient pris le pouvoir en France pendant la guerre d'Algérie. Tous les dirigeants de cette droite ont commis des crimes de guerre : Begin à Deïr Yassine, Shamir en commanditant l'assassinat du comte Bernadotte, Sharon en permettant l'entrée des milices phalangistes à Sabra et Chatila. Il y a clairement des Juifs fascistes (aussi choquant que cela puisse paraître) : le rabbin Meïr Kahane (assassiné) fondateur du Kach, l'assassin de Rabin (dont la famille est venu du Yémen, voilà le résultat d'une destruction de ses racines) ou le ministre Libermann qui rêve de bombarder le barrage d'Assouan. L'extrême droite est à la fois " laïque " (des partis comme le Tsomet, le Moledet) et religieuse (le Shass, le PNR, le Goush Emounim …). Le projet d'installer des colonies dans les territoires occupés en attirant les immigrants par des subventions, des loyers ridicules et des installations luxueuses est un projet fasciste. Toutes ces colonies devront être démantelées.

Et la gauche israélienne ? Majoritairement (l'establishment travailliste), elle rappelle Guy Mollet pendant la guerre d'Algérie. Elle a organisé ou approuvé tous les mauvais coups contre la Palestine. Elle soutient le gouvernement Sharon. Elle est prête à accepter un Etat Palestinien mais réduit à un bantoustan : sans unité, sans viabilité, sans terres, sans eau, sans capitale. Il existe heureusement une minorité vraiment pacifiste : les réfractaires qui proclament que l'occupation corrompt toute la société et une poignée de personnalités (Amira Hass, Michel Warchawski, Ilan Pappé, Ury Avnery, …). Quelques politiciens comme Yossi Beïlin, ou Abraham Burg évoluent vers ces positions.

En Diaspora, le Sionisme a transformé toutes les organisations juives en organismes de propagande et de soutien inconditionnel à la politique israélienne. C'est le cas notamment du CRIF (représentatif de rien du tout, la plupart des Juifs français qui ne fréquentent pas ce genre d'institution n'ont jamais été consultés).

Pour conclure

On me dit parfois : " Tu as de la chance. Comme Juif et fils de déportés, tu peux te permettre de dire certaines choses. Nous, on nous taxera d'antisémitisme. " (Moi, on me taxera de traître ou de Juif honteux). Il me semble qu'il faut raisonner autrement. Fait-on du racisme anti-arabe quand on dénonce le GIA ou les fous de Dieu ? N'y a-t-il pas au contraire urgence à défendre les Arabes qui refusent l'intégrisme ? Pour le Sionisme, c'est pareil. Non seulement il commet des crimes contre le peuple Palestinien, mais il constitue une pression intolérable contre les Juifs qui refusent la dérive nationaliste et le repli communautariste. Le Sionisme représente pour l'histoire du Judaïsme un peu ce que représente Milosevic pour l'histoire du peuple Serbe : une dégénérescence, le résultat d'un processus nationaliste, un enfermement de la pensée dans une logique névrotique et au bout du compte beaucoup de crimes. Quand je dis cela, je ne dis pas qu'il faut détruire Israël. On ne refera pas l'histoire et les dirigeants Palestiniens l'ont bien compris. Ils ont aussi fini par comprendre l'importance de la Shoah. Mais les mensonges fondateurs, " la loi du retour ", l'arrogance … tout ceci doit cesser. La paix nécessitera à la fois un retrait de tous les territoires occupés, une égalité totale et une reconnaissance par l'Etat d'Israël de la " faute " originelle : les Palestiniens n'étaient pas responsables de la Shoah, on n'avait pas le droit de leur voler leur pays … et de continuer à le faire.