Gnac of the day
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Le 05/09/2009 à 10h22 (88.166.**.**)
rocco @ christine -
non, quand on "exploite" (je suis d'accord c'est un vilain mot, j'en ai pas encore trouvé d'autre-quel terme emploies tu pour une caissière de supermarché embauchée à temps partiel la plupart du temps avec une amplitude horaire de 9h le matin à 22h le soir (2h le matin, un trou de 8h, puis 3h le soir) et qui toucherait 1000 euros bruts, alors qu'il suffirait simplement pour qu'elles vivent un peu plus dignement de transférer leur contrat sur du temps complet -ce qu'elles revendiquent- pour mettre du beurre dans les épinards. Vu le boulot qu'il y a dans les grandes surfaces, ce serait entièrement justifié. Je disais donc, quand on s'"exploite" soi-même, on fait d'abord la démarche volontaire d'etre son propre patron, cela reste un choix personnel.

Qui a dit que les patrons sont malhonnêtes ? Certainement pas moi. Il y en a certains qui délocalisent les outils de production en pleine nuit ni vu ni connu, mais ce n'est pas le cas pour la majorité des patrons.

Le 05/09/2009 à 08h45 (86.198.***.**)
Arnaud -
Cela fait quelques temps que je lis les posts, et je me permets d'intervenir par rapport à mon expérience. J'ai bossé 10 ans dans divers structures petites ou grandes, et pour mon dernier poste, j'avais des responsabilités étant chef de service.
Malgré tout, un matin je me suis réveillé et mon fils avait 4 ans... grisé par les responsabilités et l'enjeu, je n'ai pas vu le temps passé... et j'ai dit plus jamais ça. Alors que faire, rester dans ce système grisant intellectuellement, mais en défaveur de ma famille. Trouver une autre place dans une autre structure, qui à terme m’aurait certainement emmené vers cette problématique (toute personnelle ?). Et bien, non, j’ai dit stop, j’ai pris mes balloches en main, et j’ai créé ma structure, cela fait 5 ans, je bosse chez moi. Et résultat, je bosse moins, je gagne autant, je vois ma famille, je ne prends plus de transport pour aller au taf’ (c’est écolo ça …), en guise de pause cloppe je fais des pauses grattes … c’est pas top ça ?!?!
Mon avis sur le sujet, est le suivant, il existe des sociétés où l’harmonie sociale règne, si si ça existe, j’en connais, tout tient au seul fait de ses dirigeants, qui n’ont pas pour objectif de saigner leurs salariés et de faire la course au fric. Mais d’être simplement bien là où ils passent au moins 8 heures par jour…
Il y a des dirigeants qui ne font pas la course au fric et ça existe aussi
Mon expérience montre que les mecs qui ne pensent qu’au fric, sont souvent des personnes qui s’emmerdent profondément dans leurs vies, ou veulent écraser les autres à titre de revanche sur leur existence, et je ne parle même pas leur ego. L’être humain est comme ça, et même profondément comme ça malheureusement.
Malgré tout, d’autres systèmes existent, si on ne les trouve, il y a une échappatoire, c’est de se le créer ce système. Et aujourd’hui, il y a des outils qui nous le permettent…ne crachons pas dessus
Certes, il y a un bémol, tous les métiers ne le permettent pas, je le concède. Mais rien n’interdit de changer de voie en cours de route, je connais aussi des mecs qui l’ont fait.
Tout n’est question que d’objectif à se donner, la course au fric à tout prix, ou la quiétude. Choisit ton camp camarade.

Le 05/09/2009 à 06h13 (68.173.**.***)
christine -
parce que quand on "exploite" (quel joli mot) quelqu'un d'autre que soi même c'est plus mieux??? Si on exploite un autre que soi même, on exploite tout court, on exploite, on n'emploie pas, chez certains membres de ma famille (cousins) on pense comme ça, et des patrons honnêtes, vous n'en avez jamais connu? ou n'avez-vous jamais voulu connaitre (pareil pour moi) pauvres de vous (((( :'o((((( ça m'attriste, ce genre de pensée, et pourtant j'ai rencontré (je pense à mon tendre neuveu)....

Le 04/09/2009 à 23h31 (88.166.**.**)
rocco -
@ lionel :

Quand je parle de patrons, je sais faire la différence entre les travailleurs indépendants ou les petits patrons de tpe -qui n'exploitent guère qu'eux-mêmes, en investissant tout leur pognon et en travaillant un nombre d'heures phénoménal en pensant naïvement que leur micro-société va croitre et concurrencer les pme- et les grands patrons. La droite a même créé un statut d'auto-entrepreneur rien que pour "ceux qui veulent s'en sortir". Après tout, si quelques uns peuvent réussir, je leur souhaite bon courage.

je te cite : "@ Larsen : Merci et bravo, tes propos sont fort bien formulés et réfléchis. D'un autre côté, sous cet aspect très éloquent et cette information bien complète (mais je ne dirais pas "argumentation bien complète"), tu ne dis pas autre chose que Rocco et Eric, c'est-à- dire en quelque sorte, "Ne touchons à rien, tout ça est très bien équilibré".

Ce n'est pas du tout le reflet de ma pensée, désolé. Je ne pense pas du tout que tout est équilibré. Au contraire...Les nombreuses réformes libérales amorcées par la Droite ne profitent qu'à une minorité de personnes au détriment de gens qui se défoncent sans pouvoir vivre correctement de leur boulot. Ce n'est pas vraiment équilibré. On pourrait évoquer le recul de l'age de la retraite. Est-ce vraiment une mesure qui serait égalitaire ? Le bouclier fiscal ou encore tout ce que le gouvernement nous concocte pour les 3 ou 8 prochaines années!

Non au contraire, je souhaiterais changer plein de choses afin de rééquilibrer la donne.

Et puis, je pense que ceux qui vomissent sur notre système "gauchiste" (je précise que je charge la mûle volontairement)avec tous ses acquis (bref un pays de nantis communistes ) ne devraient pas cracher dans la soupe car ils en profitent un maximum. Militez contre les 5 semaines de congés payés les gars, arretez de vous embourgeoiser et ... allez bosser!!

Une dernière chose : la droite qui nous gouverne depuis maintenant 7 ans, pourquoi n'a t-elle pas supprimée les 35 heures, cette mesure "gôchiste"...Allez, je crois que l'on connait tous la réponse...

Le 04/09/2009 à 21h32 (92.151.***.***)
Nebo -
Eric : "L'experience de ta mère est malheureuse mais il ne faut pas tout mélanger.
Les problèmes qu'elle a eu avec L'URSSAF,L'ANPE ou celle d'une cité ,ce n'est pas la faute au code du travail ."

En effet, ça peut sembler confus, mais j'insiste, c'est révélateur d'un état général de notre société. Ce que je voulais dire, c'est qu'un petit entrepreneur, en France, n'est vraiment pas aidé. Les gens qui ne bossent pas en indépendant, comme Lee-O, ou qui ne sont pas petits patrons, et le terme "petit" n'est pas péjoratif ici, considèrent que chaque travailleur indépendant ou créateur d'entreprise a du pognon. C'est mal connaître la réalité. Ma mère durant des années a très difficilement bouclé ses fins de mois, et elle a passé son temps à gérer des découverts bancaires. Mais elle a tenté de participer à la vie d'un quartier très difficile, elle a embauché des chômeurs qui lui ont manqué de respect, parce que précisément le code du travail les protégeait outrageusement, l'URSSAF l'a saigné à mort... et la racaille du quartier où elle tenait sa mini-Pizzeria lui ont donné le coup fatal. Pour moi, mais cela n'engage que ma pomme, tout cela indique la Lourdeur Nauséabonde de notre société, au sein de laquelle on ne peut créer quoi que ce soit sur le plan économique sans qu'il y ait des bâtons dans les roues jetés pour freiner et écraser ceux qui mettent leur peau sur la table et se retroussent les manches. Dans ce pays, sous prétexte fumeux de droits acquis (comme si les droits ne devaient pas évoluer en fonction des circonstances et des situations !!! Hallucinant !!! Et dire que ce sont des gens qui se nomment "progressistes" qui défendent ça !!!), dés qu'il faut mettre en place le moindre changement, des connards minoritaires descendent dans la rue et foutent le boxon en bloquant la France entière. Je ne vous raconte pas le nombre de petites entreprises comme celle de ma mère qui se sont cassé la gueule lors des grèves de la fin 1995, pour ne donner que cet exemple ! La Gauche a vraiment fait très fort à ce moment là, il faut le dire. Elle a contribué à mettre des entreprises sur la paille... et leurs employés avec elles !

Je ne nie pas qu'il faille conserver des gardes fous pour ne pas laisser faire n'importe quoi, mais la France ressemble de plus en plus à une République Socialiste des ex-pays de l'Est ! Et en tant que ressortissant Yougoslave, je sais de quoi je parle. A la fin du règne socialiste, avec (attention ! ça faisait l'admiration de toute la gauche française dans les années 60 et 70) rien de moins que l'Autogestion, en Yougoslavie, un analphabète sans diplôme qui travaillait à la chaîne en usine gagnait beaucoup plus qu'un médecin qui s'était tapé 8 années d'études après le Bac. Moi je trouve que le Prolétariat avait le vent en poupe, c'est sûr, et il était payé, le Prolétariat, à grands coups d'emprunts, que faisait l'Etat Socialiste, sans arrêt, d'années en années, car l'économie du pays était en totale banqueroute, à part en Croatie et en Slovénie où les gens s'en sortaient un peu mieux grâce à des investissements autrichiens et allemands, partout c'était la galère et la merde.

Fox, je te demande de ne pas m'adresser la parole pour le bien-être et la paix du Forum. Tu me dis que je tourne autour des mêmes sujets et me pousse une fois de plus dans les cordes avec les relents putrides qui sortent de tes posts dés que tu t'adresses à ma personne et un ton des plus narquois (mais sans envergure aucune)... mais tu sais si bien te foutre du monde avec tes arguments mal agencés. Toi qui ne fait qu'une seule et unique chose, quel que soit les sujets abordés : réécrire le même commentaire et faire marcher toutes tes entourloupes de langage dans le sens qui te convient en te mordant la queue comme un jeune chien fou qui s'amuserait à faire le poète et qui n'est qu'un trompeur. Car de quoi parles-tu, pauvre tache, toi, si ce n'est toujours du même éternel sujet, en l'occurence, celui qui consiste à nous faire prendre ta vessie nauséabonde pour une lanterne florale ? Désormais, tu n'auras plus que le mépris de mon silence et le silence de mon mépris. Tu portes très bien ton pseudo. T'es rusé comme un renard pour te faire passer pour celui que tu n'est pas du tout. Parce que tu as passé ton temps à insulter mon intelligence en bien des échanges et à ne pas lâcher prise, comme un clébard tenant son bout d'os, et qu'à présent tu recommences, alors que nos premiers duels furent courtois et instructifs et que je t'ai demandé à plusieurs reprise de m'ignorer comme je t'ignore, je te pisse à la raie pauvre truffe !

Le 04/09/2009 à 18h59 (90.19.***.***)
Thom -
@ larsen : plein de choses interesantes et que je trouves justes. Néanmois, je crois vraiment en l'aspect contraignant du code du travail( au delà des conditions de rupture) pour embaucher ; ou plus exactement des conséquences que peuvent induire une embauche pour l'employeur. Bon nombre d'obligations de ce dernier sont liées à l'effectif de la boîte, et quand on est une PME ou un artisan, une embauche peut te faire basculer dans des obligations qui te prendront du temps, beaucoup de temps. ex : délégué du personnel, comité d'entreprise, CHSCT, plan de formation,... des obligations qui ne sont pas toujours inutiles, mais qui "détournent" l'entreprise de l'objet premier que tu décris bien (en parallèle de son rôle social)
la fléxibilité est quand un peu entré dans le code du travail avec la modulation, qui permet de prévoir un planning à l'année avec des semaines "hautes" (supérieures à 35 heures) et des semaines basses (inférieures à 35 heures), sans jamais payer d'heures supp : l'important est que sur l'année le salarié ait réalisé en moyenne 35 heures par semaine. Alors il est vrai que cette "fléxibilité" ne permet pas d'adapter la masse salariale à l'activité, mais elle permet au moins d'adapter le temps de travail à l'activité.
Concernant les heures supp au delà du contigent, il me semble qu'elles sont tout à fait réalisables du moment qu'une procédure est respectée (consultation des DP ou CE...) les heures ne sont assimilées à du travail dissimulées que lorsque l'employeur refuse des les rémunérer. les seules limites aux heures supp sont les durées maximales du travail jourlières, hebdomadaires... et encore avec l'autorisation de l'inspecteur du travail, on peut passer outre.
@ Lionel : merci pour l'explication. Il est vrai que je n'avais jamais réalisé cette inégalité, pourtant évidente quand on la lie.

Le 04/09/2009 à 18h45 (86.64.***.***)
Eric@Lionel -
Personnellement, je tiens juste préciser que je ne pense pas avoir fait passer un message du genre "Ne touchons à rien, tout ça est très bien équilibré"...
Je n'ai pas bien saisi la fin de ton message : Ton souhait de vivre avec une dose plus forte de risques s'assimile aussi à te mettre en danger physiquement ?

Le 04/09/2009 à 18h24 (213.151.***.***)
- Pr Fox -
Salut la forumade ! (Vous m'avez manqué ... ) Je n'ai que peu de temps d'antenne alors excusez de charger la mule, mais je vous en donne pour tout l'été ...

@ Nebo : « Citez-moi une civilisation » Je te cites une civilisation, rien qu'une, qui ne doit rien à la violence : les Arawaks (ils n'avaient même pas de sarbacanes).

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/2/25/Arowak_woman_by_John_Gabriel_Stedman.jpg" width="202">

Tu as oublié de dire aussi que Lennon a renvoyé sa médaille à Sa Gracieuse Majestée, quand l'angleterre s'est ralliée aux usa pour napalmiser le Vietnam.
Et, (il te le dirait lui-même, mais on le voit guère sur le forum), si Mick Jagger se laisse appelé "Sir", ça n'empêche pas qu'il vit entre les Pays de Loire et la Californie (pour ne pas citer l'île Moustique) : l'internationalisation, c'est son quotidien, pas de patriotisme là-dedans.
(C'est aussi le cas de Johnny, que l'on bassine avec ces histores de Suisse, alors qu'il ne fait que la même chose que tous dans son entourage, de qui on ne parle jamais ...)

Hitler, "un peintre raté" ? C'est encore une maladroite contre-vérité historique de ta part : il a dessiné des cartes postales (c'était un aquarelliste) avant de se lancer (avec succès) dans le multimédia ... (Il n'était pas le seul, mais était quand même un précurseur - en politique aussi d'ailleurs : la "guerre mondiale" ne fut quand même coachée que par 3 ou 4 Nations qui ont réussi (enfin, leurs dirigeants "précurseurs", plutôt) à mettre à sac la planète entière ou presque.
et à mettre un sérieux coup de frein aux avancées de l'humanité, avec gros risque du "coup du lapin" (puisqu'encore aujourd'hui on en ressent la sidération).

Pour ce qui est des amalgames qui te font bondir, peut être que toi tu prends les précautions oratoires pour ne pas les commettre ; mais, mécaniquement, par la présentation du forum, force est de constater que tu as des sujets de prédilection, qui s'amalgament de post en post ...

Défendre un pays ? Quel pays ?
On voit bien que tous les français ne vivent pas dans le même ... Il y a une France debout, et une France taclée.

@ Lionel : non seulement je me suis trouvé navré (que ta contrib sarkophile arrive ou trop tôt ou trop tard par rapport à des élections), mais un peu déçu par un fourvoiement philosophique enclin à l'anecdotique. Spinoza et la peur : un bon sujet ! Mais, ne m'en veux pas, il semblait que tes conclusions tombaient pile à côté de la cible.
Entre ceux qui sont "tenus par la pression générale de plus en plus forte à "bien penser" et par la peur de perdre quelque chose de l'ordre de l'intérêt ou de l'image", autrement dit les pipoles qui craindraient le qu'en-dira-t-on (mais aujourd'hui, note bien, [et cela va dans le sens de l'individualisation que tu constates] avec le téléphone-camera et les blogs, tout le monde se croit pipole peu ou prou - y compris le salarié malmené, ou le gosse battu) ; et par ailleurs ceux qui redoutent, (tant qu'il en est encore temps, et qu'ils ont encore le loisir d'ouvrir les yeux et les oreilles), de perdre leur statut social, leurs santés (physique et morale), les biens (matériels et affectifs), leurs proches (disparus pour les raisons précédentes, et par simple mobilité imposée) : le hiatus est grand.
Sans parler de l'immensité des âmes qui n'a plus cette opportunité et qui cherche seulement à survivre en conformité avec la dignité, toute peur écartée par les impondérables avérés. Des citoyens-consommateurs qui se sont réveillés un matin « ressources humaines » inusitées, ou baffouées, et restent entièrement mobilisés par leur corps à corps avec l'inéluctable, arc-boutés face aux préjudices subis, toute honte bue après maintes humiliations.

Car (à propos de la discussion entre Rose et Rocco sur la lutte des classes) : L'affrontement aujourd'hui, c'est entre le pète-sec omnibullé (minoritaire, mais bien entouré) et le poète (ou assimilé, fréquent mais désarçonné, plus souvent qu'à son tour) que ça se situe.

Et puis t'as ceux qui en ont rien à foutre, aussi. Soit parce qu'ils sont bouddhistes (le matériel est relégué au second plan), soit parce qu'ils ont un stock limité d'énergie à consacrer, à leur bordel intérieur (avec si peu de modèles disponibles, et la notice rédigée en chinois), plutôt qu'à celui de la marche du monde.
L'habituelle riposte face à la contestation "oui mais vous ne proposez rien" est erronée : les propositions sont légions depuis des décennies (si les pros avaient plus souvent la parole on s'en apercevrait mieux); et surtout chzcun son métier : on n'est pas payés pour relifter les mirlitons pathétiques ...

Spinoza pointe du doigt : "Et l'on sait combien les croyances idéologiques primaires s'apparentent à des croyances religieuses" :
En effet j'ai été surpris de voir à quel point le discours à la TV était inaudible le jour des résultats des dernières élections, dans certain parti, apparemment entièrement voué au culte d'une personnalité ... (les cris des fans semblaient inextinguibles ; tandis que partout ailleurs suitait l'ennui, [comme dans certaines églises, ou lieux de cultes] ou la déploration d'une salle vide quand l'échec était cuisant).
De la superstition à la croyance religieuse, il n'y a qu'un pas. Et de la religiosité au sectarisme, un autre, que la jambe suivante ne tarde pas à faire (pour peu que l'on ait affaire à un bipède).
Le néo-libéralisme a fait le grand saut dans ce scientisme superstitieux ultra-sectaire ; du plus haut niveau (la Bourse bien sûr : quand les probabilités mathématiques sont devenues profession de foi), au plus bas de l'échelle ... (on veut une connexion internet - ce qui semble parfois déraisonnable, et on a foi dans des packs mal fagotés, où l'efficience brille par son absence).
(cf. le rabâchage de comptoir, la déconsidération chronique au guichet etc. NB ça ne sert à rien de brancarder le pouvoir, en mangeant son oeuf dur : c'était avant les élections qu'il fallait faire preuve de clairvoyance. Aujourd'hui ça parait idiot de vouloir tirer le tapis sous les pas de celui qui incarne la nation ...)

Et puis, à ma connaissance, qui c'est qui fait de "l'insécurité" (aka la peur) le topic N°1 dès qu'il y a des élections (même si elles sont européennes et donc fort éloignées des appréhensions du coin de la rue, relatives au sac à main de mamie) ?

@ Rose : ça fait plaisir de lire quelqu'un de documenté qui ne cherche pas à embrigader, et là tu m'as épaté : je suis à 100% d'accord : "références ne sont plus des outils mais des boulets". Pour parodier Brigitte Fontaine sonnant la cloche de la récré : "Les enfants, le 20e siècle est terminé !"
Deleuze annonçait clairement en interview qu'il ne cherchait pas à "respecter" Marx (ni à se poser sur les mêmes rails, sabotés dès la sortie de gare par ... un pic-à-glace mortifère) ; et Guattari (qui selon les dire du même, avait 3 idées fulgurantes par jour) n'avait pas besoin non plus de cette référence archaïque pour avancer (d'ailleurs Marx ignorait tout du Rhizome).

@ Rocco : Et si "l'occupant" du pays est le même que celui du voisin, et que pareil sur tout le globe, ceux qui meurent pour le combattre doivent être traités avec les égards (et un minimum de recherche quant à leur motivation) dont nous n'aurions pas droit, nous qui ne sommes pas animés à ce point par le sens du sacré.

Le fascisme même "light" (allégé / mild, depuis que Mussolini l'a inventé, et que Hitler l'a médiatisé) est un péril auquel nous sommes les seuls à pouvoir succomber dans la biosphère.

Une définition possible : c'est le caractère prosélyte de la névrose, organisée en strates hiérarchisées, ayant pour ressort le secret (et la rétention d'information), afin d'enrôler l'ensemble (sans exception, surtout) de la population dans une psychose collective. Malsaine, par définition.
Or la politique SE DOIT avant tout d'être avant tout une entreprise sanitaire. (cf. "s'engager" verbe décrit par Lionel).

@ ciao !


Les armes nuisent gravement à la santé

Le 04/09/2009 à 14h46 (87.231.***.***)
Lionel -
@ Rocco : Je respecte moi aussi ton point de vue, mais j'avais peut-être raison de penser qu'il va nous être difficile de discuter. Ainsi, je pense, apparemment contrairement à toi, que notre expérience personnelle est souvent la meilleure base de réflexion et que les cas concrets permettent de quitter le théorique, le dogmatique, les idéalisations. L'exemple personnel que j'ai présenté vise précisément à mettre en avant un cas concret où l'employeur n'est pas un puissant, détenteur d'un rapport de force. D'ailleurs, cet exemple personnel vaut aussi pour tous les travailleurs indépendants, qui sont 1,5 million en France et représentent ainsi 10% des travailleurs de l'économie marchande non financière (cf. http://www.european-microfinance.org/data/file/stat-eu25-selfemploy_fr.pdf" TARGET="_blank">communiqué de presse d'Eurostat). Ce sont des exemples qui peuvent permettre d'infléchir un regard trop porté à la dramatisation, au pathos et faire toucher du doigt qu'il y a 1,5 million d'employeurs potentiels qui emploieraient peut-être plus si le Code du travail était remis au goût du jour.

Ensuite, tes propos aimables à mon égard me touchent, merci, mais tu reflètes assez mal ce que j'ai écrit en disant, "Contrairement à ce que tu dis, heureusement que le code du travail existe !!". Je n'ai certainement pas dit que le Code du travail ne devrait pas exister, mais que certaines de ses dispositions dataient et étaient maximalistes, bref qu'il faudrait le réformer.

@ Thom : Merci pour toutes tes précisions utiles sur ce sujet. Je ne suis pas étonné que tu m'interroges sur cette phrase de moi, car elle était mal tournée et difficilement compréhensible ! Mon interrogation avait à voir avec ce que tu disais dans les 3 premières phrases de cette contrib ("Le code du travail est effectivement très protecteur pour le salarié. La relation contractuelle qu’il privilégie est le CDI à temps plein. [...]")

Je ne voyais pas bien quelle était la justification morale d'une telle inégalité entre moi en tant qu'employeur éventuel et un salarié éventuel. Je ne vois pas bien quelle est la justification, dans le monde d'aujourd'hui, de la quasi-obligation que je m'engage à employer ledit individu à vie s'il le souhaite tandis que lui pourrait me quitter quand bon lui semble.

En tant qu'individu moderne, j'ai pleinement intégré les valeurs de Liberté, d'Égalité et de Fraternité qui fondent notre Nation, ainsi que les conséquences naturelles de l'individualisation (plus de droit à la singularité pour chacun de nous, mais en contrepartie, plus de responsabilités pour faire "tenir" la société). Je suis un individu aussi libre que possible et je ne me considère pas plus ceci ou moins cela que mon prochain, je nous considère égaux non seulement en droit mais en potentiel. Il m'importe que mon prochain soit le plus libre possible de décider si un travail que j'ai éventuellement à lui proposer l'intéresse ; il m'importe aussi que nous partions a priori sur une relation où nos droits et devoirs respectifs soient le plus similaires possibles, précisément parce que je nous considère comme égaux.

Il y a bien une asymétrie, puisque l'un donne du travail et des instructions pour l'effectuer, et l'autre exécute ce travail -- en donnant éventuellement son avis -- et est censé se conformer à ces instructions. La contrepartie de cette asymétrie, c'est une paye convenue assurée chaque mois, alors que sur le plan économique les revenus de "l'entreprise" peuvent être très variables et que dans ces conditions, c'est un risque de garantir quelque chose de régulier à quelqu'un. À mon sens donc, le reste des contreparties prévues par le Code du Travail sont très excessives, notamment cette prime à l'emploi à vie, qui date d'un autre siècle.

oOo

Merci aussi à Thierry, Eric, Nebo, Larsen pour leurs commentaires. [...] J'ai écrit tout ce qui précède hier et au vu de l'intéressante contribution de la nuit de Larsen, je change un peu la façon dont je comptais terminer pour lui répondre plus particulièrement.

@ Larsen : Merci et bravo, tes propos sont fort bien formulés et réfléchis. D'un autre côté, sous cet aspect très éloquent et cette information bien complète (mais je ne dirais pas "argumentation bien complète"), tu ne dis pas autre chose que Rocco et Eric, c'est-à- dire en quelque sorte, "Ne touchons à rien, tout ça est très bien équilibré".

Mais si certains de tes points -- sur la vocation du Code, sur sa justification, sur les dérives possibles s'il ne légiférait pas, etc. -- emportent mon adhésion -- qui leur était déjà acquise avant ton intervention, dans le cadre des vues que nous savons partager depuis un certain temps --, ceux qui plaident pour le "statu quo" me convainquent moins.

Tu dis que "le Droit du Travail se veut impartial". Faut-il comprendre qu'il l'est effectivement ? Ou plutôt que les bonnes intentions, indépendamment des traductions concrètes, suffisent à valider sans contestation possible un texte de droit ? Ne faut-il pas faire intervenir d'autres paramètres que la seule question de l'arbitrage entre employeurs et employés ? Un droit du travail s'énonce aussi en fonction d'un contexte législatif, social, économique et culturel donné, en d'autres termes d'une époque donnée. Le monde évoluant à un rythme soutenu ces dernières décennies, n'y a-t-il pas lieu de faire évoluer ce Code de façon moins marginale que par les petites retouches qu'il a pu connaître ?

Dans notre monde actuel marqué par la volatilité, la rapidité des changements, il existe de moins en moins "d'affaires pérennes", et celles qui le sont le sont de moins en moins. Tu en parles comme si c'était encore la règle et je ne trouve pas cet argument très fondé. Les partenaires d'affaires sont de moins en moins fidèles les uns aux autres, d'une part parce que toute entreprise ou presque est affectée par cette volatilité croissante, cette amplification des incertitudes, d'autre part parce que la concurrence mondialisée et la focalisation sur les "bas coûts" permettent à toute entreprise de changer de sous-traitant bien plus aisément et plus volontiers qu'avant.

Tu émets par ailleurs un jugement que je trouve fort sommaire, "Personnellement, je considère plutôt qu’un dirigeant qui ne « sent » pas l’activité et n’a pas une vision à terme de cette dernière, devrait plutôt changer de job". Les risques de retournement de conjoncture économique, globale ou sectorielle, sont aujourd'hui bien plus nets qu'il y a quelques décennies, comme on peut le constater mois après mois dans l'actualité. Et ils sont nettement moins prévisibles que ce n'était le cas des risques existants il y a quelques décennies.

oOo

On pourrait continuer à argumenter et contre-argumenter dans le détail, mais on sent bien que, sur ce sujet en particulier, les positions des uns et des autres font l'objet de convictions assez fortes En guise de "dernier point pour la route", et pour illustrer que nos argumentations masquent souvent la manifestation d'opinions plutôt que de faits, je pourrais te dire que le terme de "flexibilité" que tu utilises n'est pas neutre, il est déjà coloré d'une péjoration nette. Moi, je pourrais te dire que le mouvement, le changement, sont synonymes de vie, qu'il est bon de faire des exercices de tous ordres pour rester en bonne santé physique et mentale, y compris s'exercer à s'adapter, à cultiver sa résilience en cas de coup dur tel qu'une perte d'emploi, beaucoup plus probable dans notre monde moderne qu'il y a 50 ans. Je pourrais te dire a contrario qu'envisager le travail dans sa vie comme quelque chose dont l'idéal serait d'en trouver un pour 30 ans, voire 40, de trouver "un bon maître" (comme le chien de la fable) parce qu'on aborde le travail uniquement comme une source d'inquiétude, c'est une petite mort, ou une grande renonciation qui en appellera d'autres. Ce faisant, comme toi, j'énoncerai plutôt une opinion qu'un fait.

Le coeur du débat, à mon sens, se situe donc au niveau du juste équilibre entre risque et prudence/protection. Le risque est du côté de la vie, mais trop de risque et pas assez de protection tue la vie.

Mon regard, c'est qu'il y a un danger non négligeable d'étouffement dans nos sociétés actuelles assez dépressives, par trop grande crainte du risque. Cela dit, il m'intéresse toujours d'en discuter un peu, mais comme écrit plus haut, sur ce sujet, les positions des uns et des autres sont assez tranchées et il n'est pas utile de discourir très longuement. À mon sens, une façon plus efficace de faire valoir mes vues, c'est de me les appliquer sans réserve à moi-même avant tout et de travailler à rendre visible leur exemplarité éventuelle. En matière de morale et d'éthique, l'exemplarité, la cohérence totale entre le dire et le faire, sont des vecteurs de communication nettement plus efficaces que les discours.

Donc, je ne vais pas passer des heures à essayer de convaincre, mais comme je l'ai expliqué, je me suis "poussé à l'eau" en luttant contre la petite voix qui a tendance à nous dire à tous, "Non, non, protège-toi avant tout, choisis la situation la plus béton !", je me suis mis dans la situation que je recommande, celle où une dose un peu plus forte de risque est censée d'après moi être salutaire, celle où "flexibilité", qui est devenu donc un gros mot, se dit "adaptabilité vivifiante"... on laisse incuber une demi-vie et on voit les résultats.

Salut à tous !

Le 04/09/2009 à 11h42 (82.244.**.**)
Eric@larsen -
Juste un merci , Larsen, pour cette explication où je te rejoins entièrement

Le 04/09/2009 à 02h14 (90.35.**.**)
nyto - Larsen
D'ailleurs, en parlant foot, les capitaines des deux équipes étaient là pour arbitrer à l'origine mais cela ne suffisant pas ou plus, on y integra l'arbitre impartial et garant des règles...

Le 03/09/2009 à 23h44 (*.*.*.*)
larsen -
Ok, alors je vais essayer de prendre un petit moment pour expliciter davantage mon propos de cette nuit.

J’entends bien les argumentaires des camarades Lionel, Thierry et Nebo, notamment, et qui consistent à expliquer, en gros, que le Code du Travail est souvent une entrave à la liberté d’entreprendre et tend à privilégier les intérêts des salariés aux dépends de ceux des entreprises. Je reconnais que certaines dispositions dissuaderaient le plus fougueux des jeunes entrepreneurs.

Néanmoins, je crois que le Droit du Travail se veut impartial et n’a en réalité qu’un objectif : tenter d’assurer un équilibre dans les rapports entre les salariés d’un côté, et les entreprises de l’autre. En gros, définir les droits et les devoirs de chacun.

Car c’est un fait, l’Entreprise n’a pas, au départ, un rôle social et je n’ai d’ailleurs jamais entendu parler d’une entreprise qui ait été créée dans le seul but d’offrir du travail et de permettre l’insertion ou l’épanouissement de son personnel.

Le rôle social que l’on lui prête souvent (épanouissement, vie en société, réussite etc.) est en fait très éloigné de sa vocation première : permettre à ceux qui y investissent de gagner de l’argent. Ni plus, ni moins. Tout le reste (la production, le personnel, les investissements, la communication etc.) n’est en fait là que pour servir ce dessein du créateur (et/ou dirigeant) de l’entreprise.

Alors certains diront que c’est normal que des gens qui prennent des risques gagnent de l’argent, d’autres crieront « aux salauds ! » et en fin de compte, pour moi ce qui importe réellement c’est plutôt comment tout ça se joue ? Un peu comme quand on faisait des parties de foot étant mômes, quand il n’y avait pas d’arbitre ça finissait souvent à coup de bourre-pifs !!!

Et là, les deux équipes sont sur le terrain : d’un côté ceux qui prennent des risques et en veulent pour leur pognon, et de l’autre ceux qui moyennant une rémunération vont bosser pour eux. On voit déjà bien que les motivations ne sont finalement pas très éloignées, mais à mieux y regarder elles sont antagonistes et c’est pour cela qu’il faut des règles et un arbitre.

Et l’arbitre, dans tout ça, ben c’est le Droit. Au moyen du Code du Travail notamment, le législateur définit les règles du jeu.

Alors on parle beaucoup des difficultés des employeurs pour embaucher car le Code du Travail est beaucoup trop contraignant, mais je trouve cet argument rabâché assez hypocrite en fait. J’entends bien la position de Lionel (qui ne veut être le patron de personne) et je la respecte car elle s’impose comme une règle éthique. En revanche, je ne crois pas une seule seconde qu’un patron à qui on apporte une affaire (et donc un Chiffre d’Affaires) pérenne, mais nécessitant l’embauche d’une ou plusieurs personnes, la refuse. En effet, cette hypocrisie dont je parlais à l’instant, c’est simplement le refus d’avouer que ce dont rêvent la plupart des entreprises, c’est une flexibilité maximum : j’ai de l’activité, je paie des salariés, et quand j’ai pas d’activité ben j’ai pas besoin de salariés.

Le Droit, lui, permet de se séparer d’un employé et ça n’est pas nouveau. La seule véritable « contrainte » imposée par le Droit du Travail, c’est qu’un licenciement doit se faire pour « une cause réelle et sérieuse ». Autrement dit, ok pour se séparer d’un ou plusieurs membres de son personnel, mais il y a des règles. Et ces règles sont suffisamment larges pour couvrir la grande majorité des cas « de bonne foi ». En revanche, la flexibilité n’entre pas dans les critères du Droit.

Et au fond, c’est plutôt ça que lui reprochent la plupart des gens : le Code du Travail ne permet pas aux Entreprises d’adapter leur masse salariale à leur activité. Personnellement, je considère plutôt qu’un dirigeant qui ne « sent » pas l’activité et n’a pas une vision à terme de cette dernière, devrait plutôt changer de job. Et que le Droit n’est pas là pour « faciliter » le fonctionnement des Entreprises, mais bien pour définir des règles du jeu équitables entre les acteurs de la partie.

Comme je le disais hier soir, le Droit du Travail fait bien plus que définir les conditions de rupture des contrats de travail. En effet, voici deux exemples précis :

➢ Je suis embauché en CDI et mon contrat de travail indique que ma fonction est CLOWN. Maintenant mon boss me dit qu’il voudrait aussi qu’entre les représentations, je donne à bouffer aux lions. Le Droit du Travail ne m’empêche pas de le faire, mais il me donne le moyen de dire NON à mon boss car ce n’est pas pour ça qu’il m’a embauché. Et là je vois venir certains qui diront « oui, mais ça va contre l’adaptabilité» . Certes, mais rien n’empêche mon boss de me proposer un avenant à mon contrat de travail pour faire évoluer ma fonction, que je suis libre d’accepter ou non. Et dans le cas où je n’accepte pas, alors le Droit du Travail lui permet de me licencier pour « cause réelle et sérieuse ».

➢ Je suis employé, et pour faire face à un pic d’activité mon boss me demande de faire des heures supplémentaires. Le Droit du Travail le lui permet, mais fixe deux limites : un contingent maximum (c’est-à-dire un quota généralement fixé dans les conventions collectives) et une rémunération (un pourcentage en plus du taux normal). Jusque là aucun problème, mais dans le cas où le contingent viendrait à être dépassé dans une certaine mesure, alors le Code du Travail assimilerait cela à du travail dissimulé. En d’autres termes, un pic d’activité et une augmentation de l’activité sont deux choses différentes et si l’entreprise veut faire face à une augmentation de son activité, alors elle ne peut le faire aux dépends de ses employés en leur demandant de travailler beaucoup plus que ce pour quoi ils ont été embauchés.



On pourrait citer de nombreux exemples, mais au final ce qu’il en ressort c’est que le Code du Travail n’est ni l’allié ni l’ennemi des Entreprises et des Salariés, il pose simplement les règles du jeu et son arbitrage. Et malheureusement, c’est une nécessité absolue car quand je parlais de méconnaissance du Droit de la part des employeurs, des salariés et des partenaires sociaux, ce n’est pour accabler personne. C’est simplement une réalité constatée sur le terrain, où je vois jour après jour des managers se comporter comme si leurs subalternes étaient corvéables à souhait, ou des salariés revendiquer des choses qui s’assimilent plus à une utopie qu’à un droit réel.

Voilà, désolé si j’ai fait long, mais il me semblait important de souligner que le Droit du Travail est trop souvent montré du doigt comme le coupable de tous les maux, alors qu’il me semble au contraire qu’il est à la fois indispensable et plutôt équitable.

A+

Le 03/09/2009 à 13h49 (82.244.**.**)
Eric@Thom -
Ok sorry pour la tête jaune, je l'ai mal interprété .Et la théorie de la relativité , perso, je ne la connais que de nom !

Le 03/09/2009 à 13h43 (81.255.**.**)
Thom - @ Eric
effectivement, cet adage est bateau, et mon intention n'était pas de le "clamer" pour justifier quoi que soit : je l'ai mis sur un ton irronique dans ma tête, ton que j'ai voulu faire comprendre avec la tête jaune... qui ne transparait pas en fait.
l'important est effectivement la différence entre la connaissance et la compréhension qui ne sont pas synonyme selon : je connais la formule de la théorie de la relativité ... de là à la comprendre j'ai un gros bout de chemin à faire

Le 03/09/2009 à 12h57 (82.244.**.**)
Eric@Thom -
Euh il s'agit quand même malgré tout de "méconnaisance" car un problème d'interprétation de textes , comme tu nous l'écris, s'assimile donc à de l'incompréhension qui est, si je ne m'abuse, le synonyme de "méconnaissance".
Oui, le code du travail est difficile à interpréter, c'est même un métier ; la base du métier d'un contrôleur ou inspecteur du travail .
Autre petite précision : Clamer "Nul n'est censé ignorer la loi", cela me fait doucement rire .C'est une phrase bateau qui ressort souvent comme un prétexte facile tout trouvé.D'ailleurs, pour aller au bout et si l'on en reprend la signification exacte décrit par Légifrance, "cet adage ne signifie pas que tout citoyen est censé connaître l’ensemble des textes législatifs et réglementaires (décrets, circulaires…) existant dans l’ordre juridique français. Avec 8 000 lois et plus de 110 000 décrets en vigueur, le plus studieux des juristes ne relèverait pas un tel défi...Cet adage représente en fait une fiction juridique(...)"
Pour le reste, ton analyse est juste et je te rejoins entièrement .

Le 03/09/2009 à 11h27 (81.255.**.**)
Thom -
je ne crois pas qu'il s'agisse d'une méconnaissance du droit : "nul n'est censé ignorer la loi" Lire le code du travail n'est pas compliqué et accessible à tous. Par contre cerner ce qu'il y a derrière les mots est plus difficile.
plus que de la méconnaissance, je pense qu'il s'agit d'un problème d'interprétation des textes et d'interprétation des faits : le droit du travail (et le droit en général) est un ensemble de règles créées par l'homme, donc inexactes, interprétables... En comparant avec la physique, si un câble supporte max 3 kg, en mettant 3,5 kg : il casse. En droit, tous les concepts sont interprétables, et c'est d'ailleurs le rôle de juge que d'interpréter la loi. La jurisprudence complète le code du travail et l'interprète, ce qui induit que sur la base d'un même texte légal pour des faits identiques, il peut y avoir parfois des décisions différentes, ou qui évoluent avec le temps (les fameux reviremments de jurisprudence)
ex : le vol dans l'entreprise n'est plus systématiquement considéré comme une faute grave justifiant le licenciement.

Le 03/09/2009 à 11h06 (90.14.***.***)
Yvan -
j'ai eu un experience mémorable ! baston gendarmerie ! etc etc ! mais peux pas la poster là uniquement en MP

Le 03/09/2009 à 10h38 (90.35.**.**)
nyto - @ Larsen
Hello, je reconnais là ta sagesse... Tu m'as pris de court, je voulais faire un p'tit truc en prenant comme image les rustines que chacun colle sur le problème du travail en fonction de son histoire et son experience mais ton explication est bien plus pertinente...

Le 03/09/2009 à 10h28 (82.244.**.**)
Eric@Nebo -
Comme le dit larsen, il y a vraiment une méconnaissance à ce sujet.
L'experience de ta mère est malheureuse mais il ne faut pas tout mélanger.
Les problèmes qu'elle a eu avec L'URSSAF,L'ANPE ou celle d'une cité ,ce n'est pas la faute au code du travail .
Ce dernier est seulement la réglementation sur le droit du travail.Le code du travail veille donc uniquement au respect des droits et devoirs des salariés comme des employeurs.
Alors oui disons merci au code du travail pour sauver des vies chaque année. A titre d'exemple, des stats ont dénombré (sur l'année 2006) environ 1,5 million d’accidents du travail(chiffre en hausse chaque année , + 10 % environ), dont 700 000 avec arrêt et plus de 500 morts .Bien sûr , on ne compte pas les non-déclarés qui sont sous la pression des employeurs qui ne veulent pas payer la Sécu.Sans le code du travail et le gros boulot effectué par les contrôleurs , inspecteurs du travail ( qui ne sont, hélas, que trop peu nombreux) , ce serait une vraie boucherie .
Le code du travail sert aussi aider des employés exploités par des patrons sans états d'âme.Eh oui, ça existe encore , et plus que jamais !
C'est sûr , en France, tout est loin d'être parfait mais il y a très souvent pire que dans notre pays ,malheureusement ...

Le 03/09/2009 à 00h27 (*.*.*.*)
larsen -
Intéressant, ces échanges sur le travail et le droit... Mais il faut préciser que le Code du Travail ne se limite pas à réglementer les conditions d'embauche et de rupture de contrats de travail. Je n'ai hélas pas le temps ce soir de m'étendre sur le sujet, mais je crois qu'un des problèmes de fond est la méconnaissance, de la part des "travailleurs" ET des "employeurs", du Droit du Travail.

J'en vis un exemple très concret ces temps-ci. Après 2 consultations chez deux avocats spécialisés en Droit du Travail, il s'avère que mon contrat de travail est truffé d'anomalies et de contre-sens, que ma position hiérarchique ne correspond pas à ma situation opérationnelle et j'en passe... Bref, en quasiment 5 heures passées chez ces avocats, je me suis rendu compte à quel point mon employeur (DRH et Management confondus), les partenaires sociaux sensés défendre les intérêts des salariés, et enfin nous, les salariés, sommes complètement à côté de nos pompes sur le Droit. En un mot, on en revient aux basiques, c'est à dire à un rapport de force où chacun tente de défendre ses intérêts en se cachant derrière le Droit, alors même que personne ne sait réellement ce qu'il en dit, le Droit... A+

Le 02/09/2009 à 23h57 (92.151.***.***)
Nebo -
Sur la même longueur d'onde que Lionel et Thierry.

Sinon, à la Fnac Logistique, je suis rarement malade. Mais la Fnac, au bout de 6 mois d'ancienneté, paye les gens plein pot si les arrêts maladies sont inférieurs à 3 jours. C'est vrai qu'une bonne gastro, en 24/48h00, c'est réglé. C'est au-delà, je ne sais plus, de 15 jours ou 3 semaines de maladie, que la Fnac lâche l'affaire et que la sécu prend la relève.

Ma mère a bien morflé avec les quelques petites affaires qu'elle a tenté de monter. Pressing, Pizzeria. Chaque fois qu'elle a embauché, elle s'est faite avoir, en particulier lorsqu'elle passait par l'ANPE pour jouer le jeu et embaucher des jeunes en "dérive". Je vous jure qu'il y en a pas un qui a tenu la route. Retards. Travail très mal fait. J'm'enfoutisme général. Et puis les personnes se barraient sans prévenir et elle était dans la merde. D'un autre côté, mine de rien, ses employés recevaient une formation minimum. Ma mère qui n'a jamais fait fortune ne se lançait pas dans des procédures avec ses employés nazes et impolis.

Et puis l'URSSAF l'a saigné. Ma mère se serait crue dans un état socialiste des pays de l'est où l'entrepreneur privé raquait sévèrement l'état.

Enfin, quand c'est pas les employés improbables ou l'URSSAF, c'est finalement la jolie cité où elle avait installé sa petite pizzeria (4 ou 5 tables, pas plus, et de la vente à emporter) qui lui a réglé son compte : les bandes de jeunes, envoyés par un concurrent qui vendait des sandwichs grecs, lui ont ravagé son local. Elle qui filait sans arrêt des boissons et des pizzas gratuites à tous ces jeunes. Sympa. Elle a fini par vendre. Et s'est retrouvée au chômage à 50 piges passées.

Merci le code du travail. Merci l'Etat. Merci les "chances pour la France". Tout est logique dans cette situation. Tout se rejoint.

Le 02/09/2009 à 21h25 (88.166.**.**)
rocco -
je rejoins Eric. Pas le temps de développer ce soir (rentrée et reprise du boulot oblige ).

Le 02/09/2009 à 16h56 (81.255.**.**)
Thom -
Le code du travail est effectivement très protecteur pour le salarié. La relation contractuelle qu’il privilégie est le CDI à temps plein. Dès qu’on rentre dans une relation CDD ou temps partiel les contraintes pour l’employeur deviennent importantes sous peine notamment de requalification du contrat en CDI et/ou temps plein.
Et pour rompre un CDI, il n’ y’a que le licenciement qui induit « un motif réel et sérieux » (souvent une faute, mais aussi d’autres comportement plus difficile à cerner et très subjectif comme la mésentente, la perte de confiance, le manque de rentabilité…) soit un problème économique pour l’employeur (licenciement économique) .
La seule nouveauté dans la rupture date de l’été 2008 ,avec la rupture conventionnelle, rupture qui se fait sous le contrôle de la direction du travail, si employeur et salarié sont tous deux ok pour se séparer. Et hormis ça : que dalle : une fois que le salarié est en CDI pas moyen de rompre, à moins d’enfreindre le code du travail…. ce qui peut effectivement effrayer les employeurs potentiels, car une embauche mal calculée peut couler une affaire.
@ Lionel : qu’entends- tu par « si j'embauche, pour une raison qu'il est difficile d'étayer moralement » ? embaucher en cdd n’est pas immoral ni dangereux pour l’employeur du moment que les formes et le motif sont respectés.
: @ Thierry : je ne comprends ton exemple de la carence des 3 jours : les 3 jours ne coûtent rien à la sécurité sociale justement. Ce sont les jours suivants qui lui coûte. Donc plutôt que de supprimer la carence de 3 jours, pour faire réaliser des économies à la sécurité sociale, il faudrait la passer à 8 jours. Et ça c’est pas une connerie du code du travail mais du code de la sécurité sociale .
pour finir, une que j’aime bien : « tout travail mérite salaire…. Mais tout salaire mérite travail »

Le 02/09/2009 à 16h50 (86.64.***.***)
Eric -
Généraliser à partir d'un exemple pour dire que le code du travail est hasbeen en France et, en plus, prendre l'angleterre comme exemple...Faut arrêter !
Le code du travail est d'abord indispensable pour deux raisons essentielles :
-ne serait-ce que pour protéger les salariés de l'exploitation par l'employeur (ça fait cliché prolétaire mais oui , ça existe encore beaucoup !)
-ainsi que pour les accidents du travail (et surtout les éviter ou empêcher qu'ils ne reproduisent)
Quant à l'emploi en angleterre , la précarité , ils connaissent mieux que nous ! Et l'on sait (depuis 2005 ) que les chiffres du chomâge ne sont pas du tout calculés comme en france .
Certes, notre pays n'est pas parfait mais souvent le pire est ailleurs...

Le 02/09/2009 à 08h45 (81.255.**.**)
Thom - @ petite précision legislative
avant la loi de cette été, le code du travail posait comme principe que le repos hebdomadaire était obligatoirement le dimanche. ce qui voulait dire à contrario que le travail le dimanche était interdit : y'avait évidemment moultes façons d'y déroger. Dans mon secteur, par exemple, on travaille le dimanche depuis au moins le 15 mars 1966. (idem les transports, hopitaux, zoo, parc d'attractiion.... y'a effectivement déjà enormément de monde qui travaille le dimanche)
la nouvelle loi (du 10 août dernier), ne rend pas le travail du dimanche obligatoire : elle le rend possible en supprimant le principe du repos hebdomadaire dominical


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