Gnac of the day
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Le 04/04/2010 à 21h54 (83.113.***.***)
on vous aime -
http://www.youtube.com/v/-IuSQSkzb9k&hl=fr_FR&fs=1&">http://www.youtube.com/v/-IuSQSkzb9k&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="385">

Le 04/04/2010 à 21h42 (83.113.***.***)
Nounours vous embrasse -
A tous les frustres du Bleu qui doivent avoir des problèmes de libido Sortez un peu de chez vous ca vous évitera d écrire des âneries

Le 04/04/2010 à 20h56 (92.133.**.***)
Yvan à Ysno à Nebo -
oui c'est beau !
je crois que ceux là ils n'ont pas de combinaisons antiG !
tu sais Nebo quand j'ai passé dans les années 70 mon premier diplôme de formation professionnelle ! c'est pas pour me plaindre ..mais je bossais en usine les we et toutes les vacances pour me payer la piaule et la bouffe ! je logeais dans un miserable hotel dans le quartier chaud ! je sais ça va vous faire pleurer !

3 mois avant l'examen mes "potos" de formation ont fait grève pour passer "l'examen" en collectif ...les "branleurs que l'on n'avait jamais vu pendant l'année ça leur allait bien ..ces "cons " ils on fait grève sauf moi ! le seul à aller en cours ! j'ai failli me faire lyncher ! "j'étais déjà un mec bien sur infrequentable " parce que je refusais de m'associer à leur "programme commun d'examen commun " bien entendu à cette époque on leur a fermé la porte au nez ! et l'examen a été passé individuellement ! je suis sorti major de ma promo ! fier...bon on était pas trop loin de 68 ! il y avait encore des relents relous !

Le 04/04/2010 à 19h50 (82.240.***.***)
ysno - @yvan
merci pour cette vidéo ,il nous reste néanmoins une possibilité de réaliser un fragment de ce rêve avec une bonne bécane et quelques heures de http://www.fsxblueangels.com/videoscreen%20diamond%20practice.html">pratique

Le 04/04/2010 à 19h48 (92.151.***.***)
Nebo -
Il y a, normalement, d'autres Forums dignes de recevoir vos liens festifs de nounours et autres bisounours chantant "la chanson du dimanche", car Louis est généreux et a prévu de la plce pour tous les styles... c'est curieux, et je l'ai noté sur beaucoup de Forums divers de par la Toile, mais chaque fois, c'est systématique, qu'une multitude de crétins se trouvent face à deux ou trois débatteurs sérieux dont les propos les dérangent, ils agissent exactement de cette façon-là : en gamins crottés, la morve coulant au nez, à y aller de leur joyeux bordel... c'est sans fin, mais ça me laisse toujours perplexe. Ils pourraient se retirer, discrètement, et laisser la place à ceux qui ont quelque chose à dire... mais non... Ed, Lafouine, Nebo, Yvan ou Larsen, ils les emmerdent, ils les encombrent, ils les anéantissent... alors faut qu'ils fassent leur pouêt-pouêt de service. Les petits gôchistes du nouveau millénaire, Houellebecq a raison, ce sont aussi les nouveaux beauf qui s'ignorent. Pourquoi ? Parce qu'ils vivent dans le monde des CERTITUDES et c'est cette connerie crispée, refermée sur elle-même, qui semble tellement définitive, qui leur font porter des jugements hautains sur ceux qui ne partagent pas leurs opinions, s'empressant par la même occasion de les accuser de toutes les faiblesses qui sont, en vérité, les leurs et qu'ils retournent contre leurs ennemis maladroitement. La névrose n'épargne pas, n'est-ce pas ?

Le 04/04/2010 à 18h44 (83.113.***.***)
-
http://www.dailymotion.com/swf/video/xky8g">http://www.dailymotion.com/swf/video/xky8g" width="480" height="352" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always">
http://www.dailymotion.com/video/xky8g_bonne-nuit-les-devinettes-de-nounou">Bonne Nuit - Les Devinettes De Nounours
envoyé par http://www.dailymotion.com/Lyra66">Lyra66.

Le 04/04/2010 à 18h40 (83.113.***.***)
lolo -
lisez un peu Serge rezvani et si vous aimez la peinture je vous conseille d' aller voir se oeuvres , ça vous fera grand bien.... Oubliez vos chiffres, vos théories :-C est le printemps

Le 04/04/2010 à 16h00 (92.133.**.***)
Yvan à Nebo -
c'est un cours de :
AUTRUIsamedi 16 octobre 2004, par Gaëlle Sartre-Doublet
tu es le champion de la presentation et en fait c'est comme ça qu'il faut faire ! mais bon comme cette personne ne me donne pas envie de boire le pot de l'amitié avec elle ! j'ai "faignassé" tu le sais aujourd'hui peut être ! peut être demain !
>

Le 04/04/2010 à 15h08 (92.151.***.***)
Merci pour ton "cours" YVAN, voici juste... - ...une meilleure présentation !

Synthèse de cours Thème n°4

L‘autre a de multiples visages. Le semblable, le double quelquefois, il peut être aussi bien le prochain, l’ennemi ou l’étranger. L’altérité est certainement une des catégories fondamentales de l’esprit. En effet, le couple du Même et de l’Autre organise une bonne partie de mon expérience. Si le Même désigne ce qui est identique à soi, l’Autre renvoie au divers et au différent. Comment s’effectue le mouvement vers autrui, comment l’autre peut-il surgir et être saisi dans ma propre conscience sont les deux questions fondamentales auxquelles nous tenterons de répondre, questions qui, nous le verrons, fusionnent en une interrogation ultime : quelle part d’altérité existe en moi ?

I) HISTORIQUE : PHILOSOPHIE CLASSIQUE ET SOLIPSISME



La réflexion classique n’a guère pris en compte la dimension de l’Autre (Ex : Platon, Le Banquet). Ainsi, le cogito cartésien ne nous livre qu’une pensée se prenant elle-même pour objet (Cf. Descartes, http://www.vox-populi.net/article.php3?id_article=180" class="spip_out">Discours de la méthode, Introduction à la philosophie, cours n°3).
La conscience cartésienne doute du monde extérieur et par conséquent d’autrui. Par le « Je pense donc je suis » , Descartes découvre le sujet pensant tout en faisant l’expérience d’une solitude radicale. La conscience s’appréhende alors en tant que retirée du monde. L’attitude de Descartes, d’un point de vue théorique en tout cas (car pratiquement, ce cher homme a tout de même fait l’expérience de la société !) est un solipsisme. Il se produit chez lui une sorte « d’insularité de la conscience ». Sa réflexion philosophique, s’opérant dans la solitude, relègue autrui au statut d’objet parmi ceux du monde.

II) L’AUTRE ET LE MÊME



De façon tout à fait empirique, et à la genèse du solipsisme cartésien (puisque Descartes ne s’est pas fait tout seul !), il existe un continuum Moi-Autrui. Ainsi, l’enfant distingue mal son corps de celui de sa mère. Il sait mal les limites de sa personne et ignore où commence le monde. C’est en s’identifiant au bout de quelques mois à son « double » dans le miroir et en se confrontant aux exigences contraignantes d’autrui (faire pipi dans son pot, manger une bouillie infâme) qu’il s’appréhende comme une totalité distincte, comme une unité solitaire. Le « soi » naît de l’expérience sociale mais aussi de ma confrontation au monde (l’abeille qui pique, le trottoir qui fait mal, le vélo qui refuse obstinément de fonctionner correctement et m’inflige pansements, mercurochrome etc...).
Bref, nous sommes toujours tiraillés entre le moi fusionnel (maman !) et le moi censé s’adapter aux dures réalités de l’existence (saloperie de vélo ! ou de voisin( ?), de patron( ?) voire de conjoint( ?), rayer les mentions inutiles...). C’est ce duel entre moi et moi qu’a théorisé Margaret MEAD, anthropologue du XXème siècle, dans son étude du « moi », du « je » et du « soi ». _
Ainsi, si le « moi » désigne l’ensemble de réponses que j’ai l’habitude de fournir dans un certain nombre de situations (ex : « Dis bonjour à la dame », le « je » modifie ces réactions du « moi » par invention de réponses nouvelles nées d’une insatisfaction vis-à-vis des premières (Nan ! Je veux pas ! D’abord, la dame, elle est grosse et elle pique !). Cette capacité d’innover, cette reprise en main du « moi », c’est ce que Margaret MEAD appelle le « soi ».
Bref, jusqu’à présent, j’oscille doucement entre un solipsisme absolu et un « moi, je, soi ».
Difficile de laisser une réelle place à l’Autre dans tout ça. Qui est-il, que veut-il, que m’apporte-t-il ?

III) AUTRUI : L’ENNEMI PUBLIC NUMERO UN



http://www.ledroitpublic.com/hip/hobbes.htm" class="spip_out">HOBBES : La guerre de tous contre tous

A priori, l’Autre est avant tout un ennemi en puissance. Ainsi, Thomas Hobbes (XVIIIème), nous expose dans son Léviathan une anthropologie nouvelle organisée autour du désir, grâce à une fiction théorique d’un état de nature.
Imaginons l’hypothèse suivante : l’homme est sans règle, sans loi, livré à l’état naturel, c’est-à-dire à l’Etat de nature, homme parmi les hommes et pourtant asocial [1].
Cet homme, affirme Hobbes, n’a qu’un seul but : satisfaire ses désirs. Il n’est ni bon ni méchant puisque toute morale lui échappe nécessairement, étant « naturellement » asocial, c’est-à-dire sans société.
Il n’est qu’un être désirant, ni plus ni moins.
Le problème naît de la confrontation de son désir avec les désirs similaires d’autrui, c’est-à-dire d’une rencontre entre les désirs.
Un exemple (qui n’appartient pas au Léviathan, attention !) : Nous sommes à l’état de nature. Il y a un steak. Je le veux. Mon problème naît du fait que TU es là aussi, avec ton désir de manger ce steak. Or, il n’y a qu’un SEUL steak. Pas question que tu l’obtiennes : je te ferais la guerre à mort pour l’obtenir.
En clair, et pour en revenir au texte du Léviathan, la méchanceté n’est pas par nature, mais elle naît de la rencontre entre mes désirs et ceux d’autrui (A priori, je ne te veux aucun mal mais... fous la paix à mon steak !).
Pour Hobbes, la nature est mal faite, car elle associe la force, le pouvoir individuel et la multitude, mécanique infaillible qui conduit à la guerre. L’état de guerre n’est pas toujours la bataille, mais c’est un espace où la bataille est toujours possible. A l’état de nature, il existe trois motifs de querelle :

- 1er motif : la similitude de nos désirs

- 2ème motif : la méfiance Le désir se transforme en crainte (je sais que tu désires également ce steak. Que peux-tu me faire pour l’obtenir ?)

- 3ème motif : Comme toi et moi avons les mêmes craintes, nous avons intérêt à lutter pour nous faire une réputation, donc pour être craints à notre tour.

Comme cet état de guerre permanent est invivable, je suis finalement contraint de pactiser avec toi (c’est le contrat social , autre débat) : nous allons partager ce steak à parts égales. N’empêche. Je l’aurai bien gardé pour moi tout seul et TU m’enquiquines...

HEGEL, LA BOETIE : Maître et esclave, esclave et maître, une éternelle dialectique

Ainsi, à l’intérieur même de la société (puisque j’ai fini, contraint et forcé, par pactiser), autrui persévère dans son rôle de trouble-fête et de menace. C’est ce qu’http://perso.wanadoo.fr/sos.philosophie/hegel.htm" class="spip_out">HEGEL a parfaitement théorisé dans sa Dialectique du maître et de l’esclave. En effet, si HOBBES expliquait comment, à l’état de nature, la confrontation de nos désirs nous conduisait physiquement à « la guerre de tous contre tous » , Hegel nous montre par quel processus « toute conscience poursuit la mort de l’autre » - psychiquement cette fois-ci - à l’intérieur même de la société.
Dans La dialectique du maître et de l’esclave, Hegel revient dans un premier temps à l’état de nature défini par Hobbes : chaque conscience poursuit la mort de l’autre afin de se faire reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre et indépendante de toute attache sensible. _ A l’issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soi qui a préféré la vie à la liberté et qui révèle de la sorte son attachement primordial au monde sensible devient esclave. Elle a « perdu » en quelque sorte puisqu’elle «  préfère vivre (en esclave) que mourir (pour la liberté)  ».
Au contraire, «  le maître, qui a risqué sa vie, a triomphé du monde naturel et donc de l’esclave. Le maître a accepté la mort consciemment, l’esclave l’a rejetée  ».
Le pacte entre ces deux consciences semble donc établi : l’une sera maîtresse, l’autre esclave.
Cependant, une fois les rôles établis et d’un certain point de vue « socialisés », le processus de « rivalité », contre toute attente, se poursuit. En effet, «  en servant le maître, l’esclave suit la volonté d’un autre  ».
Mais en fait, le maître ne peut se passer de l’esclave, car son conflit avec lui lui permet d’être reconnu et de compter à ses yeux. De surcroît, et dans un mouvement inversé, l’esclave, en servant le maître, s’affranchit. En effet, il deviendra bientôt indispensable à son maître en sachant effectuer des services que son maître ne pourrait seul prendre en charge : «  ce qui importe dans le service, c’est le travail  ». Si «  l’esclave n’est pas encore conscient de la valeur libératrice du travail  », il n’en demeure pas moins que «  le maître deviendra esclave de l’esclave, et l’esclave le maître du maître  ». De fait, et pour caricaturer, que deviendrait un roi sans serviteurs, un dictateur sans « service d’ordre », un démocrate, aussi haut placé soit-il, sans électeurs ?. Les « maîtres » n’existent que par la volonté des « esclaves ».
Un constat évident, qui a pu faire dire à Etienne De http://perso.wanadoo.fr/sos.philosophie/boetie.htm" class="spip_out">LA BOETIE :

« Je désirerai seulement qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’il n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire »
La Boétie, De la servitude volontaire.

Bref, que l’homme soit à l’état de nature ou être social, il oscille en permanence entre une lutte à mort - physique ou morale - avec autrui, et un désir éperdu de reconnaissance. En tant que maître ou esclave, en tant que maître et esclave, chaque conscience passe sans cesse d’un mode à l’autre - et inversement...
Car autrui n’est pas que mon ennemi. Il est également celui qui me reconnaît, m’apprécie, m’objective. Bref, il est celui grâce auquel je vais pouvoir me définir.


http://www.ac-strasbourg.fr/pedago/lettres/lecture/Sartrebio.htm" class="spip_out">SARTRE : autrui vu par le trou de la serrure...

Rien de tel qu’un passage de Jean-Paul Sartre, dans L’Etre et le néant, pour nous faire comprendre à quel point autrui peut m’objectiver, c’est-à-dire non pas seulement porter un regard « objectif » sur moi (langage courant), mais me réduire, littéralement, à l’état d’objet.
Admettons que je sois seul dans une pièce. Je regarde dans la pièce voisine quelqu’un à travers le trou d’une serrure. Jusque-là, tout va bien : « Ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme, je le vis simplement, sur le mode du pour-soi »  [2]
« Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu’un était là et m’a vu . Je réalise tout à coup la vulgarité de mon geste et j’ai honte ».
Aïe ! Les ennuis commencent...
Moi qui seul, donc livré à moi-même, « matait » tranquillement et sans complexe quelqu’un d’autre par le trou d’une serrure, me retrouve confronté à mon tour au regard d’autrui, mais de manière tout à fait directe cette fois-ci. Il ne m’ignore pas et je ne peux l’ignorer : il m’a surpris. Découvert, je lis dans son regard ce que je suis devenu : chose parmi les choses, objet [3] parmi les objets, son regard m’objective. Il m’enferme dans une image, un stéréotype, me ramène au stade de l’en-soi. Et je me vois, tel qu’il me voit. C’est lui qui me définit, lui qui me juge, lui qui décide, en définitive, qui je suis.
Cette expérience, qu’un jour ou l’autre chacun d’entre nous a connue (si ce n’est pas le trou de la serrure, c’est une médisance en présence - ignorée - de la personne concernée ou un doigt dans le nez, un aliment quelconque tombé sur le sol et que l’on remet dans le plat sous le regard imprévu d’autrui, etc...) nous a permis, depuis notre enfance, de nous construire. C’est grâce à autrui que je peux me définir et m’imposer des limites. Non pas nécessairement parce qu’il m’y oblige (ce qui engagerait un processus moral), mais parce que je réalise, en me mettant à sa place, ce qui me serait insupportable.
Par exemple, mon pour-soi, pourrait, éventuellement, parfaitement s’accommoder de voler Tartempion. Oui, mais voilà : je me fais prendre (concrètement ou virtuellement, peu importe, il suffit que je l’imagine). Mon acte devient à mes propres yeux insoutenable.
Pas seulement parce que j’ai honte (processus moral : je n’aurais pas du, ça ne se fait pas) mais parce que je me mets à la place d’autrui et que par son regard, je me regarde. A mes propres yeux, mon attitude est injustifiable (je ne supporterais pas que l’on me vole).
Rien ne m’autorise à faire à autrui ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse, à moins d’accepter de retourner à l’état de guerre et à la loi - provisoire (puisque je ne serai pas toujours vainqueur) - du plus fort [4].
Néanmoins, autrui, « celui qui n’est pas moi et que je ne suis pas »  [5] et qui, par son altérité, s’oppose inévitablement à moi est également celui qui m’objective, me fait prendre conscience de qui je suis et de ce que je veux.
Ainsi, comme l’a remarquablement saisi Hegel, autrui est nécessaire à la constitution de ma conscience (comment, sans l’aide d’autrui, pourrais-je me définir tour à tour en maître ou en esclave, en maître et en esclave, selon les circonstances et le moment ?).
Sans autrui, je ne suis rien, je n’existe pas. Je dépend de l’autre dans mon être.
C’est dans la confrontation ou dans la communion avec les autres que je me construis, mais de toute façon, je me définis vis-à-vis des autres et grâce à eux.
Aucun solipsisme, aucune « conscience de soi », aucun « pour soi » n’existe si l’autre est absent de ma vie. Tel l’enfant sauvage, je ne serais rien sans autrui.
Autrui est contrainte, certes, mais il est aussi construction...et amour [6]. C’est donc en moi-même que je porte autrui.
L’autre, en même temps qu’il est un obstacle, en même temps qu’il représente une menace et un danger, me pénètre au plus intime de ma conscience et de ma vie.


Sujets :

- Qu’est-ce qui justifie le respect d’autrui ?
- Qu’est-ce qui peut nous pousser à aimer autrui ?
- Autrui peut-il être pour moi autre chose qu’un obstacle ou un moyen ?
- Compter sur autrui, compter avec autrui. Cette distinction a-t-elle un sens ?
- Dans tout amour n’aime-t-on jamais que soi-même ?

[1] a=sans

[2] Le pour-soi : la conscience, le faisceau de la liberté, par opposition à l’en-soi : les choses telles qu’elles sont, c’est-à-dire, en gros, le monde.

[3] Littéralement : ce qui est jeté devant soi

[4] Cf Hobbes

[5] Sartre

[6] Cf. cours sur Le désir, les passions

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C'est incroyable combien le Net ouvre des perspectives, des possibilités de communication, certes, mais aussi des possibilités d'apprendre encore et de se cultiver. Certain(e)s devraient en prendre de la graine, au lieu de se masturber tant au niveau du fantasme politique que vraiment, au sens propre... car quand on est en manque de baise, il faut impérativement se soulager comme on peut, sinon on risque de faire chier "l'Autre" justement, de lui tenir tête pathologiquement... Freud a très bien démontré les liens entre l'HYSTERIE FEMININE et LE MANQUE DE CUL !

Alors ma p'tite chérie, va voir tes rugbymen, ça va te remettre les neurones en place... et après, à défaut d'avoir un homme sous la main qui puisse supporter tes états d'âmes, un bon sex toy ne coûte pas cher grâce à la MONDIALISATION... et après, lorsque ton corps sera relaxé et détendu... tu pourras lire ton cours de philosophie gratuitement mis en ligne par quelques bénévoles qui espèrent que les gens comme toi soient en mesure d'évoluer en s'inscrivant dans un processus d'hominisation qui les poussent toujours un peu plus au-dessus du primate de base.

Je n'ai rien à partager pour ma part avec les tristes personnes comme toi qui voient, certainement, le monde en noir et blanc, en bien et en mal, séparés par une ligne de césure qu'eux-mêmes ne seraient incapables d'expliquer autrement que par quelque théorie vaseuse de "gôchiste" sur le retour. Les personnes de ce type voient des fascistes partout : Zemmour ? Un fasciste ! L'Etat d'Israël ? Un Etat fasciste, bien entendu ! Sarkozy ? Un fasciste, pour sûr ! Besson ? Le fasciste aux ordres de son fascistounet !!! Les américains ? Tous des fascistes, sauf ceux qui ont voté pour OBAMA. Un tel manichéisme de pacotille me donne envie de bailler... et je baille en effet.

Pour la jouvencelle ou le jouvenceau moyens, tout ce qui n'est pas de la Gloriole de Gôche c'est forcément, nécessairement, indiscutablement des propos d'Extrême-Droite ! Et ces merdeux-là seraient incapables de me donner une bonne définition et de l'Extrême-Droite, et du National-SOCIALISME, et du Fascisme de Mussolini sans aller, vite fait mal fait, consulter un vilain dictionnaire. Le lendemain de leur argumentation ils auront tout oublié et s'en retourneront à leur désinvolture insignifiante et retro-grade... en écoutant leur chanson du Dimanche ! Leur vie n'est qu'une pitance qu'ils lapent à même le sol.

NEBO

Le 04/04/2010 à 13h45 (92.133.**.***)
Yvan -
http://www.youtube.com/v/W6tB8Lf7YoU&hl=fr_FR&fs=1&color1=0x006699&color2=0x54abd6&border=1">http://www.youtube.com/v/W6tB8Lf7YoU&hl=fr_FR&fs=1&color1=0x006699&color2=0x54abd6&border=1" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="1300" height="765">
voila ce dont on reve quand on est garçon !

Le 04/04/2010 à 13h09 (92.133.**.***)
Yvan à Valerie -
oui je mesure 190 cm pour 90 kg ! je suis un regime sportif de haut niveau car je fais du sport ! disons "extreme" et je suis un ancien rugbyman ! je connais tout de la troisieme mi-temps !

Le 04/04/2010 à 11h43 (81.67.***.***)
Valérie S. -
Yvan, voyons !!! je te laisse t'occuper de tes sardines fraîches, mais à ce rythme, elles vont être avariées ! moi, de mon côté, je v m'aérer et voir hummmmmmm les rugbymen (oh mince ce sont des hommes ) et quels hommes Bon dimanche !

Le 04/04/2010 à 11h38 (81.67.***.***)
Valérie S. -
Plus pour longtemps ! Bifurquation à l'horizon changement de cap rendez vous prochainement autour du pot de l'amitié, je ne suis point rancunière I will thought at you, my dear friend je fais des bisous partout à mon cher Nebo ! grrrrrrr la p'tite poulette en a la chair de poule Oh my gooood

Le 04/04/2010 à 11h30 (92.133.**.***)
Yvan à valerie encore et derniere fois -
car je dois preparer la braise pour me sardines fraiches
petit homme ! petit teigenux ! grand garçon ! est ce parceque vous etes restée grande fille ou bien ! il y a quelque choses chez les hommes qui vous derange , et pas chez les petits ! les garçons ?

Le 04/04/2010 à 11h24 (92.133.**.***)
Yvan à Valerie re re re wha wha -
attention en FRANCE on roule à droite

Le 04/04/2010 à 11h17 (92.133.**.***)
Yvan à Valerie -
you talk to me ?

Le 04/04/2010 à 10h44 (81.67.***.***)
Valéie S. -
Ohhhh quelle solidarité j'en aurais presque la larme à l'oeil Je suis comme St Thomas, je ne crois que ce que je vois après maintes et une fois,j'ai parcouru vos posts... çà empeste l'extrème droite Si Nebo est offusqué parce que je l'ai insulté de "petit teigneux", j'en suis désolée pour lui... je ne fais qu'employer son attitude face à des propos antérieurs envers d'autres personnes qui refusaient sa manière de penser Incroyable la manière dont vous essayez d'inverser la situation Chacun, fera sa propre opinion en parcourant les posts précédents et je te rassure, je n'ai rien contre les hommes, mais peut être certains hommes, je l'avoue !!! Certains m'avaient prévenu et signalé qu'ici c'était du lynchage pur et dur... le constat a été établi.. je voulais juste m'en assurer, c'est chose faîte !

Le 04/04/2010 à 09h36 (92.133.**.***)
Yvan à Valerie ! regarde c'est pour toi -
http://www.lepost.fr/article/2010/04/03/2017825_philippe-bilger-sur-le-plan-de-la-liberte-d-expression-la-france-regresse.html

Le 04/04/2010 à 09h28 (92.133.**.***)
Yvan à Valerie -
excuses moi ! mais dire que les arguments de Nebo sont à deux balles ! c'est soit de provocation ! de l'inculture ! du mépris ! car même si on n'est pas d'accord avec lui ! au moins reconnaître que justement son argumentation est "pointue" en ce sens qu'elle s'oppose à toute idéologie ...je n'aime pas la façon dont tu parles des "hommes" cf : " le petit homme dans un post précèdent en parlant d'un personnage important" ...
quand j'étais étudiant en matières psychanalytiques et diverses psychologies mentales ! ! j'avais lu un livre de Bruno Castet " la mort de l'autre" un essais sur l'agressivité ...et c'est curieux depuis je n'y avais jamais plus pensé ce sont tes propos qui m'ont remémoré cet ouvrage ...
quant à se prendre pour le ! un maître des lieux ! hélas n'est ce pas toi qui essaye de prendre "le pouvoir" ici en disant par ex : ""c'est un grand garçon"" ""le petit homme"" etc etc et tous tes propos sans "queue ni tête" en essayant en quelque sorte par n'importe quel moyen de te mettre au dessus de la melée ! car dans le fond on ne voit pas et je crois dire cela objectivement ce que tu veux prouver ! dire ! je sens juste chez toi une immense frustration de quelque chose...
Oui Nebo les Don camillo et Pepone ! ha quel délice ! la difference dans ces joutes d'antan c'est que l'on sentait pas "la mort de l'autre" on n'etait pas d'accord ! mais on s'aimait en fait !
Stephanie tu n'ignores pas que l'autre a de multiples facettes. L’altérité est certainement une des catégories fondamentales de l’esprit.
AUTRUIsamedi 16 octobre 2004, par Gaëlle Sartre-Doublet
Synthèse de cours Thème n°4
L‘autre a de multiples visages. Le semblable, le double quelquefois, il peut être aussi bien le prochain, l’ennemi ou l’étranger. L’altérité est certainement une des catégories fondamentales de l’esprit. En effet, le couple du Même et de l’Autre organise une bonne partie de mon expérience. Si le Même désigne ce qui est identique à soi, l’Autre renvoie au divers et au différent. Comment s’effectue le mouvement vers autrui, comment l’autre peut-il surgir et être saisi dans ma propre conscience sont les deux questions fondamentales auxquelles nous tenterons de répondre, questions qui, nous le verrons, fusionnent en une interrogation ultime : quelle part d’altérité existe en moi ?
I) HISTORIQUE : PHILOSOPHIE CLASSIQUE ET SOLIPSISME
La réflexion classique n’a guère pris en compte la dimension de l’Autre (Ex : Platon, Le Banquet). Ainsi, le cogito cartésien ne nous livre qu’une pensée se prenant elle-même pour objet (Cf. Descartes, Discours de la méthode, Introduction à la philosophie, cours n°3). La conscience cartésienne doute du monde extérieur et par conséquent d’autrui. Par le « Je pense donc je suis » , Descartes découvre le sujet pensant tout en faisant l’expérience d’une solitude radicale. La conscience s’appréhende alors en tant que retirée du monde. L’attitude de Descartes, d’un point de vue théorique en tout cas (car pratiquement, ce cher homme a tout de même fait l’expérience de la société !) est un solipsisme. Il se produit chez lui une sorte « d’insularité de la conscience ». Sa réflexion philosophique, s’opérant dans la solitude, relègue autrui au statut d’objet parmi ceux du monde.
II) L’AUTRE ET LE MÊME
De façon tout à fait empirique, et à la genèse du solipsisme cartésien (puisque Descartes ne s’est pas fait tout seul !), il existe un continuum Moi-Autrui. Ainsi, l’enfant distingue mal son corps de celui de sa mère. Il sait mal les limites de sa personne et ignore où commence le monde. C’est en s’identifiant au bout de quelques mois à son « double » dans le miroir et en se confrontant aux exigences contraignantes d’autrui (faire pipi dans son pot, manger une bouillie infâme) qu’il s’appréhende comme une totalité distincte, comme une unité solitaire. Le « soi » naît de l’expérience sociale mais aussi de ma confrontation au monde (l’abeille qui pique, le trottoir qui fait mal, le vélo qui refuse obstinément de fonctionner correctement et m’inflige pansements, mercurochrome etc...). Bref, nous sommes toujours tiraillés entre le moi fusionnel (maman !) et le moi censé s’adapter aux dures réalités de l’existence (saloperie de vélo ! ou de voisin( ?), de patron( ?) voire de conjoint( ?), rayer les mentions inutiles...). C’est ce duel entre moi et moi qu’a théorisé Margaret MEAD, anthropologue du XXème siècle, dans son étude du « moi », du « je » et du « soi ». _
Ainsi, si le « moi » désigne l’ensemble de réponses que j’ai l’habitude de fournir dans un certain nombre de situations (ex : « Dis bonjour à la dame »), le « je » modifie ces réactions du « moi » par invention de réponses nouvelles nées d’une insatisfaction vis-à-vis des premières (Nan ! Je veux pas ! D’abord, la dame, elle est grosse et elle pique !). Cette capacité d’innover, cette reprise en main du « moi », c’est ce que Margaret MEAD appelle le « soi ».
Bref, jusqu’à présent, j’oscille doucement entre un solipsisme absolu et un « moi, je, soi ». Difficile de laisser une réelle place à l’Autre dans tout ça. Qui est-il, que veut-il, que m’apporte-t-il ?
III) AUTRUI : L’ENNEMI PUBLIC NUMERO UN
HOBBES : La guerre de tous contre tous
A priori, l’Autre est avant tout un ennemi en puissance. Ainsi, Thomas Hobbes (XVIIIème), nous expose dans son Léviathan une anthropologie nouvelle organisée autour du désir, grâce à une fiction théorique d’un état de nature.
Imaginons l’hypothèse suivante : l’homme est sans règle, sans loi, livré à l’état naturel, c’est-à-dire à l’Etat de nature, homme parmi les hommes et pourtant asocial [1]. Cet homme, affirme Hobbes, n’a qu’un seul but : satisfaire ses désirs. Il n’est ni bon ni méchant puisque toute morale lui échappe nécessairement, étant « naturellement » asocial, c’est-à-dire sans société.
Il n’est qu’un être désirant, ni plus ni moins. Le problème naît de la confrontation de son désir avec les désirs similaires d’autrui, c’est-à-dire d’une rencontre entre les désirs. Un exemple (qui n’appartient pas au Léviathan, attention !) : Nous sommes à l’état de nature. Il y a un steak. Je le veux. Mon problème naît du fait que TU es là aussi, avec ton désir de manger ce steak. Or, il n’y a qu’un SEUL steak. Pas question que tu l’obtiennes : je te ferais la guerre à mort pour l’obtenir.
En clair, et pour en revenir au texte du Léviathan, la méchanceté n’est pas par nature, mais elle naît de la rencontre entre mes désirs et ceux d’autrui (A priori, je ne te veux aucun mal mais... fous la paix à mon steak !). Pour Hobbes, la nature est mal faite, car elle associe la force, le pouvoir individuel et la multitude, mécanique infaillible qui conduit à la guerre. L’état de guerre n’est pas toujours la bataille, mais c’est un espace où la bataille est toujours possible. A l’état de nature, il existe trois motifs de querelle :
- 1er motif : la similitude de nos désirs
- 2ème motif : la méfiance Le désir se transforme en crainte (je sais que tu désires également ce steak. Que peux-tu me faire pour l’obtenir ?)
- 3ème motif : Comme toi et moi avons les mêmes craintes, nous avons intérêt à lutter pour nous faire une réputation, donc pour être craints à notre tour.
Comme cet état de guerre permanent est invivable, je suis finalement contraint de pactiser avec toi (c’est le contrat social , autre débat) : nous allons partager ce steak à parts égales. N’empêche. Je l’aurai bien gardé pour moi tout seul et TU m’enquiquines...
HEGEL, LA BOETIE : Maître et esclave, esclave et maître, une éternelle dialectique
Ainsi, à l’intérieur même de la société (puisque j’ai fini, contraint et forcé, par pactiser), autrui persévère dans son rôle de trouble-fête et de menace. C’est ce qu’HEGEL a parfaitement théorisé dans sa Dialectique du maître et de l’esclave. En effet, si HOBBES expliquait comment, à l’état de nature, la confrontation de nos désirs nous conduisait physiquement à « la guerre de tous contre tous » , Hegel nous montre par quel processus « toute conscience poursuit la mort de l’autre » - psychiquement cette fois-ci - à l’intérieur même de la société.
Dans La dialectique du maître et de l’esclave, Hegel revient dans un premier temps à l’état de nature défini par Hobbes : chaque conscience poursuit la mort de l’autre afin de se faire reconnaître elle-même, au risque de sa propre vie, comme libre et indépendante de toute attache sensible. _ A l’issue de cette lutte décisive pour la reconnaissance, la conscience de soi qui a préféré la vie à la liberté et qui révèle de la sorte son attachement primordial au monde sensible devient esclave. Elle a « perdu » en quelque sorte puisqu’elle « préfère vivre (en esclave) que mourir (pour la liberté) ».
Au contraire, « le maître, qui a risqué sa vie, a triomphé du monde naturel et donc de l’esclave. Le maître a accepté la mort consciemment, l’esclave l’a rejetée ». Le pacte entre ces deux consciences semble donc établi : l’une sera maîtresse, l’autre esclave.
Cependant, une fois les rôles établis et d’un certain point de vue « socialisés », le processus de « rivalité », contre toute attente, se poursuit. En effet, « en servant le maître, l’esclave suit la volonté d’un autre ».
Mais en fait, le maître ne peut se passer de l’esclave, car son conflit avec lui lui permet d’être reconnu et de compter à ses yeux. De surcroît, et dans un mouvement inversé, l’esclave, en servant le maître, s’affranchit. En effet, il deviendra bientôt indispensable à son maître en sachant effectuer des services que son maître ne pourrait seul prendre en charge : « ce qui importe dans le service, c’est le travail ». Si « l’esclave n’est pas encore conscient de la valeur libératrice du travail », il n’en demeure pas moins que « le maître deviendra esclave de l’esclave, et l’esclave le maître du maître ». De fait, et pour caricaturer, que deviendrait un roi sans serviteurs, un dictateur sans « service d’ordre », un démocrate, aussi haut placé soit-il, sans électeurs ?. Les « maîtres » n’existent que par la volonté des « esclaves ».
Un constat évident, qui a pu faire dire à Etienne De LA BOETIE :
« Je désirerai seulement qu’on me fit comprendre comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a de pouvoir de leur nuire qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’il n’aimaient mieux tout souffrir de lui que de le contredire » La Boétie, De la servitude volontaire.
Bref, que l’homme soit à l’état de nature ou être social, il oscille en permanence entre une lutte à mort - physique ou morale - avec autrui, et un désir éperdu de reconnaissance. En tant que maître ou esclave, en tant que maître et esclave, chaque conscience passe sans cesse d’un mode à l’autre - et inversement... Car autrui n’est pas que mon ennemi. Il est également celui qui me reconnaît, m’apprécie, m’objective. Bref, il est celui grâce auquel je vais pouvoir me définir.
SARTRE : autrui vu par le trou de la serrure...
Rien de tel qu’un passage de Jean-Paul Sartre, dans L’Etre et le néant, pour nous faire comprendre à quel point autrui peut m’objectiver, c’est-à-dire non pas seulement porter un regard « objectif » sur moi (langage courant), mais me réduire, littéralement, à l’état d’objet.
Admettons que je sois seul dans une pièce. Je regarde dans la pièce voisine quelqu’un à travers le trou d’une serrure. Jusque-là, tout va bien : « Ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme, je le vis simplement, sur le mode du pour-soi » [2] « Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu’un était là et m’a vu . Je réalise tout à coup la vulgarité de mon geste et j’ai honte ». Aïe ! Les ennuis commencent...
Moi qui seul, donc livré à moi-même, « matait » tranquillement et sans complexe quelqu’un d’autre par le trou d’une serrure, me retrouve confronté à mon tour au regard d’autrui, mais de manière tout à fait directe cette fois-ci. Il ne m’ignore pas et je ne peux l’ignorer : il m’a surpris. Découvert, je lis dans son regard ce que je suis devenu : chose parmi les choses, objet [3] parmi les objets, son regard m’objective. Il m’enferme dans une image, un stéréotype, me ramène au stade de l’en-soi. Et je me vois, tel qu’il me voit. C’est lui qui me définit, lui qui me juge, lui qui décide, en définitive, qui je suis. Cette expérience, qu’un jour ou l’autre chacun d’entre nous a connue (si ce n’est pas le trou de la serrure, c’est une médisance en présence - ignorée - de la personne concernée ou un doigt dans le nez, un aliment quelconque tombé sur le sol et que l’on remet dans le plat sous le regard imprévu d’autrui, etc...) nous a permis, depuis notre enfance, de nous construire. C’est grâce à autrui que je peux me définir et m’imposer des limites. Non pas nécessairement parce qu’il m’y oblige (ce qui engagerait un processus moral), mais parce que je réalise, en me mettant à sa place, ce qui me serait insupportable. Par exemple, mon pour-soi, pourrait, éventuellement, parfaitement s’accommoder de voler Tartempion. Oui, mais voilà : je me fais prendre (concrètement ou virtuellement, peu importe, il suffit que je l’imagine). Mon acte devient à mes propres yeux insoutenable. Pas seulement parce que j’ai honte (processus moral : je n’aurais pas du, ça ne se fait pas) mais parce que je me mets à la place d’autrui et que par son regard, je me regarde. A mes propres yeux, mon attitude est injustifiable (je ne supporterais pas que l’on me vole). Rien ne m’autorise à faire à autrui ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse, à moins d’accepter de retourner à l’état de guerre et à la loi - provisoire (puisque je ne serai pas toujours vainqueur) - du plus fort [4]. Néanmoins, autrui, « celui qui n’est pas moi et que je ne suis pas » [5] et qui, par son altérité, s’oppose inévitablement à moi est également celui qui m’objective, me fait prendre conscience de qui je suis et de ce que je veux. Ainsi, comme l’a remarquablement saisi Hegel, autrui est nécessaire à la constitution de ma conscience (comment, sans l’aide d’autrui, pourrais-je me définir tour à tour en maître ou en esclave, en maître et en esclave, selon les circonstances et le moment ?). Sans autrui, je ne suis rien, je n’existe pas. Je dépend de l’autre dans mon être. C’est dans la confrontation ou dans la communion avec les autres que je me construis, mais de toute façon, je me définis vis-à-vis des autres et grâce à eux. Aucun solipsisme, aucune « conscience de soi », aucun « pour soi » n’existe si l’autre est absent de ma vie. Tel l’enfant sauvage, je ne serais rien sans autrui. Autrui est contrainte, certes, mais il est aussi construction...et amour [6]. C’est donc en moi-même que je porte autrui. L’autre, en même temps qu’il est un obstacle, en même temps qu’il représente une menace et un danger, me pénètre au plus intime de ma conscience et de ma vie.
Sujets :
- Qu’est-ce qui justifie le respect d’autrui ?
- Qu’est-ce qui peut nous pousser à aimer autrui ?
- Autrui peut-il être pour moi autre chose qu’un obstacle ou un moyen ?
- Compter sur autrui, compter avec autrui. Cette distinction a-t-elle un sens ?
- Dans tout amour n’aime-t-on jamais que soi-même
voila c'est pour toi Valérie !

Le 04/04/2010 à 02h03 (92.151.***.***)
Nebo à Valérie S. -
Chacun appréciera que Valérie ne fait une fois de plus que mettre de l'eau à mon moulin. Incroyable ! En un seul post : elle m'insulte et me balance une vidéo débile pour me ridiculiser. Encore une fois, CQFD !!!

Le 04/04/2010 à 01h59 (92.151.***.***)
Nebo à Yvan -
Pardonne-moi, mon ami, mais les fausses vitupérations de certain(e)s m'embrouillent. La Droite n'est pas opposée à ce que l'on fasse pénétrer du rêve dans la réalité, la Gauche par contre exige de la réalité de pénétrer le Rêve... le Grand Rêve... l'Illusion dévastatrice... bref, leur Sanglante Utopie.

La Solidarité n'est possible de la manière que tu indiques que lorsqu'elle est organique, c'est-à-dire lorsque les protagonistes de la Société même en étant pas d'accord entre eux sur le plan des choix politiques (en étant de droite pour les uns et de gauche pour les autres) ont néanmoins une structure culturelle (donc mental) commune qui fasse sens (quelles que soient leurs origines ethniques, je m'empresse de le préciser) et qu'ensemble ils participent activement aux tissage social et à la structure interne de la Nation. Comme dans la série des "Don Camillo", par exemple, le curé de droite comme le maire de gauche s'en mettent plein la gueule tout au long de leurs houleuses aventures, mais au final, tu t'aperçois qu'ils s'aiment bien et se respectent et qu'ils font même, à l'occasion, front commun contre une une menace générale.

Le 04/04/2010 à 01h59 (81.67.***.***)
Valérie S. -
çà y est, t'as fini tes recherches sur le web, pour étayer tes arguments à deux balles !!! tu n'es pas inconnu, ici, pour tes réactions haineuses et ton dédain pour les gnacs qui ne partagent pas tes opinions. Pour une fois, je suis ok avec toi, j'ai pas le niveau de ta connerie, tu es un être méprisable ! c'est jouissif pour toi, derrière ton PC, de cracher ton venin je me suis demandée qu'est ce qui a pu merder dans ton éducation, et la lumière fût elle http://www.youtube.com/v/cqOsf7UYeps&hl=fr_FR&fs=1&">http://www.youtube.com/v/cqOsf7UYeps&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="480" height="385">

Le 04/04/2010 à 01h32 (92.151.***.***)
Nebo -
tu n'as pas le niveau.

Le 04/04/2010 à 01h30 (92.151.***.***)
Nebo -
Mais c'est l'agresseur qui se sent agressé !!!!!!!! C'est bien ce que je disais depuis le début, "c'est l'hôpital qui se fout de la charité" !

Moi qui ai l'éructation facile lorsque le verbe bloyen s'empare, à l'occasion, de ma personne, je suis estomaqué par tant de mauvaise foi. C'est moi que tu traites de "con" et de "ridicule", tandis que moi j'en suis resté joliment à te qualifier de "fifille" et à te faire "des bisous partout et dans les moindres recoins"... moi je mets des liens efficients et te respecte en tant qu'interlocutrice en argumentant tandis que toi tu te dédouanes de l'acte de penser en t'en remettant à des comiques divers ou à une bande-annonce d'ARTE traitant de "fascisme", ce qui en matière de jugement vindicatif est le top du top par les temps qui sont les nôtres. Toi tu m'insultes, c'est clair. Moi j'insulte peut-être ton intelligence, ou plutôt elle se sent insultée, mais c'est normal ma chérie : tu 'as pas le niveau.
Ca n'est pas grave : il suffit d'y remédier en se cultivant un peu et c'est donné à tout le monde... mais ça demande un effort !

Le 04/04/2010 à 00h42 (81.67.***.***)
Valérie S. -
Honnêtement Nebo, t'es d'un ridicule ! tu ne t'arrêtes donc jamais dans ta connerie ! sache que je n'utilise pas Louis, car le maître des lieux, est un grand garçon pour prendre ses propre décisions par contre, je te conseille de relire ce qui est affiché, par le maître des lieux, tout là haut !!! et évite d'agresser les personnes qui interviennent ici, je te rappelle que çà n'est pas toi le Maître des lieux, je te le précise juste pour infos


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