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Bobinage à la main
Le bobinage des micros à la main est aussi connu sous le nom anglais de scatter winding, ou scatter wound,
consistant à enrouler le fil de bobine de manière aléatoire, donnant
des spires entrecroisées, ou en tout cas qui ne s'alignent pas
parfaitement. C'est ainsi que les micros Fender ont été bobinés avant
1965, jusqu'à ce que les opérations deviennent semi-manuelles grâce à
l'utilisation d'une machine à bobiner, l'employé guidant au jugé le fil
de cuivre pendant que la carcasse du micro tourne sur la machine. A
partir de 1965, Fender utilisera une machine qui automatisera
totalement le processus de fabrication, se traduisant par des spires
bien régulières et parallèles. Cela aura un impact sur le caractère des
micros. Une grande partie du son des anciens micros Fender viendrait en
fait du bobinage manuel, notamment la tension très variable des
différents enroulements, qui avait en réalité un impact sur le timbre
(tone).Un sacré boulot : le bobinage d'un micro Fender nécessitant
environ 7900 spires ! Sachez que le fil n'était pas très tendu quand les
employés de Fender bobinaient les micros, avant 1965. C'est une des
raisons de leur qualité.
L'isolation du fil de cuivre
Le fil cuivre de la bobine est recouvert d'un isolant, destiné à
éviter qu'un court-circuit ne se produise dans les spires du micro. Il y
a différents isolants utilisés : le heavy formvar, le poly et le plain enamel.
Jusqu'en mars 1964, Fender utilisait du fil isolé au heavy formvar. Par
la suite, la compagnie qui est alors rachetée par CBS utilisera du fil
plain enamel. Ce changement interviendra à peu près en même temps que
l'usage d'une autre fibre vulcanisée de couleur grise pour la flatwork.
Ci dessous une photo d'un fil en plain emanel, reconnaissable par sa couleur marron cuivré :
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http://www.bruynooghe.fr/public/Mes_guitares/Micros_Fender_Informations/.plain_enamel_fender_blog_bpier_m.jpg">
Une photo de fil isolé en heavy formwar :
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Une photo de fil en poly. La couleur est diffiérente :
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Pourquoi les micros d'avant 1964 sonnent-ils mieux ?
Si les micros d'avant 1964 sonnent mieux, ce n'est pas pour une
raison, mais plusieurs. Et aucune d'entre elles ne peut, seule, avoir
d'influence significative sur le timbre de ces micros. Passons les en
revue :
Démagnétisation des plots aimantés : avant 1965, Fender utilisait des plots de plus large diamètre, qui étaient sand cast et
les magnets étaient en alnico. De plus, moins les magnets sont
puissants, plus les cordes peuvent vibrer. Ces principes étant posés,
rappelons que les micros d'avant 1965 ont désormais plus de 40 ans. Si
tant de guitaristes aiment le son délivré par ces vieux micros, il est
donc probable que leur démagnétisation a atteint un niveau parfait pour
la restitution du son d'une guitare. Ce qui nous conduit à dire que l'on
pourrait obtenir tel résultat, en démagnétisant les plots d'un micro
récent. Reste à savoir dans quelle limite.
Le bobinage manuel :un micro bobiné à la main sonne
mieux que le même bobiné selon un processus totalement automatisé. Or,
il semble que la tension des spires des micros Fender d'avant 65 était
optimale pour la restitution du son de la guitare.
L'isolation du fil de cuivre : Fender utilisait
jusqu'en 1964 du fil de cuivre isolé au heavy formvar, comme nous le
disions plus haut. Cela a probablement eu une influence sur le timbre de
ses micros. D'ailleurs, aujourd'hui, Fender réutilise le formvar et sa
production est généralement considérée comme excellente. Y aurait-il un
lien ? Pourquoi pas ?
Sachez ici que le formvar d'aujourd'hui n'est plus tout à fait celui
de l'époque. Or, la nouvelle production de formvar est légèrement
différente. Voici une explication détaillée. Elle a été postée sur le
forum de Seymour Duncan par Glassman. Je l'ai laissée en anglais, pour
conserver son intégrité :
I’m not a pickup winder but I have 20+ years experience in the
magnet wire industry in quality and applications engineering. There are
actually a lot more variables here than meet the eye. Formvar has
changed a LOT over the last 4 decades. Poly Vinyl formal Varnish
(Formvar) used to be a mixture of several different molecular weight
vinyls and phenolic up through the 1970’s. Formvar was very sensitive to
moisture so formulas were modified with a polyurethane additive to make
the varnish more stable…most Formvar enamels today are this modified
version. In the early 1990’s, Monsanto stopped making the Formvar resin
and sold their formulas and rights to the Chisso company. Though
marketed as an identical material, the formulation was different enough
that enamel formulas had to be reformulated from scratch. Properties on
the new Formvars are slightly different from the previous versions
Les potentiomètres : dans les années 60, les
potentiomètres avaient une tolérance bien plus grande que celle offerte
par les productions actuelles. Cela peut considérablement modifier le
son. J'an ai fait l'expérience sur des wah. La différence est
terrible...
La guitare elle-même : c'est le facteur le plus
évident, et celui qu'on citera en dernier. Car, une guitare bien
construite, faite avec des bois de qualité, séchés le temps qu'il faut,
va constituer une bien meilleure caisse de résonance aux micros qu'une
pelle faite avec du bois vert, qui plus est de piètre qualité sonore.
Normal, non ? Et si vous ajoutez à cela la qualité de fabrication de
l'instrument, le vieillissement d'une guitare produite avec
d'excellents bois, vous obtenez le meilleur de ce que l'on peut offrir à
de bons micros pour sonner.
La fragilité des micros des années 50
Il semblerait (mais je n'en ai pas la preuve, je l'avoue) que les
micros bobinés par Fender durant les années 50 sont beaucoup plus
fragiles que d'autres micros bobinés par d'autres compagnies à la même
époque. La raison ? Le fil de cuivre était enroulé directement autour
des plots aimantés, sans aucun isolant pour leur éviter d'entrer en
contact avec les spires. Cela poserait beaucoup de problèmes, en raison
de réactions chimiques inattendues. Car, avec le temps, la corrosion qui
apparaît sur les plots attaque l'isolant du fil de cuivre, provoquant
au final la mort du micro.
Une autre cause de destruction de ces micros est évoquée. Elle
surviendrait quand on cherche à ajuster la hauteur du plot sous la corde
Sol (G), alors qu'il n'est pas ajustable. La surface des plots de
l'époque était sand cast (rappelez-vous !), dont légèrement abrasive. Le
plot peut donc rompre un enroulement. Et, là aussi, le micro rend
l'âme.
Sachez que les micros plus récents de chez Fender ne présentent aucun
de ces problèmes. Car la compagnie pulvérise une laque sur les plots
aimantés dès qu'ils sont insérés entre leurs flatworks.