EPIPHONE Joe Bonamassa reçue.
Putain, ça fait longtemps que je n'avais pas joué sur un manche profil 1959 et du coup, n'étant pas un fan absolu de ce type de manche, je n'étais pas prêt du tout à mettre le prix d'une GIBSON pour faire l'acquisition de ce type de gratte. Mais avec la Joe Bonamassa en modèle Epiphone, l'occasion m'était donnée d'en acquérir une !
Quelle intérêt, me direz-vous, que d'acheter un manche dont on est pas un fan absolu (une vrai batte de base-ball cela dit en passant !) ?
Et bien c'est simple : je ne sais pas pour les autres, mais moi je ne cherche jamais à jouer de la même manière sur une Strat et sur une Les Paul, sur une Telecaster et sur une gratte hybride avec Floyd Rose. Chacune d'entre elle appelle un certain type d'attitude et un certain type de son, bien entendu. Et j'avais cette envie folle de me brider tout seul en m'emparant d'un manche bien épais pour me farcir un bon Blues bien Gras à la ZZ Top ou à la Paul Kossof sans faire des notes par milliers mais avec un son bien plein et une économie de notes.
Et bien le pari est gagné sur toute la ligne.
L'Epiphone Joe Bonamassa est, tout simplement parfaite pour ce que je veux en faire. En main, c'est une Les Paul, y'a pas à chier. La qualité n'a absolument rien à envier à une Les Paul Studio. Elle a peut-être juste une bonne résonance à vide et sans être branchée, mais une fois dans un ampli sa résonance devient excellente, elle est bien lourde et ses micros Gibson (Burstbucker 3 en Bridge et Burstbucker 2 en manche) sont tout simplement magnifique. J'ai joué dans la foulée ma Gibson Faded que j'ai achetée l'hiver dernier avec des Burstbucker Pro (Alnico V) et la différence est évidente. Ceux sur l'Epiphone sonnent moins abrasifs et plus vintage, là où les Burstbucker Pro sonnent résolument plus modernes sans rien perdre de la chaleur Gibson si particulière et connue de tous. Pour l'Epiphone, la lourdeur et les bons micros, ça doit jouer, bien entendu. C'est le son Gibson par excellence comme on l'aime mais sans le côté baveux et un peu trop velouté à mon goût des 498T (en Bridge) et 490R (en manche) que l'on trouve sur les Gibson entrée de gamme et dont les micros Epiphone, habituellement, tentent d'émuler assez maladroitement le son sur les modèles "cheap". Là, pas besoin de se prendre la tête, tous les réglage d'un ampli à midi et ça sonne. Inutile de sculpter le son, juste de l'affiner selon ses propres goûts.
Les frettes ne râpent pas la main sur les côtés et les finitions, à vue d'oeil, sont nickels. Les mécaniques tiennent bien l'accord. Rien à dire.
Elle est livrée dans une caisse rigide de qualité digne des "guitar case" de la maison mère. Avec un certificat signé par Joe Bonamassa himself. Beau travail.
Seule (toute petite) ombre au tableau, les Straplocks fournis... on se demande à quoi ils peuvent bien servir. En fait les vis pour accrocher la sangle sont on ne peut plus basique, et les straplocks ne sont qu'un système sur le quel on fixe la sangle puis que l'on glisse sur les fixations standards sans qu'elles ne se bloquent dessus ! Je ne vois pas vraiment comment ça peut marcher autrement et l'intérêt de vrais Straplocks c'est, tout de même, que la sangle ne se détache pas du tout sauf accident EXCEPTIONNELLE. Mais bon, pour 12€ on trouve des Straplocks dignes de ce nom et je ne vais pas me faire prier d'en acheter comme un grand et seul par moi-même.
Au prix où coûtent les Straplocks, je suis toujours surpris pourquoi sur des guitares même à partir de 300/400 € les fabricants n'en mettent pas d'entrée, tellement ça me semble évident.
Prochainement des Photos...