j'approuve ces valeurs de l'ump quant au racisme ...faut voir au fin fond des bars...ce qui se dit...ça fait peur parfois...entre deux jaunes et le café calva ! parce que mes arrières grands parents et grands parents sont venus en France...né donc de parents nés en France...encore je me suis entendu dire : mais c'est Europe maintenant ..pourquoi tu retournes pas dans le pays de tes ancêtres !...ça fait peur... je suis de type caucasien ! latino de sangre quand même ! l'inconscient collectif ça parle ! mais ma famille s'est assimiléé ! c'est intégrée et autant mes grands parents que mes parents nous sommes Français avant d'être d'un village ! d'une région ! car moi j'en connais qui ne sont que de leur région de leur village de leur département et bien que français s'en foutent complètement...aucun sens de la république...plus pres des tribus gauloises prêtent à en découdre entre elles pour des broutilles...mais bon il y a les stades pour ça maintenant ...mais au fond est ce que cela a changé ? je crois pas..
http://www.lemouvementpopulaire.fr/nosvaleurs/
Le 15/03/2011 à 23h33 (88.164.***.***)
dan
- dan à Nebo & All
voilà qui devrait te faire sourire (jaune...)
http://img39.imageshack.us/img39/1760/19027218220034231841033.jpg">
Le 15/03/2011 à 22h01 (92.151.***.***)
Nebo
-
Je me souviens de la tête de mes collègues issus de l'immigration, à mon travail, qui avaient affiché leur mécontentement à mon égard lorsque j'eus un jour le culot de dire que les dernières insultes racistes que j'avais pu entendre au cours des 15 dernières années, dans la cité où je vis, n'étaient ni "sale nègre", ni "bougnoule" ni "bicot"... mais plutôt "mangeur de porc", "fromage blanc", "sale français" et j'en oublie... L'homme étant homme... quelle que soit sa "race", les choses suivent leur cours...
L'auteur du livre se nomme Tarik Yildiz, il est français d'origine turque, sociologue de formation et il ne prend pas de gants pour aborder, enfin, un problème que nos grands censeurs et donneurs de leçons refusent de regarder pleinement en face sous le foireux prétexte que cela ferait le jeu du Front National et des zeurléplussombredeuhnotistwouare...
Les interventions des auditeurs de Beur FM... putain... ça vaut le coup de les entendre ! Le déni de la réalité ! Le ressentiment ravalé et retenu ! La justification pleine de relents de merde ! On sent l'auteur, Tarik Yildiz, gêné par tant de crasseuse connerie et par ceux qui justifient le racisme anti-Blanc comme une "vengeance" contre les Français de souche. Bref... à savourer comme du p'tit lait en essayant de garder son calme...
L'émission de Beur FM étant un peu longue, je vous rappelle que vous pouvez la télécharger en fichier "mp3" en cliquant sur le cercle "podcast"...
Le pire c'est que ce pov type est directeur de la redaction d'un grand journal... Mais bien sur, les propos de ce con passeront en perte et profit, le JDD faisant parti du groupe Lagadère...et ce type, un illustre inconnu à l'instar d'un Dieudonné, d'un Lepen ou d'une Brunel...
Heureusement que les temps changent sinon pas sür qu'ils auraient viré Galliano de chez Dior! (video ci dessous.)
Le 04/03/2011 à 21h13 (70.36.*.***)
lafouine
-
Le 04/03/2011 à 18h54 (70.36.*.***)
lafouine
-
L'orientation stigmatisante dont se lancent les débats sont maladroits, c'est pour cela que le débat ne peut s'effectuer dans la sérénité nécessaire. Il faut réaffirmer la place de la république laïque fermement mais en se montrant pédagogue car en opposant systématiquement les bons Français aux méchants français musulmans cela ne peut que provoquer des réactions d'exclusion, donc des frustrations. En lançant comme sujet "l'islam" inconsciement (ou sciemment???) on distingue déjà les musulmans et les autres, avant que le débat ne s'ouvre il y a déjà un sentiment pas clair. Et pourquoi pas un référendum sur les questions de laïcité? Que les piscines aient des horaires spéciaux: non, il y a t il des horaires spéciaux pour les catholiques, juifs, athées? Que les médecins ne soient pas libres d'éxaminer tranquillement des patientes musulmanes dans les hôpitaux publics? Non.
La religion doit s'adapter à la république laïque et non l'inverse pour garder une unité. Cela doit et devra rester non négociable.
Certaines concessions sont elles possibles? A minima quand cela arrange tout le monde athées et croyants de confessions diverses. Il faut se méfier des brèches que l'on entrouve, certains ont vite fait de profiter de la moindre faille.
Même manger différemment (toutes religions confondues) dans les cantines publiques, débattons en si plusieurs religions sont concernées, même si je suis contre car il s'agit d'un début de coupure avec la laïcité.
Il va de même pour l'égalité des chances dans le travail,pour trouver un logement, la discriminatin n'est pas niable non plus et il faure aussi progresser de ce côté. Le rejet n'entraine que la frustration, le renfermement et tout ce qui suit.Le débat doit être lancé pour redéfinir les régles mais avec intelligence et discernement.
Le 04/03/2011 à 18h00 (92.151.***.***)
Nebo
-
"La concomitance du jugement qui condamne Zemmour et de la préface écrite par Jean Raspail pour la réédition du Camp des saints ne peut pas laisser indifférent. Nul n’ignore que l’impact à terme des flux migratoires en France, avec les lois en vigueur, menace l’identité profonde d’un pays âgé de quinze siècles.
Nul n’ignore les risques de guerre civile, larvée ou déclarée, quand les “minorités visibles” – ou moins visibles – auront pour elles la force du nombre. Nul n’ignore que cette force, maintes études démographiques la présument à échéance d’une génération. Nul n’ignore qu’elle anéantira les velléités d’“intégration” serinées sans conviction par les autorités publiques et les militants du “multiculturalisme”. Nul n’ignore que déjà des zones urbaines et suburbaines sont à feu et à sang, comme si l’on s’y préparait d’avance à des flambées de violence moins ponctuelles et moins sectorisées. Nul n’ignore que tôt ou tard la peur des autochtones les incitera à organiser des milices privées.
Pour l’heure, ils décampent des quartiers “multiculturels”, non sans une sourde rancœur. Peu et mal contrôlées, les vagues d’immigrants sont le souci majeur des sociétés européennes, et la crise économique surajoute aux tensions des fantasmes tout aussi incontrôlables. Mais pas inexplicables. En privé, les élus, les magistrats, les policiers, les experts concernés évoquent le sujet à longueur de temps avec une dose variable d’angoisse et de résignation. En privé, les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur chargés des dossiers relatifs à l’immigration – légale ou clandestine – affirment tous que la conjonction du “droit du sol” en l’état et de la culpabilité de nos compatriotes de souche aboutira à une catastrophe par une pente fatale. Tous, qu’ils soient de gauche, de droite ou d’ailleurs.
Bref, en privé, les plus enclins à l’ouverture des vannes admettent que ça finira très mal. Alors, pourquoi cette omerta médiatique, politique et judiciaire ? Pourquoi avoir condamné Zemmour puisque la surreprésentation dans nos prisons des Maghrébins et des Africains du sud du Sahel est de notoriété… publique ? Pourquoi accréditer ces présomptions tactiques de “racisme” dont abusent des associations à forte teneur idéologique pour occulter la réalité en diabolisant ceux qui la décrivent ? Elles jouent leur jeu, soit. Mais pourquoi les journalistes et les juges s’y laissent prendre ? De qui, de quoi ont-ils peur ? Auraient-ils, dans les sous-sols de leur conscience, anticipé la prophétie du roman de Raspail ? Ou bien s’aveuglent-ils par pure fatigue intellectuelle, pour ne pas s’astreindre à remettre en question un manichéisme absurde mais commode?
Je ne suis pas raciste le moins du monde, ni xénophobe, ni imbu d’un barrésisme de “la terre et les morts”. J’ai même des raisons personnelles de juger fructueux les métissages à la marge. Toutes les civilisations, toutes les religions me passionnent et l’altérité culturelle a pour moi de grandes séductions. Les traditions, le style, le langage et la plupart des thématiques de l’extrême droite me sont étrangers et, en tant que catholique, un déshérité ayant fui la misère, ou pis, pour immigrer en France au péril de sa vie m’inspire une compassion naturelle. La raison d’État, elle, n’a pas le droit de se défausser en se drapant dans le compassionnel. Le statut équivoque du Front national dans le débat public, la diabolisation qui le rend désirable ne sont pas innocents : il s’agit, depuis plus de trente ans, d’anesthésier les consciences en instillant un soupçon de bassesse morale dans la simple évocation du sujet.
Or ces réalités indéniables, au lieu d’être des causes, sont des conséquences quasiment mécaniques de flux migratoires d’une ampleur sans précédent en temps de paix. Lesquels ont des causes évidentes. Mais en rabâchant qu’il faut développer le Sud pour tarir les flux à la source, on continue d’escamoter le débat : les candidats innombrables à l’exode vers le Nord n’attendront pas que leur pays soit développé, ou même que leur régime politique devienne moins féroce.
J’ai témoigné en faveur de Zemmour à la barre du tribunal pour défendre la réputation d’un homme injustement stigmatisé, et la liberté d’expression en France, mais aussi pour réclamer la levée d’urgence d’un tabou à tous égards mortifère. La vision prémonitoire mise en roman par Raspail en 1973, avec son grand talent d’écrivain, ne décrit pas un avenir inéluctable. Pas encore. Le pire adviendra à coup sûr si le tabou demeure."
je viens de lire ton post du premier à 23h41,bon pas besoin de le dire c'ést toujours aussi bien écrit et documenté,mais je voulais te remercier de m'informer ainsi
je sais que par ici les remerciements sont du pipi de chat et que ça n'apporte rien au débat...
bon je vais lire la suite
Le 04/03/2011 à 00h31 (89.159.**.***)
Rose
-
Nebo:
"caricature" désignait évidemment ta pirouette colorée, pas de ton intervention.
(la suite ces jours-ci...)
Le 03/03/2011 à 23h15 (92.151.***.***)
Nebo
- Ã Rose, Lafouine & all...
Je n'ai pas bien saisi ce que tu as voulu dire, Rose, par "caricature" ? Tu parles de toute mon intervention ou bien du fait que j'ai écrit : "Les choses ne sont pas si roses... ... que Rose veut le laisser entendre" ?
Sinon, je comprends bien qu'il soit important de relever les choses positives, seulement c'est là la seule chose que font depuis le début des événements tous nos médias et sur tous les forums tous les contributeurs. A la longue ça fatigue car la vision d'ensemble n'est pas tempérée et c'est ce qui manque cruellement pour avoir une vision juste de la réalité.
Pour les américains et leur "Yes we can", j'ai toujours dit que l'élection d'Obama était, à n'en pas douter, une victoire Culturelle, certes, mais aucunement une victoire politique pour ce pays. Et je doute, à moins d'un renversement imprévu de la situation des USA qu'Obama (voire même qu'un autre démocrate) soit réélu l'année prochaine. Pas mal d'américains en sont revenus d'Obama. Ses promesses n'ont été que du vent car comme d'habitude la gauche de ce côté ci ou de l'autre côté de l'Atlantique ne sait pas faire de la "real politique". Le discours d'Obama au Caire m'a laissé de marbre alors que tout le monde jubilait et pour ce qui est de sa réforme en matière de santé, de plus en plus d'américains réalisent qu'elle va mettre des bâtons dans leur Liberté (qu'ils avaient jusqu'à présent) de se soigner comme ils le voulaient et par qui ils le souhaitaient. Alors ça contribue peut-être à donner le sentiment que les "exclus" ne sont pas pris en compte, cependant ça prive ceux qui ont les moyens (je ne parle pas ici des riches, mais simplement des personnes qui bossent et qui ont un revenu régulier et fixe) de se prendre en main comme leur sens de l'organisation le leur indiquait... et ça finira par encore faire grimper les impôts.
Je te concède que cette intervention là, de ma part, est plus basée sur mes positions politiques personnelles que la précédente qui était étayée en chiffres et avec un effort d'analyse... mais je me suis dit qu'après tout je pouvais me permettre de faire comme vous autre et de ne camper uniquement que sur mes positions personnelles.
Pour ce qui est de Total, encore une fois, c'est de la "real politique" à laquelle aucun état ne peut se soustraire de peur de laisser la voie libre aux concurrents. De tout temps cela a été ainsi et cela le sera jusqu'aux temps messianiques...
Je vais vous dire un truc, mais ne le prenez pas mal, car même si j'ai une grande gueule et que j'estime qu'il faut être exigeant dans le cadre d'un débat, qu'il faut lire et se remettre en question, je vous aime bien tous et toutes sinon je ne reviendrai pas écrire en ces lieux, et je ne souhaite pas vous flinguer gratuitement, mais lorsque je vous lis, vous me faites penser à de jeunes adolescents, pleins de rêves, naïfs, qui ne peuvent s'empêcher d'être "enthousiastes" et uniquement cela alors que la situation exige un peu plus et un peu mieux que cela et que l'Histoire humaine trop humaine passe son temps à nous apprendre qu'aucune Utopie n'a jamais réussi à s'imposer nulle part. Or, vous savez ce qu'on leur dit aux adolescents lorsqu'ils sont agités et un peu trop "enthousiastes" ? On leur dit "calmez-vous ! Redescendez sur terre ! Soyez responsables ! Regardez la réalité en face !"
Et, pour finir, n'allez pas croire que j'ai perdu mon âme d'enfant... c'est juste que l'enfance ça n'est pas la naïveté. Les enfants sont durs, cruels, vindicatifs même, ce sont ces dernières décennies qui les ont transformés en Bisounours. Il ne faut pas confondre naïveté et innocence.
Je vais être "charette" ces prochains jours, pris en d'autres lieux, mais je reviendrai dés que je le pourrai. Thanx...
Le 03/03/2011 à 18h08 (89.159.**.***)
Rose
-
Nan t'inquiète Nebo, je sais bien que tout va très mal... (j'te retourne vite-fait ta caricature ), et comme j'habite le 93 je ne peux pas oublier que certains problèmes demeurent (comme les: "sa mère la pute sur l'Coran d'la Mecque" ou "Bonjour madame...euh...Burqa..." ), mais j'écrirai 300 pages sur cet apocalyptique et terrifiant chaos un autre jour, car il y a trop rarement de signes encourageants pour ne pas les souligner:
Je crois que cette fois, les évènements violents auxquels nous assistons ne sont pas à analyser uniquement comme des révoltes de la faim débouchant immuablement sur de nouvelles Républiques islamistes, mais aussi, sur le plan de la prise de conscience politique, comme émanants de peuples qui aspirent à montrer un autre visage d'eux-mêmes.
On avait d'abord vu s'exprimer les américains du "yes we can", c'est maintenant au tour d'autres pays de faire vibrer cette corde-là.
Alors même si c'est un détail face aux enjeux du pétrole par exemple, on peut regarder avec intérêt cette recherche d'une meilleure estime de soi, ce soucis du regard des autres, car ce sont des éléments propices à un début d'apaisement partagé, rien de plus, pas la vie en rose non, mais des petits pas, et une pièce de plus à verser au dossier, Mr le Procureur.
Lafouine: Perdre nos valeurs? Lesquelles? On en a tellement...
Je rebondis sur la Birmanie car j'ai passé une petite semaine à Rangoon il y a quelques années, j'y ai vu une forme cauchemardesque de société, mais concrètement il ne se passe pas une minute sans que quelqu'un vienne te parler en douce, te demander ton adresse internet... Bien sûr à la minute qui suit un flic arrive pour le faire dégager, mais malgré le danger on sent leur besoin de desserrer les barreaux, de découvrir le monde et de pouvoir témoigner.
A ce propos, venant de birmans (comme de français et d'américains), l'attitude considérée comme indigne de Total revenait constamment (Total a payé directement à la Junte la construction et l'entretien de ses installations à travers le pays, il était prévu que celle-ci n'oblige pas les gens à travailler et qu'elle redistribue des salaires, ce qu'elle n'a pas toujours fait, Total n'a pas franchement bronché devant des conditions de travail qui ressemblaient pourtant parfois à de l'esclavage déguisé au profit des généraux de la Junte, business is business).
Pour autant, que ce soit Total ou une autre entreprise, je ne pense pas que ce soit le problème majeur des birmans.
Leur problème majeur c'est leur système.
Que Total puisse s'en accommoder, c'est à son déshonneur, mais ce n'est qu'une des conséquences du "fonctionnement" de ce système ultra-totalitaire d'un autre âge.
Et si, à leur tour, les birmans réussissent à le faire évoluer, ils sauront aussi faire évoluer les règles du jeu en matière de business (et peut-être solder quelques comptes avec les entreprises trop liées au futur "ancien régime"?).
On peut le souhaiter en Birmanie comme ailleurs, pas au nom d'un "impératif démocratique" relevant d'un rêve de bobos idélistes ni comme un modèle déposé par "ceux qui savent", mais parce que, même lentement et laborieusement, la démocratie s'impose d'elle-même aux Hommes comme une évolution non négligeable.
Louis: thanx my dear.
Le 02/03/2011 à 02h25 (70.36.*.***)
lafouine
- @Nebo
J'entends bien ta position sur l'enthousiasme qui reste néanmoins modéré, plein d'espoir mais aussi d'interrogation, effectivement nul ne peut connaitre l'avenir. Dans ton developpement tu rapelles l'investissement massif dans l'éducation, des diplômés, c'est plutôt un bon point car cela veut dire que les tunisiens ne sortent pas d'école coraniques façonnant ce que l'on connait ailleurs. Après je trouve curieux le fait que tu remettes en cause les raisons mêmes de ce soulèvement
"En Tunisie, Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie à l'occidentale qui fait tant frissonner les culottes des jeunes bobos, certes. De même de très fortes disparités sociales existaient en Tunisie, et existent encore, mais il faut dire la vérité :..." Malgrè toutes ces véritès énoncéés le peuple tunisien en a décidé autrement, malgrè les arguments que tu avances eux aspiraient à autre chose . Il faut absolument respecter cela, point. Les tunisiens ont fait ce qui était bon pour eux, se libérer d'un gouvernement qui torturait les opposants politiques les enfermaient voire pire. Et puis maintenant on sait ou est passé une bonne partie de l'argent que rapportait le tourisme et pas mal d'aides... Et quand ça ne revient qu'à une poignée voilà ce qui peut arriver.
Droite/Gauche effectivement tout le monde fermait les yeux au nom des échanges économiques et je trouve quelque peu hypocrite les retournements de veste allant dans le sens du vent. Mais on continuera a échanger avec la Birmanie, la Chine etc, ça n'est plus nous qui faisons respecter les droits de l'homme mais ces pays qui nous enseignent les limites de la démocratie avec la réalité économique et finalement nous font perdre nos valeurs, notre honneur . Je veux rester enthousiaste...car pour le moment j'en ai encore la possiblité.
Le 01/03/2011 à 23h41 (92.151.***.***)
Nebo
-
Bon, je continue à lire et entendre ça et là et, autant le dire, un peu partout, plutôt de l'enthousiasme à propos de ce qui se passe dans le monde arabe ces derniers temps, en lieu et place d'une analyse froide sous le couvert de la raison.
Je puis comprendre que le soulèvement de ces peuples arabes puisse soulever une admiration en même temps qu'une exaltation, cependant (et encore une fois) je crains que cela ne suffise aucunement à comprendre le fond de l'affaire ni, à nos chers politiciens s'ils ne sont qu'enthousiastes à mener la bonne politique étrangère qui fasse sens.
Si je devais m'étendre sur tous les pays au sein desquels ça bouge depuis plusieurs longues semaines cela me prendrait une très longue intervention, aussi je vais juste m'attarder (pour votre bon plaisir ou votre malheur) sur la Tunisie histoire de vous faire comprendre pourquoi il ne faut pas vous emballer comme tous nos lamentables journalistes au sujet de ce qui se passe de l'autre côté de la Méditerranée.
Tout d'abord, sur les quelques 192 pays représentés à l'O.N.U., seuls une trentaine d'entre eux possèdent une Démocratie équivalente à la nôtre. Je dis cela pour couper court aux critiques d'une certaine Gauche qui s'est déchaînée contre le gouvernement Sarkozy, par exemple, lui reprochant d'avoir entretenu de "bons rapport" avec la Tunisie, alors que si la France devait n'entretenir que des rapports diplomatiques avec les pays partageant ses propres valeurs humaines et philosophiques elle devrait aussitôt cesser tout contact avec quelques 160 états de par le monde. Non seulement ce serait ridicule et cela n'aiderait aucunement les peuples coincés dans les archaïsmes que vous devinez, mais c'est doublement ridicule lorsque l'on sait que la Gauche au pouvoir elle-même n'a jamais cessé d'entretenir les relations les plus cordiales avec la Tunisie ou le Maroc d'Hassan II qui n'était pas du genre à rigoler et taper la belote avec ses opposants politiques. Vous me suivez ?
En Europe, et en France plus particulièrement, les tartuffes ont applaudi la chute d’une dictature qu’ils fréquentaient avec assiduité auparavant, ne serait-ce que pour aller se taper quelque éphèbe soumis (n'est-ce pas môssieur Frédéric Mitterrand ?), faire des affaires commerciales avec un pays arrangeant (songez à MAM), ou bien y acheter des maisons secondaires pas chères et à un saut d'avion de notre pays... idéal pour préparer ses vieux jours et une retraite abordable sans avoir à débourser la peau de ses couilles financièrement. Et puis les socialistes ont fait beaucoup de bruit, histoire de cacher que le Rassemblement constitutionnel démocratique, parti politique du président déchu était membre de l’Internationale socialiste, ce qui la fout mal, n'est-ce pas ?
En Tunisie, Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie à l'occidentale qui fait tant frissonner les culottes des jeunes bobos, certes. De même de très fortes disparités sociales existaient en Tunisie, et existent encore, mais il faut dire la vérité : en une petite vingtaine d'années, Ben Ali avait réussi à transformer son petit état coincé entre une grande Algérie et une grande Lybie (toutes deux riches en Pétrole et en Gaz, alors que la Tunisie ne l'est pas) en un pays moderne attirant capitaux et industries (notamment le Textile qui est exporté), et en un pôle de stabilité politique et de tolérance dans un Maghreb musulman plutôt chaotique. Songez à l'horreur qu'a traversé l'Algérie voisine durant les années 90, horreur qui n'a même pas atteint d'un poil de cul la Tunisie car Ben Ali veillait au grain et matait ses islamistes sans prendre la moindre précaution. Si des millions de touristes allaient y rechercher chaque année un dépaysement modéré par une grande contemporanéité architecturale et une modernité des infrastructures ( 7 048 999 visiteurs en 2008 ), des milliers de malades s’y faisaient également opérer à des coûts bien moindres et pour une qualité de soins identique à celle que l'on peut trouver en Europe, de même la jeunesse y était scolarisée à 100% avec 8% du PIB (énorme !) consacré à la seule éducation, les femmes étaient libres et les filles ne portaient pas le voile. La Tunisie comprenait le plus haut taux de diplômés du monde arabe. Et des diplômés universitaires, s'il vous plaît.
La démographie, avec un taux de croissance de 1,02%, y avait atteint un quasi niveau européen. Et l'on sait que ça ira mieux dans tous ces pays lorsqu'au lieu de faire une tripoté d'enfants ils n'en feront que deux ou trois avec comme but de bien les éduquer. Tout commence tout de même par là et, en la matière, la Tunisie commençait à obtenir d'excellents résultats. 20% du PIB national était jusqu'à présent investi dans le social et plus de 90% de la population bénéficiait d’une couverture médicale. Une Culture basée sur la Oumma ne peut pas du jour au lendemain accéder à la libéralité et l'auto-responsabilisation libérale, mais Ben Ali oeuvrait dans ce sens puisque la Tunisie est progressivement passée de la gestion socialiste, à une économie de marché mais sous contrôle de l'Etat, avant de se libéraliser d'avantage encore sous Ben Ali. Ces réussites remarquables lorsque l'on sait que l'Algérie ou la Libye sont loin de résultats comparables bien qu'ils soient nettement plus riches en ressources naturelles que la petite Tunisie.
En 1987, l’accession au pouvoir du Général Ben Ali avait été saluée comme un pas en avant vers plus de démocratie, le pays avait d'ailleurs à ce point progressé que 80% des Tunisiens étaient devenus propriétaires de leur logement.
Les tunisiens avaient bien une situation privilégiées bien qu'il leur manquât une liberté politique à laquelle ils semblent aspirer. Encore qu'il faudrait tempérer cette affirmation car à l'origine le soulèvement a eu lieu pour des raisons économiques surtout, moins que pour des raisons de désirs de démocratie. Les tunisiens ont, à présent, l'illusion d'être libres, mais à l'heure du bilan l'addition risque d'être lourde. Les pertes s'élevaient déjà en Janvier à 4% du PIB, soit quelques 2 milliards d'€uros. Et ce n'est pas rien pour un pays comme la Tunisie.
Aujourd’hui, tout ce qui fut acquis sous Ben Ali risque de voler en éclats. L'image confiante que la Tunisie avait eu tant de mal à construire depuis son indépendance est en train de partir en fumée. Les touristes ont été évacués, les futures réservations sont annulées et le pays sombre dans le chaos. Les journalistes français qui bandent ou qui mouillent à la seule évocation de la "révolution des jasmins" cachent aux citoyens franchouilles qui les lisent et les écoutent que la Tunisie est à deux doigts de la guerre civile. Les pillages s'y systématisent, les voyous y défoncent les portes des maisons pour braquer, piller et violer. Les honnêtes citoyens vivent dans la terreur et se forment en milices afin de défendre leurs biens et assurer la sécurité de leurs familles. Curieusement, les rares fois où ces milices ont été évoquées par nos journaleux, c'étaient pour être considérées de manière douteuse. Les mêmes analystes foireux nous disent savamment que le danger islamiste n’existe pas. Et ce qu'ils ne nous disent guère c'est que la plupart du temps les leaders qui s’expriment dans les médias français sont les responsables du Parti Communiste Tunisien. De quoi vous rassurer peut-être... mais pas moi.
L'aveuglement des français me laisse abasourdi. Comment peuvent-ils oublier, ces robots incultes, ces adorateurs d'idées creuses et formatées, que la même indécente exaltation fut au rendez-vous il y a un peu plus de 30 ans lorsque le Shah fut chassé d'Iran alors que sûrs d'eux-mêmes et de leur utopique universalisme ils annonçaient la relève démocratique allait contenir les mollahs ? Car lors de la Révolution Iranienne en 1979 toutes les forces d'opposition étaient dans la rue et les islamistes de Rouhollah Mousavi Khomeyni y étaient minoritaires. Résultat, bien que le premier Président Ministre choisi par Khomeyni fut un modéré (depuis vivant exilé en France sous surveillance policière depuis les années 80, puisqu'il a dû déguerpir fissa), la Révolution Iranienne s'est transformée depuis en Révolution Islamique.
Et vous croyez quoi ? Que la nature humaine s'est ontologiquement transformée ces 30 dernières années ? Si c'était le cas, nous le saurions...
Ces événements historiques bien que passionnants m’inspirent tout de même un mépris certain pour notre "classe politique" française de Gôche comme de Drouâte. Ceux qui accablent Ben Ali aujourd'hui le suçaient goulûment il y a encore deux mois. Les dignitaires de l’ancien régime tunisien ont été expulsés, ceux-là mêmes qu’on recevait il n'y a pas si longtemps avec le tapis rouge. La France a montré qu’elle ne soutient ses "alliés" que quand ils sont forts et de ce point de vue ne croyez pas que la leçon ne sera pas retenue au Maghreb comme dans le reste de l'Afrique... voire du monde. Nous avons appris que quelques 600 000 Tunisiens vivent en France, certains médias avancent même le chiffre de 1 000 000. A titre de comparaison, sachez qu'au moment de la fin du protectorat français sur la Tunisie, en 1956, seulement 250 000 Européens, surtout des Français et des Italiens étaient installés dans ce pays, ce que les anti-colonialistes considéraient alors comme "insupportable". Ils ont été expulsés selon le schéma bien connu. C'est sans doute la raison pour laquelle la France se tient tranquille... elle tente de ménager la chèvre et le choux, ne souhaitant pas heurter la sensibilité des tunisiens résidant dans notre pays, ou les français d'origine tunisienne. Mais la France s'y prend très mal.
Car la route est ouverte pour une république islamique de plus ; tout cela au nom de l’impératif démocratique. Déjà les islamistes ont fait des descentes dans les rues à prostituées pour taper sur tout ceux qui s'y trouvaient. En France, silence radio. Un prêtre polonais chrétien y a été égorgé il y a quelques jours. En France, silence radio. La Branche d'Al Qaïda de la région appelle à l'établissement d'un pouvoir islamique. Les récents prêches dans les mosquées visent en premier lieu le Code de Statut Personnel qu'avait réussi à imposer par la force Ben Ali et qui offrait à la femme un statut équivalent à l'homme encore plus efficient que chez nous en France, avec une parité presque complète. Bourguiba avait déjà commencé son application en 1956 avec beaucoup de difficulté, mais Ben Ali avait fini par enfoncer le clou en le renforçant en 1993. En France, silence radio.
Les choses ne sont pas si roses... ... que Rose veut le laisser entendre et quant à moi, j'attends de voir la suite des événements. Evénements sur lesquels je n'ai de toute façon aucune emprise ni même influence.
Le 28/02/2011 à 15h13 (81.57.***.**)
Louis
- @ Rose
ça c'est de la belle contrib, bravo !... Je connais un Lionel qui serait fier de toi mais (snif), il ne passe plus par ici... D'ailleurs il en parlait, de cette prise de conscience... Est-ce qu'elle s'est produite plus tôt qu'on l'avait prévu ? l'avenir le dira...
Le 28/02/2011 à 14h43 (89.159.**.***)
Rose
-
Correction: "... mises en pratique." (ouch' elle fait mal celle-là )
Le 28/02/2011 à 03h39 (70.36.*.***)
lafouine
-
Des pays du Magrheb capables de vouloir un changement démocratique, c'est un sacré contre pied aux clichés proférés. Et si cela avait un impact positif, dans notre pays. Vouloir construire c'est un nouveau défi. Et si on commençait à réfléchir ce que l'on peut faire ensemble.
Le 27/02/2011 à 21h27 (89.159.**.***)
Rose
-
Oui ces soulèvements populaires dans le monde arabe sont assez remarquables et inédits dans leur dignité pacifique mais déterminée, au passage sans drapeaux étrangers brulés ni slogans religieux particuliers.
J'espère que ces aspirations-là seront entendues et misent en pratique.
Après coup on peut dire que les conditions étaient réunies, avec les effets combinés de situations intérieures insupportables, de dictateurs vieillissants, du contre-exemple des islamistes là où ils ont eu le pouvoir, des attentats d'Al Qaida (et leurs retombées mondiales), d'un accès plus large à internet, de l'effet Obama...(liste non exhaustive).
C'est intéressant ici aussi car ça ringardise certains discours, celui de nos caillera ou apprentis talibans locaux qui se réclament des gens "du bled" en chiant sur la France et la démocratie, comme celui de ceux qui ne peuvent concevoir un maghrébin ou un arabe autrement que comme un dangereux djihadiste en mission commandée.
C'est bon de revenir à une réflexion qui veut bien prendre en compte la complexité, ça peut aussi permettre à d'autres de relever la tête!
Bien sûr ce n'est que de la politique, un changement de système ou un changement dans le système ne change pas fondamentalement la nature humaine mais il l'influence à long terme car un environnement spécifique conduit l'individu à exprimer certaines tendances spécifiques de sa nature plus que d'autres.
Cela ne change donc pas sa nature (ce n'est pas l'idée) mais sa culture (au sens large), donc son comportement, c'est l'idée, parfois.
Le 27/02/2011 à 21h18 (89.159.**.***)
Rose
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?
Le 26/02/2011 à 01h17 (70.36.*.***)
lafouine
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Les lybiens ont de sacrés couilles! Le tribunal international a du boulot en vue.
Le 23/02/2011 à 16h12 (70.36.*.***)
lafouine
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Happy Birthaday Boss! Plein de bonnes choses pour toi, ton Grizzly devrait t'y aider. Bises.
Le 23/02/2011 à 09h16 (62.201.***.**)
nyto
- @ Louis
Un Blue Happy Birthday my Dear et à bientôt on The road