 |
Le 23/05/2005 à 12h27 (195.220.**.**) |
greg -
|
|
C'est comme les gens qui vont pas aller voter mais qui préférerait secrétement que le non passe.... Il font confiance aux autres! Mauvaises idées, pensons à la derniére présidentielle
@Lionel: génial l'article de Serge July! C'est un bon ce type, je l'ai souvent entendu à la TV, ses arguments sont vraiments bon! OUI à la raison, NON à la sanction inutile et dangeureuse (mortelle) pour la France.
|
 |
 |
Le 23/05/2005 à 11h54 (213.245.***.***) |
Lionel -
|
|
Dans un article assez marrant de Libé de la semaine dernière, sur http://www.liberation.fr/page.php?Article=297340">Les querelles de famille à propos de l'Europe, Blandine Grosjean évoque notamment ceux qui vont voter Non en espérant que le Oui passe. Il paraît que ça représente une vraie catégorie. Si vous êtes dans ce cas, je vous encourage vraiment à ne pas jouer avec le feu, parce qu'au jour d'aujourd'hui, ça a l'air assez couru que le Non va passer. Ca rappelle la présidentielle de 2002 et tous ceux qui, à gauche, auraient normalement voté Jospin mais ont voulu "lui donner un avertissement" tout en se sentant sûr qu'ils pourraient voter pour lui et contre Chirac au second tour. On sait ce que ça a donné, c'était fort triste et dommageable pour le pays. Alors si dans votre for intérieur, vous préfèreriez au fond que le Oui passe, ne faites pas l'erreur de voter Non !
Par ailleurs, dans Libé d'aujourd'hui, Serge July est assez pertinent dans son éditorial http://www.liberation.fr/page.php?Article=298412">Rage, Europe et faux calculs. Ca n'est pas long et c'est d'une lecture intéressante.
|
 |
 |
Le 23/05/2005 à 11h20 (84.5.**.***) |
alocyn -
|
|
non, non! tu peux écrire: il faut ALLER VOTER ou à l'impératif: ALLEZ VOTER
dans les deux cas: VOTEZ OUI
|
 |
 |
Le 22/05/2005 à 14h21 (213.36.***.**) |
Pr Fox - (Alain Decaux de pacotille)
|
|
C'est sûr qu'une telle perf, ça ne peut que donner le vertige à tous les slamers, rappers, toasters et poètes déguenillés du pays ! (Et même aux accordéonistes et autres violoneux qui ont joué sur la même estrade ...) De Gaule n'était pas un baltringue, c'est clair, (et le 16 juin 1946 c'est à Bayeux qu'il revient faire son discours sur la Constitution).
A propos du 6 juin 1944 : un paragraphe à insérer (contrib en kit )... : [D'ailleurs, cette réflexion de 2 jours qu'il (s')imposera, avant d'aller causer dans l'poste, évitera déjà à bien des maquisards à l'écoute de sortir du bois trop tôt ... (Avant que l'armée n'arrive à leur rescousse ils eurent le temps d'être décimés, souvent, surtout vers le sud). ("On dirait le sud ... c'était pourtant bien...") Cela d'autant que les alliés ont mégotés sur le parachutage de secours (d'armement lourd etc.), du fait de cette défiance extrême à l'époque, pour les communistes (qui forment pourtant le ferment de la résistance) et à cause du peu de connivence au début avec ces FFI etc., par définition difficiles à assujettir, ou même avec ce corps d'armée française constitué à (facilement) 50% d'étrangers venus d'Afrique.] J'l'avais mis de côté, parce que maintenant il y a prescription !
|
 |
 |
Le 22/05/2005 à 10h50 (82.96.***.***) |
poils au cul d'giscard - l'europe est morte,vive l'europe
|
|
http://appel200.chalon.free.fr/page.php?id_page=16">Des vidéos à télécharger, qui sont claires, bien qu'il y en ait beaucoup et que ça prend du temps.Mais ça en vaut la peine, non? faut descendre un peu la page.mauvaise foi d'ta part yoyo quand tu tentes l'amalgame du "grand soir".tu sais bien qu'de toute façon qu'les désespérés du "non" puisent leurs infos partout où c'est possible.et les puiser sur cette page qu'ça veut pô dire qu'ça va être le grand soir (poils à ma pomme et à ta poire).qu'ça fait belle lurette qu'je crois plus z'en ces conneries.et pis de gaulle, s'cuzez moi les gârs,mais l'jour où y'aura un type comme lui en france ça mettera au pas les rêveurs d'europe impossible et tyrannique,ça assurera peut-être la souverainneté d'la france au sein d'une europe qui s'ra pas celle de tristes zozios qui s'applatissent et nous applatissent,et si vous saviez c'qu'y prévoyait le vieux charles avant qu'de par les coulisses les balladur,chirac et giscard(jeunes cons à l'époque avant que d'être de vieux enfoirés) ne le plantent pour qu'y s'casse vous seriez surpris.jetez un coup d'oeil sur ses mémoires les zouaves. vous z'êtes sous l'emprise du consensus propagandiste anti-de gaulle qui sévit depuis la chienlit d'soixante huit.et vous pensez créer une europe libre et indépendante qu'a vendu son cul et son âme au capitâl et ou au tristes sires néo-gauchaux.j'comprends pas.mais c'est pô grave y'a pô mort d'homme!enfin,j'me comprends.
|
 |
 |
Le 22/05/2005 à 03h00 (213.36.**.***) |
Fox -
|
|
@ Lionel : Là, je trouve que tu exagères un peu à propos du G_al De Gaule ... Ta restriction sur son rôle historique, et tout ... Moi j'trouve qu'il fut un grand homme politique français depuis le 3 juin 1944 jusqu'au 15. (Jusqu'à l'automne au plus ... ) Bon, allez, je t'accorde qu'en 1940 il était déjà une figure de référence ... Son appel sur la BBC (réenregistré pour la postérité, avec une caméra) est un joli bras d'honneur ... (Mais, en 44, averti par Churchill le dimanche 4 juin, la veille, du débarquement à venir, dans une colère légitime, il refusera de lire le discours écrit par Eisenhower. Après discussion il fera un discours seulement dans l'après-midi du 6 juin, puisque des millions de tracts sont déjà imprimés pour être balancés du ciel ...) La gnac, pas la hargne... 
En vrai, le moment clef du XXe siècle, l'instant crucial pour l'humanité occidentale, c'est le 14 juin, quand les alliés ont "une tête de pont" de 20 km sur 60, qu'ils viennent de libérer Bayeux, cette petite ville normande miraculeusement épargnée par les bombardements alliés, et que le général y fait son "Escapade" le jour même depuis Londres, qu'il monte une estrade sur la place du village et fait un discours devant la cinquantaine de curieux (qui, exceptionnellement n'ont rien contre cette armée qui les a épargnés d'en haut ...) A cet instant il est simultanément le militaire quasi victorieux, le politicien "libre dans sa tête", et surtout l'auteur/acteur de l'Histoire, l'écrivain en temps réel, qui crée le mythe de la nation française résistante, tout en devenant le symbole unificateur de cette population (jusque là courbée de veulerie et tiraillée entre l'indifférence et la souffrance) ... A Bayeux, c'est ce discours (retransmis là aussi sur les ondes en direct ?) qui permet alors à la France d'assurer son indépendance d'après guerre, face aux convoitises et aux préparatifs alliés de mises sous tutelle du pays (les billets de banque du sous-peuple était déjà imprimés !). De Gaulle s'impose ainsi en N°1 de la politique française et comme seul chef d'état possible, tout simplement parce que c'est "une tête de mule" qui n'en fait qu'à sa tête ! et qu'il sait écrire selon ses convictions ... @ Denis : une fois de plus je partage ton analyse
|
 |
 |
Le 22/05/2005 à 00h14 (83.200.***.*) |
Denis @ Lionel -
|
|
Pas facile d' être seul (ou presque) contre tous
"Partisans", "propagande", que de termes durs dans leur sens que l' on retrouve bien (trop) souvent dans les médias. Tu remplace par "tenants" et "discours" et c' est déja plus joli.
---------------------------------------------------------------------------------------------
"Je suis donc assez triste à la perspective assez probable de la victoire du "Non" dimanche en huit. Je ne crois pas que ça améliorera la vie des Français et des Européens, au contraire, mais je peux me tromper, et en tout cas, on aura l'occasion de juger sur pièces dans les mois et les années qui viennent si ce coup d'arrêt à une construction européenne déjà hyper-lente était bien inspiré ou -- comme je le pense -- une erreur. "
----------------------------------------------------------------------------------------------
Le non ne change rien au fonctionnement actuel qui est celui du traité de Nice (ratifié par un président de droite et un gouvernement de gauche). Il n' y aura pas de coup d' arrêt. Actuellement le conseil a tous les pouvoirs au même titre que dans le projet de constitution. A mon sens tant que le parlement n' a pas plus d' autorité dans le domaine de l' acceptation ou du rejet des lois, il n' est pas question d' accepter ce texte. De plus il me semble essentiel qu' au moins 90% des parlementaires désignés par les représentants des peuples soient présent lors du vote des lois. Cette obligation est-elle inscrite quelque part dans la constitution ?
Pour ma part je pense que la construction Européenne c' est faite trop rapidement pour mieux coller au modèle libéral Américain. Autre continent, autre culture. En 15 ans, l' europe a doublé en nombre de pays, les documents douaniers ont disparus et une monnaie unique a été mise en place. Lorsque les leviers du traité de maastricht ont été levés on partait un peu dans l' inconnue avec en toile de fond une identité et une culture économique européenne sans garde fou. Tant bien que mal cette identité a résisté à sa collègue américaine avant de s' avouer vaincue. Nous avons déja (quoi qu' en disent les politiques défenseurs du oui) perdu notre identité économique.
De plus la cohabitation à 25 n' est possible que si tu respecte les identités culturelles de chacun, avec l' échange en toile de fond. Sinon on finira par créer des "cités" à l' intérieur de l' europe.
|
 |
 |
Le 21/05/2005 à 19h28 (213.245.***.***) |
Lionel -
|
|
@ Poil ! : Non, désolé, je ne souhaite pas prendre le temps de répondre. Ce sont des points nettement polémiques que met en avant "Le Grand Soir" (tout un programme, déjà, ce nom !), puisque ces points sont répartis en 2 catégories, les Mensonges et les Boniments, sous-entendu, ceux des partisans du "Oui". D'ailleurs, j'ai déjà répondu par anticipation au Boniment n°1 : Le vote NON provoquerait une crise très grave, le vote OUI n’en provoquerait pas : les partisans du Non prétendent très souvent l'exact inverse (par exemple, selon le fameux nouvel expert Etienne Chouard, le TCE = "le cancer de la démocratie" !). Il y a donc volonté polémique et de mauvaise foi à prétendre qu'il s'agit de "boniment". Il s'agit d'opinions contradictoires, et il faudrait savoir exprimer la sienne sans interdire à l'autre d'en avoir une différente, mais c'est sans doute un souci trop démocratique à demander aux partisans du "Non", qui manifestent surtout de la hargne, de la volonté d'en découdre, de donner une leçon, malheureusement.
@ Fox : J'ai déjà expliqué en termes simples que 1) l'Etat ayant négocié au nom de la France, étant parvenu au meilleur compromis possible de son point de vue, et croyant à l'intérêt de ce traité, il est évidemment normal qu'il présente ce texte de façon positive dans son projet de loi de ratification ; lui en faire le procès est un argument assez absurde ; et que 2) les médias sont libres d'avoir une opinion sur un thème pareil ; bon nombre y sont favorables, mais d'autres y sont tout à fait défavorables, comme L'Humanité ou Le Monde Diplomatique. Dans ce contexte, cette accusation de propagande que tu relaies a un petit air anti-démocratique vaguement inquiétant.
A part ça, c'est vrai que j'ai été un peu étonné qu'une des références actuelles des tenants du "Non de gauche" soit l'opinion de Thibaud de la Hosseraye. Celui-ci fréquente en effet le http://www.nationetrepublique.fr/">Cercle Nation et République, un cercle gaulliste souverainiste ancienne école qui appelle à voter "Non" par nationalisme. Tu fais d'ailleurs référence à de Gaulle, mais pour moi, ce n'est vraiment pas une figure de référence pour le 21e siècle. Ca a été un grand homme politique français de 1940 à 1965, OK, mais vraiment très XXe siècle, la Nation, l'indépendance de la France, etc.
|
 |
 |
Le 21/05/2005 à 17h30 (213.245.***.***) |
Lionel -
|
|
Bon, ben ça va, me voilà rassuré, les partisans du "Non" au référendum sont "à l'écoute de l'Histoire" (avec un grand "H") et "vigilants sur le futur" (mieux que les autres) et ils ne font pas de propagande (" info non 'contradictoire' qui ABONDE dans un seul sens"), eux ! 
Pour ne pas bastonner autant que les 2 partisans du "Non" qui se sont exprimés sur cette page, je me bornerai à signaler http://www.gauche-en-europe.org/doc_lib_agee/200504_BastienFrancois2.pdf">une réponse bien argumentée de Bastien François au fameux texte lui-même quand même très catastrophiste d'Etienne Chouard (Apparemment, c'est comme pour la propagande : quand ce sont les partisans du "Oui" qui évoquent les mauvaises conséquences d'un "Non", les tenants du Non accusent de catastrophisme et crient au scandale, mais eux-mêmes se sentent en bon droit d'évoquer les pires conséquences en cas d'adoption du Traité. "Va comprendre, Charles", ou alors c'est que la mauvaise foi a encore de beaux jours devant elle).
Bref, c'est évidemment par sens de l'histoire également que moi et des millions d'autres pensons qu'il faut dire OUI à ce traité constitutionnel ; ce n'est pas par intérêt personnel ni par intérêt "de classe" si cette chose-là existe encore (et je ne crois pas, non). Je suis donc assez triste à la perspective assez probable de la victoire du "Non" dimanche en huit. Je ne crois pas que ça améliorera la vie des Français et des Européens, au contraire, mais je peux me tromper, et en tout cas, on aura l'occasion de juger sur pièces dans les mois et les années qui viennent si ce coup d'arrêt à une construction européenne déjà hyper-lente était bien inspiré ou -- comme je le pense -- une erreur.
|
 |
 |
Le 21/05/2005 à 13h21 (213.36.**.***) |
Pr Fox @ jc & all -
|
|
je cite : " Une Constitution n’est pas octroyée par les puissants, elle est établie par le peuple lui-même, précisément pour se protéger de l’arbitraire des puissants, à travers une assemblée constituante, indépendante, élue pour ça et révoquée après : ce texte-là entérine des institutions européennes qui ont été écrites depuis cinquante ans par les hommes au pouvoir, à la fois juges et parties."
Etienne Chouart (citoyen marseillais, qui s'y connaît un peu en droit ...)
> "Ou la regression, à vous de voir, mais vaut mieux tenter d'ecouter l'histoire que de la propagande."
la propagande c'est une info non "contradictoire" qui ABONDE dans un seul sens ... (Cherchez l'erreur)
Ecouter l'Histoire c'est aussi être vigilant sur le futur
> "qu'ils veulent a tout prix ne pas y croire"
Croire en une Europe concertée et non pas signée sur le pallier, à l'arraché ...
(qu'1 français sur 2 soit plus que perplexe c'est déjà inquiétant je trouve : Pour définir son nouveau cadre de vie, 1 français sur 2 semble avoir tort ;-)
(je n'préciserai pas lequel : mais c'est déjà pas assez consensuel pour être sérieux- sans parler de là ou y'a pas de referendum)
> Ce qui m'aurait fait dire "non", c'est l'impression d'un traité imposé sans réel avis des populations ?
Le travail des 200 Conventionnels (nommés) a été repris pendant un an (grosso modo par les gouvernements des 25). Ce rewriting en a même fait tiquer quelques uns, des rédacteurs ... Résultat : c'est le record du monde mediocratique "du tout et son contraire", trop long et sans âme (sans souffle).
La question n'est plus "faire avancer l'Europe" (une europe à tout prix ? dans l'urgence, au prix de la démocratie ?) mais de savoir quelle Europe ? et avec quelles garanties ?
http://www.appeldes200.net/article.php3?id_article=748">J'ai trouvé une réponse bien envoyée, là
(ce qui correspond à la mise à jour du texte déjà fameux http://etienne.chouard.free.fr/Europe/">
du Pr Etienne Chouard, que je cite (cf. ici le passage sur le 4ème principe) :
"4ème principe de droit constitutionnel :
une Constitution démocratique garantit contre l'arbitraire
en assurant à la fois la séparation des pouvoirs et le contrôle des pouvoirs"
" I[...] les organes de l’Union semblent être presque tous irresponsables, la volonté des peuples semble compter peu pour les gouvernants, et une certaine politique économique est imposée pour longtemps."
"Comment les analystes et commentateurs peuvent-ils glisser là-dessus comme si c'était secondaire ? C'est l'Europe à tout prix ? N'importe quelle Europe ? Même non démocratique ?! On n'a pas le droit d'en parler sans être qualifié d’antieuropéen ?"
"On nous dit : « ce texte est meilleur qu’avant, il faudrait être idiot pour refuser de progresser ». C’est masquer qu’avec ce texte, on ne ferait pas que progresser : on figerait, on bloquerait, on entérinerait, on renforcerait, on donnerait une caution populaire aux textes qui s’en sont dispensés jusque-là, (à l’exception de Maastricht pour la France), on voit pour quel résultat."
" Même mieux qu’avant, le texte proposé est dangereux. Montesquieu se retourne dans sa tombe."
[...] "L'esprit des lois décrit par Montesquieu est sans doute la meilleure idée de toute l'histoire de l'Humanité : tous les pouvoirs tendent naturellement, mécaniquement, à l'abus de pouvoir. Il est donc essentiel, pour protéger les humains contre la tyrannie, d'abord de séparer les pouvoirs, et ensuite d'organiser le contrôle des pouvoirs : pas de confusion des pouvoirs, et pas de pouvoir sans contre-pouvoirs."
[...] "Triste paradoxe que ces peuples qui accepteraient eux-mêmes le recul de la démocratie, c’est-à-dire des différents remparts qui les protègent de l’injuste loi du plus fort."
NB: la loi du plus fort = définition de la barbarie (spectaculairement médiatique, hélas, ou bassement quotidienne, mesquine et pernicieuse...) Ce TCE est unique dans sa forme, personne dans l'histoire n'avait tenté ce genre de performance, qui semble (hélas) un "coup tordu". La Constitution du Venezuela (http://etienne.chouard.free.fr/Europe/ConstitutionVenezuela.pdf">sic) est un chef d'oeuvre de démocratie comparativement ... [http://mjp.univ-perp.fr/constit/constitintro.htm">http://mjp.univ-perp.fr/constit/constitintro.htmUn lien intéressant qui permet de comparer de nombreuses constitutions à travers le monde]
|
 |
 |
Le 21/05/2005 à 00h38 (83.177.***.***) |
jc -
|
|
... Enfin voila, ça ne changera pas en clin d'oeil, il serait temps de s'en rendre compte, y'en a marre de croire que TOUT va changer du jour au lendemain : le Traité n'est qu'une étape, mais tres certainement qu'a terme (oui c'est peut etre loin, mais c'est nomal) l'Europe sera puissante face aux Etats-Unis si vraiment c'est un truc qui vous fout les boules... Mais une "connivence" (a supposer que ce soit reelement possible dans les faits) au niveau europeen passe deja a mon avis par l'idée d'un sentiment de "se sentir" européen, c'est a dire aller voter, de s'interesser aux institutions (Le comment ça marche. C'est peut etre compliqué, mais le minimum genre connaitre le fonctionnement du Conseil de Securité, la Commission etc...) et surtout de voir l'Europe à l'echelle de l'Europe et pas seulement de la France. A long terme, si cela se passe bien et donc si les gens la veulent vraiment cette connivence, cette ecoute mutuelle a echelle continentale, et bien je pense que ça peut etre un grand truc, meme si tout ça est encore flou. Bien sur que les realisations sont d'abord economiques (l'Europe a commencée concretement par ce domaine avec la CECA. Argent. Nerf de la guerre.) mais pas seulement (Maastricht tente deja d'instaurer cette idée de citoyenneté europeene et le pouvoir du Parlement est renforcé. Encore une fois, Maastricht n'est qu'une etape... tres recente (entré en vigueur en 93), c'est tout nouveau ce genre de choses, c'est pour ça qu'il faut se pencher un peu dessus en voulant y croire un peu et pas faire la feignasse qui veut pas se donner la peine de connaitre des choses nouvelles. Etre hip quoi ). Et bon, apres si on juge ça vraiment degueulasse, ok, pas de probleme, mais il faut essayer de se pencher sur les etapes de la contruction de l'Europe, c'est là je crois qu'on se rend compte de la progression constante dont elle peut etre l'objet. Ou la regression, à vous de voir, mais vaut mieux tenter d'ecouter l'histoire que de la propagande. En fait, j'y crois a l'Histoire, tout simplement parce que c'est dans ce domaine qu'on realise des choses, et ce domaine seul. C'est nous qui la decidons et les retours en arriere, j'y crois pas. Il faut aller de l'avant, connaitre les instutions pour mieux les utiliser. Regardez tout ces vieux jazzmen qui jouent les meme trucs eculés avec un integrité jamais dementie et qui se levent chaque matin en se disant : "je suis un jazzman de coeur et je le serai toujours!" ... Eux, ils n'ont rien compris au jazz. C'est un exemple, mais voila l'effet que me font ceux qui ont peur de l'Europe et qu'ils veulent a tout prix ne pas y croire. Ils semblent s'en persuader des le debut, c'est un peu dommage je trouve... Je ne voterai pas, je ne suis pas inscris sur les listes, mais j'avoue que moi aussi je crois que je serai embarassé pour voter, meme si je crois que j'irai vers le "oui"... Ce qui m'aurait fait dire "non", c'est que j'ai l'impression que ce traité ai été comme imposé sans réel avis des populations. Mais l'argument ne tient pas : Deja parce que le Parlement existe et il represente quelque chose et, de plus, on ne peut ecouter 25 PEUPLES. Des élus, c'est deja pas mal : leur boulot c'est de veiller à "l'interet general" (on va dire) de leur pays. Et les concessions sont necessaires aussi, surtout dans ce cas là... Enfin... c'est le fouilli et ça fuse de partout (tout et n'importe quoi), mais l'Europe n'est qu'un pierre nouvellement, et donc forcement un peu grossierement, taillée. Et la pierre, ça se travaille et là c'est de longue haleine 
|
 |
 |
Le 20/05/2005 à 23h39 (82.96.***.***) |
poils à l'europe -
|
|
La Constitution contribue-t-elle à faire de l'Union européenne une "contre-puissance" face aux Etats-Unis ?
Par Diana Johnstone
A la question: « Quel est le plus puissant des arguments en faveur du "oui" ? », François Bayrou répond : « Le monde est dominé par la puissance américaine, concurrencée par la puissance chinoise. Voulons-nous accepter la domination de ces empires, et leur modèle de société ? Ou voulons-nous compter, nous aussi, pour défendre nos valeurs ? (...) Tous les adversaires de l'idée européenne rêvent de nous voir voter non, les milieux néoconservateurs américains, les conservateurs britanniques antieuropéens, l'extrême droite européenne et l'extrême gauche, Le Pen et Besancenot ».
Dominique Strauss-Kahn est encore plus clair : « On a besoin du traité constitutionnel européen pour contrer l'hégémonisme américain ».
Sous une forme ou sous une autre, cet argument revient constamment dans les défenses et illustrations du "oui". L'idée sous-jacente est que cette constitution est la condition nécessaire (et peut-être même suffisante) pour que l'Union Européenne s'affirme comme une "contre-puissance" face aux Etats-Unis.
Je voudrais montrer que cet argument est faux dans ses présupposés et a fortiori dans ses conclusions. En même temps, je voudrais souligner ce qui me semble sincère dans cet argument, c'est-à-dire sa signification profonde dans l'esprit de presque toute la classe politique française. Car il ne s'agit pas ici d'un vulgaire mensonge mais plutôt de l'expression d'une grande confusion en ce qui concerne "l'idée européenne".
Tout d'abord, on peut identifier deux présupposés erronés : a) cette Constitution renforce l'UE en tant que contre-puissance, et par conséquent : b) les hégémonistes américains espèrent voir les Français voter "non". Ainsi le "oui" serait, en quelque sorte, une subtile déclaration d'indépendance de l'Europe par rapport à l'hégémonie d'outre-Atlantique.
Le premier présupposé est contredit par le texte même de cette Constitution. Car les "valeurs" exprimées font écho aux "valeurs" néolibérales qui sont actuellement celles de la superpuissance américaine. Pire encore, cette Constitution va beaucoup plus loin que celle des Etats-Unis dans cette direction. La Partie III reprend la politique néolibérale déjà présente dans les Traités depuis Maastricht, tout en la figeant dans une "Constitution" dont l'amendement exige l'unanimité. Contrairement aux Etats-Unis, qui gardent la possibilité de changer de politique économique de façon pragmatique, par exemple en stimulant la croissance par les déficits budgétaires, l'Union Européenne veut s'enfermer dans un carcan néolibéral dont le but principal déclaré - attirer les investissements productifs pour créer des emplois - ne cesse de s'éloigner.
La Constitution proposée lie l'Union Européenne à l'Otan - instrument de la domination états-unienne de l'Europe - et même à sa croisade du moment : la "lutte contre le terrorisme". Que pourrait donc espérer de plus Washington ? Que l'Europe et ses Etats membres soient totalement privés de toute possibilité de définir et de poursuivre une politique étrangère indépendante claire et efficace ! Et bien, cette constitution répond aussi à ce souhait, en obligeant tous les Etats à s'accorder sur une politique étrangère décidée à l'unanimité. La recette parfaite de l'impuissance. Sauf pour ceux qui, comme le Royaume-Uni, choisiraient de suivre les Etats-Unis coûte que coûte.
La leçon de la guerre
Certains prétendent que les Etats-Unis sont hostiles à la construction européenne. En réalité, depuis la deuxième guerre mondiale, les Etats-Unis ont constamment soutenu l'unification européenne telle qu'elle s'est développée, c'est à dire comme un grand marché économiquement ouvert et politiquement inoffensif. Economie forte et politique faible vont de pair (on pourrait établir un parallèle intéressant avec le bloc soviétique de l'après-guerre, où l'économie socialiste devait effacer les différences politiques, mais c'est un autre sujet). C'est l'idée selon laquelle, pour éviter de recommencer les guerres de 1914-18 et de 1939-45 qui avaient ruiné les grandes puissances capitalistes du continent, il fallait tout d'abord lier ensemble l'essentiel des industries allemandes et française pour qu'elles soient trop intimement imbriquées pour s'opposer l'une à l'autre. Cette unification économique entraînerait alors inévitablement l'unification politique allant dans le même sens d'une pacification. Pour garantir le tout, l'ange gardien d'outre-Atlantique lierait les forces militaires des anciens belligérants dans une seule alliance sous sa propre direction. Tout cela allait dans le même sens : celui d'un désamorçage de l'antagonisme du "couple" franco-allemand, supposé incapable de gérer ses propres contentieux sans finir dans la guerre et le génocide.
S'agit-il d'une exagération ? Pas vraiment. Cette vision d'une Europe dont l'irresponsabilité belliqueuse chronique exigerait un frein et une tutelle américaine est celle qui prévaut dans la représentation du continent par les médias et dans l'esprit d'un très grand nombre de dirigeants politiques aux Etats-Unis. S'ils ne le disent pas tout haut, ils le pensent tout bas. Par ailleurs, il est évident que la même pensée est loin d'être absente dans les médias et la classe politique du vieux continent.
Cette interprétation de l'incapacité des Européens de se comporter décemment sans encadrement américain se résume en un mot : "Auschwitz". C'est le mot-clé de l'hégémonie idéologique américaine en Europe, basée sur une mythologisation de la deuxième guerre mondiale réduite à la seule libération des Juifs de leurs bourreaux par les Anglo-Américains. Car, face à l'Europe génocidaire, les Etats-Unis apparaissent comme innocents, donc dignes d'assumer le leadership moral d'une Europe entachée à jamais d'un péché impardonnable. Comme d'ailleurs celui du monde entier. Les Atlantistes européens libéraux les plus sincères croient que ce double carcan - union européenne économique et politique, tutelle états-unienne pour ce qui concerne la sécurité - est le seul moyen de garantir la paix et la prospérité de leurs pays.
En ce qui concerne la paix, cela serait plus vraisemblable si les Etats-Unis avaient tiré la même leçon des deux guerres mondiales que la plupart des Allemands, des Français et des Italiens, qui, ayant souffert des destructions, des occupations étrangères et des défaites, ont voulu enfin renoncer à la guerre. Ceci vaut aussi pour les Russes qui, quoique vainqueurs, ont subi les plus grandes pertes matérielles et humaines.
Le problème est que, pour les Etats-Unis, la leçon n'est pas du tout la même. Dans la mythologie américaine (et même britannique) la deuxième guerre mondiale était la "bonne guerre" par laquelle le Bien a écrasé le Mal, au moyen de la puissance militaire des Etats-Unis, avec la bénédiction d'un Dieu interconfessionnel. Et ils sont prêts à recommencer.
Une dangereuse contradiction réside dans le fait que cette Europe pacifiée par ses propres excès guerriers se croit en sécurité en confiant la direction de ses affaires militaires, par le biais de l'Otan, à cette grande puissance d'origine européenne qui, elle, n'a pas du tout renoncé à la guerre. Ainsi, paradoxalement, cette Europe qui ne veut plus se faire la guerre à elle-même s'apprète, sans en avoir bien conscience, à être entraînée dans des guerres sans fin contre le reste du monde.
Ce n'est pas le seul résultat malheureux de la fixation sur les Etats-Unis de l'Europe occidentale de l'après 1945. Une vision idéalisée des Etats-Unis a dominé l'imaginaire européen depuis soixante ans. L'anti-américanisme minoritaire et occasionnel n'y change rien; l'influence du cinéma, de la musique, du mode de vie américains est plus forte dans chaque pays européen que celle de ses propres voisins du continent. Les médias de chaque pays de l'UE donnent plus de place aux actualités des Etats-Unis qu'à celles des autres pays membres, tandis que l'anglais gagne du terrain pendant que l'étude des autres langues européennes périclite. Ainsi ce qui unit les Européens est moins une "culture européenne" (à construire) que les reflets de la culture américaine vue de loin.
Un mimétisme analogue affecte la construction européenne. Les Etats-Unis sont le modèle d'une fédération (ou confédération, selon les convictions) assez unie et prospère pour "peser dans le monde". C'est à ce point qu'émerge la principale ambiguïté de l'ambition déclarée des Atlantistes qui veulent renforcer l'Europe pour qu'elle soit, disent-ils, capable de faire face aux autres grandes puissances, et notamment aux Etats-Unis.
Le Condominium Impérial
Que veulent exprimer ceux qui déclarent que le principal argument en faveur du "oui" serait de permettre à l'Europe de tenir tête à la superpuissance américaine ? Si l'on se rapporte aux textes - notamment l'Article I-41 qui lie la politique de défense à l'Otan - cette déclaration pourrait être évacuée comme une simple contre-vérité. Pourtant, il est peut-être plus utile d'accepter que la plupart de ceux qui le disent ne mentent pas mais ont une idée particulière en tête, et de tenter de comprendre le fondement de cette idée.
En effet, il me semble que les Atlantistes qui défendent la Constitution pour renforcer l'UE face aux USA imaginent une vraie rivalité entre les deux, mais une rivalité à l'intérieur d'un même système socio-économique et géostratégique : un système que j'appelle le Condominium Impérial (CI, également connu sous le nom de "Communauté Internationale"). Ce CI représenterait une solution au problème posé par les guerres entre puissances impérialistes qui ont mené au désastre de 1914-18. Il s'agit d'unir ces puissances impérialistes sous l'hégémonie des Etats-Unis pour promouvoir les mêmes "valeurs et intérêts" partout dans le monde.
Ces "valeurs" sont les "droits de l'homme" qui se sont développés relativement récemment dans les pays riches. Il s'agit en général davantage de libertés de comportement que de droits aux nécessités de la vie (nourriture, logement, santé, travail, éducation). Ces droits essentiellement individuels sont compatibles avec les sociétés libérales avancées où le niveau de vie élevé permet de dépasser la "guerre de tous contre tous" pour la survie. En soi, ils sont indiscutablement désirables pour le bonheur humain. Le problème survient quand la référence à ces droits sert à renforcer la bonne conscience des riches lorsqu'ils veulent s'ingérer dans les affaires des moins fortunés.
Dans le système capitaliste avancé, les intérêts sont semblables dans le sens où "la liberté" y est centrale, mais précisément, il s'agit avant tout de la liberté du capital financier d'investir partout, et ainsi de déterminer la forme matérielle et sociale des sociétés. Ce système étant, par nature, compétitif, il est inévitable que la compétition existe à l'intérieur, entre les unités qui le composent. L'"indépendance" que prônent les Atlantistes n'est rien d'autre au fond que le niveau d'efficacité compétitive que doit posséder l'Europe pour poursuivre cette concurrence avec les Etats-Unis tout en y restant intimement liée. Il ne s'agit en aucun cas de poursuivre une politique - qu'elle soit économique ou géopolitique -- fondamentalement différente de celle des USA.
Cette rivalité à l'intérieur existe déjà, mais nos dirigeants en parlent très peu ou de façon presque codée devant leur public. Ainsi on poursuit des politiques dont le vrai motif, le bien fondé et les résultats ne sont pas publiquement évalués et débattus.
Prenons un exemple : les élargissements hâtifs de l'UE vers les pays de l'Est appartiennent à cette politique de rivalité avec les Etats-Unis qui ne dit pas son nom. Les pro-européens n'ont cessé d'observer qu'il aurait fallu d'abord "approfondir" l'UE avant de l'élargir. Cela relève du bon sens: on peut tout gâcher en allant trop vite. On a déjà vu les dégâts causés à l'Allemagne par sa réunification hâtive, mais on peut la considérer comme un cas à part. Pour les Pays baltes, et maintenant pour la Roumanie et la Bulgarie (et peut-être demain pour l'Ukraine et la Georgie), cette fuite en avant suit une logique différente. On pourrait imaginer qu'il s'agit de rivalité avec la Russie. Certains de ces pays (notamment les Pays baltes) semblent se croire en permanence menacés par la Russie, malgré son retrait volontaire et paisible. Mais les dirigeants occidentaux savent bien que la Russie n'est pas une menace. En réalité, l'élargissement de l'UE vers l'Est répond beaucoup plus aux besoins de la rivalité avec les Etats-Unis, dont l'influence dans ces pays est déjà prédominante et qui se renforce avec l'extention de l'Otan. L'élargissement vers la Turquie suivrait une logique similaire.
L'ironie de l'histoire est que l'UE se trouve ainsi entraînée dans une course à l'influence avec les Etats-Unis alors même qu'elle (à travers la Constitution) entend réaffirmer son attachement à une alliance atlantique totalement dominée par Washington. L'élargissement vers les pays de l'Est peut, certes, contribuer à y renforcer l'influence des pays de l'Europe occidentale, mais au prix d'un affaiblissement de l'indépendance de l'Europe par rapport aux Etats-Unis.
On observe un phénomène semblable avec le rôle actif (bien que secondaire) joué par l'UE dans les "révolutions" orange et autres, totalement téléguidées et généreusement financées depuis Washington.
Ces "révolutions" visent clairement à soumettre les économies de ces pays au capital étranger par l'intermédiaire de dirigeants plus fidèles aux Etats-Unis (où la plupart d'entre-eux ont reçu leur formation) qu'à leur propre peuple. Tout cela - avec la provocation constante de la Russie que cela implique - est-il véritablement dans l'intérêt de l'UE et de ses peuples ? On pourrait au moins se poser la question. Mais, sur ces questions, le débat public n'existe pas.
La "leçon des Balkans"
La confusion qui règne dans la définition d'une politique européenne "d'indépendance" atteint son apogée avec la supposée "leçon des Balkans". Le cliché dominant est bien exprimé par Henri de Bresson dans Le Monde, lorsqu'il écrit à propos de la politique étrangère et de sécurité contenue dans la Constitution : « Tirant la leçon des guerres des Balkans, qu'ils n'ont pu empêcher et auxquelles ils n'ont pu mettre fin qu'avec l'intervention des Etats-Unis, les Européens se dotent d'un instrument qui donne une crédibilité nouvelle à leur action extérieure. C'est un grand pas ».
Absolument tout, dans cette analyse, est erroné. Je n'insiste plus sur le fait que l'attachement à l'Otan vicie dès le départ cet "instrument qui donne une crédibilité nouvelle à leur action extérieure". L'erreur est à la fois plus profonde et très révélatrice.
Tout d'abord, ce n'est pas, comme on se plaît à répéter, la faiblesse militaire de l'Europe qui est responsable de son échec dans les Balkans. C'est sa faiblesse politique. L'UE n'a jamais bien analysé ni bien compris les causes du drame yougoslave. Elle n'a jamais développé - comme elle aurait pu et dû le faire - un programme clair envers toute la Yougoslavie pour éviter les guerres de sécession. Et une fois le pire advenu, elle a été incapable d'élaborer une politique susceptible d'apporter la paix - qui aurait contrecarré les efforts sournois de Washington pour éviter toute paix autre qu'américaine (voir à ce sujet les mémoires de David Owen).
Cette faiblesse était liée au manque d'unité entre les Etats membres de l'UE - mais plus encore à la volonté de cacher cette absence d'unité en donnant l'apparence d'une unité qui n'existait pas ! Ainsi la position de l'Allemagne en faveur des sécessions non négociées - une position qui rendait la guerre civile inévitable - était rejetée au début, et à juste titre, par tous les autres Etats membres de l'UE, surtout par la France, le Royaume-Uni, et même par des diplomates allemands en place à Belgrade. Mais précisément en raison de la proximité de la signature du traité de Maastricht, et parce qu'il n'était pas opportun de révéler au monde ses divisions, le bon sens de cette majorité a capitulé devant l'acharnement du gouvernement allemand à casser son vieil ennemi, la Yougoslavie, au profit de l'indépendance de ses vieux clients, la Croatie et la Slovénie. Et par la suite, tous les dirigeants - notamment français - qui avaient eu raison, se sont efforcés de justifier une décision tragiquement erronée.
Et ce n'est pas tout. On s'est aussi efforcé de cacher au public les rivalités sourdes entre puissances - surtout entre les Etats-Unis et l'Allemagne - pour attirer les divers sécessionnistes dans leur sphère d'influence. Dans une grande manifestation d'unité occidentale largement fictive, l'Otan a dévasté en 1999 ce qui restait de la Yougoslavie. A ce jour, rien n'est vraiment réglé, mais on n'en parle plus. C'est une situation classique : les Puissants règlent leurs rivalités en faisant payer la note aux faibles.
Cet exemple devrait faire réfléchir. Au lieu de cela, il est mythifié et travesti pour justifier une politique militaire qui permettra sans doute "d'agir", mais avec aussi peu de principes, de sérieux intellectuel et de vision de l'avenir que l'Europe au moment de la crise yougoslave. Une force militaire sans cerveau, n'est-ce pas justement ce qu'on reproche à l'administration Bush ? Une puissance militaire, donc, mais pour quoi faire ? Pour suivre qui ?
A ces questions cruciales, la Constitution et ses partisans n'offrent aucune réponse claire. Si ce n'est, comme disait ce très grand humoriste qu'était le Général de Gaulle, de crier « l'Europe ! L'Europe !».
|
 |
 |
Le 20/05/2005 à 17h57 (213.36.***.**) |
Fox - (back in polemic)
|
|
Comme dit Daniel Mermet, il suffit parfois d'écouter des diatribes de la plupart des pro-oui pour se convaincre du bien-fondé du non (et reciproquement ajoute-t-il ...)
ex. Simone Veil dans son auto-critique au sujet de Bruxelles : où elle pense que le oui (qu'elle soutient) souffre d'un déficit d'explications et de prises en compte des feedback à Bruxelles depuis longtemps. C'est justement ça qu'on veut éviter : même en expliquant bien, on n'a pas tjrs raison (et surtout on se doit peut être de se poser la question ...)
Il n'y aurait plus "d'opposition" sensible face à un membre d'une organisation verticale, qui chapeaute les lois transversales des Etats ("contraingnante") ... Pire : Il n'y a plus "d'opposition" possible face à un technocrate (et la dérive est à craindre : elle fait partie du domaine du possible). °°ooo00O00ooo°°
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2344"%20\l%20"nb10#nb10">Témoignage d’un revenu du Oui - arguments inédits en faveur du Non assez édifiant, pour mon goût ... ("Are you ready to testify ?!")
|
 |
 |
Le 20/05/2005 à 09h46 (83.196.***.**) |
à Louis -
|
|
Ki ka eu l'idée du sous-titrage ? Toi ou la maison de disques ? Ki a été à l'oeuvre pour le sous-titrage allemand ? T'as aussi d'autres langues ? (me souviens qu'il y a plusieurs mois tu cherchais des gens pour des traductions et la femme de Lionel L. entre autres a bossé sur tes textes, sauf que je me souviens plus exactement pour quoi). A l'occase, tu peux nous en dire plus sur cet aspect "européen" et multilingue de ton oeuvre ? (c'est un sujet un peu vert de bleu ou bleu de vert)
|
 |
|