vais prier pour toi mon gars...

@ greg : so bad ... (mais avec ou sans TCE, les carottes n'étaient-elles pas cuites ? ... les mesures en accord avec la chine ne concernaient que les T-shirt ou presque ... emplatre sur une jambe de bois ...) Les retombées mortifères que l'on prend aujourd'hui sont émanées de longue date auparavant .

• intro : Comme J7 a dénoncé le caractère cafouilleux de ma démonstration précédente, je me propose d'apporter ici qqs jalons sur les rapports entre ces problématiques intempestives, épidermiques, et le fil du débat (qui ne manque pas d'humour et de bon esprit ...
  @ Miss Terre : J'ai bien aimé l'expression "la fan de service" : artistes et fans (tantôt simultanément), nous sommes parfois "de service", et souvent interchangeables, comme les pompiers  - j'y reviendrai (- jusqu'à l'extinction des feux - just around midnight)... (Attention : en politique, cela ne signifiera pas pour autant que le service offert doive laisser à désirer, et qu'il soit forcément non inspiré ou impersonnel.)

• Lionel, qd tu évoques "des députés amateurs tirés au sort" ça ne cadre pas avec ma proposition de politique-fiction, ->qui est au contraire de prendre des pointures, des "killers" dans leur domaine. Un député est le plus souvent un "touche-à-tout" ... (serrer des mains, et des mains, en particulier), et les politiciens sont tout de même très velléitaires. Un staff recruté au grand jour, pour une mission précise, et renouvelé au hasard avec ses décideurs, pour la mission suivante. Une technocratie transparente + une poésie appliquée ! (la sémiologie, la psycho-sociologie, la balistique ou la diplomatie francophile, entre autres jeux de sociétés, sont pour moi des sources poétiques inépuisables ...)

• vif du sujet : L'observation comportementale comme quoi les automobilistes réaccélérent peu, après avoir passé un radar, est édifiante sur l'embrayage de l'éthique, soudainement démultipliée, en prise sur la conduite, après confrontation à une morale imposée ! C'est sagace et bien pertinent de voir plus loin, plus tard, à terme, et de ne pas s'en tenir à l'effet immédiat.
  Comme de ne pas s'en remettre à l'inertie qui entraîne la vitesse, ou l'absence de réaction. (Cela en tablant sur une conscience éclairée des citoyens, dont l'éthique est davantage instinctive, donc plus forte que chez les avatars de Machiavel qui ont pris l'habitude de composer avec leur conscience ...)
• développements : (épreuve écrite, pied au plancher ) : Je suis d'accord aussi avec les réflexions précédentes : la Néo-morale (collective) et la Supra-Ethique (individuelle), ça me va comme def. Mais, Denis, la distinction laïc / religieux ne s'applique-t-elle pas plus à la tradition judéo-chrétienne, (les lois y étant suffisamment succinctes pour stimuler l'interprétation) qu'à d'autres cultes ?
  Mais je suis d'équerre avec les modalités arrogantes, dispendieuses, légitimées par du pouvoir, directif, davantage que par de la compétence, inductrice, qui se greffent sur ces préoccupations. (c-à-d la com sensationnelle , au lieu de la prévention)
  La fascination pour le discours incite à l'oubli de prendre le mal a sa racine : par ex. il conviendrait de freiner la genèse de la délinquance plutôt que de jouer les justiciers après. Casse tête chinois ...
  Alors ... Place à ceux qui connaissent la musique ! (ex: des sémiologues plutôt que des publicitaires ; des sociologues plutôt que des politologues ; des ingénieurs plutôt que des enarques (qui riment avec arnaque) ; des poètes plutôt que des comptables : avec mille milliard d'euros de dettes (chiffre officiel) on peut se permettre de revoir le casting, et de mettre à la porte les "danseuses" à lunettes ...)
  
• L'utopie n'a de prix qu'avec ses frictions à la réalité, sans quoi elle est gratuite. Simplement j'ajouterais que si on se trouve exposés, en phase charnière, à une incohérence massive (voire à une hypocrisie largement admise) cela implique que les représentants officiels des populations, qui se trouvent acteurs dans cette morale déficiente, incarnent, (le plus souvent malgré eux), cette sorte de mensonge (par omission la plupart du temps). A eux de se ressaisir, ou à nous de leur faire retrouver le (la) moral(e) ...
  
• Ainsi la santé (item crucial, élément prioritaire, vital : cf. "question de vie ou de mort") est généralement abordée par le petit bout de la lorgnette, et traitée à grands renforts d'effets de manches... L'exemple des paquets de clopes européens est là pour évoquer la schizophrénie flagrante d'institutions qui affichent lourdement leur pouvoir décisionnaire, l'omniprésence de leur contrôle (tout en s'achetant une bonne conscience tapageuse) ; mais institutions que l'on sait fortement bénéficiaires (en terme de monnaie) de toute déviance à leur plan de conduite si fortement suggéré ...
  Le pétrole et le tabac sont nocifs et pourtant ce sont des impôts usuels : paradoxe troublant.
  ¿ Mais où la morale va-t-elle se nicher ? Torsion alambiquée, qui distille le poison de la désinformation ...
  L' Etat-gendarme est en porte-à-faux ... (comme lorsqu'il lutte contre la prostitution, tout en touchant les dividendes sur les revenus des péripatéticiennes ...)
  

•    postulats : La différence entre la loi (figurative) et la morale (abstraite), c'est que cette dernière se loge autant dans le subconscient de chacun, que dans ce Surmoi bien connu, sensible aux sanctions ... La matrice morale (résidente permanente surtout dans l'inconscient collectif -> voilà pourquoi l'égalitarisme motive l'individu : question de "sensibilité" ) fait intervenir des tabous, des notions d'Honneur, de principes... même irrationnels (voire spiRituels) ...  L'Éthique (reflex generator), quant à elle, fonctionne au moins autant sur la jouissance d'un sens-grégaire (communion / fusion =usufruit de l'Unité que sur la crainte (... du mauvais choix, fait individuellement). La "justice immanente", le karma ... seraient "au dessus des lois", ou ne seraient pas (pour cause de téléguidage, d'asservissement).
  

•   De façon plus générale il semblerait que l'on pointe du doigt l'immoralité (= pratiques hostiles au bien commun garanti) tout en déroulant insidieusement un tapis rouge à l'amoralité (pratiques complét'ment à l'ouest... mais focalisées et monooobsessionnelles, égoïstes même si collectives -un comble !) Par définition, le fascisme réside dans l'absence de choix proposé (sans s).
  
•    illustration par l'exemple : Mon aversion pour l'économie s'est revitalisée, la dernière fois, quand j'ai appris qu'aux Honduras on attendait encore l'aide internationale (comme celle du gouvernement) et que -pompon sur le calot- désormais par endroit on LOUAIT aux sinistrés les casemates, fabriquées (avec les dons ?) après le passage de Mitch ...
  Pour l'instant les victimes du Tsunami semblent devoir largement plus à l'éthique des individus étrangers présents sur place, qu'à la morale de leurs dirigeants (ou des institutions étrangères - qui s'engluent vite dans la spéculation, boursière : indirectement par banques interposées, ou immobilière : puisqu'il s'agirait d'acheter les terrains, avant de pouvoir offrir des couvertures pour dormir dehors) ...
  
  "La sécurité du vivant est vivante ! "
• Le "5ème Pouvoir", cette cyber-culture que nous expérimentons ici, comme d'autres lascars sur tous les blogs impliqués, n'en est qu'à ses préliminaires ! (Et le 4ème -celui des médias- a sûrement encore bcp à faire dans le cadre de ces préoccupations sur l'Ethique, qui sont interactives avec l'information/l'éducation - La démagogie ne passe pas par nous mais par les médias (Elle n'est pas pour nous, mais bien destinée aux micros et caméras ! Le contenu d'un propos démagogique n'a aucun intérêt, même pour celui qui le dit, il n'a qu'un rôle véhiculaire, logistique).
  Je brocarde les politiciens qui tombent dans le panneau, comme les médias qui jouent le jeu ... Chacun des 5 pouvoirs n'est-il pas un contre-pouvoir pour les autres, un garde-fou ?
  
•    conclusion : On aurait pu facilement prévoir la plupart des problèmes auxquels nous sommes politiquement confrontés maintenant (en étant à l'écoute des Sciences Humaines plutôt que des cabinets de communication). Reste à S'ÉPARGNER (terme consensuel s'il en est ! ) des problèmes à venir en se donnant du temps et des moyens pour la réflexion (cf. Éthiques pétries de conviction exsudant la Morale protoplasmique, et en terrasse, autant que possible, parce que "c'est chaud !"), avec cette synthèse indispensable (Raison) qui doit s'ensuivre. Alors seulement l'Action (Passion) méritera d'être entreprise, généreusement envisagée, et sagement appliquée !
  

• Depuis le temps que dure cette "crise" politique (depuis les "Trente Glorieuses" finalement ...) on constate l'amorce d'un déclin avant qu'il n'y ait eu épanouissement (cf. discrédit de la classe politique, miasmes économiques, champs culturels en jachères etc.)
  Alors loin de moi le voeu de trouver un Zorro (un super-gestionnaire en fait, qui serait à son aise dans le déficit chronique - la fameuse dette de mille milliard d'euros, rien que pour la France) quand personne ne veut se prendre la tête avec ces cagnotes-gigognes, ni même franchement choisir parmi l'élite imposée ...
  J'attends une nouvelle structuration, (la VIe République ou autre chose, comme une Europe toute neuve, ou un gouvernement mondial "hyper-branché" ...) qui s'affranchisse sérieusement de ce jeu de dupe où les élus sont télécommandés par les hommes d'affaires d'affaires, et les services spéciaux,en tous genres, et où le manichéisme trivial (gauche/droite) simplifie à outrance la réflexion constructive (depuis l'Hérésie Cathare : c'est dire que c'est pas d'hier ! )

Concernant la conduite, il me semble que les comportements changent, lentement bien sûr, mais si tu es un professionnel, je m'en remets à ton expérience. Qu'est-ce que le "permis probatoire", exactement et en quoi correspondrait-il à la suppression de l'examen du permis de conduire ?

Sur les années 60, mon avis c'est qu'elles n'ont pas encore porté tous leurs fruits. 40 ans plus tard, il y a encore à faire pour faire advenir "l'Ere du Verseau", libertaire, hédoniste, spirituelle et laïque, réenchantée et fraternelle, mais il ne faut pas se décourager et lâcher l'affaire ! Je te trouve un peu dur quand tu écris "Le plus surprenant c'est que les géniteurs d' un monde libre aient pu conduire la planète à son asservissement par une poignée d' entres eux.". L'Amérique a des aspects déplorables, OK, mais elle capte notre regard depuis pas mal de décennies pour de bonnes raisons aussi (la "liberté", la démocratie, le cinéma, le jazz, la contre-culture, la SF, etc.) et elle est pionnière de plein d'aspects de la modernité.

Sur ta conclusion, il me semble que le paraître est tout de même un peu en recul et que tout le monde s'efforce un peu plus d'être, même si ça n'est vraiment pas facile, puisqu'il n'y a plus de modèle et que le défi d'aujourd'hui est par conséquent, encore plus qu'avant, de se construire.

@ Ptitgillou : Ben écoute, on verra bien, c'est justement un des points intéressants de l'année et demie à venir de voir si Sarko va péter les plombs ou pas ! S'il pète les plombs, il aura tout de même moins de chances d'être élu. (Un autre point intéressant sera de voir si le PS peut se sortir de la schizophrénie où il se trouve et s'il peut pondre un projet viable pour 2007 -- pour l'instant c'est mal barré !.) Quant à la "goutte d'eau", tu veux dire quoi, exactement ? Que le peuple va descendre dans la rue et tout casser tellement on vit mal en France ? Allons, allons. Il y a des difficultés indéniables, mais il y aussi un petit manque de courage généralisé, sinon, on n'en serait pas là.

Oui, une goutte d'eau dans la sécheresse des sentiments ... Avec le temps orageux de vendredi (sans parler de la pleine lune, juste avant) et toute cette électricité dans l'air, j'ai fini par carrément larguer mon boulot (qui voulait que ça passe en force), et ma femme (qui fascisait sur les bords)
... (En même temps ça tombe bien parce qu'on est dimanche (jour non ouvrable) et que ma femme est partie en famille... Je peux m'écouter Robert Wyatt à fond ... )

oOo

JC, c'est la fin du bac qui te met dans cet état ? On n'est pas au bac philo où il faudrait traiter scolairement et dans le détail une question comme "le juste est-il identifiable au légal ?" (probably not). Dans la philo de la vie de tous les jours, DV a évidemment raison : la loi supplée l'éthique individuelle susceptible de défaillir, en codifiant la morale dans le cadre d'un système de sanctions. Je lui aurais peut-être juste chicané le qualificatif de "dernier bastion", parce que ce n'est pas d'hier que la loi joue ce rôle. Mais enfin, il est vrai qu'on est à un moment où -- un peu à la manière d'un corps effectuant une mue --, l'ancienne peau des autorités et institutions diverses s'étiole de plus en plus tandis que la nouvelle peau de -- peut-être -- l'autonomie éthique de chaque individu n'est pas encore prête, alors c'est vrai que s'il ne reste qu'une protection, c'est bien la loi.

oOo

Fox, je suis sensible à un certain nombre de tes commentaires, mais c'est rigolo, j'ai l'impression d'être dépassé par toi dans le regard "lunettes roses", tout positif sur les hommes, et ce n'est pas peu dire ! Tout en ayant beaucoup d'affection pour mes congénères, il me paraît évident, au contraire de toi apparemment, que "L'éthique des citoyens français est [assez largement] douteuse". C'est même précisément là que le bât blesse en ce moment. La classe politique que tu préfères brocarder est un faux coupable : c'est précisément parce qu'elle n'a plus assez de hauteur par rapport au peuple, qu'elle en est largement réduite à simplement le suivre dans les réactions souvent irrationnelles et en tout cas toujours à courte vue que le gouvernail ne fonctionne plus trop. Voir, par exemple, les déclarations malheureusement assez démagogiques de Sarkozy de ces derniers jours caressant les "victimes" dans le sens du poil (j'y reviendrai plus bas). Et la démocratie "totale" et la "VIe République" sont de fausse solutions. Nous n'allons pas gérer le pays à 60 millions ou grâce à des députés amateurs tirés au sort et espérer être plus efficaces et plus détachés des émotions et du pilotage à court terme de cette manière.

oOo

DV, OK, précisions bien notées. Mon "c'est pas la peine de se planquer" était tout de même "tongue in cheek", pas premier degré brut, tu ne te planquais pas vraiment, justement ; j'en connais plein d'autres (les ~15% dont je parlais) qui ne consentent à dire qu'ils trouvent que Sarkozy a certaines qualités qu'à mots couverts et de façon strictement privée !

Libération de vendredi faisait sa une sur le petit Nicolas, avec des articles intéressants, dont http://www.liberation.fr/page.php?Article=306439">cette interview du sociologue Pierre Birnbaum, qui à la fois commente l'attitude de Sarkozy et répond en quelque sorte aux tenants de la "VIe République" et à ceux qui recommandent le court-circuitage de la classe politique (cf. discute ci-dessus avec Fox). Pour résumer, voici ses 2 dernières phrases : "Un parti qui se contente d'être 'à la remorque' du peuple, selon la formule de Durkheim, devient dangereux. Il faut au contraire restaurer sa fonction de médiations, sa mission d'éclairer et de construire, parfois en allant à l'encontre de la volonté populaire supposée."

Toujours sur Sarko, http://www.liberation.fr/page.php?Article=306440">l'édito de Jean-Michel Thénard est assez juste, même si son titre, "Parler faux", est un peu sévère. Le petit Nicolas a cédé à la démagogie dans sa dernière saillie et en même temps, comme souvent, il tourne autour d'un lièvre qui vaut d'être levé, celui de la responsabilité des juges. Mais il n'a pas choisi le bon exemple, le bon moment et il y a trop d'éléments tactiques et populistes dans sa sortie, c'est dommage. Ce jugement de libération conditionnelle n'était apparemment entaché d'aucune faute et il serait bien mal inspirée de soumettre la justice à encore plus de réactions émotionnelles en laissant siéger les victimes dans les commissions de libération conditionnelle.

Non, le bon moment pour soulever la question émergente de la responsabilité des juges, me semble-t-il, c'était l'affaire d'Outreau. C'était trop énorme, ça dépassait le victimisme habituel, ça touchait aux grandes questions existentielles. Je me souviens encore du choc, le matin ou sur France-Info, j'ai entendu le témoignage entrecoupé de sanglots du chauffeur de taxi qu'on venait enfin de libérer après 3 ans de préventive, quelque chose dans la voix ou dans les mots ne trompait pas, ce mec était absolument innocent et pourrissait dans une cellule depuis 3 ans, sa vie quasi détruite. Et le censément responsable de cette sinistre affaire, le juge d'instruction Fabrice Burgaud, estimait avoir fait son travail correctement, ne regrettait rien et n'avait aucun mot de contrition. C'est là qu'on peut se dire, que peut-être juste comme nous le disions de la loi, qui supplée l'éthique défaillante ou la présomption des citoyens, les juges auraient besoin eux aussi de savoir qu'il existe un panel de sanctions en cas d'erreur de jugement gravissime comme celle-ci.