mes plates z'excuses,denis, si j't'ai r'mué les tripes, pourtant j'avais ben souligé au gras que j'te souhaitais rien de tout ça, mais j'ai fais réagir ta transe épidermique et c'est c'que j'voulais, c'est qu'y faut s'mettre un peu dans la peau des pauv' gens qui s'coltinent la racaille au quotidien pendant qu'tout l'monde se masque la tête derrière l'poste de télé ou le "Parisien" et sa surenchère d'faits divers.les enfoirés y nous prennent pour des bandeurs mous,c'est qu'même le shit qu'y nous vendent y l'coupent à n'importe quoi.moi j'les boycote grave ces tâcherons, j'fais pousser moi-même, c'est sain et j'peux vous l'diren amorti très vite les frais de départ.

Yoyo:j'suis pô vulgaire,j'parle comme j'pense et j'pense comme j'parle,j'vais droit au but et ça passe ou ça froisse,faut m'prendre comme je suis ou pô m'prendre du tout,par contre j'ai pas la volonté d'foutre la foire ou d'manquer de respect à qui qu'ce soit.

jc, je trouve que tu as bien raison quand tu dis "selon ce qu'on en fera (nous citoyens)". Les problèmes complexes de notre société ne peuvent plus être traités seulement d'en haut, de Paris. Ce qui est dommage, c'est que la France n'ait pas engagé la décentralisation plus tôt. L'organisation dont nous avons besoin pour aller de l'avant n'est plus le top-down, du centre-qui-sait vers la périphérie-qui-attend, mais le bottom-up, du local vers le central, avec application du "principe de subsidiarité" (gérer au plus près de ce qui est géré, sauf si c'est plus efficace ou intéressant de gérer à l'échelon au-dessus). Seulement, en ce moment, les Français sont assez pleutres, -- des gnous --, tout leur fait peur, surtout de perdre le moindre avantage dans le moindre transfert de compétences, changement de façon de faire, etc. Et donc, je ne suis pas persuadé comme toi que les choses vont vraiment changer après ça. Soit l'élection présidentielle de 2007 donnera un nouvel élan, avec Strauss-Kahn ou Sarkozy trouvant un lien privilégié avec la nation, soit il faudra peut-être des événements qui secouent beaucoup plus pour que les gnous se transforment.

Denis, c'est bien que tu aies trouvé dans mes propos quelque chose sur quoi rebondir, ça montre bien que nous partageons des points de vue, ce que nous savions d'ailleurs. Mais je trouve ton discours trop monocorde. Tu dis dans la contrib suivante que tu cherches la justice, l'équilibre, contrebalancer une idéologie, mais tout de même, tes propos vont toujours dans le même sens. Je les respecte et il est visible qu'ils sont bien inspirés, mais plus généralement les propos qui relèvent uniquement de la complainte, qui voient rarement du positif, qui font passer au voisin un message de dramatisation sans réfléchir à l'effet que ça va avoir sur lui, bref, tous le discours gauchisant, je ne crois pas qu'il puisse suffisamment améliorer les choses ; au contraire, je crois qu'il y a un gros risque qu'il les envenime, qu'il monte les gens les uns contre les autres. Je pense que nous avons une formidable richesse, pour faire face au problème, c'est nous tous, 40 millions d'adultes dans ce pays voire de plus jeunes. Et pour donner envie à tous ces gens de contribuer à la résolution de nos problèmes, il faut leur dire des choses positives, il faut gonfler les coeurs -- et il y en a toujours des choses positives à souligner, bien sûr et heureusement. Si je contre-argumente tes propos et ceux d'autres "gauchisants", ce n'est que parce que je suis persuadé que les cris de désespoir, de colère, de haine ne peuvent en rien mobiliser durablement et pour du positif. Ils ne peuvent mobiliser que dans le rapport de force qui n'est pas moteur de changement durable et positif.

Welcome back, Fox ! Et bravo pour ta contrib oecuménique de retour ! J'ai bien aimé aussi ta dernière phrase de synthèse, "L'individualisme institutionnalisé rend rétif à toute forme d'organisation non immédiate".

Poils, ce serait bien que tu exprimes ton opinion avec moins de vulgarité et d'agressivité envers Denis (Denis, tu dois avoir loupé un épisode, "Poils quelquechose" est précisément son pseudo habituel !).

Denis Bleu, Dan, & Petitohm ont parfaitement résumé mon point de vue : à qui profite le crime ? Et elle est où, la conscience politique dans tout ça ?
Les eminences grises (alias "provocateurs", repérables seulement quand on est politisés, dans un collectif organisé) qui viennent dans la rue pour mettre de l'huile (sur le feu) sont absous, voire suggérés, par une certaine gauche manichéenne (qui veut déstabiliser Sarko sur son terrain de prédilection tape à l'oeil) ET par une droite monolithique adjacente (qui sent venir les élections, donc la nécessité de la peur du citoyen silencieux, comme à chaque fois).
Cela a fonctionné au delà de leurs espérances.

Entre pulsion de vie et pulsion de mort, il y a ... le bistrot du coin, qui fait le lien social, qui "donne du sens", et dont le patron reste là, même avec du contre-plaqué au lieu des vitres (que l'assurance ne veut pas payer).
Entre Eros et Thanatos, demeure Dionysos (par exemple) ... La transcendance refusera tjrs de choisir son camp ! (puisqu'elle préfère les ponts).
Rien n'est simplement binaire, dichotomique. Il y a certains "barbus" dans la Babylone (bleu-blanc-rouge), comme il y a des prédateurs parmi les zonards diplômés ... (qui iront travailler n'importe où, sauf dans la "zone protégée" de leur enfance).

jc met magnifiquement le doigt là où ça fait mal (mais pour le bien de tous), en posant notamment la bonne question : où est passé le goût du travail bien fait ?

A partir du moment où les classes moyennes sont expatriées en périphérie urbaine, le problème de l'intégration va s'inverser. Comme c'est parti, le taux basculera : les 2 marges de part et d'autre de l'inertie (soit disant roborative, rémunératrice), deviendront majoritaires.
Alors comment ces nouvelles minorités vont-elles réussir à s'intégrer ? (Elles n'y sont pas plus préparées que la nouvelle aristocratie dont parle Jospin ne l'est à la Grande Empathie, ou que les "émigrés" de la désertification des campagnes ne le sont à la vie pavillonnaire ... D'ailleurs, la population des lotissements devrait réfléchir à cela au lieu de se lancer dans les remugles xénos ... ou anti-xénos - Soigne-t-on la folie avec des discours logiques en direction des perturbations/perturbateurs ?)