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Le 19/03/2006 à 20h01 (83.157.**.***) |
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Le 19/03/2006 à 14h44 (213.245.***.***) |
Lionel -
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@ Denis : Ah ben oui, tout le monde a bien vu que c'était de "l'humour" d'un mec énervé qui cherchait à être méchant 
Pour résumer notre débat, afin d'éviter de tourner en rond : tu te places sur le plan moral pour dire, la seule posture généreuse et utile aujourd'hui, c'est de s'opposer aux forces de l'ultralibéralisme qui asservissent de plus en plus les hommes ; de mon côté, je fais valoir que cette position que tu défends et que tiennent probablement la majorité des gens qui défilent dans la rue pour une raison ou pour une autre depuis 10 ans est trop pulsionnelle et primaire pour déboucher sur quoi que ce soit de constructif.
De mon point de vue, cette position protestataire obscurcit les enjeux, les questions à résoudre plutôt qu'elles les éclairent. Elle est en plus dominée par la question identitaire, il y a une pression forte que tes propos illustrent souvent très bien pour être "de gauche" ; dans cette problématique identitaire, si tu es clairement "de gauche", c'est censé vouloir dire tout de suite que tu es altruiste, et sinon tu es "égoïste". Ce "stress" identitaire pollue évidemment la discussion et nuit à sa qualité.
Personnellement, le souci de l'autre et du devenir du monde constituent mes préoccupations principales depuis toujours ; mais il me semble futile de comparer pour voir qui c'est "qui a la plus longue" ; tu as le souci de l'autre, j'ai le souci de l'autre, je trouve et je te répète qu'amener la discussion sur le terrain du jugement moral très subjectif, pour laisser penser que les opinions que je défends aboutissent nécessairement à "baiser les plus faibles" tandis que tes positions seraient les seules altruistes, ça marque une grande faiblesse d'analyse et d'argumentation.
oOo
Tu me demandes quel est mon sentiment 8 mois après le référendum sur le TCE. Eh bien je ne retire rien de ce que j'écrivais à l'époque (c'est rare avec moi, j'essaye de travailler très fort dans la cohérence), mais je suis dans l'acceptation de ce qui s'est passé : ça a été un coup d'arrêt à la construction européenne, on n'ira plus dans la direction à laquelle moi et plein d'autres rêvions. Il faut à la fois relativiser et ne pas relativiser l'importance du Non au référendum : d'autres épisodes ont fragilisé précédemment la construction, à commencer par l'élargissement à 25 (accepté par la France pour satisfaire l'Allemagne qui voulait absolument, en 1990, ancrer les pays de l'Est à l'Ouest) ; mais le Non a été le "coup de pied de l'âne", il y avait une chance de rattraper les erreurs antérieures en approfondissant la construction politique, nous l'avons rejetée.
Et si j'argumente régulièrement contre les positions protestataires, c'est parce qu'elles sont très binaires (bon / pas bon) et finalement inefficaces. Les mêmes pulsions primaires qui ont rejeté le TCE et ses points très positifs négociés à 25 ont rejeté Lionel Jospin en 2002 parce qu'il n'était pas assez à gauche, résultat, on se farcit 5 ans de Chirac. Je tends l'oreille pour entendre des justifications de ces positions et de ces résultats, des leçons tirées de ces derniers, et je n'entends rien.
Si la construction européenne avait de l'importance pour moi, c'est parce qu'il me semblait indispensable, à l'orée d'une mondialisation qu'on pressentait, de promouvoir du politique au même échelon supranational, de la capacité de décision et de réglementation publiques au niveau continental, et à partir de là, pouvoir travailler à de la réglementation mondiale. Aujourd'hui, je lis plusieurs commentaires (dont celui de Marcel Gauchet) qui disent qu'en fait, cette construction était illusoire, ne pouvait pas marcher, car la volonté politique, indispensable pour accomplir quelque chose, se situe encore fortement au niveau des Etats-nations ; et que ce ne peut être qu'eux qui continuent à générer de la réglementation et du droit.
Voilà une question politique intéressante sur laquelle il m'intéresserait d'avoir d'autres avis et un forum comme celui-ci me semble fait pour ça plutôt que pour avoir de façon répétée des échanges aigres-doux et très sommaires sur la générosité comparée des intervenants.
ooOoo
@ Charles-PE : Pourquoi vouloir d'avance que les employeurs fassent une utilisation systématiquement dévoyée de ce contrat ? Il y a un problème de schizophrénie en France : à la fois on veut absolument que les employeurs nous donnent du travail, si possible à vie, et en même temps on entretient fortement cette image de salauds.
Concernant ta réflexion suivant "Des racines et des ailes" : oui, le résultat premier et la justification ultime de la mondialisation, c'est qu'elle va rééquilibrer les niveaux de vie dans le monde. Pour l'instant, nous les Occidentaux perdons des avantages et les grands pays émergents connaissent leurs "Années glorieuses" à leur tour ; c'est une certaine forme de justice, ça se fait à notre détriment, c'est normal, mais ça pourrait vraiment rendre la situation très préoccupante chez nous si ça s'amplifiait. Notons néanmoins qu'un facteur de ralentissement de cet effet, ce devrait être la "déplétion" du pétrole, son épuisement progressif dans les 40 prochaines années (en gros), qui rendra probablement tous les transports plus coûteux, donc les délocalisations moins intéressantes.
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Le 19/03/2006 à 13h23 (86.193.***.***) |
froleur et le desordre -
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j'aime le peuple..je suis du peuple...j'aime pas la "populace" assoifée de sang et de barbarie.....
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Le 19/03/2006 à 13h20 (83.200.**.***) |
Goethe... humaniste -
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"Je préfère une injustice au désordre."
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Le 19/03/2006 à 10h12 (82.125.***.***) |
Denis @ Lionel -
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et les piques se voulant ridiculisantes à mon égard sont bien trop lourdes pour être efficaces. Les pantoufles et le reste c' est de l' humour Lionel . Et puis tu sais, les chiottes au fond du jardin ne me manquent pas tant que ca (surtout l' hiver).Pour les grues laisse tomber ou regarde "le peuple migrateur" . Tu veux que je t' explique quoi que les premières attendent les dernières, pour s' unir afin de se fatiguer le moins possible. Lorsque le Non à la constitution européenne l' a emporté, tu nous prédisais le blocage de l' Europe. Qu' en penses-tu à présent (celà a t' il changé quelque chose ?) A la question : "le progrès humain est-il linéaire ou pas ?" Bien sur que non, il n' y a rien de linéaire dans la vie . Mais est-ce pour autant une raison de baiser les plus faibles ? . Enfin je le reécris, je n' ai pas connu les 30 glorieuses, donc comment pourrais-je en être nostalgique ?. . Pour la Fin un petit copier/coller (non par mépris du droit d' auteur mais parce qu' il aura disparu dans 24 heures) du journal Sud ouest. Le journaliste ne s' appelle pas Daniel Schneidermann mais il fait le même boulot. EMPLOI. -- Jeunes et peu diplômées, le contrat première embauche est, en principe, fait pour elles. Et pourtant, elles sont contre. Farouchement
Le « non » des travailleuses
: Hervé Mathurin
Elles s'appellent Sandra, Marie, Maëlle, Soiad, Caroline ou Gwenola. Ces filles-là ne vont pas dans les manifestations. Pendant que les étudiants accumulent les assemblées générales, elles sont en stage, en intérim, en contrat d'apprentissage ou au chômage. Elles constituent la gracieuse piétaille de l'armée des précaires. Sans beau diplôme à vendre et déjà plus beaucoup d'illusions. En théorie, le contrat première embauche est fait pour ces filles de 19 à 24 ans qui n'ont pas connu la fac. Elles n'en connaissent que la possibilité faite au patron de les licencier du jour au lendemain. Aussi le rejettent-elles sans nuance, comme si le CPE était un poids de plus à leur lourd fardeau.
Sandra, 20 ans, est hébergée au « Levain », foyer de jeunes travailleuses, rue Paul-Louis Lande. Elle veut être préparatrice en pharmacie. Elle passe la moitié de son temps en officine, l'autre dans un centre de formation d'apprentis. « Après mon bac, j'ai voulu faire ce boulot pour m'insérer plus vite dans la société mais le CPE, c'est "contrat précarité embauche". Dans la pharmacie, on négocie son salaire; avec ce contrat, il sera fixé à l'avance et en prime, on pourra être viré sans justification; après, il faudra repartir dans le même système, avec le désavantage de traîner sur son CV un contrat non renouvelé qui pourra dissuader les employeurs ».
Maëlle, 24 ans, niveau BTS d'action commerciale, vit dans le même foyer et cherche un emploi. Elle a connu des expériences décourageantes dans la grande distribution : « Ce sont des boîtes où la main d'oeuvre déile avec de petits contrats; à cause du CPE, il y aura encore moins de sécurité ».
« Pas une vie ». Soiad, 19 ans, fréquente la mission locale du cours Pasteur. Ecoeurée par l'hôtellerie, elle cherche un apprentissage dans un commerce : « J'ai adressé une vingtaine de CV à la grande distribution et je n'ai pas eu une seule réponse; c'est déjà dur de trouver du boulot mais je ressens le CPE comme un obstacle supplémentaire ». Marie, 20 ans, titulaire d'un CAP petite enfance, sait déjà que l'école maternelle qui l'emploie ne la conservera pas : « En septembre, je suis bonne pour chercher du travail; si on m'offre un CPE, je le prendrai mais ce n'est pas une vie ».
Cette existence de doutes, d'incertitudes, d'angoisses même, Maëlle la subodore : « Le CPE, au départ, c'est peut-être un bon truc et peut-être qu'on va trouver du travail plus facilement; mais après, on arrive où ? Déjà, quand on dit à un patron qu'on vit dans un foyer de jeunes travailleurs, on est souvent considéré comme un cas social; avec un CDD, un propriétaire hésite parfois à nous louer un logement; alors, avec un CPE, il ne nous prendra pas; quant aux banques, il m'étonnerait fort qu'elles nous accordent des découverts; on aura droit au service minimum et ne parlons même pas de la possibilité d'ouvrir un crédit ». Sandra conclut : « On ne pourra rien construire pendant deux ans, ce sera tout sauf motivant; on aura peut-être du boulot mais à quel prix ! »
« Manque de respect ». Gwenola, 24 ans, stagiaire éducatrice, considère le CPE comme « une fausse réponse à un vrai problème alors qu'il y a déjà plein d'autres façons d'avoir une expérience professionnelle; mais quand on nous virera, on ne saura pas si c'est en raison de notre manque de capacités ou parce que l'entreprise n'a pas les moyens de nous embaucher; on ne pourra pas s'évaluer ou se remettre en cause ». Caroline, 22 ans, ébéniste en intérim, estime « qu'il aurait fallu un référendum sur le CPE ». Pour Gwenola, ce serait un non véhément : « Cette affaire dépasse le cas des étudiants; tout le monde est concerné; peut-être qu'on va dire qu'on est hostiles au changement, nous les jeunes; moi, je trouve surtout qu'on n'est pas écoutés; on aurait pu avoir à notre égard un minimum de respect ».
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Le 19/03/2006 à 08h57 (83.200.***.**) |
Denis @ Greg -
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Le Contrat Première Embauche est un Contrat à durée indéterminée
: Vrai
Tout comme le Contrat Nouvelle Embauche, le Contrat Première Embauche est un CDI.
Entre 18 et 25 ans, on a droit qu'au Contrat Première Embauche
Illust : Faux
Le Contrat Première Embauche n'a aucun caractère obligatoire ou automatique. Ainsi, parallèlement au CPE, le CDI classique et le CDD existeront toujours. Le Contrat Première Embauche est une opportunité supplémentaire offerte aux jeunes et aux employeurs. C' est juste un exrait de ton deuxième lien. Je te laisse trouver l' incohérence
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Le 19/03/2006 à 00h40 (209.133.**.*) |
Charles-Pierre E. @ John -
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Le CPE marquerait-il la fin du CDI ? Bonne question ! Car il semblerait bien que nos dirigeants pratiquent avec le CPE et le CNE la fameuse "politique des petits pas" ! Ils essayent un truc, ils voient si la pilule passe ou pas, et si elle passe ils vont plus loin. Nul doute que, derrière le CNE et le CPE, c'est bien l'intention de "liquider le pauvre CDI", une bonne fois pour toutes, qui se cache. Nul doute que la fameuse "période de consolidation de 2 ans" se transformera assez vite en "période de consolidation indéterminée" ! Bref, le but recherché est sans doute, comme cela se pratique en Angleterre, de pouvoir embaucher le lundi, virer le mardi, ré-embaucher le mercredi, re-virer le jeudi, et ceci sans limitation dans le temps. Avec un tel système, on peut raisonnablement penser que les employés auront, comme par magie, plus tendance à fermer leurs gueules en toutes circonstances, moins tendance à se laisser aller à montrer le moindre signe de fatigue, de faiblesse...
Et là, vous allez dire que je fais un procès d'intention à nos dirigeants, alors que finalement je ne sais rien de leurs intentions réelles, parce que je ne sais pas lire dans les boules de (Billy) crystal ? Bon, d'accord. C'est vrai, je ne sais pas de quoi demain sera fait. Mais permettez-moi tout de même d'être un peu parano.
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Le 19/03/2006 à 00h22 (207.44.***.*) |
Charles-Pierre E. -
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A Greg : non, non... je ne suis pas Aziz ! Mais au fait, tiens, qu'est-ce qu'il devient, depuis le Loft ?
A Nebo : magasinier, et alors ? Il n'y a pas de quoi en avoir honte. On le sait, il n'y a pas de sot métier, il n'y a que de sottes gens. Et il vaut mieux être magasinier qu'être au chômage, surtout si on est magasinier en CDI (je ne sais pas si c'est ton cas ?). Maintenant, si tu te sens "exploité" dans ton travail, je pense que tes réactions épidermiques face aux "Anti-CPE" ne devraient pas avoir lieu d'être, bien au contraire ! Tu devrais plutôt être contre le CPE, et plus largement contre la précarité sous toutes ses formes. A mon sens, tu sembles souffrir du fameux "Syndrome de Stockholm"... Et c'est bien triste !
Maintenant, pour en revenir à nos moutons, je suis tombé par hasard la nuit dernière sur une émission ("Des racines et des ailes", me semble-t-il ?) qui abordait le problème des contrefaçons. Le reportage, très bien fait, montrait la lutte au quotidien des douaniers et autres spécialistes des contrefaçons en Europe, et faisait la part belle aux contrefaçons en provenance de Chine. La Chine n'est certes pas le seul pays à produire des contrefaçons, mais d'après le reportage, elle est tout de même dans le peloton de tête !
Quel rapport avec le CPE et autres CNE, me direz-vous ? A priori, aucun. Sauf que pourtant, si. Suivez mon raisonnement : dans le reportage, on pouvait voir à un moment donné un responsable de la société SMOBY, société française (cocorico !) spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de jouets pour nos chères petites têtes blondes (sans oeil de verre ! ). Et ce responsable (je ne me rappelle plus si c'était le "Big Boss" ou un "subalterne", mais peu importe...) de chez SMOBY est en visite en Chine. Il va visiter l'usine où tous les jouets de sa société sont fabriqués. Bon, jusque là, rien que de plus banal, on sait depuis fort longtemps que la Chine (entre autres) est le paradis du jouet, ce qui a fait dire à certains mauvais esprits que le Père Noël avait désormais les yeux bridés (sans racisme aucun, c'est juste une boutade ! ).
Mais ce qui m'a profondément plongé tout soudainement dans un désarroi abyssal, c'est cette petite phrase prononcée par le responsable, tandis qu'à l'image on pouvait voir des ouvrières chinoises tester un nouveau "tapis de jeu" bourré d'électronique : "oui... en France, plus personne ne sait faire ça (en parlant de l'électronique), donc on est bien obligé de le faire faire ici, en Chine...". Bon, je n'ai pas retenu mot-à-mot ce qui a été dit, mais l'esprit de la phrase est là...
Après une petite minute d'abattement, je me suis surpris à exploser de colère devant mon poste, comme un con, tout seul dans mon salon. Je me suis mis à parler tout seul, à parler à ce responsable, comme si je l'avais en face de moi. Je disais : "Mais je rêve ! La faute à qui, si en France il n'existe plus de véritable industrie du jouet, capable de truffer d'électronique un "tapis de jeu" ? La faute à qui, s'il n'y a plus d'usines comme celles que l'on trouve en Chine aujourd'hui, ces fameuses usines où vous faites fabriquer vos jouets ? Mais c'est entièrement VOTRE faute, "Monsieur SMOBY" ! C'est VOUS qui avez décidé de délocaliser votre production ! C'est bien plus rentable, evidemment !"...
C'est vraiment le monde à l'envers : le type qui contribue à créer une situation, situation qu'il va ensuite faire semblant de déplorer !
Mais il n'y avait pas que ce petit passage édifiant dans ce reportage : on y apprenait également que la Chine possède aussi ses "nouveaux riches". Et c'est là que ça devient intéressant. Intéressant pour l'Europe, intéressant pour la France, et voici pourquoi : les chinois n'ont pas l'intention de rester toute leur vie de "simples" sous-traitants des entreprises occidentales, et c'est l'évolution logique. Les chinois veulent des salaires à la hauteur, ils veulent "rouler en 4x4 comme tout le monde" (c'est une image ! ), ils veulent s'enrichir, consommer, etc... DONC, inéluctablement, arrivera le jour où ils ne seront plus assez rentables à nos yeux, et là, on sera bien obligés de "relocaliser", ici en France comme dans les autres pays de l'Union Européenne ! Du coup, cette idée me redonne le sourire !
Cela permettrait de remonter des usines, d'embaucher à tour de bras, et de tendre à nouveau vers le "plein emploi". Sauf que... vous allez me dire : BUZZZZZZ ! MAUVAISE REPONSE ! Parce que, si la Chine n'est plus intéressante aux yeux des "délocaliseurs", ils trouveront bien un autre pays pas encore développé qui acceptera bien de prendre la relève !
"Merde, arrêtez de me casser le moral, là, j'étais en train de faire un rêve éveillé, un rêve magnifique, et vous me brisez le jouet !"
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Le 19/03/2006 à 00h07 (213.245.***.***) |
Lionel -
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@ Denis : Ben dis donc, tu es énervé, là ; mais tu manques toujours terriblement d'arguments ("Le CPE est [...] tellement important pour le porte-monnaie de quelques (déjà) nantis"), tu ne réponds pas aux miens (le progrès humain est-il linéaire ou pas ?) et les piques se voulant ridiculisantes à mon égard sont bien trop lourdes pour être efficaces. 
Elle ne serait pas un peu "mauvais joueur", ta réaction, non ? (De mon côté, je t'assure que j'ai relu la phrase sur les grues encore plusieurs fois et que je ne comprends toujours pas ce que tu voulais dire. Tu l'as relue, toi ?). L'autre grosse ficelle que tu sur-utilises pour me rentrer dans le lard, celle du passéisme, de la nostalgie, du grand âge est aussi, me semble-t-il, plus adaptée au point de vue que tu défends qu'à ma position. Ça n'est pas moi qui suis resté coincé aux "Trente Glorieuses" et à ses promesses de progrès ininterrompu (au contraire, je suis déjà la tête dans la prochaine donne depuis un moment) ; ce sont bien plutôt ceux qui comme toi, n'arrivent pas à intégrer la nouvelle donne du monde, sont nostalgiques d'une période où les choses étaient plus faciles pour les populations des pays occidentaux.
@ Greg : Merci pour tes interventions généralement mesurées et bravo pour la détermination qui t'a fait accepter ce stage au Canada. Tu es aussi de ceux qui prouvent ici qu'il n'y a pas qu'une seule opinion dans la jeunesse d'aujourd'hui. À tes dernières considérations, je te répondrai néanmoins qu'il ne faut pas trop dramatiser sur l'avenir de la France. On est largement plus bloqué que les autres dans cette espère de nostalgie de "la lutte des classes", mais ça ne se poursuivra pas 50 ans comme ça, je pense qu'on se débloquera avant d'une façon ou d'une autre ; dans la crise sérieuse ? ou pas ? ça c'est difficile à dire, c'est vrai.
ooOoo
Dans Libération de ces derniers jours, plusieurs tribunes, articles et interviews où, tout de même, on nuance les positions vis-à-vis du CPE. À titre d'exemple, je vais vous copier un passage de http://www.liberation.fr/page.php?Article=367710">CPE, L'unanimité magnifique, de Daniel Schneidermann. Ce dernier, transfuge du Monde, tient une chronique hebdomadaire sur le monde des médias ; je ne l'apprécie pas trop, je le trouve trop bien-pensant ; dans sa chronique de cette semaine, il déplore justement lui-même le côté bien-pensant de l'unanimité apparente actuelle contre le CPE. Je lui emprunte un passage surtout pour ses citations du Parisien :
On pourrait se demander ce qu'en pensent les jeunes non diplômés, ceux qui n'ont pour horizon que les refus, et le chômage. On n'en saura rien. Quand les voitures ne brûlent pas, les banlieues sont de peu d'intérêt. Seul, en début de semaine, le Parisien est allé à la rencontre d'une poignée de jeunes de banlieue, dans une cafétéria des Mureaux (Yvelines). "Deux ans de période d'essai ? C'est pas grave. Quand on n'a pas de boulot, c'est toujours mieux que rien", dit Moussa, 19 ans. "Nous, on n'a rien. Rien de chez rien. Alors même si la période d'essai dure dix ans, ce n'est pas un problème : je signe tout de suite", renchérit Malik, titulaire d'un BEP chaudronnerie, qui n'a jamais travaillé. Et Rachid, BEP en maintenance : "Pour un patron, c'est plus rassurant. Il va prendre plus facilement le risque d'embaucher des jeunes comme nous en se disant : dans le pire des cas, je pourrai toujours les licencier."
Que disent ces paroles ? En elles-mêmes, pas grand-chose. Elles ne suffisent évidemment pas à légitimer le CPE. Nul ne sait si elles sont représentatives. Mais cette tonalité-là, on ne l'entend guère dans le concert ambiant. Il ne faut pas compter sur les médias pour organiser le débat.
L'heure est à la Résistance unanime, et à ses délices. Ne la troublons pas.
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Le 18/03/2006 à 23h15 (81.50.***.**) |
John -
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Bonjour à tous ...
Merci de faire passer le message, si vous êtes contre le CPE ... manifesté votre colère en calme, sans dégradation c'est mieux, les personnes qui trouverons leurs voitures brulé sont surement des personnes qui pensent comme vous, AU RETRAIT DU CPE.
Pour nous donnée les meilleurs chances de faire changer les choses, bolqué les lycées si il y a blocus dans les votres, le nombre change tous, au lieu de resté chez vous. Allé aux manifestations organisé, la aussi le nombre et important ...
Alors sans vous on ne peut rien faire, pensé à votre, à notre, à l'avenir de tous, et de la société Française ...
LE CPE ET LA FIN DU CDI ... ? A VOUS DE CHOSIR ... !
Merci de faire passer le message ...
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Le 18/03/2006 à 20h25 (129.128.***.**) |
greg -
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@Feinte-Ô-Nazes =Perdu! ton argument est faux! Le code du travail s'applique aussi dans le cadre du CPE donc la femme enceinte ne peut être viré illoco presto car le patron va au devant de graves ennuis...
Je suis vraiment suspris que les arguments de Lionel ou de Nebo ne fassent pas au moins évoluer le point de vue de certains!
Enfin si dans 50 ans, la France ne fera plus partis du G8 mais des pays en voie de sous-développement car on aura rien fait, on en reparlera... C'est sympa de penser à sa gueule et sa petit comfort mais penser à vos enfants et petits enfants!!! Vous voyez pas que l'on va droit dans le mur si on ne se bouge pas un peu le cul, si on ne change pas un peu les choses!!!
Enfin l'avantage si on devient un pays sous developpés nos salaires arreterons d'augmenter, et les usines se relocaliserons au France....
Je me trompe peut être (et je l'éspere) car en France on a du bol, on a un beau pays qui profite du tourisme et qui profitera du buisness des personnes agés... Mais partis comme c'est partis la France va devenir la maison de retraite de l'Europe... Y aura que des vieux et tout les jeunes qui n'aime pas forcément le tourisme et les vieux, se taillerons pour aller bosser ailleurs, dans d'autres pays européens ou dans autre part sur notre globe... Perso (22 ans) j'ai trouvé un pur stage (en plus payé!) au Canada qui apparamment pourra devenir un vrai job (si je fait mes preuves bien sur!), et ben vous voyez y a des jours quand je vois les conneries que débitent certain j'ai bien envie de rester ici à vie... Même si ici ça caille à mort, y a trop de neige, y a pas de beau monument (enfin les rocheuses c'est pas mal) et surtout la bouffe est pas gégé (les burges c'est sympa 3 jours...)!!!!
Ah la France me manque quand même surtout un bon camembert!
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Le 18/03/2006 à 19h04 (213.228.*.**) |
Feinte-Ô-Nazes -
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Non mais franchement! Vous croyez vraiment que c'est l'avenir, que c'est un progrès social, ou seulement "juste", qu'une femme enceinte sera "remercié" purement et simplement, sans aucune explication, ni indemnité, par son employeur le jour où il apprendra "l'heureux évennement!". J'entendais aux infos qui expliquaient que pendant la période d'essai, elle ne pourrait être virée pour le motif d'être enceinte, autrement dit(progrès social, ou stagnation des droits!) FOUTAISE! C'est une période d'essai!!! Autant dire que l'employeur se fera une joie de lui trouver une autre explication (lenteur, retard, mal baisée..., faute professionnelle) pour la virer manu militari, illico presto! Par pitié réfléchissez un instant au lieu de voir des gauchistes de partout!! (je signale au passage que c'est l'extrème droite qui a eu l'honneur et le privilège de passer au second tour des dernières présidentielles!!)
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Le 18/03/2006 à 17h56 (82.125.***.**) |
Denis @ Lionel -
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Non, Non Lionel je maintiens Réactionnaire sans les guillemets. Le CPE n' est que le reflet d' une idéologie politique. Totalement inutile dans les faits, mais tellement important pour le porte-monnaie de quelques (déjà) nantis. Tu es trés nostalgique dans tes propos. Tu en es encore à l' analogique à l' ère du numérique. Tu prends en référence une époque politique qui ne m' est connu qu' au travers des livres d' histoire .Il ne s' agit pas pour moi de me forcer, ce texte est un boulet pour la majeure partie de la jeunesse. Mais en passéiste convaincu, tu en fait fi. . Tu donnes ton exemple comme gage de ton discours. Soit camarade, mais n' oublie pas ton âge . Tu n' as plus 20 ans. Aurais-tu dis "chouette, le CPE est garant de mon avenir et de mon autonomie" . Non décidément tu lis trop libération (qui n' est pas un mauvais canard au demeurant). Et puis écoute la jeunesse, lis la jeunesse et ensuite convainc là que ton discours est juste. Je crois que tu t' es trompé de pieds en mettant tes pantoufles avant d' écrire ce post. Et puis il y a quelque chose d' agacant chez toi (comme pour Nebo), c' est que vous êtes mauvais joueurs. . Pour l' image des grues, relis la phrase est peut-être comprendras-tu. Si tu le veux bien. Savoir lire, comme savoir écouter est un chemin difficile truffé d' interférences.
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Le 18/03/2006 à 15h31 (213.228.*.**) |
Avis à la pop...précaire!@Greg -
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Pas besoin de rester devant la télé pour voir des merdes! Un simple forum suffit parfois...
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Le 18/03/2006 à 14h34 (213.245.***.***) |
Lionel @ Denis et la forumade -
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Denis : Le CPE est réactionnaire, puisque qu' il transforme l' avenir professionnel des jeunes en un vaste retour en arrière de quelques dizaines d' années. Peut-on parler de progrés ?
Comme la plupart de ceux qui tiennent des discours proches du tien, tu a tendance à ne pas employer assez les mots pour leur sens propre et précis mais plutôt comme marqueurs symboliques. Ainsi, dans ta phrase ci-dessus, "Le CPE est réactionnaire" signifie surtout, comme précédemment, "c'est dégueulasse". Parce que sinon, explique-moi contre quoi le CPE réagit ? C'est une réaction de quelques méchants qui nous gouvernent contre la perspective proche que tout le monde ait du boulot, soit bien payé et soit heureux ? C'est ce que tu as l'air de dire et c'est bien entendu absurde.
Ce discours simplet a la même naïveté que les grandes fresques soviétiques ou chinoises, c'est cette imagerie que tes propos m'évoquent : de grands tableaux de paysans et travailleurs manuels unis se dirigeant tous vers un avenir radieux. À l'époque, on avait l'excuse de ne pas encore avoir vu se dérouler l'histoire ; aujourd'hui, cette excuse ne tient plus et il me semble plus coupable qu'avant de vouloir faire avaler ces perspectives naïves et démagogiques. Tu y crois vraiment ou tu te forces pour l'opposition dans le débat ?
Ta thèse (et le "constructivisme" soviétique qu'elle rappelle) suppose que le progrès est une évolution linéaire vers le mieux, avec une espèce d'automatisme mécanique, presque une obligation syndicale imposée à l'histoire de l'homme ! Or non seulement il y a des à-coups, des avancées irrégulières, des coups de frein, des reculs, des bonds en avant selon ce qu'enseigne l'histoire, mais en plus, au XXe siècle, nous avons critiqué et remis en question cette image du progrès linéaire, en faisant valoir que plus n'était pas toujours mieux.
En ce moment, nos pays occidentaux et plus encore la France, engoncée dans cette idéologie naïve et paresseuse qui n'a aucune chance de changer les choses, vivent un moment difficile d'accélération de la plupart des rythmes, d'accroissement de la concurrence, de renchérissement du coût de l'énergie, dans un contexte de confusion politique et historique. Dans un tel moment, c'est dur pour pratiquement tout le monde ; de mon côté, par exemple, sans être défavorisé, j'ai un niveau de vie inférieur à celui de mes parents, de plus il baisse doucement mais régulièrement depuis 5-6 ans et il est vraisemblable qu'il ne remontera plus de manière significative. Mais de mon point de vue, la meilleure manière de remonter la pente, ce n'est pas d'accuser sommairement "l'ultralibéralisme", mais d'encourager mes concitoyens à avoir moins peur, à se faire moins peur, à se raconter moins d'histoires dramatiques à la Zola (que j'ai beaucoup lu et aimé, en passant ), à regarder chacun plus de risques en face (Je n'ai pas compris ta réponse sur ce point, avec cette histoire de groupes de grues qui volent en "V" et de H5N1, essaye de parler plus clairement).
C'est ce genre de partage qui nous permettra d'être plus forts et de surmonter les difficultés. Bon nombre de ceux qui observent le système français avec recul estiment que ce système protège trop ceux qui ont un travail au détriment de ceux qui n'en ont pas. Les contrats CPE et CNE introduisent plus de fluidité dans cette donne et préfigurent vraisemblablement le contrat de travail généralisé de demain.
Le "système" protestataire, avec ses manifs et sa langue pleines de symboles fatigués mais largement vides de sens réel, peut retarder les vraies prises de conscience et les vraies réformes d'encore un certain nombre d'années mais il ne représente qu'un cul-de-sac en termes de solutions. D'ailleurs, cette pub 118-218 proposée de façon désabusée par Avis à la pop... est le symptôme quasiment inverse de ce qu'il a l'air de croire. Il a l'air de penser que c'est uniquement le résultat des excès du capitalisme et que ça dédouane les "ultragaucheLéninoTrostkygauchistes". En réalité, si une pub comme celle-là est possible, c'est aussi parce que la langue de bois communiste a vidé de son sens le discours de progrès républicain, l'a désacralisé. Avant les pantins avec bonnet phrygiens de la pub 118-218, on a eu 30 ans de "travailleurs, travailleuses" d'Arlette, c'est-à-dire le dévoiement du vrai discours généreux de gauche.
Bon, allez, ça suffira pour aujourd'hui !
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Le 18/03/2006 à 12h57 (129.128.***.**) |
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Berck...Ville du Nord aussi!
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