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Le 21/03/2006 à 01h45 (213.245.***.***) |
Lionel -
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@ Goupil94 : Je suis content que tu sois sensible à mes propositions et je reconnais qu'il m'arrive d'idéaliser ; mais bon, quand tu parles de "continuel rapport de forces", je trouve que tu exagères un peu dans l'autre sens. Il me semble que le principe gagnant-gagnant progresse. D'ailleurs, c'est le plus rationnel et le seul vraiment tenable mode de commerce : je vois combien tu gagnes, il n'y a rien de caché, tu ne fais pas de profit démesuré par rapport au service rendu, moi non plus. Bon, maintenant, j'admets que je suis devenu indépendant pour échapper aux rapports de forces d'un salariat qui ne se réforme pas assez vite, je trouve.
@ Lester : Bon, c'est une question de point de vue, l'ambiance est à l'angoisse tous azimuts, donc ta petite pique à la fois rigolote et désabusée est bien dans le ton. Je ne sais pas si tu n'as vraiment pas compris ce que je voulais dire, mais au cas où, voici : normalement l'artiste ou le technicien est le plus souvent tributaire des spectacles qui se montent et qui ne sont pas toujours montés par la même entreprise ; ou bien l'artiste se produit lui-même et là encore, les engagements sont le plus souvent irréguliers. Si je trouve que le système de l'intermittence s'apparente à cette "sécurisation des parcours professionnels", c'est parce qu'il prévoit en effet de soutenir financièrement l'intermittent lorsqu'il est entre deux engagements.
Toi tu penserais à encore plus cher, comme sécurisation, c'est ça ? 
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Le 21/03/2006 à 01h14 (85.69.***.***) |
Lester Paulus@Lionel -
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A propos du regime de l'intermittance tu dis :
"Et les artistes/techniciens y voient un système de "sécurisation du parcours professionnel"
T'est vraiment sûr de ça ? Y'a quoi de moins "sécurisant" alors ? Ah si la manche... t'as raison finalement !
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Le 21/03/2006 à 00h23 (62.39.***.***) |
Goupil94@froleur, Lionel,Yamero -
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Merci à Frôleur pour ses phrases réconfortantes à mon égard même si je reste convaincu que le CPE ne règlera pas le problème ni ne fera baisser le chômage.
Lionel, j'aimerais être d'accord avec toi, résoudre les problèmes et les incompréhensions comme nous le faisons sur ce forum par une vraie écoute et un vrai respect de l'autre, une approche un peu philosophique mais malheureusement, au quotidien, nous vivons dans un continuel rapport de force qui n'est pas gagnant-gagnant mais où le plus fort mange l'autre.
Je ne peux qu'être d'accord avec Yamero. Les intermittents n'ont jamais fait d'actions réellement violentes et troublantes pour l'ordre public et n'ont en conséquence pas été entendus. Par contre les agriculteurs et les chasseurs font régulièrement parler d'eux pour des saccages de préfectures, incendies de batiments, de voitures, coups et blessures...manifestations peu démocratiques et pas très constructives j'en conviens, mais là, les crédits se débloquent miraculeusement et les casseurs sont rarement inquiétés (surtout si l'on compare aux peines infligées à des étudiants lorsqu'ils manifestent). Ces agriculteurs et chasseurs sont pourtant loin de représenter la majorité du peuple et de l'électorat mais font facilement reculer les ministres. Est-ce par leur pouvoir de dialogue...ou de nuisance ?
Je ne cautionne pas ce type d'action, mais force est de constater que ça marche mieux et plus vite que la négociation.
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Le 21/03/2006 à 00h06 (213.245.***.***) |
Lionel @ Denis -
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Purée, on va battre le record de contribs sur le Bleu en une journée, j'suis sûr ! 
Oui, le déficit du régime des intermittents est dû à un peu toutes les parties prenantes, je ne cherche pas à enfoncer les artistes et techniciens. Les boîtes de prod y voient en effet un moyen d'échapper aux rigidités du CDI dans un secteur où le travail est peut-être un poil plus irrégulier qu'ailleurs. Et les artistes/techniciens y voient un système de "sécurisation du parcours professionnel". Ça serait très bien si tout le monde pouvait ainsi y trouver son compte, mais ce qui est embêtant, c'est que ça ne tient pas la route financièrement. J'espère que les responsables et les concernés sont en train d'essayer d'imaginer quelque chose qui fonctionne mieux, mais je n'en ai pas l'écho pour l'instant.
Ce n'est peut-être pas utile de t'exclamer pour contester le caractère démocratique de cette loi en mentionnant toi-même le numéro de l'article de la Constitution (démocratique et constitutionnelle) qui a été utilisé, primo. Deuzio, il ne faut pas faire preuve d'angélisme non plus : le 49-3 a une raison d'être, de passer outre les manoeuvres d'obstruction de l'opposition parlementaire, qui a le droit de proposer un nombre illimité d'amendements à une loi. Bon, cela dit, je ne défends pas son usage et je ne défends pas spécialement la façon dont Villepin a mené son affaire, mais la loi est démocratiquement votée par un parlement qui est l'émanation de la Nation par le biais du vote, c'est un point très important.
Sur les bénéfices des grandes sociétés (mais les petites et moyennes souffrent pas mal et elles sont beaucoup plus nombreuses), c'est un peu simpliste d'opposer "quelques actionnaires enrichis" et des millions de gens qui ont du mal. Je crois qu'il y a beaucoup plus d'interdépendances que ça : le plus souvent, ce ne sont pas "quelques" actionnaires", mais par exemple les très nombreux fonctionnaires retraités américains de la CALPERS, plus gros fonds commun d'investissement au monde, qui sont les actionnaires indirects de pas mal de ces grosses boîtes. Il faudrait vérifier, mais il me semble que les grandes caisses de retraite complémentaire françaises placent également une partie de leurs fonds dans la Bourse. [PS : Cela dit, je suis résolument pour que les salariés possèdent une partie de l'entreprise dans laquelle ils travaillent]
C'est vrai que le rapport de forces est un comportement très masculin. Je suis d'accord avec toi pour penser que nous gagnerons à avoir plus de femmes aux postes de responsabilité, sans être totalement sûr que ça fera une différence, parce que j'ai l'impression d'une convergence depuis quelques décennies : les hommes se féminisent assez nettement et les femmes, tu en donnes toi-mêmes des exemples, acquièrent des attributs masculins. Faut voir si ça changera vraiment les choses.
Et Ségolène, tu la classes dans les "vraies" femmes ou les femmes-hommes ?
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Le 20/03/2006 à 23h25 (213.245.***.***) |
Lionel @ Yamero -
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Tu vois, dans ta réponse sur les intermittents, tu es victime d'une affection répandue ces dernières années : l'utilisation d'une phrase-cliché -- "sans réelle concertation" -- qui sert de phrase-code, c'est-à-dire qui est censé tout résumer et qui pourtant ne reflète pas la réalité, elle l'habille dans un sens convenu. Si je me souviens bien, 1) il s'agit d'annexes à la convention de l'UNEDIC établie entre partenaires sociaux, normalement sans intervention de l'Etat, mais il est vrai (et c'est bien dommage) que dans ces discussions "paritaires", il y a souvent blocage et on en appelle à l'Etat. Pour autant, 2) il y a eu réelle concertation entre lesdits partenaires sociaux pendant plusieurs semaines et 3) Trois syndicats ont contribué à élaborer et ont signé le nouveau protocole dont la CFDT. Donc, au minimum, ça me semble abusif de dire "sans réelle concertation" en laissant entendre que ça a été fait à la hussarde (j'allais écrire "à la Villepin", ha ha, il a déjà gagné une réputation, celui-là).
Non, je suis d'accord avec toi, "le nouveau régime ne règle pas tout". Mais où est l'intelligence, justement ? On n'est pas obligés de rester strictement dans le même type de dispositif, on pourrait repenser l'architecture du système, où sont les propositions créatives tout en étant réalistes financièrement ? Nulle part, malheureusement. Bon, allez, soyons positifs, peut-être que si on organisait des Etats généraux en bonne et due forme, il en ressortirait autre chose que juste "des sous, des sous".
Tu veux absolument que je traite tous les sujets que tu as évoqués ? Moi qui espérait avec toi me changer des longues contribs en instaurant un petit dialogue vif et fait de contribs de 10 lignes ! De toute façon, je n'ai pas d'avis sur tout, il y a des questions que je connais moins. Et même si je suis très anti-contrainte et rapport de forces, je n'en exclus pas absolument l'usage et le recours à la grève. Mais je trouve qu'on en appelle de manière excessive à l'Etat en France, même lorsqu'il n'est pas normalement partie prenante. Il y aussi des situations assez inextricables, notamment justement la question des chauffeurs-routiers en Europe. En France, c'est correctement réglementé, mais ailleurs en Europe, ça l'est peu et le travail est dur, il y a beaucoup de concurrence. Résultat, les Français risquent de se faire petit à petit grapiller du boulot. Il me semble qu'on en est plus à une situation qu'on résout vraiment par le rapport de forces et la grève. Cette situation des chauffeurs-routiers en Europe reproduit en petit le schéma général de la mondialisation. Ainsi que certaines de ses problématiques : Est-ce qu'on peut imposer notre réglementation plutôt favorable aux autres pays européens, ou au moins les inciter à l'adopter, afin que la concurrence soit plus équitable ?
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Le 20/03/2006 à 22h03 (82.125.***.**) |
Denis @ Lionel -
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Non pas que je veuille apporter de l' eau au moulin de Yamero (dont je partage par la pensée les billets postés aujourd'hui), mais à qui la faute si le déficit du régime des intermittents atteint 850 millions ? Les intermittents ne sont pas seuls responsables de ce chiffre. Que penser du rôlr des boites de production, des chaines de télévision privé et publiques, des multinationales de la musique et du cinéma ?Le cpe une loi démocratique ... votée sous couvert du 49.3, Lionel tu plaisantes là. L' assemblée nationale est élue par le peuple, pour représenter le peuple sous toutes ses composantes politiques. Et je m' opposerais toujours à l' utilisation par un parti (même et encore plus si il est de ma sensibilité politique) du 49.3 pour promouvoir une loi. Quel déni de démocratie que le 49.3 ! (le point d' exclamation ne veut pas dire que je suis énervé . Au même titre, je ne trouve pas juste (et là je te rejoins) d' empêcher ceux qui veulent étudier de le faire ... mais comme le souligne Yamero, pour obtenir gain de cause, il faut marquer les esprits. Qui se rappelle les camions de l' armée amenant les banlieusards bosser, au milieu de la neige ? Heureusement qu' il reste ces instants magiques sinon nous n' aurions rien d' autre à raconter qu' une vie monotone . Maintenant une chose est sure le cpe n' est que la partie visible de l' iceberg. Les revendications de la rue commencent plus que jamais à dépasser le cadre strict du cpe. Va expliquer au mec qui fait ses courses qu' il est normal qu' il paie plus cher son caddy, pendant que les grands groupes font de bénéfices records et qu' ensuite lorsqu' il va faire le plein de carburant il va contribuer à enrichir quelques actionnaires sous prétexte que le brut a augmenté . C' est bien de demander à une partie de la population de faire des efforts, ce serait bien aussi de demander à ceux qui emmagasine des richesses au travers de notre Bourse nationale d' en faire aussi (y compris ceux qui n' habitent pas le pays mais qui s' enrichissent grace à lui). Quant aux patrons, n' exagérons rien comme sait si bien le faire notre ami froleur, ils ont plus d' avantages financiers que ne pourra en avoir un nouvel ou premier embauché . Il suffit juste de faire de la compta pour s' en rendre compte . "Je pense que ce qu'on obtiendra désormais par le rapport de forces seront de fausses conquêtes, illusoires. L'époque appelle l'égalité, les compromis, le gagnant-gagnant, savoir alerter sur des anomalies par l'intelligence et non le rapport de forces."c' est un comportement trés masculin (tatcher et Cresson devaient avoir un coté masculin trés prononcé, parisot aussi , que l' on ne retrouve pas chez les femmes (enfin les vraies au sens de mères . Et à mon humble avis l' évolution, et le grand enjeu sociètal de la vie politique de demain, sera la prise du pouvoir et l' accés sans conditions (masculines) aux décisions essentielles par une majorité de femmes (les vraies, pas celles qui se prennent pour des hommes, désolé d' insister lourdement). Au travers de cet avenir c' est tout le bien que je souhaite à notre pays mais aussi à l' échelle mondiale . L' AVENIR PASSE PAR LA (LES) FEMME(S) quelle que soit la "couleur" politique.
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Le 20/03/2006 à 20h59 (81.57.***.**) |
Yamero - @ tir groupé
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@ Froleur: mais faut pas abuser, je ne cautionne pas toujours ce type de contestation, je les comprends en me disant que certaines victoires ont été obtenues en usant de violence (j'ai quelques guerres d'indépendance en tête, mais aussi des victoires syndicales, je pense au syndicat des camioneurs contre UPS en 1997 par exemple)
@ Lionel: encore heureux qu'on puisse continuer à discuter! Bon certes déficit il y avait,je te l'accorde, mais encore une fois une décision avait été prise sans réelle concertation, et le nouveau régime ne règle pas tout...par contre t'as dû oublier de parler des chauffeurs routiers et des convoyeurs de fond, bloquer l'économie et empêcher les gens de retirer de l'argent çà n'a pas dû te plaire...et pourtant ils ont obtenus des améliorations, donc quoi penser? bref on est loin du CPE là, mais c'est tout le charme de ce forum...on passe facilement d'un sujet à un autre
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Le 20/03/2006 à 19h28 (86.212.***.***) |
Yamero - @ Lionel
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c'est un point sur lequel nous ne serons pas d'accord, c'est acquis. Je pense aux chauffeurs routiers, quand ils ont bloqué la France, ils ont été entendus, les convoyeurs de fond aussi...mais je pense aux intermitents qui après avoir empêché des manifestations culturelles de se réaliser, ont préféré faire jouer l'intelligence au rapport de force, et c'est triste de les voir maintenant pris pour des bouffons quand ils veulent une tribune pour se faire entendre (genre les victoires ou les Césars), ils donnent l'impression d'être des râleurs, des empêcheurs de fête, et leurs discours ne sont même plus relayés...je ne serai pas étonné qu'ils en reviennent au rapport de force.... La démocratie s'est construite sur et par les rapports de force, quand une minorité se sent exclue, elle se révolte, hier des voitures brûlaient, aujourd'hui des établissements scolaires sont bloqués, quand tu n'as pas les armes appropriées, tu les crées, l'essentiel étant d'être entendu...çà reste mon avis
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Le 20/03/2006 à 19h15 (213.245.***.***) |
Lionel @ Yamero -
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Je pense qu'exercer une contrainte non instituée sur autrui est une des sources les plus basiques des enchaînements de violence humains. Je pense en outre que ça enlève de la dignité à un combat de procéder à de petits arrangements, qui en plus nuisent à d'autres, pour ne pas subir les conséquences naturelles de ce combat. Je pense que ce qu'on obtiendra désormais par le rapport de forces seront de fausses conquêtes, illusoires. L'époque appelle l'égalité, les compromis, le gagnant-gagnant, savoir alerter sur des anomalies par l'intelligence et non le rapport de forces.
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Le 20/03/2006 à 18h44 (86.212.***.***) |
Yamero - @ Lionel
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Je comprends bien ta position, mais je m'étonne du "Empêcher ceux qui veulent suivre leurs cours de le faire, sous le prétexte de faire en sorte que ceux qui font grève ne soient pas pénalisés, c'est non seulement anti-démocratique, c'est aussi d'une roublardise et d'une couardise que je ne trouve pas flatteurs du tout pour les intéressés." Est-ce à dire que tout mouvement de révolte est anti-démocratique? Je veux dire, les étudiants n'ont pas, à proprement parler, de droit de grève, aussi ils utilisent ce moyen, soit. D'autres qui ont ce droit l'utilisent (SCNCF ou éducation nationale, mais aussi les chauffeurs routiers ou les convoyeurs de fonds, sans oublier les intermitents du spectacle)et celà empêche bien d'autres qui veulent travailler de le faire...le droit de grêve est-il anti-démocratique? Et les étudiants ,inquiets pour leur avenir ont-ils d'autres moyens de protester et de gêner le service pour se faire entendre? D'ailleurs, une manif aurait juste eu un effet à très court terme, comme le disait notre ancien premier ministre ce n'est pas la rue qui gouverne(mais c'est elle qui vote, drôle de conception de la démocratie pour le coup), alors qu'une occupation des locaux a au moins le mérite de faire que ce mécontentement soit réellement entendu.
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Le 20/03/2006 à 18h43 (83.197.**.***) |
froleur à yamero -
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le capital crée de la richesse donc de l'emploi car pour tourner il faut de l'emploi...donc des services administratifs ....qui prelevent des impôts aux revenus du capital pour payer ses fonctionnaires...donc si tu crée une "boite" c'est pas pour créer de l'emploi c'est pour gagner del'argent, pour faire des benefices ( et jusqu'à today c'est pas interdit de vouloit faire des benefices )mais pour rentabiliser ton capital il te faut des emplois...si tu connais un systeme mieux que ça...toutes les organisations humains vont vers ça...car c'est dans la nature de l'homme et aller contre nature c'est desequilibrant....un exemple..un gars il fabrique une guitare avec du bois qui vient d'un pays et un acastillage qui vient d'un autre pays...il trouve un luthier qui travaille le bois...ensuite il assemble sa guitare...qu'il est content le gars ! ! ! puis il joue et la guitare plait...on lui en demande...quoiqu'il fasse il rentre dans le circuit du capital car le capital même si karl marx a predit qu'il s'essoufflera sur lui même quand le marché sera saturé ( enfin il a dit quelque chose comme ça je crois..au secours les marxistes )erreur, il s'est trompé karl....il a oublié la nature humaine, l'histoire et la creativité....donc le gars il decide de fabriquer "ses guitares" à un momentil va être obligé de créer des "emplois" et si tu analyses bien un bilan comptable tu verras que les ressources sont des emplois....et le capital une dette.... et oui....il faut rembourser eux qui ont versé le capital....donc l'entreprise travaille pour rembourser le capital ...c'est pas si simple....donc mes guitares on le gars il en fait une par mois et il ne gagne rien et ne satisfait pas grand monde et on l'oublie ou il passe à la vitesse superieure..il investit : ex les guitares Lag....je connais bien leur histoire....il va^donc embaucher...l'emploi est crée par la necessité du marché pas par l'inverse....la necessité de l'emploi ne crée pas la richesse.... donc plus de richesses plus d'emploi.
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Le 20/03/2006 à 18h23 (213.245.***.***) |
Lionel -
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Débat animé et intéressant ! Moi, j'ai épuisé un peu mon crédit d'heures de contrib longues ces derniers jours et j'ai une grosse pression de boulot cette semaine, donc je vais essayer d'aller assez vite.
Denis, j'ai bien aimé tes phrases de conclusion provisoire à notre dialogue, qui sonnent juste et plus sereines. Moi aussi, je trouve crucial que les individus d'une société ait une capacité de révolte et de résistance, mais je souhaite que sans oublier cette capacité, ils passent maintenant au niveau suivant de conscience et se rendent compte notamment qu'il n'y a pas de nouvelle révolution à gagner dans la rue actuellement.
@ Charles PE : Waouh, chapeau, ça c'est de la contrib de Bleu !! Franchement, il m'avait semblé que tes précédentes contributions étaient juste énervées et je ne m'attendais pas à ça, avec couplet philosophique sur la condition humaine, analyse étymologique, résumé historique très clair... C'est con, je manque de temps pour m'accrocher à tous tes fils ! 
Rapido : 1) OK, l'homme est roublard et égoïste, mais il n'est pas que ça. Comme le disait Denis, pour les temps qui viennent, la confiance est essentielle ; il y a plein de domaines dans lesquels, en accordant sa confiance a priori, on fait avancer les choses. 2) La loi, le gendarme, etc. sont nécessaires pour tenir les pulsions néfastes des hommes, OK, mais nous sommes précisément dans une époque de transition où les individus changent de statut, s'autonomisent et doivent apprendre de plus en plus à se gouverner eux-mêmes.
@ jc : Et pourquoi employé et patron ne seraient-ils pas à mettre sur le même plan ? 1) Je suis ouvert aux remarques là-dessus, mais tant qu'on ne m'aura pas apporté des arguments solides, j'en reste à ma conception démocratique et anti-élitiste de notre époque. À mon avis, on ne fait pas progresser l'égalité en lui trouvant trop d'exceptions. 2) Ton argument ne tient pas. Il y a des secteurs, exemple l'hôpital et les infirmiers mais ce n'est pas le seul, où la situation est contraire à celle que tu décris, c'est-à-dire que l'employé retrouve du travail quand il veut et l'employeur aura beaucoup de mal. Il y a eu des époques où c'était le contraire pour la plupart des métiers. Dans ta logique, est-ce que ça veut dire que tu serais favorable à ce qu'on inverse dans ces cas-là la contrainte inégalitaire ? C'est-à-dire que comme par exemple les infirmiers peuvent retrouver du travail comme ils veulent tandis que les hôpitaux souffrent pour retrouver des infirmiers, on colle à ces derniers une contrainte leur interdisant de démissionner de leur hôpital sauf cas exceptionnels ?
Non, le vrai progrès, ce sera de comprendre que l'égalité n'est désormais plus une conquête pour laquelle lutter collectivement dans la rue par le rapport de forces, ni une faveur à obtenir de la collectivité publique, mais d'une part une dignité d'homme à assumer par soi-même et d'autre part un jeu social qui favorise le "gagnant-gagnant" et la transparence. Pour l'instant, l'imaginaire social est encore très tourné vers le passé, vers ce qu'on est en train de perdre, et on raisonne avec les arguments du passé. Il y aura encore plein de manifs et ça ne servira pas à grand-chose ; on changera encore de gouvernement, à gauche, à droite, et ça ne changera pas grand-chose tant qu'on n'aura pas "fait notre mise à jour". C'est un peu ce que je réponds à Yamero : le CPE, c'est surtout fait pour secouer l'imaginaire social, du symbolique, "voici la nouvelle donne".
Pour aider à cette mise à jour, il faut arriver à produire des propositions en une phrase qui se comprennent aisément et qui reflètent la nouvelle donne, c'est-à-dire qui retournent calmement des idées reçues qui nous affectent très lourdement. Ce n'est pas facile. Moi c'est ce que je vise, d'autres aussi certainement, j'y arriverai, mais c'est du boulot. En passant, merci à tous, une partie du boulot, c'est ici que ça se passe en interaction avec vous. 
Bref, il faut arriver, par exemple, à des propositions comme ma question, "Pourquoi l'employeur et l'employé ne devraient-ils pas s'engager contractuellement dans une relation où leurs droits et devoirs sont symétriques ?". En passant, je sais que je ne suis pas censé adresser la parole à Froleur, mais je trouve ses interventions bien dans ce style, essayant de ramener les choses à leur évidence en quelques phrases plutôt que de se laisser dominer par l'imaginaire des mouvements sociaux passés. Merci aussi à jm d'aller dans ce sens (mais tu pourrais en dire un peu plus, non ?) Comme Froleur, je juge que le CPE a été créé démocratiquement. Yamero, tes objections sur ce point ne sont pas sérieuses et ne tiennent pas. Il faut faire très attention, avec la démocratie, c'est fragile et ça tient à un consensus. D'ailleurs, le déni de démocratie qui a lieu actuellement dans les facs est préoccupant. Empêcher ceux qui veulent suivre leurs cours de le faire, sous le prétexte de faire en sorte que ceux qui font grève ne soient pas pénalisés, c'est non seulement anti-démocratique, c'est aussi d'une roublardise et d'une couardise que je ne trouve pas flatteurs du tout pour les intéressés.
Bon, bref, je m'égare et contrairement à ce que j'annonçais, je fais long en volume et en temps ! Allez, A+
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Le 20/03/2006 à 18h12 (85.195.***.**) |
Poils au CPE d'mes deux -
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ah mon p'tiot charles-pierre e. qu'si t'existait pô qu'y faudrait t'inventer tellement ta gouaille gauchiste sent la moisissure d'ta cervelle!pauv'gârs,j'te plains comme une victime d'l'injuste foutage de gueule généralisé.courage, charles-pierre e., courage,la fièvre d'tes désilusions nébulâtres passera 'vec l'âge.
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Le 20/03/2006 à 18h05 (86.212.***.***) |
Yamero - @ Froleur
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ah je suis désolé, mais je pense que tu fais une petite erreur: le Capital produit de la richesse, mais ne produit pas toujours ou forcément de l'emploi, il me semble même que dans certains cas il a recours au licenciement plus qu'à l'embauche pour créer encore plus de richesse et grossir le portefeuille des actionnaires.Le Capital ne produit pas de l'emploi, l'emploi n'est qu'un outil au service du capital. Le fonctionnariat a souvent généré de l'emploi (la semaine dernière encore était organisé un concours de rédacteur sur Idf pour plus de 500 postes en tout, interne-externe-3ème catégorie), l' Etat a une capacité d'absorption jamais démentie même dans le secteur marchand où ses aides aux entreprises ne cessent de perdurer...et si on aime tant notre service public (Sécu, retraite, CMU, poste et autre...) faut bien continuer à avoir ce fonctionnariat...mais c'est un autre débat, il me semble.
Par contre, et on peut me trouver trop catégorique j'assume, mais l'employeur qui crée une entreprise avec le souci de créer de l'emploi je n'y crois pas.Il crée pour développer une activité, pas parce qu'il s'embête, mais avec l'idée d'y gagner quelque chose,personnellement je penche plus pour de l'argent que pour de l'amour de ses salariés...donc, partant de ce principe, je pense que la préoccupation première est le gain à obtenir, et non l'emploi à créer....
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Le 20/03/2006 à 17h46 (83.201.**.***) |
froleur à goupil -
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l'experience de chacun eclaire son chemin....neamoins...j'eatis fonctionnaire, je m'en suis allé......apres 3 'ans d'hostos grosso modo et 5 OPERATIONS CHIRURGICALES..je me suis retrouvé à la rue....( dettes, plus de nana..ectect)j'ai bossé dans l'insertion , mis les mains dans le triage des poubelles...puis j'ai fait des formations...bureautique, bts, gestion...là je viens de retrouver du travail : assistant pme-pmi...tu sais faut accepter sa condition...c'est la premiere forme de bonheur...aprés tu vois ce que tu peux faire...et parfois faut mettre son amour propre dans la poche...et peut être se dire que c'est mieux un CPE que l' anpe...car avec un contrat de travail tu es dans la société....libre à toi de chercher ailleur, de bouger de te former...de créer aussi ton job....pourquoi pas ? d'autres le font...on n'a rien sans rien...faut perdre pour avoir, faut donner pour recevoir...savoir être petit avant de se croire grand...quand je vois ces "chefs " d'etudiants qui la ramennent et qui à 30 ans n'ont jamais bossé ...une pelle et une pioche y a du boulot dans le rural....! baisse pas les bras..et surtotu ne t'identifie pas à un chomeur...ne t'identifie pas à une definition administrative...soit ton coeur, ton âme, tes desirs, ta haine, tes peines, tes joies, ta force,..soit rusé, passe devant...reflechit...soit acteur...longe les murs..mais avec un projet, soit egoïste ne pense qu'à toi...organise toi comme un ours dans ta tannienre...affute tes armes de l'esprit, ne fume pas, ne bois pas, fais du sport pas cher velo nage, course à pied...renseigne toi sur l'alimentation...devient un guerrier de la lumiere...soit au dessus des nuisants, des negatifs, des nuisibles, des cons...brille et quelqu'un verra un jour ta lumiere et aimera s'y éclairer ou s'y reperer...ne coule pas avec ceux qui veulent couler le navire, reste sur ta barque..garde le cap...conre vents et marées...soit ton propre pere, soit ta propre mere, soit ton enfant, enfante toi, devient toi même...semblable à tous et differents de tous...ne crois pas aux images...crois en toi.
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Le 20/03/2006 à 17h15 (62.39.***.***) |
Goupil@Froleur -
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On ne voie pas tout en noir, froleur. On observe.
Mais en ce qui te concerne, ne remettrais-tu pas en cause le droit de contester une loi ignoble, voire pendant qu'on y est le droit de grève?
Je te rappelle qu'un sondage (IPSOS je crois) crédite le CPE de 68% d'opinions défavorables et seulement une dizaine de % d'opinions favorables donc grosse majorité de français contre cette loi. Je te rappelle également que les principaux intéressés n'ont pas été consultés (s'eut-été trop démocratique?).
Pour ce qui est de la légitimité de cette loi et des seuils de rentabilité je vous rappelle que cette semaine ont été annoncés les bénéfices du CAC 40 (au JT de FRANCE 2) : +50% cette année ! L'économie se porte donc à priori très bien et les seuils de rentabilité aussi, j'imagine...
J'aimerais maintenant savoir à partir de quel seuil de bénéfices (70%?, 90%, plus?) on se déciderait à augmenter les salaires et à réduire la précarité.
Je comprends les gens qui s'accrochent à leur CDI comme à la dernière bouée de sauvetage parce que le CPE est tout, sauf équitable.
Sous couvert d'égalité des chances, je ne crois pas que la précarité pour tous soit un bon programme de société.
Un employeur préférera généralement payer au SMIC un jeune bac+5 (et blanc de préférence) plutôt qu'un jeune sans diplôme et un peu basané. Ce dernier, jusqu'où devra t-il s'abaisser? Accepter un demi SMIC ou un tiers de SMIC pour manque de dipômes? Accepter un demi ou un tiers d'emploi pour partager avec les autres?
Accepter le CPE, c'est précariser un peu plus les plus défavorisés et par la même occasion, l'ensemble des classes moyennes.
De plus, il faut savoir que les promesses de formations et d'indemnités entre deux CPE sont totalement irréalistes. Pourquoi? Parce qu'il n'y a plus d'argent pour financer les formations ! ( je le tiens de ma conseillère ANPE). Au chômage moi-même, après 20 ans de travail, je ne bénéficie pas de formations aussi facilement, alors imaginez...un jeune justifiant de trois CPE de 15 jours...il aura droit à quoi ? A être cajolé, encadré, formé ? A voir avec quel mépris le gouvernement traite les chômeurs (en essayant de les faire disparaitre des statistiques par des formations ponctuelles et courtes ou, plus drôle encore, par des radiations massives), je ne voie pas pourquoi il serait plus respectueux avec les jeunes.
Donc, un seul choix : continuer à manifester pour s'autoriser à s'imaginer un avenir, des projets et une vie decente pour nos enfants. CQFD
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