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Le 22/03/2006 à 22h42 (85.214.**.**) |
Charles-Pierre E. @ Nebo -
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Doucement... Ne mettons pas Jean Ferrat Et Louis Aragon dans le même panier à salades (gauchistes !), et voici pourquoi : si, en effet, on peut émettre des réserves quant à l'honnêteté d'Aragon (oui, un "poète-penseur" qui a le culot d'écrire des poèmes à la gloire de la Tcheka - la première Police Politique de sinistre mémoire en URSS, créée par la volonté du "sympathique" Lénine juste dans la foulée de la Révolution Bolchévique d'Octobre 1917, et dirigée d'une main de fer par le fameux "Félix-de-fer", de son vrai patronyme Felix Dzerjinsky -, ne peut certainement pas être un intellectuel objectif et honnête... ), on ne peut pas en revanche (trop) critiquer Jean Ferrat sur son honnêteté (intellectuelle notamment) et sa sincérité dans son engagement politique, puisque n'oublions pas qu'il a chanté "Ah ! ils nous en ont fait avaler des couleuvres [...] de Paris à Moscou [...]", chanson dans laquelle il fait son Mea Culpa, admettant qu'il a bien été dupé par les Communistes (version Soviétique), et que finalement le Stalinisme c'était pas bien (Ouh ! Staline, qu'il est méchant ! ), c'était pas vraiment le "Paradis Prolétarien", etc...
Dans la même lignée, n'oublions pas l'acteur-chanteur-polémiste-communiste Yves Montand (alias "Papy Drossart" ), qui lui aussi a fini par reconnaître que "Staline, il a fait beaucoup de mal, mais ça, je l'avais dénoncé !"...
Donc, oui pour taper sur la tête (à titre posthume !) d'Aragon, mais non pour taper sur Jean Ferrat et ses autres petits "Tovaritchs" qui ont eu, un beau jour, un éclair de lucidité ("quoi ? on m'aurait menti ? l'URSS, c'est pas le paradis ?"... etc...) qui leur a permis de procéder à une saine auto-critique sur leur engagement (plus ou moins) "aveugle" dans le Communisme et le Pro-Soviétisme le plus débridé, et qui n'ont pas manqué dans la foulée d'en faire profiter les Media et le Public. Ils ont eu le courage de dire "oui, on s'est trompés". Ce courage semble d'ailleurs être plutôt une valeur de gauche (une valeur "gauchiste à la con", comme diraient certains ici ), parce qu'à "droite", il me semble qu'on aime bien s'entêter à emprunter des voies de garage, et qu'on aime bien accélérer quand on aperçoit le mur dans lequel on va inéluctablement se fracasser...
Vous remarquerez au passage que le "vilain petit gauchiste" que je suis - enfin, que je "semble être" aux yeux de certains - n'a pas beaucoup de sympathie pour le "Communisme" tel qu'il a été appliqué en URSS et dans les pays satellites d'Europe Centrale et Orientale, parce qu'il est évident que la dictature n'a jamais été une valeur de gauche. La dictature n'est d'ailleurs ni de droite, ni de gauche, elle est "la dictature", point-barre. Georges Brassens chantait "Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente...", et je lui donne mille fois raison. Aucune idée, aucune idéologie ne peut justifier les carnages passés, présents et futurs. La vie de l'Homme (et je rajoute : "de la Femme", pour éviter les coups sur la tête ) est bien trop précieuse.
Il faut bien avoir à l'esprit que ce que les Citoyens Soviétiques (et d'autres dans le reste du monde) ont expérimenté n'a rien à voir avec le "Communisme" tel qu'il est idéalisé sur le papier et dans les esprits sincères (on l'espère ! ) de ceux et celles qui aujourd'hui se réclament de lui, en France en particulier. Mais alors, rien à voir. Qui oserait affirmer que Marie-Georges Buffet ou Arlette Laguillier sont des "Stalinistes convaincues" ? Même à l'UMP, cette accusation ferait bien rire ! Plus simplement, et peu importe le nom qu'on lui a donné dans le passé et qu'on lui donne aujourd'hui, ce qui a été expérimenté en URSS (par exemple) est du "fascisme". Le fascisme n'est ni de droite, ni de gauche, ni du centre, le fascisme est simplement l'ennemi juré de toute démocratie...
C'est pourquoi, face à toute tentative d'abus de pouvoir, face à toute vélléité de suppression des libertés fondamentales, il n'y a plus de gauche qui tienne, il n'y a plus de droite qui tienne, il faut laisser les idéologies au vestiaire et s'unir pour combattre ensemble la menace. Je me moque bien de savoir si un Jean-Marie Le Pen est d'extrême-droite ou autre chose, tout ce qui m'intéresse, ce sont ses intentions : et si ses intentions visent à nous priver de nos libertés, ce type là n'est pas mon ami . Et si j'apprends demain que le (a priori) sympathique "Olivier, facteur à Neuilly" a l'intention de transformer la France façon "Bolchevik Revival" (tiens, ça ferait un bon titre pour un album, ça ! ), il ne sera pas mon ami non plus...
Pour conclure, ça n'est pas parce qu'on n'est pas favorable au CNE et au CPE, qu'on est forcément un "Bolchévique" en puissance, débordant d'idéologie manichéenne !
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Le 22/03/2006 à 21h21 (213.245.***.***) |
Lionel -
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@ Denis : Merci d'avoir pris le temps de rebondir sur l'édito de Duhamel, merci d'avoir pris en compte mon argument des fonds de pension/retraités/actionnaires et merci d'avoir cherché à me faire sourire, ce qui a réussi. 
Bon, OK, "tu as du mal" avec Duhamel, chacun ses "têtes". C'est peut-être parce qu'il affiche des opinions sociales-libérales claires et sans ambages. Comme je te le faisais remarquer précédemment, c'est important d'apprendre à dire calmement, "nous ne sommes pas d'accord" sans en vouloir à l'autre ni recourir à des procédés plus ou moins dignes.
Ainsi, commencer ton argumentaire critique de Duhamel en lui reprochant de ne pas avoir écrit "les Françaises" est un peu petit et symptomatique une fois de plus de la difficulté des grands idéalistes (comme on dit les "grands brûlés" ) à se retenir d'imposer leur point de vue comme la Vérité. Chacun ses choix, qui peuvent tous être dignes. Mentionne "les Françaises" si tu veux, je ne te critiquerai certainement pas.
La question de la féminisation des termes et des formules est une question moderne, intéressante et évolutive. Chacun va à son rythme. Personnellement, j'aime bien innover en la matière et je ne m'en prive pas, mais nous sommes nombreux à penser que la convention d'utiliser le genre masculin comme genre collectif a bien des mérites de simplification et que ça ne pose pas de problème de la conserver. Moi, je l'équilibre en faisant évoluer d'autres règles que je ne te détaillerai pas pour ne pas faire trop long. D'autres solutions peuvent être lourdes ou trop voyantes/militantes, par exemple "les salarié-e-s". Personnellement, je trouve ça inutilement lourd et moche, mais je n'ai pas utilisé une fois ça comme argument dans une discussion ; à chacun sa créativité et de faire son chemin.
Ton paragraphe suivant est encore plus inquiétant si tu n'as pas explicitement souvenir d'une réaction négative d'Alain Duhamel à la suppression de l'abattement en faveur des journalistes, ou une référence trouvable sur le Web qui indique qu'il a protesté contre la suppression de cet abattement (et dans ce cas, je te serai reconnaissant de nous la donner). Si ce n'est pas le cas, ton argument est indigne : tu fais une hypothèse gratuite sur son incohérence éventuelle sans en avoir la moindre idée, ça s'appelle de la diffamation. Alors que c'est peut-être quelqu'un qui, au contraire, a des valeurs et est fidèle à une ligne de conduite ; je t'avoue que depuis 30 ans que je le suis, c'est plutôt cette impression qu'il me donne.
Sur le fond, je suis quant à moi de ceux dont Duhamel dit qu'ils manquent tellement à gauche : social-libéral ou réformiste, comme on disait avant et qui s'assument comme tel ; je n'en ai pas honte, je le dis sans gêne. Et si j'ai ces opinions, ce n'est évidemment pas pour m'en mettre plein les poches, servir le capital, être complice de je ne sais quelle manipulation, ou parce que je n'aime pas telle ou telle catégorie de mes concitoyens -- critiques-bassesses qui sont souvent lancés par les gauchistes à ceux qui pensent comme moi -- mais parce que je pense que c'est la meilleure manière de progresser pour tous.
Tu vois, moi aussi, je suis idéaliste, mais plus pragmatique que toi : je veux faire le maximum et soutenir les initiatives les plus pratiques pour que ce que j'espère et envisage se concrétise. Ça fait 40 ans que c'est le truc le plus important pour moi, que j'y travaille du chapeau tous les jours. Tiens, tu parlais de SF, tu es un amateur ? Moi je me suis plongé pendant 35 ans dans la Science-Fiction, j'en ai lu à n'en plus finir, parce que je voyais bien que j'étais tombé dans une séquence critique de l'histoire, de remise en question du progrès, par laquelle il fallait passer, mais moi j'avais déjà la tête à après en voulant agir pour l'après, dans l'après, j'avais l'impression d'être comme Jimi Hendrix, "I don't live today, I live tomorrow". Tout ça pour te dire pourquoi je souscris à l'analyse de Duhamel. Pour moi, la réalité française est telle qu'il la décrit, des blocages forts, le recours de plus en plus systématique au pathos dans les discours (tout autour de nous est triste, moche, injuste), des argumentations démagogiques et faibles qui s'imposent aujourd'hui trop comme des évidences alors qu'elles n'en sont pas. Cela dit, je sens "mon" époque qui est là depuis 2000, il y a là une espèce de symbolique de la SF qui joue, mais je sens que cette séquence critique est tout de même en bout de course, heureusement, enfin j'espère !
ooOoo
@ Yamero : Comme je viens de le dire à Denis, cher ami, si "je veux des réformes", tu vois que ce n'est pas comme dans dans une espèce de petit mouvement d'humeur inconséquent que je pourrais regretter par la suite et contre lequel mon partenaire de discussion Yamero aurait bien fait de me prévenir. Mais plutôt en conséquence de réflexions, de lectures, de discussions que je multiplie depuis de nombreuses années. Bon, cela dit, je sais que "you mean well", merci.
@ Feintes-O-Nazes : Il se peut très bien que ce soit l'idéal romantico-révolutionnaire qui finisse par s'épuiser en se fracassant contre le mur du réel. C'est mon impression et nous verrons bien. Je relisais ce matin une contrib de Lipietz dans son blog de campagne européenne où il rappelait : "On utilise souvent la phrase de Paul Eluard, 'Un autre monde est possible...', mais on occulte systématiquement la fin de sa phrase, ce qui en dénature le sens, '...mais c'est celui-ci'."
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Le 22/03/2006 à 21h14 (83.152.**.**) |
rebel -
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tous en grève le mardi 28 mars!
on en peut plus de cette société qui nous exploite!
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Le 22/03/2006 à 20h32 (213.228.*.**) |
Feinte-Ô-Nazes@Nebo -
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Proverbe populaire: "Il vaut mieux en avoir une petite qui passe partout...qu'une grosse qui reste toujours à la porte" Pour le reste: à la queue comme tout le monde!
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Le 22/03/2006 à 20h09 (83.200.**.**) |
Nebo -
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D'autant pls qua dans le fichier pdf y'a absolument rien ! Nada !
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Le 22/03/2006 à 18h57 (82.125.**.**) |
Denis -
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Ca chauffe aussi dans le foot (Platini et le g14).
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Le 22/03/2006 à 16h26 (86.203.***.***) |
Yamero - @ Lionel & Denis
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bon pas de 'blème, le "Méfies-toi de ce que tu veux" c'était très général, tu veux une réforme, bien, tu veux cette loi, très bien, mais "Méfies-toi de ce que tu veux", ce que tu veux pourrait te désservir, te nuire, pourrait , au final, être moins bien que ce que tu possèdes déjà, et que , peut-être tu n'utilises pas assez, ou pas assez bien...c'était plus philo qu'autre chose, en fait...mais pour le CPE, çà pouvait s'y prêter...
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Le 22/03/2006 à 16h16 (82.125.***.***) |
Denis @ Lionel -
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Bon je passe à l' édito de Duhamel. En préambule, je précise que "j' ai du mal" avec le personnage . Sauf erreur de ma part, je ne lis à aucun momment la dénomination Francaise. Certainement une erreur typ(ograph)iquement masculine. N' y aurait-il que des hommes qui manifestent (pendant que les "mamans" sont à la maison) ?Ensuite, à la lecture de l' édito, on pourrait croire que nous soyons le seul pays d' europe à refuser le changement, à aller de l' avant ... à nous nourrir d' alternances politiques. Hormis le royaume-uni, je pense que nos voisins n' ont rien à nous envier (Espagne, Allemagne entre autres), de ce coté là . Les Francais ont peur de voir leurs acquis réduis en miette au profit non pas de la compétitivité , mais pour favoriser l' enrichissement de quelques actionnaires (même si l' argument des fonds de pension que tu soulèves précédemment est recevable). Monsieur Duhamel, à l' époque où il s' agissait de remettre en cause les avantages acquis des journalistes, n' a certainement pas manifesté la moindre désaprobation . Quel boute en train ce charmant personnage. Quant au bonheur de ta famille, je lui souhaite encore plein de Quinquenats .A l' opposé de ceux qui décident pour nous, on peut, dans un microcosme, durer "Longtemps" (allusion au plus beau morceaux que Louis nous ait concocter depuis ..., avis perso). Traverser l' adversité relationelle sans forcément s' entredéchirer, ni se quitter. Mais, et c' est un avis tout à fait personnel sur cet "état d' esprit", il faut aussi pour celà beaucoup de dialogues.
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Le 22/03/2006 à 16h05 (213.245.***.***) |
Lionel @ Yamero & Denis -
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Moi non plus, j'ai rien demandé ! J'ai déjà reçu dans ma boîte aux lettres, je trouve la nouvelle regrettable et ternissant en effet une opération de charité très médiatisée, mais le fait de la retrouver ici ne me fait pas sourire ou n'allège pas mon humeur et m'enlèverait plutôt l'envie de débattre. D'ailleurs, Denis, sur la question de la place des femmes, si nous sommes assez d'accord sans être complètement d'accord, je ne pense pas qu'il soit de la première priorité qu'on fasse une longue séquence de contribs pour essayer de se convaincre l'un l'autre. Pour le coup, j'ai trouvé assez pragmatique et utile l'attitude de Yamero l'autre jour : bon, il semble que nous ne soyons pas d'accord sur ce point, OK, sujet suivant.
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Le 22/03/2006 à 14h36 (86.203.***.***) |
Yamero - pour info
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Bernadette Chirac est venue à Montélimar faire son cinéma pour récolter ses pièces jaunes.
200 kg de pièces ont été recueillies ( correspondant à environ 10 000 euros ).
J'ai interrogé M. Le Maire ( UMP ) de la ville pour savoir combien cette opération nous avait coûté.
Sans compter le prix de l'affrêtement du TGV spécial, du détournement de plusieurs trains sur l'Ardèche, le coût du personnel des services techniques et de la police municipale etc..., la ville a déboursé 80 000 euros ( pris sur nos impôts locaux, bien sûr ).
Mais, plus choquant encore, les chambres et repas, dans un des meilleurs hôtels-restaurants de la région, pour la première dame de France et son aréopage de 130 personnes ont été réglés avec un chèque de l'association « Opération Pèces Jaunes ».
Quand on pense à tous les petits enfanrs qui ont cassé leur tirelire pour faire de la publicité à Mme Chirac, au Maire de Montélimar et payer ces agapes !
Certains n'ont pas beaucoup de vergogne.
Ce mercredi 8 mars 2 006
Marcel MAGNON , Conseiller Municipal de Montélimar
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Le 22/03/2006 à 13h39 (86.196.***.***) |
Denis @ Lionel -
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Jean FERRAT était un visionnaire lorsqu'il chantait la femme est l' avenir de l' homme. Oui, je suis un peu (beaucoup, voire passionnément) idéaliste ), mais celà n' enlève rien à la pertinence de mon propos. D' aiileurs par le plus grand des hasards (qui fait parfois bien les choses), quelques heures aprés mon post, je pouvais lire sur une dépêche la "rebellion des femmes socialistes" ).Liés à notre culture judéo-chrétienne, on a souvent campé hommes et femmes dans des rôles définis d' avance. Cette mentalité reste encore bien ancrée. Ce n' est pas moins de 10% de père au foyer qui viendra contredire cette vérité, pas plus que les 20% de mères ayant des enfants de moins de 15 ans qui travaillent à plein temps, contre 90% des pères. Hors le seul moyen de "réformer" les mentalités reste le chemin politique. Encore faut-il une représentation digne de ce nom, pour y arriver. ). Et faire fi de cette peur générationnelle que provoque l' idée de voir les femmes s' emparer du "pouvoir", et voir les hommes relegués au "vouloir". Les hommes n' ont eu de cesse depuis des décennies de balbutier la politique, qu' ils laissent la place aux femmes, et surtout qu' ils leur laissent une chance de démontrer qu' elles ne peuvent pas faire pire (n' est-ce pas bien dirigé tout ca ). Et laissons Fabius s' occuper des enfants . Concernant Marie-georges BUFFET, c' est plus son implication contre le dopage en tant que ministre des sports et de la jeunesse, que son désir d' arrêter de fumer qui m' a le plus marqué . Mais visiblement, à l' unanimité (masculine), il m' a semblé que ce n' était pas une réforme essentielle dés lors que l' on s' attaquait de trop prés à quelques intérêts économiques (en pleine coupe du monde, quelle idée saugrenue ). Peut-être que, parée d' une les pauls comme l' actuel ministre lors des derniers JO d' hiver, le message serait mieux passé . Bon le devoir m' appelle je continuerais tout à l' heure .
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