" Bernadette Chirac est venue à Montélimar faire son cinéma pour récolter ses pièces jaunes.

200 kg de pièces ont été recueillies ( correspondant à environ 10 000 € ).

J'ai interrogé M. le Maire ( UMP ) de la ville pour savoir combien cette opération nous avait coûté.

Sans compter le prix de l'affrètement du TGV spécial, du détournement de plusieurs trains sur l'Ardèche, le coût du personnel des services techniques et de la police municipale etc..., la ville a déboursé 80 000 € ( pris sur nos impôts locaux, bien sûr ).

Mais, plus choquant encore, les chambres et repas, dans un des meilleurs hôtels-restaurants de le région, pour « la première dame de France » et son aréopage de 130 personnes ont été réglés avec un chèque de l'association « Opération Pièces Jaunes ».

Quand on pense à tous les petits enfants qui ont cassé leur tirelire pour faire de la publicité à Mme Chirac, au Maire de Montélimar et payer ces agapes ! Certains n'ont pas beaucoup de vergogne."

Juste une anecdote concernant le P2P, on connaissait en substance le contenu et l' orientation des travaux d' interprétation nationale de l' EUCD depuis avril 2OO5 .

Ca on le doit a Nicolas Sarkozy...l'abrutti de service deguisé en politicien respectable
Mon pif m'avait mis en alerte sur la nature du bonhomme,il confirme et pas de la plus belle des manière...

Il y a des moments, dans nos débats parfois roulants, où je me dis, "Et Louis, qu'est-ce qu'il en pense ? est-ce qu'il va intervenir ?". Je vais me dire aussi parfois, "la politique c'est pas trop son truc", et puis à chaque fois que tu choisis d'exprimer ton point de vue, ça me surprend et me réjouit par sa pertinence. Comme tu le sais, je me sépare (par l'opinion) de toi lorsque tu t'en prends à des "politiciens fortunés" ou "verreux", ce qui me paraît céder à une facilité un peu populiste [PS : donc, Greg(d), je te dis la même chose sur ce point]. Mais pour le reste, je suis tes développement clairs avec grand intérêt, notamment tes propos sur la responsabilité, qui sont forts, utiles et qui prennent leurs responsabilités, justement.

"Dehors la tempête gronde, mais les choses ne sont pas ce qu'elles semblent être". En effet, il y a des frustrations, des inquiétudes assez généralisées, il y a aussi au moins un peu de chaleur et de vigueur à voir qu'on résiste ensemble, mais ça ne fait résolument pas un programme crédible et il est fort possible, comme tu le dis, que pour se désintoxiquer de cette fausse voie d'espoir, il faille une grande claque dans la gueule sous une forme ou sous une autre.

Je sais qu'avant ça, tu es curieux comme moi et comme une majorité de Français, de voir si Nicolas Sarkozy, dont le langage plus sincère et la pratique plus cohérente (avec quelques dérapages, tout de même, mais rien qui l'ait pour l'instant disqualifié) tranchent depuis 2002 sur le reste du personnel politique, a vraiment ce qu'il faut en magasin pour faire une différence aux commandes du pays et non plus en numéro 2 ou 3. Ton paragraphe éloquent que je pourrais reprendre à mon compte sur nos sensibilités de gauche et notre attachement indéfectible à la responsabilité individuelle va bien dans le sens dont je parle régulièrement, celui d'une époque qui est à la fusion des meilleures valeurs de gauche (solidarité, organisation de la société) et de droite (liberté, responsabilité, esprit d'entreprise).

Comme tu le dis très bien, nous avons absolument besoin que chacun se responsabilise un peu plus et en même temps il faut se préoccuper du sort de tous, ne pas laisser le marché la bride sur le cou. Contrairement à ce que le théâtre politique laisse parfois entendre, il y a relativement peu de différences entre les options sérieuses choisies et proposées par les sociaux libéraux du PS et les libéraux sociaux de l'UMP. C'est pourquoi la personnalité des hommes fera sans doute plus la différence en 2007 que la couleur politique. Au PS, pour l'instant, c'est un peu la mélasse et on a du mal à imaginer que ça change d'ici l'année prochaine. Moi j'ai dit que mon candidat naturel, c'est DSK, mais il est inaudible, il n'en finit plus de donner des gages "bien à gauche" dans ses paroles au lieu d'être sincère. Et Ségolène ? On verra... mais si ça t'intéresse, ne manque pas de (re)lire la chronique de Duhamel d'il y a 2 semaines sur le sujet : http://www.liberation.fr/page.php?Article=365279">Méthode Royal contre Méthode Sarkozy, c'est comme d'habitude bien résumé !

Pour le reste, ton appréciation de la tenue du Bleu et de mes interventions me touche beaucoup, bien sûr ! Oui, ce lieu est précieux, oui ces débats servent et font avancer notre réflexion. Moi-même, j'ai en effet l'impression d'avancer, d'être plus clair donc plus affirmé dans mes convictions et ton compliment vient sanctionner ce progrès. Une clé de la clarté, c'est la sérénité (malgré tout). Et une clé de la sérénité, c'est de vider en soi ce qui est de l'ordre du ressentiment (malgré tout). Essayer de discuter sans jamais en vouloir à l'autre, sans jamais lui perdre l'estime et l'affection, ces a priori favorables que nous n'avons rien à perdre à accorder à notre prochain, au contraire (et donc y compris aux politiciens et aux journalistes ). C'est ce qu'on appelle la confiance et... c'est la clé de la sérénité, ha ha, je sais pas jusqu'où on peut remonter comme ça, avec ces histoires de clés !

Ces jours-ci, c'est largement l'esprit qui préside aux échanges ici et ça m'éclate comme toi ! Bonne journée !

En te lisant je vois que ta vision (plus adultes que la mienne certe) est assez proche finalement... La politique est un jeu de mafieusos et de manipulateurs qui ne cherchent qu'à se faire élire pour vivre des jours paisibles et c'est bien dommage... Je regrette tout de même ton raccourcis entre les révoltes actuelles et Mai 68... C'est une autre époque, un autre contexte... Mais je remarque une chose quand tout vas mal le rock est là, et ça ça me plait! Keep on Rocking!

Enfin, comme la phrase de conclusion est un peu courte sur le rejet du CPE/CNE, que je ne me souviens pas avoir lu autre chose qu'un commentaire là-dessus très énervé dans, je crois, ta première contrib ici (en tout cas sous ce nom) (c'était peut-être avant ta conversion de gauchiste dur en gauchiste plus sympa, remarque ) et qu'enfin nous te découvrons une culture et une éloquence fort développées (bravo sincère, ça nous change de nombreux one-liners inconséquents), peut-être voudras-tu bien quitter un instant la fresque historique et en dire un peu plus sur ce qui à tes yeux, permettrait de résoudre le gros problème de chômage que nous avons et qui est à la base de toute l'angoisse sociale actuelle.

Merci pour le pointeur vers "Le cauchemar de Don Quichotte", je le mets sur ma liste.

ooOoo

Avant de m'exprimer sur ce point, j'ai évidemment "googlé" et j'ai retrouvé la page que tu signales. Contrairement à ce que tu tentes (mais je comprends que tu le fasses), elle ne vient en rien étayer tes propos. Alors tu te raccroches au fait que l'intersyndicale des journalistes a protesté contre cette mesure, mais tu ne mentionnes pas que le texte indique juste après que les rédactions du Monde et de Libération ne se sont pas associés à cette protestation, alors que, précisément, Alain Duhamel écrit dans Le Monde et dans Libé. Bon bref, t'as eu un carton jaune de 10 minutes, mais tu peux revenir sur le terrain. (Mais attention, je t'ai à l'oeil )

Il s'agit d'un essai particulièrement édifiant, qui est tout à fait fort à propos en ce moment, avec les manifestations anti-CPE.

Je précise que je ne touche rien sur les ventes de ce bouquin , mais je l'ai trop apprécié pour ne pas en faire la publicité en toute occasion !

Je précise que c'est suite à la lecture de ce livre que j'ai mis de "l'eau dans mon vin", et que je suis passé d'un certain manichéisme "gauchiste" (Mea Culpa !) à un "gauchisme" beaucoup plus raisonné et pragmatique.

Je crois que chaque être humain a des raisons d'être blessé qui remontent loin, qui peuvent tenir de l'anecdotique (maman ne m'a pas pris dans ses bras alors que j'avais vraiment besoin qu'on me montre qu'on m'aime) ou du fondamental (la prise de conscience de ce qu'est la mort). Voilà qui rappelle bien un "mammifère douloureux", en effet. Il peut ensuite choisir d'en imputer la cause à l'Autre, à d'autres, surfer sur cette douleur en l'extériorisant et en l'objectivant. C'est la voie de la plus grande pente, par laquelle on n'apprend pas grand chose, par laquelle on reproduit, on reproduit, on reproduit sa douleur. Et puis il peut choisir, comme le dit bien ton Alain Bosquet, de s'en servir, de la prendre, de l'assumer, de s'en dire au moins partiellement la cause donc peut-être, à force d'efforts, le maître... et de pouvoir en tirer "un sens, un son, un sang" que l'on partagera non plus dans la violence, l'incertitude de soi et des autres, mais la communion de ce qui fait l'humain.

Si nous partageons ça, et c'est visiblement le cas, c'est partager l'essentiel, right ?

ooOoo

Heureusement encore que c'est celui-ci!!!Le monde reste le monde, mais c'est le contenu qu'il faut changer.

"Quand on a rêvé sa vie, il faut vivre ses rêves" (Charles Trenet).
Autrement dit: Lorsque qu'on attend, qu'on rêve d'un changement qui tarde à venir, il vaut mieux se retrousser ses manches et aller le chercher (ce changement).