Gnac of the day
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Le 31/03/2006 à 04h24 (62.147.*.***)
Fox -
ça y est ! je m'souviens !
"And if I don't meet you no more in this world then I'll, I'll meet you in the next one and don't be late, don't be late." (Hendrix)
C'est dans Voodoo Chile !

(hush Nebo, tu disais quelque chose ? il m'a semblé ...)
(j'déconne ... thanx pour la promenade poétique ... en fait c'était un mix de 2 titres, que je confondais ... Pour le reste de ta contribution, faut que je revienne avec un tasse de thé ... tranquilos ...)

Le 31/03/2006 à 01h04 (86.218.***.***)
Nebo -
« Brûler le fascisme, soit, mais que la même flamme embrase les idéologies, toutes les idéologies sans exception, et leurs valets. »
RAOUL VANEIGEM (Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations)

De chercher à occuper le pavé de Paname, de détériorer la Sorbonne, de chercher à tout prix à casser du flic, ça ne fera pas la révolution. La lecture de ce « tract » : « POUSSER LE MONDE QUI S'ÉCROULE » http://paris.indymedia.org/IMG/pdf/doc-35054.pdf"> (Que vous pouvez charger ici en fichier pdf, histoire d'avoir une idée de la pensée estudiantine au travers de leurs tracts... plate profondeur !) me fait songer avec horreur à la chienlit Soixante-huitarde. Rien n'a avancé dans les consciences depuis 30 ans. Je suis persuadé que pas un de ces « étudiants sympas » n'a lu Debord ou Vaneigheim. Quant aux penseurs récents, même pas la peine de les citer. Seule fait office de sainte voie : celle du désordre bordélique et festif avec sa dose de nauséabonde violence. Le Spectacle permanent et la mise en Spectacle de la révolte désincarnée par les médias sont les bons diables qui nous précipitent toujours un peu plus vers ce que Heidegger appelait l'angoisse de l'absence d'angoisse et que très peu d'observateurs parviennent à lire dans la trame irréelle de ce que ces pauvres hères mentaux pleins de ressentiments divers osent commettre depuis quelques semaines dans notre pays.
Phillipe Sollers écrit dans son « Éloge de l’infini » : « Très peu d’individus voient. C’est plus qu’étrange, mais c’est ainsi. Il ne faut donc pas s’étonner si le moindre spectacle a, sur la majorité, tant d’effets. Les vociférations, les programmes, l’argent, le cirque, la télévision, le pouvoir, c’est cela qui est normal dans ce qu’on pourrait appeler la psychose narcissique endémique du genre humain. »

Ce ne sont que les prolégomènes de la chute annoncée par les brillants esprits d'un passé beaucoup moins poussiéreux que ne le laissent entendre les « gôchaux tellement généreux » qui les taxent de "réacs" et autres joliesses faciles. Il ne manque plus que les inscriptions sur les murs : « Il est interdit d'interdire ! », « Sous les pavés la plage ! », et autres balivernes enfantines qui, contrairement à hier, n’ont rien de spontanées du tout.

Mai 68 voulait en finir avec la société de consommation qui s'annonçait dans toute son horreur. Aujourd'hui, après les émeutes banlieusardes des déshérités en Nike et Lacoste, nous voyons la jeunesse se dresser pour réclamer de la part de l'État une action Soviétique : assurer dans un monde en totale mutation la sûreté d'un contrat de travail juste pour que le jeune embauché puisse se repaître de la seule drogue qui parvienne à le bercer : la consommation libérale. C’est dire que la confusion règne en France en ce printemps 2006. L'insolence a la vue courte sur les barricades télévisées. Plutôt que le CPE, les révolutionnaires en herbe exigent bêtement le Statu Quo. C'est un cul-de-sac, un passéisme crypté lamentable qui rend tout de suite Bloy, Péguy ou Bernanos d'avant-garde !!!!

Les syndicats sont complètement "has been". Ils envoient la jeunesse se heurter à une réalité qui la dépasse, qu'elle ne parvient guère à mesurer, évaluer et contredire. D'ailleurs, la Réalité on ne la contredit pas. Elle est. Simplement. Et quelle est-elle ? Notre modèle social est en déroute. Il n'y a ni croissance ni emplois. L'Angélisme puant (parce que cadavérique) de la "gôche" caviardisée et en manque d'idées participe à cet esprit général qui est en fin de course. Oui, ça jubile, mais ça halète en traînant la papatte. Car aujourd'hui c'est la "gôche" qui refuse le changement sous peine que le code du travail serait menacé. Or, la Réalité nous invite justement (pour que nous n'en venions pas à sentir la poussière et le cadavre mis en placard) à élaborer des contrats sociaux qui soient vivants, c'est-à-dire : promis à l'évolution, à l'avancée, aux changements selon ce que la Réalité nous suggère et nous suggèrera. Je suis estomaqué de constater que de nos jours, probablement, la "gôche" refuserait l'expérimentation qui participait tant à son folklore imaginaire il y a encore une quarantaine d'années. La "gôche" ne sait faire qu'une seule et unique chose : comptabiliser les droits acquis et les tenir pour définitifs. Comme si dans un contrat de mariage les époux se déclaraient une fidélité à toute épreuve jusqu'à la mort : on sait que c'est très beau... mais c'est bien hypocrite ! Et ils appellent ça « nos acquis » !

Une fois encore, les médias offrent un écho considérable aux opposants du CPE et aux casseurs. C’est à croire que la désespérance nihiliste est générale et que toute une génération brandit le pavé et fait cause commune. C’est faux ! Propagande. Les jeunes des quartiers de banlieues défavorisés, les précaires de tous poils non diplômés se sont très peu alliés à la dérive en cours… les casseurs mis à part. Pourquoi ? Parce qu’ils ont pigé que c’était, peut-être, une chance pour eux. Entre leur précarité et un CPE, ils ont fait leur choix. Car cet assouplissement les concerne en premier lieux. De même, beaucoup d’étudiants et lycéens aux conditions modestes n’aspirent qu’à une seule chose : terminer leur année, poursuivre leurs études et… éviter de se faire incorporer la cervelle par les crypto-trotskistes ambiants. Ils ont choisi, eux, à cause de leur condition modeste, d’affronter les tournures hasardeuses que leur future vie professionnelle leur prépare déjà. Bref… ce ne sont pas de petits bourgeois à la mine contrite et défaite singeant un nouveau Mai 68.

Je trouve, d’ailleurs, dommage que ces voix opposées aux anti-CPE ne parviennent pas à se faire entendre. Normal : moins rongés par le Pathos du Ressentiment ils ne participent pas à ce que leurs camarades considèrent être des coups d’éclats lorsqu’ils condamnent l’accès aux universités, aux Lycées et tiennent tête stupidement aux forces de l’ordre dans les amphithéâtres transformés en champs de guérillas. Encore une fois, les gens normaux subissent l’attaque, les menaces, les pressions et diverses intimidations des petits « rouges » malades d’eux-mêmes. Triste constatation : la démocratie est prise en otage, martyrisée et lapidée sans que personne ne s’en émeuve. Ils doivent être bien « sympas » ces chers étudiants pour qu’on les laisse faire ainsi !

Les informations télévisées nous l’ont montré jusqu’à la lie : des centaines de mains se levant d’un commun accord pour voter la poursuite du mouvement. Filmées en plan large les quelques centaines de mains donnent l’impression d’être des milliers. Truc de professionnel. C’est comme les petites bites dans le cinéma porno : on trouve le moyen de faire croire que tous les acteurs sont montés comme Rocco Siffredi, il faut juste placer la caméra selon le bon angle histoire de nous faire prendre des vessies pour des lanternes en nous la mettant profond ! Les feignasses mobilisées contre le CPE, votent au cours d’assemblées dites « générales », le blocage de leurs universités et lycées. Je l’affirme clairement : propagande ! Les rares pourcentages évoqués sont les pourcentages (impressionnants !) basés sur les votes exprimés. Croyez-vous que ce sont les chiffres exacts ? À Metz, par exemple, 500 personnes ont décidé du blocus sur 20 000 étudiants. Au Mans, 400 étudiants sur 6000. Cela me rappelle avec un certain frisson dans le dos la prise du pouvoir en Russie en Octobre 1917 par quelques sanguinaires minoritaires contre une vaste majorité qui se débattait avec les leviers du pouvoir depuis le mois de Février. Mais les Bolcheviks, puisque c’est d’eux dont il s’agit, n’avaient pas froid aux yeux… ni au cœur. Ainsi, quelque deux ou trois pour cent prennent en otage tous les futurs diplômés du pays selon leur bon vouloir.
C’est à Bordeaux, à l’Université des Lettres, qu’un exemple révélateur a eu lieu. Quelques 300 trouducs, rassemblés dans un amphithéâtre de 700 places (rebaptisé pour l’occasion historique de l’instant « Joëlle Aubron ») ont voté le maintien de ce qu’ils nomment leur « action » avec moins de 150 voix sur les 300. L’Université compte 16 000 étudiants. Sources glanées sur la bande FM, au petit bonheur la chance, cet après-midi.

La Révolution ? Un jour elle aura lieu. C’est une affaire de cycles. Mais surtout de projet ! Un projet autour duquel le consensus se devra d’être évident. En attendant, le projet est inexistant. Il ne peut encore surgir. Trop de divisions de part et d’autre. Trop de préjugés des uns par rapport aux autres. Et, aussi, probablement que le Capitalisme n’a pas atteint encore son paroxysme consumériste sans retour. Le Communisme Historique s’est effondré, à qui le prochain tour ?
Mais, je ne veux pas faire le Hégélien de service, l’histoire n’a pas posé son dernier acte et Fukuyama qui voudrait avoir le dernier mot dans cette affaire peut aller se faire foutre dans son cercle de néo-conservateurs américains siégeant pour la gloire de Bush. Les théoriciens sont foison, hier, aujourd’hui et demain. La Vie fait œuvre dans le sens qui lui sied. Il ne sert strictement à rien de croire en un progrès absolu ou une tradition arrêtée. La Vérité se terre aussi bien dans les lignes de Proudhon, Nietzsche, Deleuze ou Maurras, n’en déplaise aux bien-pensants et aux frileux de toutes espèces.
Tout est mis en place dans notre société afin que dans chaque instant brûlant de notre incarnation, notre conscience ne soit pas immergée dans la réalité et que l’illettrisme règne.

L'esprit n'est libre qu'en s'investissant dans la chose... et c'est bien ce que les penseurs et artistes authentiques osent faire... jusque dans le scandale... mais le peuple aveuglé et lobotomisé, lui, baille et cligne des yeux devant la télé-réalité et le Spectacle de sa propre décomposition.

Selon Hegel, l'histoire universelle ne tient pas compte des individus. Il n'y a pas de cas particuliers mais plutôt un individu universel pleinement déterminé par le milieu d'où il vient. Autant le dire : un peuple et son « Volkgeist », c'est-à-dire L'esprit du Peuple. Les affres de l'Histoire et les tourments sociaux naissent des transformations que subit ce « Volkgeist ». Le peuple est porté par cet esprit en même temps qu'il le porte. C'est un éternel aller-retour d'où sortent les principes que tout Hégelien connaît bien : Thèse et Antithèse. En chaque peuple, certains individus prennent mieux conscience de ces faits et deviennent des guides, des éclaireurs. Ce sont les Grands Hommes. Le Grand Homme prend conscience de ce à quoi aspire la conscience des hommes et tente de le réaliser par la Synthèse. Ceci explique le consensus qui peut régner aux instants cruciaux de l'Histoire, que ce soit avec Pétain ou avec de Gaulle... Le grand homme ne fait que parvenir à appliquer ce que veut le peuple, ce qu'appelle l'Histoire... ou cet Individu Universel. Le grand homme n'est rien sans ce peuple et le peuple a besoin de ce grand homme pour qu’émergent à sa conscience ses aspirations et qu'il les réalise. C'est vraiment dans la lignée de l'Antiquité Grecque où le Héros comme le peuple sont les jouets des dieux. Nietzsche, de même, affirmait que le Génie sort du peuple.

Chaque peuple tend vers l'accomplissement de son ÊTRE, par l'affirmation de ce PRINCIPE. Son but accompli, il disparaît et cette disparition est passage à un autre peuple, offrande universelle de Vie. Ce peuple, à son tour, portera son PRINCIPE à un autre point culminant lequel franchira à son tour une étape dans la spirale ascendante du PROGRÈS de l'esprit du monde qui atteint son but final dans l'État, cet État est avant tout le lieu des affinités vers lequel convergent tous les aspects conscients de la vie : philosophie, arts, jurisprudence et droit, mœurs, qualité de vie, et où se réalise et s'affirme objectivement la liberté.

Or, l’État qui devrait être la résultante de notre incarnation commune ne s’incarne plus que lui-même. « L’État, le plus froid des monstres froids. » Nietzsche

L’événement ne fait qu'arriver, donc, au bon moment et au bon endroit, parce que l'EXIGENCE l'exige !!! Que ce soit un événement positif ou négatif à nos yeux, cela n’a aucune importance. On doit passer par là, c’est tout. Il faut aussitôt laisser de côté les contingences politiques, sociales et philosophiques, les spéculations Métaphysiques sirupeuses inutiles et considérer les faits avec le recul nécessaire. Là encore, on doit apprendre à dire « Oui » à la Réalité sous les multiples angles qu’elle utilise pour se présenter à nous. Dans la Joie Lumineuse comme dans l’Horreur Absolue.

S’il y a nécessité évidente de changer de rythme pour changer Radicalement la Vie qui s’asphyxie, cela ne doit pas être entrepris sottement. Les archétypes surgissent en nous à la vue de cette jeunesse qui évoque, Romantiquement, la fureur de la Révolte juste. Mais c’est La Société du Spectacle qui referme son cercle sur nous tous et plus personne n’a le recul nécessaire pour vraiment voir le parcours qu’il nous reste à faire pour accoucher, au terme de l’antithèse établie, une Synthèse salutaire. De ce fait, tout ceci n’est que chienlit.

Il y en aurait des choses à dire sur la Phénoménologie Hégélienne (que je ne fais pas entièrement mienne) et les liens que l’on peut entrevoir avec le déterminisme Spinoziste, les « champs morphogénétiques » de Ruppert Sheldrake, l’Univers comme hologramme chez David Bohm, mais je vais en rester là… pour l’instant.

En attendant que LE PROJET émerge des limbes de l’Histoire, il faut, à défaut de faire le casseur nihiliste de service au service de l’utopie bas de gamme, trouver un moyen qui ouvrirait la possibilité à la France de se moderniser en faisant passer un cap important à sa Démocratie. Le CPE, ce petit accroc à l'État providence et à ses protections, n'est rien à côté du chemin qu’il nous faudrait parcourir pour en finir avec un système écrasé par le poids des charges, des impôts et fossilisé par le matraquage antilibéral que tout le monde connaît. Que cela plaise ou non aux contempteurs du Capitalisme, le libéralisme est le seul système qui a su être créateur de richesses et de progrès social, grâce à la dynamique de la concurrence et de l’innovation constante. Ce n’est pas pour rien que les Etats-Unis ont quelques décennies d’avance en matières technologique sur le reste du monde. Grattez-vous un peu le fond de la matière grise et le fond du trou de balle si ça peut vous faire plaisir. Bien entendu, il y aurait un « Livre Noir du Capitalisme » à écrire, surtout en matière de « néo-libéralisme » : délocalisations à outrance malgré les profits colossaux, licenciements abusifs, fermeture d’usines. Mais ce n’est pas non plus « Germinal » de Zola. On est en 2006 et la Globalisation qui est lancée est la suite logique de toute une évolution nécessaire qui est loin d’être accomplie dans sa forme définitive. (Voyez Hegel… plus haut !) Cependant, en l’état actuel des choses, en Grande-Bretagne, en Espagne, dans les pays Scandinaves, en Allemagne même, la flexibilité des emplois est devenue le lot d'une jeunesse qui ne s'en plaint guère, en tout cas beaucoup moins que chez nous en France. Des milliers de Français, diplômés ou non, rejoignent l'Angleterre afin d'y trouver un travail. Ils savent qu’ils vont être perturbés par le changement culturel, qu’il va leur falloir s’adapter à un rythme différent, etc Mais si ils quittent leur pays maternel c’est bien parce que l’atmosphère y devient de plus en plus irrespirable pour celui ou celle désirant se bouger le cul et créer.

Pourtant, nous sommes à l’heure de l’Europe. Ne vous y trompez pas, si la France ou les Pays-Bas ont dit « non » à la Constitution Européenne cela ne signifie nullement qu’ils ont dit « non » à l’Europe. C’est juste qu’ils souhaitent une autre construction que celle qui leur a confisqué leurs voix, l’expression de leurs choix. Depuis le début de la construction européenne, les différentes nations qui ont participé à cette mascarade (qui partait pourtant d’une très Noble Idée) ont transféré une partie de plus en plus importante de leurs pouvoirs à des institutions qui, en 2006, ne sont toujours pas démocratiques. Même si le Parlement est élu au suffrage universel son pouvoir reste limité et la nouvelle constitution ne faisait qu’entériner cette farce. Le véritable gouvernement européen, la « Commission » et son président, ne sont pas élus par les citoyens européens. Le président de la Commission est choisi par les dirigeants des états membres, après des tractations politiques floues et politiciennes. Et c’est lui qui choisi à son tour ses ministres, les fumeux « Commissaires européens ». La Commission doit néanmoins obtenir un vote d'investiture du Parlement. Histoire de donner le change.

Le gouverneur de l’Alabama ou de l’Alaska a plus de libertés par rapport au gouvernement fédéral américain que Chirac n’en a par rapport à Bruxelles !!!

Afin de noyer le poisson dans l’eau, le projet de Constitution donnait un peu plus de pouvoir au Parlement, mais à très faible dose. C’était même limite insultant pour toute personne dotée, un tant soit peu, d’intelligence et qui s’était fait chier à parcourir cette lamentable constitution. La Commission une fois nommée, continuait, d’après cette farce constitutionnelle, à ne pas être responsable (oui, vous lisez bien) devant le Parlement, et toutes les décisions les plus importantes continuaient de dépendre du seul pouvoir de la Commission. C’est contraire à l’usage dans toutes les démocraties : le Parlement n'a pas le droit de proposer des lois (article I-26). Je crois savoir que même sous l’ancien Régime, les Rois n’avaient pas autant de pouvoir : réouvrez vos livres d’histoire et hallucinez un coup. Si l’on tient compte de l'étendue des pouvoirs qui ont été transférés à l'Union Européenne par les états membres, cette impuissance du Parlement que nous élisons est inacceptable et je suis heureux que cette constitution n’ait pas été acceptée par les moutons. Avant de donner encore plus de pouvoir à l'Union, et surtout, avant que les états ne renoncent à des constitutions nationales démocratiques, il est de tout premier ordre de rendre les institutions européennes adaptées aux critères de la démocratie. C'est précisément ce que ne faisait nullement ce projet de constitution.

Il y a donc, pour en revenir à nos moutons, une crise de confiance qui tend à marginaliser nos politiques, tant au niveau national qu’au niveau européen et qui les oblige à adopter un langage moins consensuel face à la dure réalité. D’où l’apparition de Sarkozy qui n’est pas que carriériste même si je concède sans aucun problème qu’il le soit, ou, l’attitude de Dominique de Villepin face aux opposants au CPE / CNE. Ils cherchent à dire des choses moins consensuelles et moins hypocrites car ce n’est ni avec des consensus et de l’hypocrisie que l’on peut gouverner lors de situations difficiles. Vous le savez bien, Juppé (à droite) ou Allègre (à gauche) n’ont jamais été capables d’appliquer le moindre changement dans ce pays et ont retiré leurs réformes aux premiers soubresauts syndicaux. Mais nous sommes, depuis au moins une trentaine d’années, dans un pays où les responsables politiques ont pris l’habitude de faire ce qu’ils ne disent pas et, bien entendu, de ne surtout pas faire ce qu’ils disent, d’où cette mutation des urnes de notre démocrassouillardise qui en vient à réfuter la constitution européenne ou à propulser Jean-Marie Le Pen au second tour. Car si on vote pour des nazes qui, par la suite, ne nous représentent plus par leurs actes l’électeur peut toujours les infirmer. CQFD. Vous pouvez me vomir si vous le souhaitez, mais le « non » à l’Europe et la présence de Le Pen au second tour ont été des leçons de démocratie.

Avec cette situation catastrophique qu’a provoqué le CPE, la « gôche » généreuse et sympathique n’a pas eu, pour l’instant, d’autres propositions que de souffler sur les braises, elle a contribué par sa démagogie à répandre son aveuglement idéologique. Elle rabaisse et dévalorise les élites et contribue au sentiment d'abandon des Français en propageant un discours encore plus grave que celui du triste FN, qui n’a pourtant pas de leçons de populisme à recevoir. La « gôche » veut nous faire croire que l’État Providence a été, est et sera là pour ce peuple soucieux de son bien-être bourgeois.

Les dirigeants ne sont plus crédibles, aux yeux de l'opinion, parce qu'ils manquent de courage, de lucidité, de sincérité. Ils ont perdu de cette autorité que Dominique de Villepin essaye justement de réhabiliter, maladroitement, en proposant d'expérimenter un contrat d'embauche sans se soucier de plaire à tous. Un recul signerait la victoire du conservatisme, exprimé en l'occurrence par une minorité sans idéal, elle-même soutenue par une gauche sans projet. Une régression.

Dans cette décadence, le système éducatif porte une large part de responsabilités quand on entend l’expression fleurie d’une large partie des adolescents constituant le cortège des pseudo-Cheguévaristes criant à l’injustice ! Le nivellement démocrassouillard s’étant fait par le bas plutôt que par le haut, ces crétins qui s’ignorent (je compatis pour eux, ils n’ont pas une très haute conscience de leurs actes !) craignent comme la peste, dans leurs parcours éducatifs, les principes de force, de peine, d’application, de travail, de sacrifice, d’attention, de Volonté. La rivalité ? La compétition ? La lutte ? Ne leur en parlez même pas. Même si elles sont saines et respectueuses, ils n’y croient pas ! J’aurai presque envie de dire : surtout si elles sont saines et respectueuses, ils n’y croient pas ! Si la jeunesse en vient à douter, le monde entier fronce les sourcils. Impossible d’avoir une Vision Politique en notre douce Chiraquie ! Il n’y a qu’à se remémorer cette sinistre farce, il y a quelques mois, dans le cadre de la campagne pour le référendum sur la constitution zéropéenne, quand notre matamore de président s’est autorisé à dialoguer avec des jeunes en direct live sur TF1, si ma mémoire est bonne, il n’avait osé, ou su, aborder que les sujets immédiats de ces consommateurs inquiets. L’Avenir était aux abonnés absents.

Que la Jeunesse s’inquiète, cela se comprend par les temps lamentables qui courent ! Avoir un esprit Libertaire est de bon augure, à condition que l’intelligence puisse s’adjoindre une saine attitude ! Plus de 60% des français ne veulent pas de ce CPE. Soit ! Mais une large partie d’eux souhaiteraient que ça bouge. Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ?… ai-je envie de dire. Au lieu de claquer des dents dans l’inertie ambiante et l’agitation festive, quelle action esquisser ? Personne ne semble craindre que l’absence générale d’esprit critique ouvre un foyer aux pires incendies que couvent depuis des lustres les forces extrémistes de tous poils ! Les casseurs des banlieues remettent ça, la jeunesse est toujours désenchantée, Jean-Marie Le Pen et les barbus fascislamistes se frottent les mains, la « gôche » jubile en songeant à 2007, Chirac calcule, Sarkozy tente des feintes, de Villepin se recroqueville pour mieux jaillir plus tard. Et Ségolène mouille !

Moi j’observe… et je fais la planche !

Post-Scriptum : Si vous ne savez pas ce qui est Fukuyama et sa théorie de "La fin de l'Histoire"... faites une recherche Google... j'ai pas que ça à foutre !

Le 31/03/2006 à 00h24 (213.41.***.**)
Wolfie. CPE je vous HAIME -
Hello From Hell...o From Hell..o...

Un débat sur le CPE Beurk. Mais je regarde, c'est un journaliste intéressant, le déplumé parsemé brun sur la 5. Il ne s'en laisse pas compter.

Bon, je suis un anar de droite qui se fout des jeunes mais aimerait comprendre de façon ethno socio voyeuriste, ce qu'il devra éviter comme trajet, le soir quand il ira voir un opéra.
Cet anar voudrait aussi comprendre de quoi l'on parle. Et s'il vient d'allumer cette TV, c'est par besoin d'information.
Le CPE, "quoi T'est-ce?" Pour-Contre?. Prenons chaque alinéa (est-ce que c'est comme ça que ça se présente?)
Plusieurs paragraphes au moins? Lesquels?

ALORS, SOYONS FOUS. PRENONS-LES UN PAR UN, ET DISCUTONS. NON? ALORS, D'ACCORD, BLA-BLA-BLA...

De droite, je suis tenant de l'establishment, non il n'est pas plus difficile d'avoir une maison aujourd'hui qu'hier.
De gauche, Je veux être calife à la place du calife... syndicaliste. Je fais semblant d'être rebelle pour me caser fonctionnaire d'une structure "je sert à rien, je ne propose rien, mais je suis contre, même pas tout contre, puisque je n'ais qu'un plan de carrière désincarné et égotiste".

Je me réveille en sueur, "j'ai fait un rêve", on parlait de chose concrète, POINT PAR POINT. Tout ce que j'ai appris, c'est que le CPE c'est 2 ans. C'est trop, un an suffit. A vous de continuer. Tout n'est pas noir ou blanc, mais souvent gris...avec des touches de couleurs... d'un noir éclatant!

Je vous souhaite de recevoir directement et frontalement en pleine face, l'énorme sourire que je vous envoie.
Tel un revival bossa-nova matinée de San Salvador Henri et de Stan Getz the Rythm.....................seulement, ce n'est pas parce que j'adore la bossa nova que je suis incapable de réfléchir concrètement sur des éléments, points par points. Voire faire des propositions, modifications ou améliorations. Mesdames et Messieurs les Syndicats, Patrons, Politiques, au boulot, je ne suis pas payé pour faire votre travail. VOTRE BOULOT. PROPOSITIONS.

A bientôt ou jamais sur ce forum. Un grand salut à de vrais interlocuteurs innovants, Nebo, Fox, et JC, pour les principaux.

Le 31/03/2006 à 00h14 (168.103.***.**)
Charles-Pierre E. @ Nebo -
Comment les mouettes chieuses pourraient-elles se retirer les doigts du cul ? A la rigueur, les ailes, je veux bien... mais les doigts ? Les mouettes auraient-elles des doigts ? ???

Bon, je vais vérifier dans une encyclopedie, et je reviens...

Le 30/03/2006 à 23h46 (212.195.***.**)
patdenantes -
viva SRV!

Le 30/03/2006 à 21h22 (86.218.***.***)
Nebo -
http://incarnation.blogspirit.com/">MY FUCKING BLOG AGAIN !

Le 30/03/2006 à 20h59 (86.218.***.***)
Nebo -
http://www.alwaysontherun.net/jimipaint.jpg">

Le 30/03/2006 à 20h56 (86.218.***.***)
Nebo -
Moi je suis en retraite depuis 40 ans !

Le conseil constitutionnel a validé le texte du CPE !!! Alors fermez vos gueules les mouettes chieuses, retirez-vous les doigts du cul et au boulot les feignasses !

Jimi Hendrix

I Don't Live Today

Will I live tomorrow ?
Well, I just can't say
Will I live tomorrow ?
Well, I just can't say
But I know for sure
I don't live today

No sun comin' through my windows
Feel like I'm livin' at the bottom of a grave
No-ho sun comin' through my windows
Feel like I'm livin' at the bottom of a grave
I wish you'd hurry up and execute me
so I can be on my miserable way

(Well), I don't
live today
Maybe tomorrow, I just can't say, but, uh
I don't
live today
Its such a shame to waste your time away like this

Existing

Well, uh-I don't
live today
Maybe tomorrow, I just can't tell you baby, but, uh
Oh, I don't
live today
Its such a shame to spend the time
away like this
existing

Yeah
Ow
Yeah
Oh, no
Yeah

Oh, there ain't no life no where

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Hé hé hé hé ! Mais je pense que le titre auquel faisait référence Fox... ce serait pas celui là ???? Hmmm ?

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1983 (A Merman I Should Turn To Be)

Hurrah i awake from yesterday
alive but the war is here to stay
so my love catherina and me
decide to take our last walk
through the noise to the sea
not to die but to be re-born
away from a life so battered and torn...
forever...
oh say can you see its really such a mess
every inch of earth is a fighting nest
giant pencil and lip-stick tube shaped things
continue to rain and cause screaming pain
and the arctic stains
from silver blue to bloody red
as our feet find the sand
and the sea is strait ahead...
strait ahead...
well its too bad
that our friends
cant be with us today
well thats too bad
"the machine
that we built
would never save us"

thats what they say
(thats why they aint coming with us today)
and they also said
"its impossible for man
to live and breath underwater...
forever"
was their main complaint
(yeah)
and they also threw this in my face
they said :
"anyway
you know good well
it would be beyond the will of God
and the grace of the King
(grace of the King yeah yeah)"

so my darling and I
make love in the sand
to salute the last moment
ever on dry land
our machine has done its work
played its part well
without a scratch on our bodies
and we bid it farewell
starfish and giant foams
greet us with a smile
before our heads go under
we take a last look
at the killing noise
of the out of style...
the out of style, out of style

Le 30/03/2006 à 19h20 (62.147.*.**)
Fox -
@Lee-O« il "habitait demain". C'est juste qu'il n'était pas sûr qu'il survivrait à ce mal à vivre... avec de la justesse dans la prescience », heureusement (plutôt) ! Puisqu’il nous file rendez-vous ! (Car il était convaincu de la mixité des dimensions, et affirmait, « croix de bois croix de fer », que certains rencards sont incontournables, pour qui sait trouver le chemin. Comme Jesus qui précisait « mon royaume n’est pas de ce monde », avant de parler des Cesar … (pas du cinoche : celui dont l’effigie était sur les pièces de monnaie.)

@ jc, denis & all kinenveu : Puisqu’on rend à Cesar ce qui est au naz'dac': je trouve que Villepin a plutôt la rock’n’roll attitude (!) seul contre tous, suivant sa foi (il y croit, aux aménagements – c’est une erreur de refuser d’en discuter avec lui : en g_al ne pas faire aux autres ce qu’on leur reproche...), cela tout en provoquant un conflit des générations (par ce que c’est le côté discriminatoire de l’affaire qui ne passe pas. Ce ne sont plus les jeunes qui se coupent du vieux monde, mais les adultes (enfin 4 ou 5 d’entre eux, au pouvoir) qui se braquent contre une frange da la population – c-à-d, pour faire court : les jeunes et les vieux).

"Got my mojo workin’, but it doesn’t work on you "

Seulement le côté Napoléon, borderline, ça coince : anachronisme. Gene Vincent n’avait pas encore bopé a lula, que déjà en face, des gens déloyaux se grillaient dans l’opinion publique.

L’honneur n’entre pas dans les tableaux excel, il n’y a pas de colonne pour lui dans les projets de loi, pas de case « respect du rêve » dans le Code du Travail. C’est « réac » comme idée, les convenances, « l’art et la manière » ; comme la rédemption est certifiée « utopique » ; ça n’est même pas idéologique, mais c’est basique pourtant.

Enfin, au moins, cette cristallisation (sucrée comme du bubble gum) sur ces 3 lettres « CPE », bien que monomaniaque, a le mérite de rendre les choses plus claires.

Bricolage (à la hâte - electorabilité du culte de la personnalité, caduque) : Ce ne sont pas les patrons qui pourraient licencier sans état d’âme, mais les comptables. Le bourreau n’est pas l’actionnaire, mais le préposé à la déshumanisation. J’ai toujours dit que le vrai combat est contre « l’instrumentalisation » de l’individu ! Le chacun pour soi étant un pis aller – un opportunisme d’asphalt jungle, (comme ces « jaunes » qui comptent prendre de l’avance pendant que les autres prennent le risque de ne pas penser à court terme) Le vrai tort c’est de ne pas être à même d’apporter de sa personne dans les mouvements collectifs (même marchands) pour cause de dépersonnalisation.
A part ça, ce ne sont pas 2 ans de précarité que l’on promet, mais tant et plus, jusqu’à l’âge de 25 ans ! (par tranches paires)
(je ne sais pas vous, mais à 25 ans Champollion était déjà à la retraite, et Rimbaud en exil … J’en passe …)

Je voulais dire bravo à tout le monde d’accomplir ici le débat qui n’a pas lieu ailleurs ! (et malgré la pure gratuité du truc, compte tenu du peu de cas qui en est fait sous d’autres coupoles, on l’a bien vu avec la loi-internet)

« Accomplir de grandes oeuvres par une série de petits actes. »
Tao te King - (Lao Tsioux)

Le 30/03/2006 à 18h44 (80.170.**.**)
jc -
Salut Fox . Reviens vite

Le 30/03/2006 à 18h16 (83.201.**.***)
froleur qui bosse -
p'ting..les mecs y causent pendant que je bosse......

Le 30/03/2006 à 17h12 (87.231.***.***)
Lionel @ Fox -
Tes interventions m'ont manqué et je suis content de te voir redébarquer, camarade ! Je suis à la fois heureux que tu reprennes ma note hendrixienne au rebond et que tu en fasses un riff, et un peu chiffonné que Jimi et moi ne soyons pas à 100% sur la même longueur d'onde comme je le pensais. Au moins pensions-nous tous deux "I don't live today" ; et comme on le lit, il avait tendance lui aussi à penser qu'il "habitait demain". C'est juste qu'il n'était pas sûr qu'il survivrait à ce mal à vivre... avec de la justesse dans la prescience, malheureusement !

Le 30/03/2006 à 16h52 (62.147.*.**)
Pr Fox -
"I don't Live Today

Maybe totomorrow
I just can't say

Will I live tomorrow?
Well, I just can't say.
But I know for sure
I Don't Live Today."

Il me semble que l'autre jour, dans son souci parfois excessif de cartésianisme, Lionel a un peu déformé le propos de Jimi. C'est dans une autre chanson que ce dernier donne :rendez-vous dans le futur (quasi dans l'au délà, en fait ... c'est ça l'astuce : "And I hope you'll be there" dit il à la fin d'un couplet décrivant un "autre monde", mais j'ai oublié à quel titre ... Si un expert en poésie hendrixienne passe dans le coin ...

Le 30/03/2006 à 15h03 (83.201.***.***)
phil -
Anti-CPE, continuez de vous mobiliser massivement!!!!! Il vaut mieux en effet, pour débuter dans la vie active, enchaîner les contrats intérim d'une à trois semaines pendant 4 ou 5 ans, on a la sécurité de l'emploi assurée tant qu'on est pas absent, sauf incompétence notoire difficilement quantifiable à l'échelle humaine. Pour ceux (tous) qui politisent le débat, quelques alexandrins : " Et dire que chaque fois que nous votions pour eux Nous faisions taire en nous ce cri : ni Dieu ni Maître Dont ils rient aujourd'hui puisqu'ils se sont fait Dieux Et qu'une fois de plus nous nous sommes fait mettre " (Le Tango des Elus, Renaud Séchan, 1991) De plus, Michel Colucci a exprimé publiquement son opinion concernant les couleurs politiques, notant au passage qu'avec la gauche, en substance, on a confiance, on se détend, et fatalement, on se la fait mettre plus profond! Conclusion : VOTEZ BIEN, VOTEZ RIEN

Le 30/03/2006 à 14h01 (82.125.***.**)
Denis @ (F)ox -
Ca fait plaisir de revoir le renard. C' est vrai qu' on focalise un peu sur l' aspect "social" de la politique actuelle, et qu' on laisse passer plein d' autres aspect "naturel". Mais bon là on a affaire à un raz de marée de loi en tout genre, dont certaines déjà votée et d' autres à venir qui sont pour le moins antipathiques .

Le 30/03/2006 à 11h20 (62.147.*.**)
ox -
Le jeune Bouddha a disparu d'en bas de l'arbre : il avait trop de pages du forum bleu à rattraper ! Il ne tenait plus

Quand je vais revenir je parlerai sûrement de ces prétendus "inéluctables" : des OGM (la loi passée... sous silence) et de la fonte de la banquise (avec ses reserves de gaz juste en dessous, facteurs exponentiels du réchauffement à venir)...

En attendant je bidouille, avec un tourne-vis ... je fais de l'informatique dans les courants d'air ... (et ça a l'air de marcher, là, à l'instant)

Le 30/03/2006 à 00h16 (80.170.**.**)
jc @ Charles Pierre -
Yo . J'te reponds plus tard, demain je pense. A plus .

Le 29/03/2006 à 23h46 (83.112.***.***)
Nebo -
http://www.venice-music.com/phpBB2/viewtopic.php?t=132">À propos du CPE ça se lache sévèrement là !!!

Le 29/03/2006 à 23h15 (70.230.**.**)
Charles-Pierre E. @ Denis -
De rien ! Si je peux rendre service, je m'exécute ! (qui a dit "pan !" ? )

Le 29/03/2006 à 23h09 (70.230.**.**)
Charles-Pierre E. @ jc -
Oui, j'aime bien utiliser les guillemets, mais non point parce que je doute de mes propres convictions et de ce que je veux vraiment dire (je suis en fait très à l'aise avec ma propre opinion, et je suis assez souvent d'accord avec moi-même... ), mais tout simplement parce que je m'exprime sur un forum, donc un lieu public ouvert à toutes et à tous, et qu'il est très important d'essayer de ne pas choquer, de ne pas provoquer pour provoquer, bref d'exposer ses idées, de les défendre certes, mais sans trop non plus se prendre au sérieux, pour ne pas (trop) irriter les diverses sensibilités... Un forum comme celui-ci est un lieu de démocratie hautement respectable, d'où les guillemets, qui sont là pour montrer que j'avance "les mains dans les poches", et que j'ai laissé toute mon artillerie aux vestiaires !

Maintenant, ma "prudence" n'a rien à voir avec un quelconque jeune âge : j'ai en effet (déjà, hélas...) 35 balais, ça commence à faire de moi quelqu'un de, disons, "mûr" ( )... Ma "jeunesse", c'était quand j'avais encore 20 ans, c'est passé tellement vite...

Enfin, tu as sans doute raison concernant la "non-rupture" avec l'élection de Jacques Chirac en 95 : il n'a même pas été capable de cet exploit ! C'est dire si j'étais encore en dessous de la vérité, concernant ses "capacités" !!! Je l'avais trop "surestimé" !!!

Pour autant, je continue à penser que Monsieur Jacques Marseille a beaucoup "enfoncé les portes ouvertes" dans l'interview retranscrite sur ce même forum : le fait qu'une certaine partie du "peuple français" (les jeunes anti-CPE, les syndicats anti-CPE, les vieux qui soutiennent les jeunes anti-CPE, etc...) semble aujourd'hui rejeter "en bloc" tout ce que la "mondialisation" entend lui imposer, n'est pas forcément l'expression d'une méconnaissance de ce que recouvre, concrètement, cette "mondialisation". Pourquoi devrait-on forcément rejeter ce que nous ne connaissons pas, pourquoi devrait-on seulement avoir peur de l'inconnu (ou supposé tel) ? En vérité (je vous le dis ! ), on peut très bien avoir peur de, et refuser quelque chose que l'on a très bien assimilé ! C'est même plus "logique", comme cela ! Je pense que c'est justement parce que la grande majorité de celles et ceux de nos concitoyens qui manifestent aujourd'hui a tout à fait compris quels étaient les enjeux, les tenants et les aboutissants de la "mondialisation" et du "capitalisme déchaîné et aveugle", et c'est bien pour cela, en connaissance de cause, qu'elle refuse de se laisser manger "à la sauce libérale" !

Bien evidemment, je n'irai pas jusqu'à dire que tout un chacun a les capacités (et le goût aussi) de rentrer dans les détails scabreux de la "mondialisation", afin de maîtriser tous ses aspects les plus "réjouissants" (sic !), et ainsi se plaindre en toute connaissance de cause. Je n'ai pas moi-même ces capacités (ni même vraiment le goût pour cela, je suis trop fainéant pour reprendre mes études à ce stade... ), mais je suis assez "ouvert" aux affaires du monde et suffisamment informé pour me faire une idée assez précise de ce que je veux, et de ce que je ne veux pas. Et je ne veux pas de cette "mondialisation" qu'on veut nous imposer, justement parce que je crois la connaître assez pour la considérer comme trop dangereuse, trop destructrice (destruction de la Nature, pillage des ressources naturelles, pollutions diverses et variées, réchauffement de la planète, interdépendance de plus en plus importante entre les Hommes avec, paradoxalement, destruction du tissu social, transformation de l'être humain en un "simple" consommateur-producteur de "richesses" toujours plus accumulées jusqu'à l'absurde, etc...), trop éloignée de l'intérêt général, tout cela pour servir des "intérêts particuliers", ceux de quelques nantis, perchés aux derniers étages de leurs rutilants buildings (image "cliché", Mea Culpa...), d'où ils s'amusent à prendre les décisions qui sont sensées leur permettre de gagner encore plus de thunes, et tant pis si on va droit dans le mur, puisque, c'est bien connu, "après eux le déluge !" (mais où est notre Noé du futur ? Qui viendra nous sauver ? Goldorak ? )...

Il faut bien avoir à l'esprit qu'aujourd'hui, le "vrai" problème n'est même plus (si tant est qu'il l'ai jamais été) de permettre à "ceux d'en bas" de monter au 1er ou au 2ème étage rejoindre "ceux du milieu" (la fameuse "classe moyenne"), non, il est désormais de pouvoir "freiner des quatre fers" dans cette course échevelée aux profits, à toujours plus de production et d'accumulation de "biens" (est-ce vraiment un "bien", que de piller malproprement notre planète afin de produire toujours plus de "marchandises" dont on peut parfois se demander si elles sont vraiment indispensables ?), etc... On a trop tendance à oublier que nous n'avons qu'une planète bleue, qu'il n'y en a pas d'autre de rechange (enfin, disons "sous la main", mais peut-être qu'à des "années-lumières", qui sait ?), que c'est avec toutes les formes de vie (nous-mêmes, les animaux, les plantes...) le seul "Capital" qui vaut la peine d'être protégé, par tous les moyens...

Le 29/03/2006 à 22h33 (82.125.***.**)
Denis @ Charles Edouard -
Merci d' avoir étayé mon propos dans ton post nocturne particulièrement le passage concernant le déterminisme social présupposé par l' auteur, à voter pour un parti bien définit

Le 29/03/2006 à 22h27 (82.125.***.**)
Denis @ JC -
Je n' ai pas lu l' oeuvre de Marx (tout au plus survolée de manière vulgaire, ni Braudel. Je ne pense pas avoir le temps de "rattraper mon retard" mais je te fais confiance sur le sujet. L' inculture présupposée est essentiellement liée au facteur historique servant de point d' appui au raisonnement et à sa justification par l' auteur.

Certainement bien plus spécialisé dans le domaine que moi et pas que de par sa fonction sociale, il me semble qu' il commet des erreurs comme :"La France, très ouverte sur le monde, se replie sur elle-même et rate la première mondialisation. Elle sait creuser des tranchées, mais pas construire des blindés. Pendant l'entre-deux-guerres, elle s'accommode de la menace allemande avec Munich et Vichy.".

Pour le reste je suis d' accord avec toi. Pour l' utilisation du terme "Mondialisation", son sens à notre époque n' a plus rien à voir avec le sens que l' on pouvait lui donner au début du XIXème. Entre temps la mécanisation a fait son chemin, Trains, voitures et avions, sont venus suppléer, calèches et bateaux. Le charbon et l' acier ont été utilisés de manière intensive avant la découverte du pétrole. Et pas seulement histoire que les peuples se massacrent.

Et si il est un pays qui a profondément changé la donne et ouvert la voie à la mondialisation, c' est bien les Etats-unis. Au passage et en plein boom industriel, nous leur devons l' OST (Organisation Scientifique du Travail), qui fait l' essence même du libéralisme.

Je pense que nous sommes passés en trés peu de temps du libre échange (terme politique récemment utilisé pour le traité de mastricht) au libéralisme le plus agressif.

Pourtant même le terme libéralisme semble galvaudé dans les faits. Par exemple, nous n' avons pas le choix du sytême d' exploitation lorsqu' on achète un ordinateur dans une grande surface. Ce qui conduit à un véritable monopole planétaire (ce ne sont pas les utilisateurs d' apple, ni ceux des différents unix, qui, dans le domaine de l' informatique personnelle, avec 10 % de parts de marché, écriront le contraire). Beaucoup plus grave, un tel monopole remet en cause l' interopérabilité dans le domaine des échanges de données. La libre échange certes, mais pas dans tous les domaines .

Je suis aussi d' accord avec ton post de 23H11 avec quand même à l' esprit que nous sommes des êtres non dépourvus de "sentiments", qu' il convient (même si ce n' est qu' aprés coup, de maîtriser ). Avec humour, je précise que dans le sud (même à l' ouest), nous avons le verbe "facile" .

Par contre je ne te suis pas du tout pour la Juve, parce qu' ils sont (à mon avis) capables de tout les exploits (même avec 2 suspendus au moins et pas des moindres au retour) Pour les matches en cours ce soir ca va être chaud brulant au retour si ca en reste là .

Le 29/03/2006 à 17h26 (81.249.***.***)
Yamero - @ Lester
http://dl-1.free.fr/52616e646f6d495634a151ec33b1968d46eb8d30943a3048aec7b0b990c72db3/ImagedeRebellion.jpg"> Il suffisait de le demander...

Le 29/03/2006 à 17h05 (80.170.**.**)
jc @ Charles Pierre -
Salut

Ouais j'ai trouvé ce que tu disais tres curieux, et loin d'etre sans interet, ça fait plaisir . Et j'ai beaucoup apprecié tes nombreux guillemets, qui prouvent que tu est un mec prudent avec des termes que tu sais ne pas maitriser totalement (mais ça changera ). Prudent, mais qui ose le dire et qui fait bien de le faire. Le revers de la medaille, c'est le signe aussi que tu avances un peu a tatons et que c'est parfois long, que ton argumentation a parfois tendance a stagner et, du coup, qu'on voit pas trop bien ce que tu veux dire (tendance fouilli). Ca denote surement une certaine jeunesse aussi, tu me corrige si je me trompe, mais bienvenu au club sinon . Cela dit, c'est un reproche un peu facile de ma part : je suis souvent dans le meme cas .

Mais ton objection sur la rupture-trahison de Chirac, je ne la retient pas, parce que constater une "fracture sociale" n'a rien d'une rupture. C'est une simple observation, instrumentalisée pour les besoin d'une campagne electorale. Mais ce n'est pas une rupture, ça n'a rien de nouveau. Et surtout c'est tres tres abstrait. Une rupture, c'est toujours necessairement concret, a l'inverse. Si on dit y'a une "fracture sociale", c'est tres joli, mais ça ne montre aucunement le probleme auquel il se rapporte et encore moins comment le resoudre. Apres, il y a peut etre eu "trahison" dans l'apres 95, mais ça c'est autre chose .

Ton opinion sur l'ascenseur social est vraiment bon en revanche. Ton ecrit montre bien a quel point c'est une expression purement abstraite et molle. Ce n'est pas une question d'ascenseur ou je sais pas quelle metaphore seduisante, c'est une question de devenir. Et le devenir, c'est la realité humaine dans tout ce qu'elle a de concrete et d'active.

Sinon, bien sur qu'une position sociale n'est pas l'unique determinant d'une sensibilité politique, mais il y a tout de meme des grosses tendances. On voit bien que quand un homme ou une femme (pour faire plaisir a Denis )exeptionnel(le) arrive que ce genre de tendance ne demande qu'a etre dementi (mais en general une telle personne est souvent "libre", en tout cas pas rattaché directement a un parti. Sinon c'est douteux, faut se mefier .). Mais dans le cadre d'un vote concernant tout le pays et toute une "masse", "monsieur-tout-le-monde" (ensemble vide) on ne pas se permettre une analyse au cas par cas. Et les grandes tendances existent, la reproduction des modeles sociaux aussi, par exemple dans les etudes qui sont le sujets de nombreuses analyses sociologiques.

Et c'est une chose de savoir que la mondialisation existe. Bien sur que tout le monde est au courant. Mais le probleme n'est pas d'etre au courant, c'est de savoir exactement ce que c'est, savoir de quoi on parle, sans tomber dans la caricature, sans ouïe-dire. C'est seulement ensuite qu'on peut vraiment prendre en compte une telle donnée qu'on voit les vrais problemes que souleve la mondialisation, seulement apres qu'on peut trouver des solutions en fonction de cette donnée, qui evolue et qui continuera d'evoluer : aucune "solution" n'est definitive, elle ne sera que datée et donc depassée. Les problemes evoluent, meme si on peut toujours trouver des resonnances entre eux. Il y a mouvement perpetuel, et ça c'est une donnée tres importante avec laquelle il faut composer, le mieux possible.

Le 29/03/2006 à 14h57 (85.69.***.***)
Lester -
Rebellion ?
Qu'on me montre une rebellion !
Mobilisation pour manifester, ok, mais pas rebellion (à mon avis).
"Les gens" sont raleurs (surtout si leur télé est brouillée) mais pas tres rebelles

Une petite pensée sans transition : les manifestations sont trop physiques pour un grand nombre de personnes agées, qui, du coup, ne grossissent pas les chiffres, les "estimations" du nombre des manifestants. Je pense à ca parce que l'autre jour j'ai vu des lyceens Avignonais manifester et se faire applaudir avec ferveur par des personnes agées, elles mêmes certainement pas capable de suivre le parcours des manifs.
Bonne journée !


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