Gnac of the day
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Le 21/06/2006 à 18h58 (81.57.***.**)
mme yamero -
je viens juste d apprendre 1 grand grand parolier nous quitte lui aussi bonne route vers la haut

Le 21/06/2006 à 18h51 (86.212.**.**)
Ed -
Bon voyage Jacques Lanzmann ...

Le 21/06/2006 à 18h11 (81.251.**.***)
yvan à tous -
je vous trouve un peu "craignos" le diesel gagne au mans et pas un mot, pas un soupir, pas un inspir...vous marchez tous à velo ?

Le 21/06/2006 à 17h50 (86.218.***.***)
Nebo -
Mais un penseur essentiel qui a influencé Sartre, Derrida, Lacan... quoi que les frileux en disent...

Le 21/06/2006 à 17h49 (86.218.***.***)
Nebo -
Le premier philosophe à avoir pensé la technologie en profondeur... c'est Martin Heidegger... membre du parti Nazi pendant le règne du 3ème Reich...

Le 21/06/2006 à 14h19 (82.248.***.***)
id. -
explic. Parce que la Barbarie Light ne se conçoit pas sans machines. C'est l'intelligence artificielle qui veut ça ...

Le 21/06/2006 à 14h16 (82.248.***.***)
Fox @ Nebo -
Oui Deleuze & Guattari & Oury ... Mais tout de même "cet acte de nomadisme de grand style contre la machine" vaut le détour ! C'est visionnaire ... J'adhère.

Le 20/06/2006 à 23h41 (83.200.**.***)
Nebo - ...Fante... Nietzsche...
À Ed : Ouais... la triste condition Humaine... si tu me crois pas demande à la poussière...

À Fox : Tout de même le Deleuzien que tu es !!!

Le 20/06/2006 à 23h12 (82.252.***.***)
Fox @ Ivan -
non, ils n'étaient pas en baisse, dans mon estime ... c'est plutôt qu'ils n'avaient jamais décollé (Charly : because l'alcool c'est mauvais pour mon foie ... alors pas prioritaire, remis à + tard, ... Et Friedrich parce que je n'en ai pas fait le tour ... Pas assez simplifiable ... Je suis mitigé ... Sartre, par exemple, c'est plus d'un bloc : ça peut réduire à la cuisson, après on apprécie ou pas, mais c'est dans l'assiette. Nietzsche non. C'est pas comme ça ...)

Le 20/06/2006 à 18h14 (86.212.**.***)
Ed -
« Des jours sans, des ciels bleus sans jamais un nuage, un océan de bleu jour après jour, et le soleil qui flotte dedans. Des jours d’abondance aussi, avec plein de soucis, plein d’oranges. On les mange au lit, on les mange au déjeuner, on se force à les avaler au souper. 5 cents la douzaine, les oranges. Soleil dans le ciel, soleil dans l’estomac – en jus. A l’épicerie du quartier en bas de chez moi c’étaient des Japonais, et à peine il me voyait débouler le Japonais hilare avec sa face d’obus, qu’il avait déjà le sac de papier à la main. Et généreux en plus ; il m’en mettait toujours quinze, des fois vingt pour une thune. "Vous aimer bananes ?" Tu parles. Et il me mettait une ou deux bananes. Plaisante innovation, ça, banane et jus d’orange. "Vous aimer pommes ?" Tu parles, et il me refilait une pomme ou deux. C’était nouveau comme mélange ça : oranges et pommes. "Vous aimer pêches ?" Pour sûr, et je ramenais le grand sac plein à dégueuler dans ma chambre. Intéressante innovation, ça, pêches et oranges. Je les déchirais à belles dents, je les mastiquais, le jus me vrillait l’estomac et gémissait là au fond. C’était si triste là en bas, dans mon estomac. Ca pleurait beaucoup, énormément même, avec des petits nuages gazeux qui me pinçaient le cœur. »

Sacré Fante...

Le 20/06/2006 à 16h08 (82.240.**.**)
dan - buc....
ça c'est La Grande Défonce, extrait des nouveaux contes de la folie ordinaire (originalement appelé erections, ejaculations, exhibitions and general tales of ordinary madness), je l'ai sous les yeux Il fut un temps, aujourd'hui bien révolu, ou Le ragout du septuagénaire, le journal d'un vieux dégueulasse et les contes de la folie ordinaire avaient la meilleurs place sur ma table de nuit, avec henry michaud et 2~3 autres allumés... mais c'était une periode ou j'étais quand meme 'achement plus trash avec moi meme... sûr que ça n'y était pas pour rien... tout le monde s'assagit, j'en garde un agréable souvenir quand même

Le 20/06/2006 à 11h28 (194.206.***.*)
Ivan -
Parce que Nietzsche et Bukowski baissaient dans ton estime Fox ?

Le 20/06/2006 à 05h24 (24.71.***.***)
greg(d) -
Restes Assis T'es Payé ou comment certainS profitent...
Appel à la grève à la RATP le 21, jour de la Fête de la musique

La CGT et l'Unsa ont appelé à une grève dans le métro et les RER A et B mercredi 21 juin, jour de la Fête de la musique.
La direction s'attend à de légères perturbations dans la journée mais estime que le trafic devrait revenir à la normale dans la soirée.
Les deux syndicats protestent contre la prolongation du service de nuit des métros parisiens le samedi soir et les veilles de fête. Ils accusent la direction de profiter de cette situation pour déréglementer et opérer de nouveaux gains de productivité.
Glandeur, ils sont pas content d'avoir un job??? Là où ils trouvaint le moyen de se mettre les musicos à dos!

Le 20/06/2006 à 02h41 (213.36.***.***)
Fox -
Comment dire ? Nietzsche ... et Bukowsky, remontent dans mon estime ... Acuités insoupçonnées ...

Le 19/06/2006 à 18h10 (83.112.**.**)
Nebo -
Quelqu'un qui aime l'écriture de Bukowski ne peut pas être foncièrement naze !

Chouette passage en tout cas... Ed !

Le 19/06/2006 à 14h47 (86.212.**.***)
Ed -
L'autre soir je me suis retrouvé dans un concert-d'habitude je déteste ça. Au fond, je suis un solitaire, un vieil ivrogne qui préfère boire tout seul, avec sans doute pour unique espoir d'entendre un peu de Mahler ou de Stravinski à la radio. Mais ce soir-là j'étais dans la foule en folie. Je ne vous dirai pas pourquoi, car c'est une autre histoire, sans doute plus longue, sans doute plus déroutante. J'étais debout dans mon coin, à boire mon vin, à écouter les Doors, les Beatles ou l'Airplane se mélanger avec le brouhaha des voix, et je me suis rendu compte que j'avais besoin d'une cigarette. J'étais à sec. Ça m'arrive souvent. J'ai vu deux jeunes types, tout proches, les bras pendant et oscillant, le corps mou, bovin, le cou tordu, pour ainsi dire en caoutchouc, du caoutchouc en charpie qui s'étirait et se disloquait.

Je me suis dirigé vers eux :

- Eh les gars, l'un de vous n'aurait pas une cigarette ?

Ça a littéralement fait rebondir le caoutchouc. J'ai regardé les deux types, ils se sont branchés, en flippant comme des fous.

- On fume pas, mec ! MEC, on ne fume... pas de cigarettes.

- Non, mec, on ne fume pas, pas ça, non, mec.

Flipflop. Flipflap. Du caoutchouc.

- On va à Ma-li-bouuu, mec, ouais, on va à Malll-i-bOUUU ! mec, on va à M-a-li-bouuuuu !

- Ouais, mec !

- Ouais, mec !

- Ouais !

Flipflap. Ou flapflap.

Ils étaient tout simplement hors d'état de me dire qu'ils n'avaient pas de cigarettes. I1 fallait qu'ils me refilent leur baratin, leur religion : les cigarettes étaient bonnes pour les péquenots. Ils allaient à Malibu, dans une de ces cabanes déglinguées et tranquilles de Malibu, pour se rouler un petit joint. Ils me rappelaient, en un sens, ces vieilles dames au coin des rues qui vendaient La Sentinelle. Tout ce monde du LSD, du STP, de la marijuana, de l'héroïne, du haschich et du sirop pour la toux est intoxiqué par ce canard : sois avec nous, mec, ou tu n'es rien, ou tu es mort. Le baratin des consommateurs de défonce est plein d'obligations. En plus des risques d'arrestation, ils sont incapables de consommer tranquillement, juste pour leur plaisir; ils doivent faire SAVOIR qu'ils en prennent. Ensuite, ils essaient de raccrocher ça à l'Art, au Sexe et à la Scène marginale. Leary, leur Dieu de l'Acide, leur dit : " Décrochez. Suivez-moi. " Puis il loue une salle de concert en ville et il leur fait payer cinq dollars par tête pour l'entendre parler. Puis Ginsberg se pointe et proclame que Bob Dylan est un grand poète. Coup de pub entre les grandes vedettes de la défonce.

Amérique.

Laissons courir, c'est encore une autre histoire. La bête a beaucoup de pattes et une toute petite tête, dans mon récit, comme dans la réalité. Revenons plutôt à ces jeunes gens " in ", les défoncés. Leur vocabulaire. " Super, mec. Tu vois ce que je veux dire. La scène. Cool. In. Largué. Bourgeois. La planète. S'éclater. Baby. Pépé. " Et ainsi de suite. J'ai entendu les mêmes phrases, si on appelle ça des phrases, quand j'avais douze ans, en 1932, et d'entendre les mêmes choses trente-cinq ans après ne te fait pas brûler d'amour pour ceux qui les prononcent, surtout s'ils se croient dans le coup. La plupart des vieux mots viennent des consommateurs de drogues dures, cuillère et seringue, et des vieux Noirs des orchestres de jazz. Le vocabulaire a évolué depuis chez les vrais types " in ", mais les soi-disant mecs dans le coup, comme le duo sans cigarette, parlent toujours comme en 1932.

Que la défonce soit créative, j'en doute, et comment ! De Quincey a écrit de bonnes choses et le Mangeur d'opium est joliment torché, malgré quelques passages assez barbants. C'est dans la nature des artistes de tenter presque toutes les expériences. Les artistes sont des découvreurs, désespérés et suicidaires. Mais la défonce vient APRES l'Art, après que l'artiste existe. La défonce ne produit pas l'Art. Mais elle devient souvent la récréation de l'artiste, comme une cérémonie de l'être, et les soirées de défonce lui fournissent aussi un sacré matériel, avec tous ces gens qui se déculottent le cerveau, ou qui, s'ils ne se déculottent pas, baissent leur garde.

Vers 1830, les soirées de défonce et les orgies sexuelles de Gautier alimentaient les conversations de tout Paris. On savait aussi que Gautier écrivait des poèmes. Aujourd'hui, on se souvient surtout de ses soirées.

Je saute sur une autre patte de la bête : je n'aimerais pas du tout me faire arrêter pour usage et/ou possession de marijuana. C'est comme si on m'accusait de viol pour avoir reniflé une paire de slips sur une corde à linge. L'herbe ne vaut pas le coup, tout simplement. Le plus fort de son effet est causé par la certitude préconsciente qu'on va se mettre à planer. Si on remplaçait l'herbe par un produit ayant la même odeur, la plupart des fumeurs éprouveraient la même chose : " Eh, baby, c'est de la BONNE, vraiment super ! "

Quant à moi, je préfère boire deux boîtes de bière. Je garde mes distances, pas tellement à cause des flics mais parce que la drogue m'ennuie et ne me fait pas grand-chose. Mais je peux garantir que les effets de l'alcool et de la marijuana sont différents. On peut se défoncer à l'herbe et s'en apercevoir à peine. Avec la bibine, vous savez en général très bien où vous en êtes. Je suis de la vieille école, moi : j'aime savoir où j'en suis. Mais si d'autres ont envie d'herbe, d'acide ou de seringue, pas d'objection. C'est leur affaire et tout ce qui est bon pour eux est bon pour eux. C'est tout.

On ne manque pas de sociologues à faible quotient intellectuel aujourd'hui. Pourquoi j'en ajouterais, avec mon intelligence supérieure ? On a tous entendu ces vieilles femmes qui disent: " Oh, comme c'est AFFREUX cette jeunesse qui se détruit avec toutes ces drogues ! C'est terrible ! " Et puis tu regardes la vieille peau : sans dents, sans yeux, sans cervelle, sans âme, sans cul, sans bouche, sans couleur, sans nerfs, sans rien, rien qu'un bâton, et tu te demandes ce que son thé, ses biscuits, son église et son petit pavillon ont fait pour ELLE. Et les vieux se mettent parfois dans une colère noire contre les jeunes : " Bon sang, j'ai travaillé DUR toute ma vie ! " (Ils prennent le travail pour une vertu, mais ça prouve seulement qu'un type est taré.) Les jeunes veulent tout pour RIEN ! Ils s'abîment la santé avec la drogue, ils s'imaginent qu'ils vont vivre sans se salir les mains !

Puis tu LE regardes :

Amen.

I1 est seulement jaloux. I1 s'est fait enculer, on lui a piqué ses plus belles années. Il meurt d'envie de baiser. S'il tient jusqu'au bout. Mais il peut plus. Donc, maintenant, il veut que les jeunes souffrent comme il a souffert.

La plupart du temps, c'est de ça qu'il s'agit. Les défoncés en font trop à propos de leur sacrée défonce et le public pareil avec l'usage de la drogue. La police se remue et les défoncés se font pincer, et ils se prennent pour des martyrs, tandis que l'alcool reste légal, tant que vous ne dépassez pas la mesure et que vous n'êtes pas pris dans la rue et mis en prison. Quoi que vous donniez à la race humaine, elle s'écorchera avec et vomira dessus. Si on légalisait la défonce on se sentirait un peu mieux aux Etats-Unis, mais pas tellement. Tant qu'il y aura des tribunaux, des prisons, des hommes de loi et des lois, les gens se défonceront.

Leur demander de légaliser la défonce, c'est un peu comme leur demander de beurrer les menottes avant de nous les passer. Quelque chose encore vous intrigue : pourquoi ce besoin de drogue ou de whisky, de fouets ou de cuirs, d'une musique qui gueule si fort qu'elle empêche de penser, d'asiles, de chattes mécaniques et de 162 matches de base-ball par saison, du Viet-nam, d'Israël ou de la peur des araignées, de ton amour qui rince son dentier jauni dans 1'évier avant de baiser ?

I1 y a des réponses de fond et il y a le petit bout de la lorgnette. Nous nous amusons toujours avec le petit bout de la lorgnette parce que nous ne sommes pas assez mûrs ou assez vrais pour dire ce que nous voulons. Nous avons cru pendant des siècles que c'était le christianisme. Nous avons jeté les Chrétiens aux lions puis nous avons laissé les Chrétiens nous donner aux chiens. Nous avons compris que le communisme remplissait un peu l'estomac de l'homme de la rue mais qu'il ne changeait guère son âme. Maintenant nous jouons avec les drogues, comme si elles devaient ouvrir des portes. L'Orient a connu la drogue, bien avant la poudre à canon. Ils ont compris qu'ils souffraient moins et qu'ils mouraient plus. Se défoncer ou ne pas se défoncer.

- On va à M-a-li-bouu, mec, ouais, on va à Malllll-i-bOOUUU !

Vous permettez que je me roule un peu de Bull Durham ?

- Hé, toi, tu veux une taf ?

Charles Bukowski (1920 -1994), paru en 1967

Le 18/06/2006 à 19h46 (81.249.***.***)
Nebo -
Et ça... pas mal non plus...

"Fi ! avoir un prix auquel on cesse d'être une personne pour devenir un rouage ! Etes-vous complices de la folie actuelle des nations qui ne pensent qu'à produire le plus possible et à s'enrichir le plus possible ? Votre tâche serait de leur présenter l'addition négative : quelles énormes sommes de valeur intérieure sont gaspillées pour une fin aussi extérieure ! (...) Voilà l'état d'esprit qu'il conviendrait d'avoir : les ouvriers, en Europe, devraient déclarer désormais qu'ils sont une impossibilité humaine en tant que classe, au lieu de se déclarer seulement, comme il arrive d'habitude, les victimes d'un système dur et mal organisé ; ils devraient susciter dans la ruche européenne un âge de grand essaimage, tel qu'on n'en a encore jamais vu, et protester par cet acte de nomadisme de grand style contre la machine, le capital et l'alternative qui les place aujourd'hui : devoir choisir entre être esclave de l'Etat ou esclave d'un parti révolutionnaire. " (Aurore, §200) Nietzsche

Le 18/06/2006 à 11h39 (81.249.***.***)
Nebo - Citation de l'Instant...
« Nous, les nouveaux, les encore-sans-nom, les difficiles-à-comprendre, nous qui sommes nés avant terme d'un avenir encore problématique, nous avons besoin, pour de nouvelles fins, d'un moyen qui soit neuf aussi, et ce sera la nouvelle santé, santé plus forte, plus aiguë, plus dure, plus hardie, plus gaie que toutes les santés anciennes. Celui dont l'âme est avide de faire le tour de toutes les valeurs qui ont eu cours et de tout ce qu'on a souhaité jusqu'à présent, de visiter toutes les côtes de l'idéale « Méditerranée », celui qui veut connaître par sa propre expérience les sentiments d'un conquérant et d'un explorateur de l'idéal, ceux d'un artiste, ceux d'un saint, d'un législateur, d'un sage, d'un savant, d'un homme pieux, d'un divin solitaire d'autrefois : celui-là a besoin d'une chose avant tout, j'ai nommé la grande santé, celle qu'on ne se contente pas d'avoir, mais qu'on conquiert aussi constamment, qu'on doit conquérir constamment, puisque constamment on la sacrifie, puisqu'il la faut sacrifier constamment... Et maintenant, après nos longs périples, nous, Argonautes de l'idéal, plus vaillants que prudents peut-être en ces voyages où ni naufrages ni meurtrissures n'ont manqué, mais mieux portants qu'on n'aimerait, je le répète, dangereusement bien portants, toujours à nouveau bien portants, il nous semble qu'en récompense de nos peines un pays inconnu s'ouvre devant nos pas, dont personne encore n'a vu les limites, un au-delà de tous les pays, de tous les recoins de l'idéal connus jusqu'à ce jour, un monde si plein de beautés, de surprises, d'effrois et de choses divines qu'il fait déborder en nous la curiosité et la convoitise, et que rien, ah ! rien maintenant, ne saurait plus nous rassasier !... Comment pourrions-nous maintenant, après de pareilles visions, avec notre conscience avide et notre fringale de savoir, nous satisfaire encore des hommes d'aujourd'hui ? Nous avons beau le déplorer, nous avons peine, à conserver notre sérieux en voyant leurs espoirs et leurs buts les plus dignes, quand nous ne sommes pas obligés de fermer les yeux sur eux.... Un autre idéal court devant nos pas, prodigieux, séduisant et riche de périls, auquel nous ne cherchons à convertir personne, parce que nous ne reconnaissons pas facilement à quelqu'un de droits sur lui : l'idéal d'un esprit qui joue naïvement, c'est-à-dire sans intention,. par excès de force et de fécondité, avec tout ce qui s'est appelé jusque-là sacré, bon, intangible et divin ; d'un esprit pour qui les suprêmes valeurs justement en cours dans le peuple signifieraient déjà danger, décrépitude, avilissement ou tout au moins repos, cécité, oubli de soi momentané ; un idéal de bien-être et de bienveillance humainement surhumains qui paraîtra facilement inhumain quand, par exemple, prenant place à côté de tout ce sérieux qu'on a révéré ici, à côté de toute la solennité qui a régné jusqu'à ce jour dans le geste, le verbe, le ton, le regard, la morale et le devoir, il se révélera involontairement comme leur parodie incarnée ; lui qui pourtant est appelé peut-être à inaugurer l'ère du grand sérieux, à poser le premier à sa place le grand point d'interrogation, à changer le destin de l'âme, à faire avancer l'aiguille, à lever le rideau de la tragédie... » Nietzsche

Le 17/06/2006 à 00h18 (62.34.**.***)
pdn -
waoooh les copains ce soiiiiiiiiir, je veux rester deaaaaaans le noiiiiiiiiiiir!

Le 16/06/2006 à 22h43 (62.34.**.***)
repatderenantes -
... Qui n'a pas vu Monsieur Devos, 70 ans aux fraises, descendre de son piano avec les bretelles accrochées au pantalon bleu pour mimer Armstrong descendant d'Apollo 11... a perdu quelque chose! Gudnite, Mr Ray!

Le 16/06/2006 à 22h39 (62.34.**.***)
patdenantes -
Y'a des mecs bien aussi tout près, et c'est eux qui nous font vivre quand on prend des tartes dans la vie, ou qu'on sort trop souvent le costard noir... et puis on devient un mec bien tout près! (cf "Flipper", de je ne sais que philosophe français du 20eme siècle)! ... et je pense aussi à Coluche, à Desproges, à Bruno Carette (;-))) etc

Le 16/06/2006 à 16h50 (86.199.***.**)
helios -
jack kerouac dit dans un de ses livres qu'il y a un age a partir duquel, il faut s'acheter un costume sombre pour aller aux enterrements des gens qu'on aime. C'est assez vrai (Kerouac est mort a 47 ans!!!)

Le 16/06/2006 à 03h51 (*.*.*.*)
louis -
putain.... après Jimi, John, Georges, Bonham, Moon, Nicky Hopkins, Coluche, Desproges, c'est Billy Preston et Devos....
je suppose que quand tous les mecs qu'on a adulés sont partis, on doit commencer à se dire qu'on est ... vieux ... ou ... pas si fragile que ça ... ou ... devenu trop exigeant ... ou un peu de tout ça à la fois...
enfin, c'est pas l'heure, il en reste encore, des dieux ... même vieux... et des mecs bien aussi, tout près...

Le 16/06/2006 à 01h38 (82.248.***.***)
Fox -
Tiens, il y a un saltimbanque en moins sur la planète Terre

Entre autres souvenirs personnels, (en dehors de ses incroyables shows), je garderais cette silhouette massive et humble, habillée avec classe (de peaux de lapins), tout seul, un après midi surréel au bar déserté de la maison de la Culture où je m'étais égaré... Jamais un mot de trop. Jamais un mot en moins, à échanger...
Un expert, lui. Un vrai.

Le 15/06/2006 à 20h05 (81.251.**.*)
Oliv' -
chapeau bas M.DEVOS ..............


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