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@ Larsen : C'est de la balle, ta contrib', camarade ! Bien conçu, bien formulé, bien mis en forme ! En plus, il se confirme que nos regards sont proches Et comme toi, j'attendais ça depuis 1 an ou 2. Après le "Non", on sentait bien qu'il n'allait rien se passer politiquement avant 2007. Et là, bien d'accord, on ne peut pas être déçu, c'est déjà assez passionnant et ça devrait monter en puissance pendant 4 mois.

Mon inclination actuelle diffère toutefois de la tienne, car en l'absence de DSK, je penche plus pour l'instant pour Sarkozy. Comme tu dis, Royal va sans doute plus loin dans la rupture, mais pour l'instant, je trouve qu'elle manque de carrure et fait trop dans le marketing. Sarko a plus d'expérience et de l'énergie, il a un côté démago mais il a un côté sincère aussi. Comme tu dis encore, il a été nettement moins bon ces derniers mois (mais aussi sacrément attaqué dans son camp) et va devoir la jouer fine. Tout ça est intéressant et moi j'ai les yeux et les oreilles ouvertes, je demande à voir pas mal de monde en 2e semaine, Ségo, Sarko, Bayrou, voire Hulot et d'autres.

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@ Ed : J'espérais que tu apprécierais quelques-unes de mes réflexions sur le sens de la mémoire de la Shoah, merci tout à la fois du compliment et de ces réflexions personnelles graves et instructives. Ta phrase "Se souvenir pour ne pas oublier oui.. Se souvenir pour s'appitoyer non" résume clairement les choses et les "cartes postales" sont en effet certainement de trop.

Merci pour ton lien sur l'interview de Le Pen sur La Banlieue S'exprime. Dites donc, il s'en passe des choses, plus étonnantes les unes que les autres, ces temps-ci ! Et un gros buzz en cours de formation autour de Le Pen, on dirait, de la visite de Dieudonné aux citations de Fox et autres appels du pied ici même, jusqu'à des rédac-chef arabes qui interviewent le bestiau calmement... C'est assez fort, je ne dis pas le contraire. Je ne sais pas qui ou quoi l'a fait passer de classe, mais il est plus malin qu'avant, c'est clair. Avant, il restait dans cette image de lieutenant troupier qui ne se gênait pas pour faire de vilains jeux de mots grossiers, maintenant il est pote avec toutes les populations, raisonnable et tout.

C'est marrant comme on se rend compte que c'est quand même beaucoup une affaire de posture, de "character" comme disent les Américains depuis déjà quelques élections, de symboles/mots clés et de capacité à faire naître un effet de résonance avec le peuple. Le programme vient probablement au second plan pour une majorité...

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@ Pierre : merci d'avoir fait un petit effort et de ces réflexions !

@ Jean-François : ta contrib était éloquent, détaillée et honnête, merci, mais franchement, je crois que la conclusion n'est pas réaliste. Il n'est pas possible d'avoir des frontières étanches et une plus grande surveillance coûterait très cher en effectifs et en moyens. Sommes-nous prêts à consacrer de grosses augmentations budgétaires pour cette fameuse "fermeture" des frontières ?

J'ai toujours pensé qu'il fallait laisser les morts en paix et de ne pas utiliser ce malheur comme fonds de commerce ( je te surprends peut etre..).

Voir ou ont été tués ses ancètres en visitant les camps d'extermination est particulièrement douloureux, mais voir à l'entrée de ces memes camps des cartes postales et des bibelots de souvenirs à l'éfigie du camp est complètement désolant, je ne te parle meme pas des milliers de photographes qui mitraillent dans tous les sens.. Morisson est au Père Lachaise pas à Dachau !!

Se souvenir pour ne pas oublier oui.. Se souvenir pour s'appitoyer non.

Je crois comprendre le message de Nyto, La Shoah ne doit pas etre pérpétuelement en tete du top 1000 des horreurs ( le nombre de morts doit y etre pour quelque chose), mais les morts sont morts et le peuple juif a désormais son pays et doit faire en sorte qu'il ne disparaisse pas.

Il y a eu les charniers dans l'ex Yougoslavie, le Rwanda, le Darfour et j'en passe et j'en passe.

A propos des députés d'extrème droite à la Knesset, merci pour ton rappel sur le mode de scrutin, mais quand tu dis "Ça a peut-être à voir aussi avec la volonté de ne pas trop mettre d'huile sur le feu tellement c'est déjà explosif.", je te trouve un peu naif..

Enfin un petit lien sur les désormais inséparables: http://www.labanlieuesexprime.org/article.php3?id_article=1413

(silence total à Fort Alarmo ... )

Une sorte d'indifférence, qui ne fait qu'augmenter ma vrille, dès qu'elle disparait ...

ça m'a fait penser à l'aveugle qui demande l'heure exacte, aux passagers dans le train (-dans le film Coup de Torchon de Tavernier-). On lui dit "6h", et à chaque fois il dit "nous entrons dans la forêt vierge !" ... Alors que par la fenêtre c'est quasi le désert ... (sans doute que les arbres ont été abattu depuis qu'il a perdu la vue ... pour faire la voie ferrée ?)

Les deux questions que tu as reformulées pour moi, merci, ont une certaine pertinence. Sur l'arrivée des députés d'extrême-droite à la Knesset, les journaux en ont parlé, mais peut-être moins, en effet, que dans d'autres cas similaires. Ça a probablement à voir avec le fait que pas grand monde ne sait comment parler de façon juste, sur la bonne longueur d'onde, sans hypocrisie ni culpabilité ni rage, etc., du peuple Juif et d'Israël. Ça a peut-être à voir aussi avec la volonté de ne pas trop mettre d'huile sur le feu tellement c'est déjà explosif.

Mais bref : pour sortir par le haut du ping-pong d'arguties infinies à propos de la question juive, il faut notamment comprendre que l'entretien de la mémoire de la Shoah n'est pas principalement un tribut au peuple Juif. Ce sont eux qu'elle a frappé de façon terrible, mais c'est nous tous qu'elle a taché et cette tache doit rester indélébile aussi longtemps que possible, parce qu'elle nous montre l'abjection jusqu'à laquelle peut descendre l'homme et qu'elle nous prévient donc des dangers de cette pente terrible.

La leçon d'Auschwitz, c'est que nous sommes tous des bourreaux nazis en puissance et qu'il faut nous en souvenir et être attentifs à juguler le bourreau potentiel qui est en nous. Et il n'est pas inutile de revenir régulièrement prendre cette leçon et vérifier qu'elle nous attriste toujours comme c'est pas possible, qu'elle nous serre le coeur dans un étau. C'est une leçon pour l'humanité que ce cuistre de Dieudonné qualifie de "pornographie mémorielle". Ce faisant, il commet la même erreur que bon nombre d'entre nous, en plus vulgaire -- et fait penser, tiens comme c'est amusant, à la "charcutière casher" de Le Pen, qui désignait ainsi en termes choisis la belle Anne Sinclair, juive et un peu potelée.

Il ne s'agit pas d'une bête compétition où chacun ferait valoir son holocauste et où les Juifs seraient coupables de monopoliser le statut de victimes. Il y a un peuple qui aurait voulu être candidat à avoir des millions de gazés à leur place ??! L'esclavage des Noirs est aussi une grosse tache dont n'a pas si peu parlé que ça et qui me semble-t-il est très présent dans l'imaginaire collectif. S'il n'a pas tout à fait le même pouvoir glaçant et de rude leçon pour l'humanité, il va falloir en prendre son parti -- je répète que ce n'est pas une compétition -- et ne pas tout confondre : prendre des mesures pour aider à ce que les populations noires et métisses soient mieux représentées dans les institutions publiques et privées, c'est un projet qui semble d'actualité et plutôt bien venu. Grouper ça avec des exigences d'excuses publiques et de contrition pour l'esclavage, ça n'est pas indispensable pour la première cause citée et c'est prendre le risque de rajouter de la discorde nationale à celle que l'on veut corriger. Enfin, se livrer à un un bête victimisme comparé avec les Juifs, c'est carrément... oui, "pornographique", peut-être !

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Cela dit, le souvenir de l'esclavage nous meurtrit aussi, et plus généralement, entre nos expériences vécues et les divers récits de toutes sortes qui nous entourent de plus en plus, nous sommes tous aussi des victimes à un titre ou à un autre. Le déni de notre époque, c'est de ne pas arriver à rapprocher nos deux aspects bourreau et victime, ou dans un autre registre moins dramatiques, nos deux aspects "droite" et "gauche". "Nous sommes des sujets clivés", comme dit Lacan, déchirés entre des aspirations contradictoires. Cet état de fait est est de plus en plus visible chez un nombre croissant d'individus et il est crucial de travailler, individuellement et collectivement, à une réconciliation avec cette nature double qui est la nôtre.

Il y a des opignons entendues des dizaines de foi, que je vous livre:

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“ Est-il encore temps d’être sage ? cette sagesse naturelle ne risque t’elle pas de devenir une faiblesse face à "l'étranger" ? Je ne pense pas que le taux actuel d’immigrés... qui en majorité, pas tous heureusement, et ce n’est pas une légende ne pensent que r.m.i., c.m.u. et allocations familiales..., puisse être "absorbé" socialement et économiquement, (l’immigrant est également une proie pour le travail clandestin qui n’enrichit personne à long terme sauf les "négriers" car son salaire de l’employé avoisine les 1 euro de l’heure). Les immigrés en situation précaire, je répète.. la majorité donc et pas tous, coûtent une fortune aux contribuables. Les mauvais choix politiques de ces quelques dizaines dernières années, le flux migratoire absolument ahurisant tant il est mal controlé par leur coût :

*détruit l’économie, l’ordre social, la famille, l’espoir et les rêves des jeunes, et des moins jeunes car on a le droit de rêver à chaque âge, mais bon je prêche avant tout pour ma paroisse
*détruit les individus au bas de l’échelle sociale
*appauvrit le français moyen
*contribue à une masse de chômage grandissante qui ne peut être résorbée. on dit 10 % de chômeurs en France mais la réalité est approchante de 20 % on ne peut avoir de coeur pour tout, alors autant s’en faire une raison. ne vaut il pas mieux aider moins de personnes de manière plus conséquente, de manière à leur donner tous les atouts pour réussir leur vie personnelle et sociale (vous le signalez, les acquis sociaux sont en chute libre. le salaire qui permet aux individus d’avoir une vie correcte, du linge plein les armoires, payer des études universitaires aux enfants ou des vacances au club, en fait partie) Il n’est plus temps de parler de "partage des richesses" cette idée à fait son temps elle est devenue une grande utopie ;

Le but est -il d’appauvrir tout le monde créer des couches de moins que pauvres, de pauvres, de plus que pauvres ? et je ne parle pas de tous les problèmes qui découlent de cette misère.. de toutes les difficultés qu’amène l’immigration sur tous les plans.. alors on doit dire stop.

*pourquoi augmenter les emplois s’il ni a ni consommateurs ni besoins, de quoi avons encore vraiment -besoin- que nous n’ayons pas ? sur 5 entreprises 3 font faillite dans les 5 premières années d’exercice. *des cerveaux en France nous en avons de très nombreux qui se reposent faute de trouver un employeur.

*va-t-on obliger les salariés à brader leurs talents, leur vie pour satisfaire une économie qui ne profitent qu’à une toute petite poignée de nantis, tout ça pour que tout le monde puisse avoir son pain sec et son eau + un peu de beurre avec les épinards ? *à croire que cette zone de non-vie qu’est l’immigration profite à quelques-uns..

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On ne sait plus si cette personne parle au nom de valeurs de gauche ou au nom de valeurs de droite, la fusion s'opère....

Il est temps d'adopter une attitude responsable mais humaine, car nous ne devons jamais tomber dans le facisme ou dans le racisme "primaire". Nous défendons simplement ce qui est à nous et qu'on veut nous prendre. Jean-moulin était-il raciste ?

Respectons et intégrons les immigrés honnêtes qui veulent simplement vivre dans la dignité. Mettons le paquet en matière de développement durable : construisons nous-même les hôpitaux, les puits , les autoroutes en afrique (avec de la main d’oeuvre locale ci-possible, tout ceci n’est pas utopique , c’est ce que font les japonais et les chinois mais pour des buts moins avouables), livrons des tracteurs, des engrais, construisons d’immense caves à eau pour retenir les pluies africaines qui en un jour déversent plus d’eau que les pluies française en un an ou même des immenses capteurs solaires au lieu d’envoyer de l’argent qui arrose le désert, et surtout les comptes en banque suissses ! Mais quand la cave est innondée, on commence par arréter la fuite ! En attendant fermons les frontières !

Le "Monde" disait que cela ferait exploser la marmite de ces régimes despotiques et poussièreux, tant mieux il est temps que les africains soient libres de leur destin. Leur sous-sol est à eux, comme notre terre est à nous !

Ensuite que ta rage soit ce qu'elle est, sur tel ou tel sujet, c'est une chose. Il nous arrive à tous d'avoir des attaques. Mais tu sais très bien que l'intérêt d'un forum, ce n'est pas de se lancer des invectives ou d'en lancer dans le vide pour se passer sa rage. Enfin, sur le fond, ta dernière contrib est une contribution outrée qui reflète ce qui te fait justement quasi-horreur : le manque de valeurs, de rigueur, d'acuité du regard. Tu vois tout Ségo en noir, tu n'as plus la valeur de base qui consiste à accorder un certain bénéfice du doute à quelqu'un, tu n'as plus la rigueur d'examiner les éléments à décharge tellement tu es décidé à instruire le procès à charge.

J'ai entendu le discours d'intronisation de la Ségo sur La Chaîne Parlementaire... j'avais à la fois envie de rire et de pleurer... les mêmes poncifs débiles... aucune projection... aucune vision d'avenir... du creux en veux-tu ? En Voilà ! Du démagogique à l'état pur ! De l'idéologie à en dégoûter n'importe qui doté de sens critique...

Et tous les enfants socialo ont, enfin, trouvé leur mère... le Matriarcat de la République va enfin pouvoir amorcer sa transformation vers la MATRIARCHIE... faut les voir quand ils chantent :

"Ce matin j'imagine une France sans chômage
Avec des recrutements sans discrimination
Des contrats stables on en créera pour tous les âges
Pas de stage ni d'heure sup' sans rémunération

Ce matin j'imagine une école sans frontière
Où les enfants ne peuvent plus se faire expulser
Des profs, des surveillants et puis des infirmières
Enfin l'ascenseur social serait réparé

Une rose, un projet, une femme
Avec elle tout l'monde participe à la campagne
Un engagement, un combat, un espoir
C'est avec Ségolène qu'on aura la victoire

Une rose, un projet, une femme
Avec elle tout l'monde participe à la campagne
Un engagement, un combat, un espoir
C'est avec Ségolène qu'on aura la victoire

Ce matin j'imagine une France sans violence
Avec une réelle police de proximité
Prévenir, réparer et punir la délinquance
Nous on construit un autre modèle de société

Ce matin j'imagine une France sans Sarko
Sans charter ou karcher ni discours démago
Où le gouvernement chasserait tous les ghettos
Pour toutes ces raisons j'irai voter Ségo

Une rose, un projet, une femme
Avec elle tout l'monde participe à la campagne
Un engagement, un combat, un espoir
C'est avec Ségolène qu'on aura la victoire

Une rose, un projet, une femme
Avec elle tout l'monde participe à la campagne
Un engagement, un combat, un espoir
C'est avec Ségolène qu'on aura la victoire"

C'est beau la connerie. Du Pétainisme masqué et renversé selon une bifurcation toute nouvelle. Pour moi : ça pue !

  Argent : Tamas = l'Obscurité ou tendance descendante, combinée à Rajas, inspire la race de bronze, au cours du Dvapara Yuga ou Age d'Airain; Tamas seul, enfin, va prédominer de plus en plus au cours du Kali-Yuga ou Age de Fer, et tous les vices feront irruption dans le monde :

"Lorsque règnent la tromperie, le mensonge, l'inertie, le sommeil, la malfaisance, la consternation, le chagrin, le trouble, la peur, la tristesse: cela s'appelle l'Age Kali, qui est (exclusivement) ténébreux.

Durant cette (période) les hommes ont la vue courte (l'intelligence bornée), ils ont peu de ressources, ils sont gloutons, libidineux, indigents; les femmes libertines et méchantes.

Les campagnes sont ravagées par les brigands; les Védas, corrompus par les hérétiques; les peuples, grugés par les rois; les Brahmanes, adonnées à la luxure et à la gourmandise.

Les jeunes Brahmanes ne gardent point leurs vœux, ils ne pratiquent point la pureté; les chefs de maison se font mendiants (au lieu de faire l'aumône eux-mêmes); les ascètes (quittent les forêts) pour habiter les villages, les (pénitents) qui ont fait vœu de renoncement absolu sont avides de richesses.

Les femmes sont de taille exiguë, gloutonnes, d'une excessive fécondité, sans pudeur, caquetant sans cesse et sans aménité, voleuses, fourbes, d'une grande effronterie.

Le commerce (durant le Kali-Yuga) sera aux mains de misérables marchands, menteurs attitrés; hors même du cas de nécessité, l'on estimera licite une profession décriée.

Les serviteurs quitteront le maître, même le plus excellent de tous, s'il devient pauvre; et les maîtres (délaissent) le serviteur vieilli dans la famille, s'il devient infirme, de même que les vaches ne donnent plus de lait.

 Abandonnant père, frères, amis et parents; adonnés à la luxure et aux affections (illicites), misérables et débauchés, ceux (qui vivent) dans l'Age Kali auront des relations criminelles entre belles-sœurs et beaux-frères.

Les Shudras, affublés en ascètes, vivront de ce déguisement, en captant les offrandes; et des gens qui ne connaissent que l'injustice interpréteront la justice, en s'asseyant sur le siège le plus élevé.

L'âme toujours troublée; tourmentés par la disette et le fisc; l'épouvante causée par la sécheresse les rendant malades, dans un pays dépourvu de riz, ô Roi.

Sans vêtements, sans nourriture ni eau, sans couche, étrangers au plaisir, aux bains, au luxe, les peuples, durant l'Age Kali, ressembleront à des Pishâcas.

Durant l'Age Kali, pour une petite pièce de monnaie, on se prendra de querelle avec ses amis et l'on renoncera à leur amitié; l'on sacrifiera même l'existence, si chère soit-elle, et l'on s'entretuera entre parents.

Les gens ne protègent plus leurs vieux parents, ni leurs fils, quelle que soit l'adresse de ceux-ci en toutes choses; car ils seront, dans leur abjection, livrés à la luxure et à l'intempérance.

Après les vices, voici l'impiété et l'hérésie:

Dans l'Age Kali, ô roi, le Gourou suprême des mondes, qui voit les Protecteurs des trois mondes (Brahmâ, etc.) prosternés devant le lotus de ses pieds, le bienheureux Acyuta, sera le plus souvent privé d'hommages, de la part des hommes dont l'hérésie aura perverti les intelligences.

Lui dont le nom prononcé (même) inconsciemment, à l'heure de la mort, dans les maladies, les chutes, les heurts, délivre l'homme du lien des oeuvres et lui vaut la félicité suprême, personne ne l'honorera dans l'Age Kali.

Et voici encore, tirée d'un autre chapitre du même texte sacré de l'Inde, une autre description, d'ailleurs analogue, de l'Age sombre :

Cuka dit: de jour en jour alors, par la puissance du temps, dépériront, ô Prince, le Devoir, la Vérité, la Pureté, la Patience, la Compassion, la Vue, la Force, la Mémoire.

Dans l'Age Kali, la richesse remplacera avantageusement, chez les hommes, la noblesse d'origine, la vertu, le mérite; le droit et la règle seront déterminés par la force.

Dans le mariage, on ne recherchera que le plaisir (non la propagation de la race); dans les affaires, que la ruse; dans le sexe féminin et masculin, que la volupté; dans le Brahmane que le cordon.

Le signe extérieur seul distinguera les ordres et permettra de passer de l'un à l'autre; s'il est indigent, le bon droit sera sans force; le verbiage tiendra lieu de science.

II suffira d'être pauvre pour être méchant; hypocrite pour être vertueux; de cohabiter pour être époux; le bain ne sera plus qu'une mesure de propreté (et non un rite saint).

Un étang éloigné (que la distance rendra inaccessible) sera seul considéré comme une eau sanctifiante (et non plus le Gange ni les autres rivières sacrées de l'Inde); la beauté (consistera) dans le port des cheveux; le but suprême de chacun sera de s'emplir le ventre, l'insolence tiendra lieu de franchise.

(On emploiera toute son) industrie à soutenir sa famille (et non plus à poursuivre le triple bien); l'on n'accomplira la loi qu'en vue de la gloriole.

Sur l'étendue de la terre ainsi remplie de gens pervers, celui d'entre les Brahmanes, les Kshatriyas, les Vaishyas ou les Shudras qui sera le plus fort deviendra roi.

Les sujets de ces princes cupides, impitoyables, n'ayant d autre loi que le brigandage, se voyant enlever par eux leurs femmes et leurs richesses, se réfugieront dans les montagnes et les forêts.

Se nourrissant d'herbes, de racines, de chair, de miel, de fruits, de fleurs et de grains; faute de pluie, ils périront de famine, accablés (de plus) par les impôts, par le froid, le vent, la chaleur, les averses, les neiges, et (se détruisant) les uns les autres.

Grâce à la faim, à la soif, aux maladies, aux tracas dont ils seront tourmentés, la vie la plus longue chez les hommes, durant l'Age Kali, sera de 20 à 30 ans.

Les corps des êtres vivants dépériront par suite des crimes du Kali-Yuga; les hommes appartenant aux castes et aux ordres ne connaîtront plus le chemin du devoir tracé par le Véda.

La loi des hérétiques prévaudra; les rois se conduiront comme des brigands, les hommes s'adonneront au vol, au mensonge, à des meurtres inutiles, à toutes sortes de pratiques (scélérates).

Les castes ressembleront toutes à celles des Shudras; les vaches auront l'apparence de chèvres; les ermitages, celle de maisons (profanes); les parents ne seront plus que des alliés.