Je précise quand même que c' est avec plaisir que j' écris sur ce forum.

Concernant les statistiques sur la pauvreté dans le monde, je m' en tiens au Programme desNations Unies pour le Développement. Qui (malgré des résultats "encourageants") montre combien les objectifs précédemment fixés sont loin d' être atteint dans la durée impartie (généralement une constante dans tout ce qui relève du projet).

Quant au papier de Pierre le roy (directeur de globeco), c' est carrément, à mon avis, du foutage de gueule (mes excuses pour l' expression) sous couvert de données mathématiques librement interprétées. Il serait amusant de connaitre son point de vue sur le sujet si ce bon monsieur vivait dans notre doux pays avec le rmi comme seul revenu. Les chiffres sont une chose, la réalité du terrain (la confrontation société "luxueuse" dans laquelle on vit / revenu des habitants en est une autre). A noter que des pays comme l' UK et les USA sont en train de revoir leur politique d' accés à la santé pour TOU(TE)S

Je prends ta vision des résultats (réussite à la tache) de l' éducation nationale comme une provocation à laquelle je ne répondrai pas.;

Les nouvelles orientations (que je préfère au terme réforme qui a quelque de froid et définitif : "je suis réformé du service national" voire "réformer en profondeur" ne doivent servir qu' au progrés social et au bien être de toutes et tous et non pas à une quelconque régression.

Si je prends l' exemple du service public (qui est devenu peau de chagrin), on s' apercoit que son basculement vers des intérêts privés, n' a fait qu' accentuer la dérive del' éthique politique conduisant 1/3 des votants (je pense être gentil sur le ratio à penser) : "Tous des "pourris""

Comment expliquer sinon cette désaffection civique des bureaux de vote (que je trouve difficilement excusable). Permettant à une compagnie de te demander une avance sur le traitement des eaux usées ... que tu n' as pas encore usé et te demandant une caution de plus de 100 Euros qui te sera rendue à la fin pour bon et loyaux services.

Je ne parle pas des augmentations difficiles (et quasiment impossible) à comprendre, pratiquées par certaines régies de matières combustibles. De même va expliquer aux petites vieilles et au petits vieux, que la poste de leur village ferme parce que soit disant pas rentable (avant qu' elle aussi se fonde rapidement dans le paysage de la privatisation). Sachant qu' en contre-partie elles et ils n' auront pas les transports en communs pour satifaire leur démarche. Et ce n' est pas pour autant que le facteur se transforme en guichetier mobile. Dans un domaine qui touche tout le monde, il est une autre réforme qui s' avère un fiasco politique : l' intercommunalité. Un foutoir complet qui oblige parfois à faire plusieurs dizaines de Kms pour amener le plus petit à la crêche et le plus grand à l' école. Et si un ramassage scolaire existe (mais pas encore pour les crêches) celà se fera au détriment du rythme de l' enfant.

Les réformes sans concertation ni période probatoire sont à bannir. Pourquoi décrêter ce qui, dans un premier temps, ne devrait faire l' objet que d' une simple circulaire ?

Oui, nous différons sur le sens que l' on peut donner à ce si joli mot qui recèle tellement d' ondes positives. Et pourtant : Mange ta soupe aux poireaux parce qu' elle est bonne et t' aidera à grandir". Seulement voilà je n' aimes pas les poireaux, c' est pas bon, je ne peux pas les avaler sans vomir. Pourtant toi tu adores les poireaux. Ce n' est pas tant la soupe que je refuse que ce qu' il y a dedans.

Dois-je t' empêcher de manger pour me faire plaisir ou dois-je vomir pour te faire plaisir ? N' aurait-il pas été plus simple que l' on trouve un plat commun qui nous fasse plaisir à nous 2 ?

Tout celà pour montrer que ce n' est pas tant le changement que son contenu, qui provoque des blocages. D' autant plus lorsque ce changement se fait par la violence de la force (psychologique dans ce cas présent).

Là je fais court, je partage ton sentiment et ta vision dans ce domaine trés personnel.

Pour l' absence du Père (symbôle trés important en politique), j' essaierai de faire une réflexion à part car la remarque en catimini n' est pas anodine. Et surtout il est celui qui finalement doit faire face aux divergences en restant juste. Sans oublier le rôle nouveau que se doivent de tenir les mères dans un domaine que le judéo-christianisme a toujours réservé au sexe masculin.

Ravi de ta réaction positive, donc, merci, et je serai évidemment intéressé par ta réplique.

Quant aux autres, ce serait bien de mettre un peu plus de temps/réflexion/documentation dans le pot commun, hein ? Des filous comme Ed, par exemple, qui sait très bien, en une phrase, me faire partir sur un sujet... Allez, Ed, au boulot sur le thème de la semaine ! Ou des bons nounours comme Nyto, qui m'écrit "j'ai pas ta patience pour ecrire un truc bien chiadé sur une journée. Faut que ça sorte de suite, sans filet ni recul"... Oui, ben non, au boulot ! Plus généralement, tous ceux qui trouvent ici quelque chose seraient bien inspirés d'y apporter du manger aussi, right ?

C' est une superbe contribution et une réponse qui vient des "tripes". Trés personnelle (dans le sens de la véracité) comme je les aime.

À ce que je vois, il n'y a pas que moi qui éprouve le besoin d'interrompre le "jeûne" en matière de débats et de contributions ! D'un autre côté, je pourrais te dire qu'on connaît bien l'un l'autre nos positions respectives et qu'en repartant à discuter, on ne va pas nécessairement avancer plus par rapport à l'année dernière !

La France, pays largement favorisé dans le monde

Par exemple, est-il bien utile que je passe 1/2 heure ou 1 heure pour étayer mon argument selon lequel la France est un des pays les plus favorisés du monde ? (j'ai déjà passé 15-20 minutes à consulter les différents classements plus ou moins pertinents). Et note bien que celui qui me demande de m'y coller (niant tout de même un peu l'évidence sur cette question), c'est quelqu'un qui ne prend pas le temps de faire une seule relecture de sa contrib. Moi, j'en fais 4, 5, plus si nécessaire, de relectures. Il y aussi une phase, à presque chacune de mes contribs, qui prend une quinzaine de minutes pour faciliter la lecture par des soulignements, couleurs, etc. Je le fais pour me faire plaisir avec des petits zigouigouis ? Non, bien sûr, je le fais parce que tant qu'à faire quelque chose, autant le faire bien. A chaque contrib. La politique commence avec soi, à chaque acte quotidien.

Bon, j'allais faire court, mais voilà, je suis trop sérieux, je viens encore d'aller me documenter 20 minutes ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_PIB_%28PPA%29">En produit intérieur brut (PIB), la France est maintenant 7e (Wikipédia), la Chine et l'Inde nous étant passés devant en plus de la GB. http://www.nationmaster.com/graph/eco_gdp_percap-economy-gdp-nominal-per-capita">En PIB par habitant, nous sommes 15e, toujours sur près de 200 pays ; chaque habitant de notre pays produit et consomme l'équivalent de 33000 dollars, soit 4 (quatre) fois plus que la moyenne mondiale et 40 (quarante) fois plus qu'une cinquantaine de pays les plus pauvres. Et nous sommes loin d'être un pays de gros capitalistes qui accapareraient ces richesses (mais là, je ne vais pas reprendre une demi-heure pour t'étayer ça, chacun son tour, hein, be my guest, bosse un peu !). Je t'ai déjà dit que je trouvais honteux, dans ces conditions, qu'on en rajoute sur le thème de la misère en France, non ? Eh bien je n'ai pas changé d'avis. Plus généralement, un certain nombre d'argumentaires http://www.globeco.fr/pluspauvres.htm">comme celui-ci démontent l'entreprise de démoralisation que mènent tous ceux qui prétendent que les inégalités se creusent.

oOo

Un déficit de réformes

Concernant les réformes, je ne tire pas des 20 dernières années les mêmes observations que toi. Il y a eu peu de réformes de fond et le climat social trop conflictuel n'a permis que des "patches" qui sont bien sûr mieux que rien, sur l'assurance maladie, sur les retraites, mais qui sont loin d'être suffisants pour assurer notre avenir et celui de nos enfants. Et puis j'ai cité hier l'exemple tout à fait emblématique de l'automne 1995, mais tu ne m'as peut-être pas bien lu. En l'occurrence, ce n'était pas une réforme "subie" par le peuple, mais l'égoïsme excessif de quelques-uns, leur absence de réflexion politique, précisément, qui a fait subir tout le poids d'une non-réforme au pays.

En dehors des "comptes sociaux", il y l'Education nationale, la grande éducation nationale de notre pays, dont on peut légitimement se demander si elle peut conserver la même structure pendant encore de nombreuses décennies, alors que tout indique qu'elle réussit de moins en moins à sa tâche. Je n'ai pas d'idée préconçue, mais c'est inquiétant. Et ne me dis pas que c'est une affaire de moyens.

oOo

Ce qui est bon pour un être humain est bon pour un autre être humain

Quand tu dis "Tu oublies que ce qui est bon pour toi, ne le sera pas forcément pour moi", tu te places clairement dans une vision conflictuelle de la société. Et la soi-disant "non résignation" dont tu parles, c'est une manière très pauvre de mettre son énergie au service de la société : identifier des responsables, les accuser, mobiliser des foules de façon démagogique et agiter des idées simplistes pour certaines et qui ont définitivement fait les preuves de leur inanité pour les autres, et à coup de millions de morts avec ça.

Voilà un point où nous différons clairement, parce que je n'oublie rien, c'est juste que nous sommes complètement en désaccord : ce qui est bon pour moi l'est pour toi. Ce qui est bon pour un être humain est bon pour un autre être humain. Ce sont des choses très basiques, manger, travailler, être libre dans une très large mesure, protégé par des droits établis, aidé par la collectivité quand il ya besoin, etc. Il va falloir que tu prennes plus de temps que d'habitude pour me faire comprendre ce que tu veux dire, parce que là, je ne vois pas, sauf précisément, cette pente confictuelle qui tourne à vide et qui ne mène à rien.

oOo

Interlude

C'est plutôt rigolo que tu sembles qualifier mes jugements de "hâtifs", genre l'oxymoron de l'année.

oOo

Maîtriser son feu intérieur

Tu trouves que je "me rattrape aux branches" parce que dans un mouvement, je fais un clin d'oeil à Ivanovitch pour son couplet "couillu" et qu'ensuite, je prône "l'accouchement" social consensuel. Tu crois distinguer quoi ? une contradiction ? Ce n'est pas le cas et je vais essayer de t'expliquer pourquoi, c'est peut-être le point le plus intéressant de cet échange.

Dans nos prises de position, nous sommes tous à la fois animés de réactions émotionnelles fortes et d'une part plus ou moins grande de mise en perspective plus rationnelle/calme. Toi, moi, la plupart des gens, voire tous. Moi, ça crie à l'intérieur depuis que je suis tout petit, "Mais putain de bordel, si tout le monde voulait bien faire un peu plus d'efforts, tac, on s'en sort tous sans problème !". Comme beaucoup de monde, sans doute. Chez moi, d'intuition, cette "rage injonctive", on va dire, n'est dirigée ni vers le système, ni vers un groupe particulier, mais sans distinction vers tous ceux qui ne font pas leur boulot. Mais qui suis-je pour en juger ? Ben, justement, personne encore, c'est déjà une raison de ne pas péter plus haut que mon cul (de ne pas laisser libre cours à ma rage) et de continuer à bosser, à amasser les connaissances, les expériences et à développer mon jugement.

Bref, toi (et ceux qui pensent comme toi, nombreux) tu passes ta rage sur le système et sur certains groupes. Nebo, autre exemple éminent, passe sa rage sur "les gnous", "les veaux", tous ceux, en majorité selon ce point de vue, qui ne se donnent même pas à eux-mêmes la dignité de vivre en homme. Au choix, selon les périodes de ma vie et de ma réflexion, j'aurais pu joindre ma rage à la tienne ou à la sienne. Plutôt à celle de Nebo, ces dernières années, parce qu'en bon humaniste, tout me ramène à l'individu, de qui tout le reste procède.

Or, à mon sens, cette rage qui nous anime tous d'une manière ou d'une autre doit principalement nous servir de feu intérieur (sauf cas particuliers où quelque chose est vraiment à détruire, mais nous avons passé ces temps-là, à l'exception malheureuse d'un certain nombre de dictatures subsistantes). Ce que nous exprimons, ce que nous mettons au pot commun, doit relever essentiellement de notre part calme et rationnelle.

Ce que tu vois quand tu crois voire "un virage serré" dans mes propos, ce que je te donne à voir, ce n'est pas tant en premier un sentiment tripal réel et ensuite un discours "politiquement correct" de rattrapage (même s'il y a un peu de ça, l'époque y oblige en partie), mais quelqu'un qui donne un exemple d'expression retenue et raisonné sur un terreau de pulsions brûlantes comme tout le monde.

Servir au mieux la communauté, ce n'est pas se ranger dans un camp de gens vociférant qui auraient raison contre un camp de vociférants qui auraient tort, c'est de suivre la voie d'Aristote et de quantité de sages avant ou après lui en faisant preuve de maîtrise et de retenue mais sans perdre de vue le but importantissime que l'on poursuit et sans éteindre son feu intérieur... mais en lui laissant cette fonction de carburant interne.

oOo

Bon, je te dis tout de suite qu'après ça, ça va être à toi de faire un boulot sérieux d'argumentation plus précise et de documentation pour mieux expliquer ce que tu veux dire, parce que là, je viens de t'en donner plus de 2 heures 30 et ça va aller pour un moment !

Concernant ta réponse à Ivanovitch :

Peux-tu citer ta ou tes sources permettant d' affirmer que la France est le 5ème pays le plus riche au monde et où il fait bon y vivre ? Parce que si tu vas par là on peut lire aussi que la région Ile de France serait le pays le plus riche du monde ... si s' en était un.

Concernant les réformes, ca fait un momment qu' elles sont prises et encore maintenant dans un secteur comme l' éducation nationale par un ministre aussi compétent que moi pour faire des traductions. Et que penser d' un ministre de la santé qui prône l' automédication.

Le problême des réformes ne tient bien souvent pas du terme lui même mais des circonstances et des conditions dans lesquelles elles sont décidées et appliquées.

Parce qu' en 10 ans, la France en a encaissé quelques unes de facon subite plus que concertée. Ce qui montre bien qu' elle n' ont pas marqués les esprits par leur efficacité.

De même là où tu vois de la "déprime", j' y vois plutôt un sentiment d non résignation à l' inégalité et à l' injustice. Tu oublies que ce qui est bon pour toi, ne le sera pas forcément pour moi. Hors de quel droit peut-on dire qu' une décision est juste si elle ne satisfait pas un pays dans son intégralité.

La complexité ne doit pas laisser place à des "jugements" hatifs.

Concernant ta réponse à Ed :Là tu te rattrappes aux branches en effectuant un magnifique virage serré. Je te cites : "On doit aujourd'hui "accoucher" des justes décisions en étant bien en prise avec le peuple mais aussi en assumant et en mettant correctement en scène les prises de décision." Concernant la phrase : "Ensuite, nous ne sommes pas dans un pays où il y a une tradition de détournement du pouvoir politique à un autre usage, occulte, que celui de la conduite des affaires publiques." je suis d' accord avec toi sur l' aspect "conscient". Le seul problême est que le pouvoir "économique" (plutôt occulte) a pris le dessus sur le pouvoir politique. Et que son implication décisionnelle dans l' idéologie politique conduit de parfois il y a quelques années à trop souvent aujourd'hui. Finit le temps où un président de la République (de droite) pouvait s' insurger contre les effets pervers du système boursier. D' ailleurs au passage, il serait utile de le réformer celui-là.

Il y a aujourd' hui beaucoup trop de corrélation (copulation) entre le politique et l' économique, pour que l' homme politique puisse être considéré comme un arbitre. L' exemple typique étant celui des prises d' intérêts de l' économique dans la législation publique lors de la transcription EUCD. Pas forcément à l' avantage des uns et des autres quand on voit le résultat final (et encore moins à celui des artistes).

Une personnalité qui a su rester digne et fidèle à ses convictions.

En plus de 50 ans la société a évolué, la misère aussi. Des classes "pauvres", elle touche aujourd'hui les classes "moyennes". Des enfants dorment encore au XXIème siècle dans leur voiture avec un des ou leurs parents. D' autres errent de squat en squat et forcément déscolarisés (si un jour il l' ont été).

Alors bien sur, il existe aujourd' hui des "structures", des services "compétents", des actions ponctuelles "médiatiques", mais on a oté aussi au gens la spontanéité de l' aide (hormis sous couvert du monde associatif) aux (plus) démunis, les obligations légales ayant pris le dessus sur l' élan du coeur.

Ivanovitch : "les réformes qu'il faut pour que ce pays s'en sorte, va falloir qu'un homme politique (de droite ou de gauche, on s'en branle), avec des couilles, en vienne à les imposer et que tous les français qui sont plus bourgeois que les bourgeois eux-mêmes ferment leurs gueule et y mettent un peu d'huile de coude,parce que y croient quoi les frankaouis?"

Bon, dans tes 2 contribs suivantes, Ivanof, tu loupes un virage entraîné par ton élan et tu tombes dans le fossé de l'exagération et de la vulgarité sans retenue, mais tout ce couplet-ci me paraît juste. On s'en branle effectivement largement, que le monsieur ou la dame à même de faire l'affaire soit de droite ou de gauche. Le principal, c'est de remettre ce pays qui est tout de même le 5e le plus riche, celui où il fait le mieux vivre et qui a tout plein de ressources précieuses et utiles (naturelles et humaines) dans le sens de la marche. Et effectivement de le sortir de sa grosse déprime, "j'ai peur de tout, il faut qu'on s'occupe de moi, je veux être protégé contre tout, je suis une petite chose fragile, etc.". De donner l'envie et les moyens (aide à la création de travail).

Même le PS, dont ce n'est pas habituellement le crédo, a compris qu'il valait mieux envoyer quelqu'un qui porte ce genre de message.

oOo

@ Ed : Content de te voir intervenir et en effet, la question du pouvoir était en filigrane de notre discussion, sans être réellement commentée.

Je crois qu'elle ne peut plus s'appréhender aujourd'hui comme avant. D'abord, je ne crois pas qu'on puisse aujourd'hui, en ces temps d'approfondissement très réel de la démocratie, envisager que le leadership politique représentatif puisse "engager et obliger [...] par la contrainte". C'est d'ailleurs ce dont on vient de discuter avec Yamero et Sarkofan. On doit aujourd'hui "accoucher" des justes décisions en étant bien en prise avec le peuple mais aussi en assumant et en mettant correctement en scène les prises de décision.

Ensuite, nous ne sommes pas dans un pays où il y a une tradition de détournement du pouvoir politique à un autre usage, occulte, que celui de la conduite des affaires publiques. Et nous sommes encore moins à une époque où de tels détournements pourraient se faire discrètement.

Le cas général, c'est qu'on désire le pouvoir pour parvenir aux fins annoncées. Même quand les gouvernants font jouer le pouvoir politique pour peser sur des intérêts économiques en partie privés ou tout privés (EADS, Lagardère, Dassault, Gaz de France, etc.), il est dans son rôle d'architecte des infrastructures et des industries du pays, de l'indépendance nationale de certains outils industriels, etc.

Vouloir le pouvoir, pour pratiquement tous les candidats à une présidentielle comme celle-ci, c'est vouloir disposer des moyens d'appliquer la politique dont on croit qu'elle est la meilleure pour le pays.

Ceci dit, le vrai risque, ce sont les compromis qu'on est prêt à faire pour parvenir au pouvoir. Saura-t-on ne pas aller trop loin dans la négation de ses principes parce que cela semble nécessaire pour toucher au but ? On retrouve l'opposition entre l'éthique de la fin et l'éthique des moyens. Comme d'hab', il faut trouver le juste milieu, en étatn plus près de l'éthique des moyens que de l'autre. Mais bon, là, je parle de ce que je ne connais pas trop !

Je crois que c'est ça la vraie question, plus que de fantasmer sur les orgies romaines éventuelles et autres débauches ou pratiques condamnables auxquelles seraient censés se livrer les politiques une fois au pouvoir.

oOo