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Le 18/04/2007 à 15h12 (83.179.***.***) |
jc -
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Fox, oui je suis assez d'accord avec ce que tu ajoutes. Bonne idée que ce syncretisme des savoirs, mais je crois aussi qu'il faut prendre garde de ne pas tomber dans l'exces inverse de la "societé d'experts" qui pourrait en resulter. Car n'oublions pas que la force de la democratie se realise aussi dans le debat publique. La societé d'experts, avec tous les antagonismes que ça apporte, peut largement contribuer a rendre flou l'apprehension des choses, avec des gué-guerres de chapelles etc. Il faut aussi des hommes capables de re-definir des orientations d'ensemble, des axes directeurs. Enoncer des "grandes idées" pour faire un peu pedant. En tout cas, il est sur que quand nous etudions toutes nos tentatives pour nous rendre " comme maitres et possesseurs de la nature", du meme coup, cela devrait aussi, derriere ce narcissme, nous permettre d'evaluer justemment notre lien certain, et meme notre dependance par rapport a elle. Valoriser peut etre le fait que le fameux scheme nature/culture developpé a la fois par la philosophie et les sciences humaines se montre caduque a un moment donné. Car je pense, mais je suis bien sur pas le seul, qu'il est suicidaire a terme de penser l'homme comme un être qui s'est radicalement distingué de la nature. Cette pensée "fait appel a la croyance a la residuelle selon laquelle nous pouvons façonner le monde en fonction de nos propres desirs, exploiter la nature pour nos propres fins et atteindre un etat d'autonomie complete"ecrit Lasch dans La Culture du Narcissisme. Evidemment, c'est la resultante d'une logique poussée a l'extreme, mais de laquelle nous ne sommes pas forcement si eloignés : c'est en cela que la science de l'ecologie est amenée a se developper, et plusieurs autres avec elles. En cela, les travaux anthropologiques, ethnologiques, sont de brillants efforts pour rendre compte de façon plus complete de l'intelligibilité de la condition humaine : ce scheme nature/culture, qui a permit ce formidable essor scientifique (Merleau-Ponty a ecrit quelque par que c'est bien une nouvelle façon de penser la nature, apparue au debut du XXeme siecle seulement, qui a permis l'essor scientifique, non l'inverse. Ce qui revient a affirmer la puissance des idées et de l'imagerie dans l'inconscient collectif), est tout a fait insolite malgré les apparences. C'est peut etre plus un outil methodologique qu'une realité effective. Un brillant esprit comme Philippe Descola, dans Par dela Nature et Culture, montre tout cela : je vous le conseille la lecture de cet ouvrage, qui va surement appeler a l'avenir "les jeunes pousses" (et pas qu'eux d'ailleurs ) a faire un pas de plus dans l'avancée de la pensée. J'en suis en tout cas persuadé. Si j'avais le temps, je detaillerais bien, car c'est un livre tres exitant a deux points de vue. D'abord conceptuel (le depassement de ce scheme), et la vaste et emouvante etude anthropologique qui y est entrepise (les indiens d'Amazonie, l'animisme, le totemisme etc.). C'est, somme toute, un vaste reflexion sur la façon de penser le monde, dans le rapport que les hommes entretiennent avec ce dernier. Je ne resiste pas a vous copier le quatrième de couverture, pour vous donner une idée de la chose. Seul d'Occident moderne s'est attaché a classer les êtres selon qu'ils relevent des lois de la matiere ou des aléas des conventions. L'anthropologie n'a pas encore pris la mesure de ce constat : dans la definition meme de son objet - la diversité culturelle sur fond d'universalité naturelle -, elle perpetue une opposition dont les peuples qu'elle etudie ont fait l'economie. Peut-on penser le monde sans distinguer la culture de la nature? Philippe Descola propose ici une approche nouvelle des manieres de repartir continuités et discontinuités entre l'homme et son environnement. Son enquete met en evidence quatres façons d'identifier les "existants" et de les regrouper a partir de traits communs qui repondent d'un continent a l'autre : le totemisme , qui souligne la continuité materielle et morale entre humains et non-humains ; l'analogisme , qui postule entre les elements du monde un reseau de discontinuités structurées par des relations de correspondances ; l'animisme , qui prete aux non-humains l'interiorité des humains, mais les en differencie par le corps ; le naturalisme qui nous rattache au contraire aux non-humains par les continuités materielles et nous en separe par l'aptitude culturelle. La cosmologie moderne est devenue une formule parmi d'autres. Car chaque mode d'identification autorise des configurations singulieres qui redistribuent les existants dans les collectifs aux frontieres bien differentes de celle que les sciences humaines nous ont rendues familieres. C'est a une recomposition radicale de ces sciences et a un réamenagement de leur domaine que ce livre invite, afin d'y inclure bien plus que l'homme, tous ces "corps associés" trop longtemps relegués dans une fonction d'entourage. Je pense que c'est la le terreau d'une veritable prolongation de la pensée d'un Hans Jonas (que j'avais deja cité ici) par exemple, et un appui solide a ce qui n'est peut etre pour l'instant qu'un simple effet de mode. Bon, ça fait deja long, je vais devoir raccrocher, mais au plaisir bien sur! Portez vous bien
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Le 18/04/2007 à 12h55 (77.194.***.**) |
manu - @ yam et lionel
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merci, perso, je suis comme notre bon louis, je capte pas tout en économie, et si la france est si endétée, que dire des pays sous developpés.....
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Le 18/04/2007 à 12h20 (87.231.***.***) |
Lionel -
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Impossible d'obtenir pour l'instant la page indiquée ci-dessous par "@ Louis", mais on peut tout de même dire que "les économistes en herbe" relevés par Louis sont en effet assez légers. Cher Denis, il ne suffit pas de dire "Ce n'est pas du catastrophisme, juste un constat lucide" pour que ce soit vrai. Ta contribution relève beaucoup plus du ressenti émotionnel que de la maîtrise lucide et factuelle des aspects économiques dont tu prétends parler. Tes propos sont posés et se veulent mesurés, mais la bonne volonté ne suffit pas et je dirais que tu n'as pas fait le travail de recherche nécessaire pour faire une telle contribution.
Personnellement, pour répondre de façon un peu rigoureuse aux questions posées ce matin, je viens de faire 30-40 minutes de recherches sur le Web et de passer 40 minutes avec mon cousin expert-comptable au téléphone. (Ce qui n'est vraiment pas raisonnable étant le donné le travail de trad que j'ai à faire ; si ce boulot de recherche était mieux partagé entre nous, ce ne serait pas plus mal.)
Louis a bien raison de repartir des questions les plus basiques. Et les réponses aux questions basiques sont assez simples et permettent de quitter momentanément les écueils de l'émotionnel. Donc quelques constats économiques basiques :
1) Quand il y a de la dette, il y a du crédit pour un montant équivalent. Il ne peut pas y avoir "endettement de tous les pays". (Et d'ailleurs, il faut distinguer "pays" et "état", voir ci-dessous)
2) Pour la discussion amorcée, il faut distinguer 2 types de dettes : la dette (ou le crédit) de l'Etat et la dette (ou le crédit) globale du pays, c'est-à-dire de tous les acteurs économiques du pays, vis-à-vis de l'extérieur.
La dette de l'Etat français, issue d'un déficit budgétaire ininterrompu depuis plusieurs décennies, est majoritairement financée chez nous, en interne. Les créditeurs de l'Etat, qui financent ces déficits, ce sont principalement... les Français ! À travers de très nombreux produits d'épargne, d'assurance-vie, etc. La dette globale actuelle est de l'ordre de 1200 milliards d'euros. Cela représente les 3/4 du PIB, c'est-à-dire de la richesse produite par le travail de tous les acteurs économiques français en un an. C'est énorme et pas énorme à la fois. Et ça augmente chaque année de 30-40 milliards d'euros. Comme cette dette est due en majorité à des créditeurs français, elle a moins de poids stratégique que l'autre. En revanche, c'est vraiment nous qui sommes concernés, c'est de l'argent qu'on se doit, collectivement, à nous-mêmes, individuellement (en gros).
La dette du pays, c'est la balance des paiements, la différence entre ses importations et ses exportations. Elle a un peu moins de sens que la dette de l'Etat, parce que c'est la somme des dettes (ou des crédits) de tous les acteurs économiques du pays vis-à-vis de créditeurs étrangers, pas d'un acteur comme l'Etat en particulier. La balance de la France est actuellement moyennement déficitaire depuis les difficultés de 2000-2001, mais elle était créditrice pendant la période de croissance 1995-2000. La France a globalement de bons atouts dans ces échanges, à commencer par le tourisme, puisque nous sommes la 1ère destination touristique mondiale. Les fluctuations entre des périodes débitrices et créditrices ne sont donc pas particulièrement inquiétantes pour nous.
En revanche, pour les pays ayant moins d'atouts économiques à l'exportation, ou n'ayant pas tous leurs intérêts économiques en main pour des raisons historiques, la dette extérieure est celle qui fait le plus mal, puisqu'elle rend le pays de plus en plus dépendant de créditeurs extérieurs qui peuvent imposer des conditions à leurs lignes de crédit.
Bon, allez, au boulot, pour ne pas créer de la dette chez l'acteur économique L. Lumbroso !
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Le 18/04/2007 à 05h11 (*.*.*.*) |
louis - aux économistes en herbe
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perso, j'y comprends rien à ces histoires de dettes... par exemple à qui le peuple et l'êtat français doivent-ils du pognon??? aux banques ? ... et si tout le monde doit du blé à tout le monde, ne pourrait-on pas faire table rase des dettes et repartir à zero ?
j'ai pas appris ça au lycée
qui doit des sous à qui ? ... je ne dois pas être le seul pour qui c'est flou... quelqu'un pourrait-il éclairer nos lanternes ?
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Le 18/04/2007 à 00h23 (90.5.***.***) |
Denis -
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A l' heure où le candidat ump propose de travailler plus pour gagner plus (je sais que ce slogan fait des émules), la Deutsche Telecom propose à ses salariés de travailler autant en baissant leur salaire de 12 % jusqu' en 2010.
Il y a aujourd'hui, une espèce de point de non retour économique qui laisse augurer une grave crise mondiale d' ici l' horizon 2010. Ce n' est pas du catastrophisme, juste un constat lucide. La montée en puissance du libéralisme depuis le début des années 1980 arrive en surchauffe. Plan de restructuration, délocalisations ne sont pas le seul lot de la France. Quelques forumeurs habitués pensent que la france est un cas d' espèce, mais la situation devient difficile partout dans les pays développés et, paradoxalement, malgré les délocalisations vers les pays émergents, aussi pour la population de ces derniers. L' endettement de tous les pays, jusqu' au "moteur" de l' économie mondiale est tout simplement hallucinant.
Nous vivons aujourd'hui sur du vent financier au niveau mondial, et les principaux dirigeants politiques mondiaux s' en contentent. C' est un bien dangereux calcul. Le FMI est à la dérive et les fonds d' investissements prêtent de l' argent qu' il n' ont pas et qu' il ne sont pas prêts de voir (en fin de compte ces derniers vivent d' intérêts sur de l' argent qui n' existe pas).
L' amérique du sud (et particulièrement l' argentine et le vénézuela) avec des dirigents courageux (et c' est un euphémisme) ont su faire leur révolution économique et surtout couper le lien de la dépendance économique avec les états-unis (ce qui n' empêche pas l' administration politique de ce dernier pays de mettre le bazar là où ils peuvent le faire encore comme en colombie par exemple).
Qui pourra remettre la France sur les bons rails ? Personnellement je ne sais toujours pas quel bulletin je vais mettre dans l' enveloppe.
@ FOM : Je trouves formidable que des artistes vuennent en soutien à un journaliste d' investigation trés courageux. Encore plus dans un pays où la politique actuelle étouffe le courage à grand renfort d' obscurantisme.
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Le 17/04/2007 à 23h44 (*.*.*.*) |
louis - @ F.O.M
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ben parce que sans doute ils ont pensé que je ne collerais pas au style... ou que je n'attirerais pas le monde necessaire... enfin, que sais-je... vaudrait mieux demander ça aux organisateurs... peut-être ils ont préféré inviter leurs chanteurs préférés, ça serait logique...
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Le 17/04/2007 à 16h42 (212.27.**.**) |
Feinte-Ô-Masses (Ter)@Louis B.... -
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Pavé dans la marre
Juste comme ça... Ce soir, Le Comité de Soutien à Denis Robert
organise le
17 avril à la Cigale (CE SOIR)
120 bld de Rochechouart à Paris
Un concert exceptionnel avec
CALI
MIOSSEC
DIDIER SUPER
Groland Sound System (Orchestre National du Groland et Anselme l’ambassadeur de la fondue).
Et plus encore !
Pourquoi tu n'y sera pas!?????
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Le 17/04/2007 à 15h18 (213.36.*.***) |
- Fox -
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"ce n'est pas l'affaire de la science que de donner du sens aux choses, elle ne fait que les porter a un degré superieur de perfection. Le sens et la connaissance n'ont pas forcement quelque chose a voir."
(Voualà résumée toute mon activité progfessionnelle). Ce pourrait être ma devise : désapprendre pour mieux connaître. (Ce qui peut rejoindre l'attitude décrite par Louis pour ne pas perdre pied). N'oublions pas que losrqu'il y a perte de sens, il y a trouble ; donc "prendre la mal à sa racine" et clarifier, sans abstraire ("c'est clair !") à la dynamique vivante.
L'affaire du genome devrait être confiée à des semiologues (puisque la formation pour leur job, à eux, fut d'étudier les signes, les langages). Le codage génétique se trouvant être le 1er jet, avec quelques éléments de vocabulaire ("disponibles" si on veut, "on touche avec les yeux !"), dans un corpus, plus enigmatique encore, englobant cela et bien d'autres choses encore ... Si "émouvant", comme tu disais jc à propos de la biodiversité.
A ce propos si les politiciens, au lieu de communicateurs et d'économistes, s'entouraient de semiologues, de psy ... et de généticiens, tout simplement (comme Albert Jacquard) quand ils se posent des questions de génétiques, il est clair qu'ils agiraient avec plus de discernement. (Et pourquoi ne pas rencontrer des philosophes, comme Onfray, mais sans photographes ?)
(Au lieu de ça ils parlent de fermer les filiaires pas "rentables").
Car si certains comportements déviants sont en partie "explicables" (sans pour autant devenir banalement "compréhensibles") par l'environnement social et son tam-tam médiatique (que l'on ne peut ignorer), il est évident que le simple fait qu'un (ex)ministre d'Etat les prenne en considération dans une campagne propre à l'exacerbation communicante (et l'exaspération avec), peut induire, en plus d'un embouteillage dans le flux des questions politiques concrètes, une sidération chez certains êtres fragiles. Dans une psyché en friches, en jachère, s'esquisserait une interrogation dispensable : "serais-je un serial killer qui s'ignore ?" (qu'on peut remplacer par pédo, pédé etc. etc.) "Passerais-je à côté de mon destin ? (et de cette forte considération qui est dévolue à ces "tarés" congénitaux, nés davantage pour être médiatisés, apparemment, que le simple (d'esprit), "saisonnier", des alentours d'Etampes que je suis ...)">(je prends un exemple bidon pour les besoins de la narration).
Pour citer un autre de mes "maîtres à penser" (au rabais, mais efficaces) : "[...] le nivellement par le bas. Or le bas blesse !" ( ).
... Plutôt que de s'en tenir au constat de l'amélioration des investigations judiciaires que procurent les "empreintes génétiques", il pourrait être interressant à plus d'un titre de se pencher sur les mécanismes ancestraux de la vie !
Dans le même sujet, tandis qu'un pan entier des murs de l'ANPE (mal pourvues en annonces par les néolibéraux qui voudraient la privatiser) est dévolu, avec force publications quadrichromes, au recrutement de l'armée et de la police ; le nouveau journal Neo Sapiens (en kiosque 4euros 90) proposent une foultitude d'activité en rapport avec l'environnement, l'humanitaire etc. Et montre que non seulement ça peut ne pas être chiant (comme job) mais même que ça peut être passionnant. Et gratifiant. Et roboratif.
En parlant de "l'inné" on peut quand même se demander si le "don" (pour les langues, pour les arts, pour soigner etc.) montre une véracité tangible ?
"L'homme est un animal du simple fait qu'il a un corps" OK. MAis quelle force potentielle anime l'entitée efficiente, avant que de naître animal, (pour renarder ensuite dans ce monde glauque soigneusement entretenu, au fil, carré par carré) ? (Et puisque l'explication ne peut être génétoque, où va-t-il se nicher, ce cadeau ? Et le bétail, peut-il naître doué ?) 
Le débat public empêche (parfois) d'entendre le son alarmant d'une horloge : tic, tac, tactique ...
@ jc : pour répondre plus précisemment à un détail : rien ne sert d'obtenir des sanctions (financières, peu dissuasives on le voit), de nouvelles réglementations avec des lois tenant compte des avancées scientifiques, si pratiquement les OGM sont déjà dans les champs et dans nos assiettes. Dès lors il n'y a pas contradiction dans l'action, mais fidélité à des convictions sanitaires (et relaxe dans pas mal de cas). Guerrison. Je ne suis pas faucheur de maïs, mais je constate un déséquilibre (y compris argumentaire) entre les helicoptères/symboles qui patrouillent au dessus, et les quelques hectares poussiéreux, sponsorisés, quadrillés (je ne mange quasiment pas de maïs en plus !). Des lopins qui deviennent une entorse chère payée dans le destin de quelques citoyens (un coup dur dans leur vécu, tout de même )...
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Le 17/04/2007 à 13h44 (194.98.***.**) |
gag - à tous (pardon je mais je me suis bien marrée)
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(Je n'ai rien contre Sarko et c'est valable pour d'autres candidats )
On vous aura prévenu...
Ceci n'est pas un spam, si cette lettre t'arrive, ce n'est pas par hasard, rien n'est dû au hasard.
Marie P. a voté UMP en 2002, deux jours plus tard, sa maison a brûlé et tous ses enfants sont morts de combustion spontanée.
Alex L.. a voté UMP lui aussi : il s'est noyé dans la mare aux canards de sa ferme, on n'a jamais retrouvé son corps, mangé par ses dindons.
Catherine K. a voté UMP aux dernières législatives : une semaine plus tard, elle a dû se faire poser un anus artificiel.
Joseph D. a pensé à voter Sarkozy. Depuis, il purge une peine à vie dans les prisons turques. Le pire, c'est qu'il avait pris un billet d'avion pour Namur, il a été victime d'une erreur à l'embarquement.
NE VOTE PAS SARKOZY, ou tu finiras comme eux.
Envoie ce message à 10 personnes que tu aimes ou tes dents tomberont.
Si tu ne votes pas Sarkozy, tout ira bien, tout le monde te trouvera sexuellement désirable, tu n'auras jamais de cancer du foie ou des poumons et tu gagneras plein d'argent.
signé : non, la vraie chaîne de l'espoir ne s'arrêtera pas à Saint-Barthélemy
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Le 16/04/2007 à 21h15 (87.231.***.***) |
Lionel @ jc -
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Excellente, ta contribution en réponse à Fox ! C'est très bien structuré tout du long et c'est extrêmement intéressant sur les 3 points que tu abordes (la confusion rationnel/irrationnel dû au "flou résultant de nos propres contradictions", la nécessité de naviguer entre les deux écueils du culte de la science et du refus du progrès, le manichéisme droite/gauche et la recherche de "salauds"). Je me la suis déjà relu deux fois et pour l'instant, je n'éprouve pas le besoin d'y rajouter quelque chose, ça me va bien comme ça.
oOo
En revanche, je t'ai trouvé tout à fait à côté de la plaque dans ta réponse à Yvan. Il y a un problème sans doute partagé entre son expression (pas de sauts de ligne, phrases délimitées de façon "créative", incises et citations non délimitées, etc.) et ta réception. D'ailleurs, tu dis toi-même dès la première ligne que tu ne "comprends pas trop d'où [il] par[t], et où [il] veu[t] en venir". Tu conviendras sans doute après coup avec moi qu'il était dans ces conditions pour le moins hardi d'en faire 25 lignes sur le sujet ! 
En fait, tu as compris l'inverse de ce qu'il disait, puisqu'il disait, en s'appuyant sur l'apport décisif de Freud, que l'essentiel de nos comportements ont leur origine dans nos acquis et ont un sens, c'est-à-dire qu'ils ont une généalogie de causes post-naissance dans laquelle on peut éventuellement essayer de remonter. Il complétait son propos en s'interrogeant sur ce qui ne relève éventuellement pas de l'acquis, mais de la "nature" de l'homme, quelque chose de plus prédéterminé, éventuellement exploité dans divers cadres de la vie en société. Sur ce second point, après avoir un peu embrayé dans le style "je traite la question de cours", on voit que tu saisis mieux ce que disait Yvan quand tu fais une rupture avec "mais [l'homme] est tout de meme un [animal] : d'ou peut etre les fameuses 'pulsions', les petages de durites".
oOo
Avant de t'abonner à L'Esprit, procures-toi aussi un exemplaire du http://www.le-debat.gallimard.fr/">Débat, que j'ai découvert moi aussi récemment, à l'automne, et qui est du même tonneau. Ce sont apparemment les deux grandes revues d'assez haut niveau dont j'entends parler depuis longtemps. Le Débat est bimensuel aussi, mais il est un peu moins cher, 16 euros le numéro, 65 euros pour l'abonnement annuel. La rédaction est dirigée par Marcel Gauchet. J'y suis donc maintenant abonné, c'est très bien, mais je vais, sur tes bons conseils, commander un numéro de L'Esprit pour y goûter aussi.
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Le 16/04/2007 à 19h46 (172.152.**.***) |
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haie haie j en voit un revenir en force , 2002>>>>>>>>>>2007
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Le 16/04/2007 à 17h11 (83.177.***.*) |
jc -
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D'ailleurs en parlant de capacité a debattre etc, je conseille a tous le monde la lecture de la revue independante Esprit, que j'ai decouvert il y a quelques jours. Pardon pour la "pub" que ça occasionne, si ça pose probleme, eradiquez le message sans scrupules. Parfois, c'est tres savant, complexe, et difficile a comprendre. Mais dans d'autres cas, ça offre et ouvre beaucoup de perspectives. Ca a une grosse teneur : il y a 230 pages environ, ça se presente comme un veritable livre. C'est bimensuel, et un peu couteux (20€), mais peut etre pas tant que ça quand on voit le travail que ça represente (je vais peut etre m'abonner. 84€ par an pour les etudiants c'est vraiment pas cher. En comparaison, un abonnement a Guitare Live, a imprimer chez soi via le net, coute 49€). En meme temps, ça donne un bon aperçu de l'horizon intellectuel. Dit comme ça, c'est sur que ça fait un peu peteux, mmeeeuuhh bon, on s'comprend hein ? Si vous trouvez ça cher ponctuellement, et ça se comprendrait, je pense que vous trouverez ça dans toute bonne bibliotheque municipale : c'est pour l'instant mon dealer. J'ai loué par exemple celui de novembre 2006, voici la liste des principaux articles : "Entre local et global : espaces inedits, frontieres incertaines." "Londres, Paris, Beyrouth, Dubaï : des strategies economiques et urbaines. " "La Gauche doit-elle craindre la mondialisation? "(a lire!) "Europe : un territoire, des frontieres, un horizon." "Apres le discours de Benoit XVI a Ratisbonne" "Le coup de tete de Zidane" "Les illusions de l'affaire Redecker." Voyez, y'en a pour tous les gouts .
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Le 16/04/2007 à 16h49 (83.177.***.*) |
jc -
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@ Yvan : j'aurais bien envie de te repondre, mais je comprends pas trop d'où tu pars, et ou tu veux en venir. C'est une protestation en regle contre le tout genetique, mais attention, tu vas bien vite. Je ne connais pas grand chose a Freud, mais nul besoin de le connaitre pour dire que tu abuses un peu en le reliant directement au genome et au determinisme qu'il sous-tend. Je ne pense pas, mais c'est qu'une opinion, que la psychanalyse freudienne soit "deterministe" au sens ceci entrainera necessairement cela, et ça ne peut en etre autrement. Tout simplement parce que c'est une therapie, qui vise donc la guerrison. Guerrison qui n'est pas realisé par le psychanalyste, mais par la force interieure du patient, sa volonté. Tu vois bien qu'ainsi, on ne peut pas parler de determinisme comme on peut plus facilement le faire pour le genome. La psyschanalyse diagnostique, ok, mais remet la perspective de guerrison entre les mains de l'homme et de la force qui l'habite, force qu'elle veut aider a lui faire retrouver. Je pense que mon point de vue est acceptable sur ce point, et qu'il suffit a eviter la confusion. Apres, concernant le coté "animal" de l'homme, c'est un peu un grand theme philosophique, nature/culture etc... Mais qui a jamais cru que... enfin, c'est stupide de separer l'homme et l'animal. L'homme est un animal du simple fait qu'il a un corps. Bien sur, il depasse la "simple" animalité (abstraction totale de parler de simple animalité quand on voit l'exeptionnelle et emouvante diversité du vivant), mais il en est tout de meme un : d'ou peut etre les fameuses "pulsions", les petages de durites, je sais pas, j'y connais rien. Il ne faut pas accorder trop vite a l'homme d'etre la plus haute expression du vivant, sa superiorité meme, sans pour autant le reduire a l'animal pur et simple (ce que tendent a "prouver", bien que ce soit impossible parce qu'on ne peut rendre scientifiquement compte de l'esprit, les scientifiques). Quant au reste de ton intervention, je crois que tu divagues un peu, je sais pas trop quoi te repondre, desolé Quant a Ivanovitch et Gui-Touch, ma contrib precedente etait aussi un clin d'oeil qui leur etait destiné, pour les faire rebondir sur autre chose que sur des invectives plus ou moins discretes. Mais peut etre que c'est encore trop chaud. Moi aussi j'ai mes moments de chaleur dans cette campagne qui me mine un peu parfois, du fait de sa faible teneur au final, qui se reduit a un affrontement de personnes et d'"ideologie" (on aime bien ce mot en France, qu'on utilise dans toute l'abstraction qu'il peut recouvrir) sans debat de fond. Mais voila, quand j'ecris, j'essaye de mettre ça de coté. D'abord parce que ça prend du temps d'ecrire, et a 6 jours du coucours qui m'a foutu une grosse pression pendant un an, j'ai pas envie de perdre mon temps dans des etats d'âme qui seront passés une heure plus tard. Ensuite parce que ça fait pollution. Bref, serrez vous la pince, et on en parle plus, car tous les deux vous avez deja montré plusieurs fois que vous etiez doués pour le debat .
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