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Le 20/04/2007 à 18h11 (83.112.**.***) |
Nebo -
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Feinte-Ô-Masses, si y'a quelqu'un qui est spécialiste sur ce forum en "roucoulades idéologiques" c'est bien toi. Absence d'arguments, vision manichéenne lourdingue, nihilisme masqué et irrespect pour les vieillards agressés. C'est petit. En attendant, je préfère de loin ressembler à ce pauvre papy qu'à tes fantômes cachés, remplis de ressentiments divers, de colère ravalée, de chiasse verbale et... hanté que tu es par des monceaux de cadavres au Cambodge, au Laos, en Chine, en ex-URSS, dans tous les pays de l'Est qui ont supporté durant 50 ans l'idéologie merdique dont tu te réclames de façon romantique, sans n'y avoir jamais mis les pieds. Petit pleutre masqué va. Tu me fais pitié.  Parce que lorsque tu tombes ton masque à toi, c'est pas jolie à voir :
http://bm.usherbrooke.ca/bilan/contributions/d320d620050624142348665.jpg" WIDTH="380" HEIGHT="380"> En tout cas, frisson de peur garanti.
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Le 20/04/2007 à 09h56 (85.69.**.**) |
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Votez Royal pour que Sarkozy ou Bayrout en ont moins sinon boujour le 2ème tour... Barrons la route à Sarko, le Pen sinon moi je déménage. Pas envi d'un pays de Fachos ou de cons.
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Le 20/04/2007 à 01h04 (212.27.**.**) |
Feinte-Ô-Masses@Nebo -
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citation de Nebo "Je vote pas Le Pen... mais c'est marrant... la veille d'un certain 21 avril 2002... je m'étais fais agresser par une bande de nains dans un quartier à deux cent mètres de là... " Allez Nebo, retire ton masque: C'est toi Papy Voise!
http://hugues.blogs.com/photos/uncategorized/papy_voise.jpg">
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Le 19/04/2007 à 20h45 (87.231.***.***) |
Lionel - aux 3 "N"
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Ah, tiens, Nono, ça me rappelle un souvenir du même genre, auquel est d'ailleurs associé Louis. C'était fin juillet 1974, lors de notre grand voyage "initiatique" aux USA. Nous étions arrivés depuis peu dans la grande ville universitaire de Berkeley, dans la banlieue de San Francisco. Ça avait été un des hauts lieux du "Summer of Love" de 1967, mais 7 ans plus tard, ça n'était plus tout à fait la même chose et il était clair que certains avaient trop forcé sur diverses substances ! Nous n'avions pas encore trouvé quelqu'un pour nous héberger et déambulions tous les deux dans une rue en pente de Berkeley, avec comme d'hab' chacun notre sac à dos et la guitare à la main (euh..., non, il me semble qu'on n'avait pas nos guitares cette fois-là... est-ce qu'on les avait laissé chez quelqu'un ? Sais plus !).
Il y avait un paquet de clopes qui dépassait un peu d'une poche de mon sac à dos, et à moment, un mec qu'on croise, un peu zonard mais heureusement pas vraiment plus baraqué que nous, essaye de tirer le paquet de mon sac par surprise. Il n'y arrive pas, je me retourne brusquement, il sort un couteau en exigeant les clopes et en avançant vers moi. Et là, ça m'a fait comme toi, Nono, curieusement ça ne m'a pas fait peur mais ça m'a mis en colère. J'ai commencé à lui répondre en gueulant plus fort et en fonçant sur lui tout en faisant gaffe au couteau. Je l'ai repoussé d'une grosse bourrade et le mec a lâché l'affaire, il s'est barré. Je crois que ça a un peu épaté Louis, hé hé. 
oOo
@ Denis : Je suis tout à fait honoré que tu "aies mis tes pas dans les miens" sans réserve pour réagir à l'anecdote de Nebo ! Mais j'étais absent aujourd'hui toute la journée et je ne peux pas réagir au reste de tes propos. Peut-être plus tard ?
@ jc : Pas encore eu le temps d'écouter les morceaux que tu as proposés, mais avant d'oublier une 2e fois, je voulais te dire que j'avais bien apprécié ta contrib sur nature/culture ; d'ailleurs, j'ai lu il y a quelque mois un entretien avec Philippe Descola dans Sciences Humaines, qui m'avait également intéressé. Peut-être irai-je jeter un oeil à son livre et merci de l'info. 
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Le 19/04/2007 à 13h10 (195.93.***.**) |
nono à nebo -
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oui nebo t'as bien reagi.Pour ma part j'en ai une du même genre du temps ou je m'occupais d'un studio de repet et d'enregistrement d'un quartier populaire (en province). ouvert à toute proposition musicale n'importe qui avait le droit d'essayer de se decouvrir un attrait pour la zic.mais bien sur dans le tas, des jeunes cons on voulus jouer avec moi, et en leur refusant un horaire pour une repet(afin d'eviter qui me foute le souk et me casse le matos), l'un deux m'a sorti un canif, mon sang n'a fait qu'un tour , et j'ai pas reflechi ,à la vue de ce canif, j'ai pali (j'ai une sainte horreur des couteaux)c'est fou les forces que l'on deploient dans ces cas là, l'instinc de survi je suppose,le gars à pas eu le temps de finir sa phrase du genre "tu va nous inscrire ou..." qu'il etait deja à 20 cm du sol pour finir sur le dos sur la table dans l'aquiarium du studio. ses potes se sont barrés , heureusement!mais aprés ça je vous assure que vous n'etes pas fier, rien que d'ecrire cela j'en tremble encore, mais la chose positive c qu'aujourd'hui le gars c'est rangé et me respecte.Mais est t'on obligé d'en arriver au mains pour cela? oui dans certain cas on peut pas faire autrement!moi aussi le coté slave a surgi!
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Le 19/04/2007 à 01h38 (82.120.***.***) |
nyto - @ Nebo
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moi, j'suis bien content que tu sois encore là pour raconter ton aventure...pas comme ce gosse qui pour les mêmes raisons est mort poignardé par un abruti qui n'a pas aimé sa façon de le regarder...
J'ai grandi dans une cité d'Aubervilliers, j'ai fais des bétises et un jours quand ça sonne à ta porte pour te proposer d'aller zoner, ben pour une fois, tu dis non, puis tu ouvres un livre puis un autre pis tu te découvres des passions que tu appronfondis ( moi c'etait Telephone, le rock et la gratte ) puis tu changes d'univers, tu fais de la zic, tu rencontres des gens passionnant et un beau jour, tu te retrouves chez une de tes idoles à discuter le bout de gras en te pinçant pour voir si tout est ok 
Si une fois, rien qu'une fois, quand ça sonne, tu pouvais dire NON...et passer à autre chose
C'etait la version courte...
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Le 19/04/2007 à 00h36 (83.179.***.***) |
jc -
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Ouais Nebo, t'as bien joué le coup. C'est toujours un peu la meme chose. Moi j'habite une maison, mais quand j'etais ado, je jouais au foot entre deux "cités" (entre guillemets, parce que c'est incomparable a la taille et aux divers problemes que rencontre Massy). Et un peu dans le meme genre, des mecs qu'arrivent en scoot pendant que tu joues, qui te piquent ton ballon ou qui veulent te forcer a prendre le ballon de tes potes et leur envoyer : des manipulateurs pevers quoi... j'ai jamais eu de problemes, juste des incidents. En tant qu'ado un peu timide, j'evitais evidemment de chercher la merde, je me barrais jouer ailleurs ou alors un plus grand me defendais. Mais c'est sur qu'en tant qu'adulte, c'est autre chose encore. En tout cas, c'est bien d'avoir gardé ton sang froid et de l'avoir emmerdé de la sorte. Bien aussi que les autres l'aient calmé l'autre energumene. C'est vrai qu'ECM c'est tres "propre du cul" misters... en meme temps, parfois ça prend des tournures free a faire palir n'importe quel rockeur... j'ai cependant ce label au coeur. J'ai plusieurs cd ECM, mais c'est vrai que l'ecoute necessite peut etre certaines conditions. En tout cas, c'est souvent du bon boulot. A ce point de vue, je trouve assez triste malgré tout le fait que le presse dite "specialisée" (notamment Jazzman) aureole presque tout le temps chaque sortie sur ce label : a mon avis, c'est pas un boulot complement satisfaisant de leur part, cette foi jamais dementie a ECM. Je livre ici trois morceaux (ça aurait plus sa place sur le vert, mais je suis lancé ) pour montrer tout de meme une certaine diversité : la tendance free-jazz/world (Charles Lloyd, Sangam), le jazz quasi "antigroove" ( ... l'exellent trompettiste italien Rava, qui a parfois un coté soporifique malgré son super son... son tres leché, tres ECM ), et le piano du maître Jarrett. Un morceau en solo, son meilleur a mon gout, mais j'ai une tres petite culture de sa musique. Je l'aime car on sent que ça vient du ventre, il y a des "pics" d'intensité... Les dernieres phrases du morceau sont a chialer. C'est issu du disque The Melody at night with you, qu'il a enregistré apres etre sorti de la maladie du http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_fatigue_chronique">Syndrome de fatigue chronique : ça se ressent beaucoup j'ai l'impression, on ressent un reel bonheur de jouer, d'etre vivant quoi... http://patsurpat.free.fr/JAZZ-CharlesLloyd-LittlePeace.mp3">Charles Lloyd - Little Peace http://patsurpat.free.fr/JAZZ-Rava-Tati.mp3">Enrico Rava - Tati http://patsurpat.free.fr/JAZZ-KeithJarrett-IGotitbadandthatain'tgood.mp3">Keith Jarrett - I Got it bad and that ain't good Enjoy bien sur
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Le 19/04/2007 à 00h22 (90.5.***.***) |
Denis @ Nebo -
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Pas mieux que Lionel.
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Le 19/04/2007 à 00h06 (90.5.***.***) |
Denis -
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@ louis : Tu es adorable. Conserve intacte cette naïveté enfantine ... mais gardes quand même les yeux grands ouverts parce que ta (nos et des générations entières de) puces en auront besoin. Quant à tes questions je vais essayer d' y répondre en répondant à Lionel. Par contre pour l' effacement de la dette c' est impossible, à moins que l' euro traverse une grave crise existentielle (ce qui n' est pas in-envisageable en cas de grave crise économique voir de crash boursier)
@ Lionel : Tout d' abord je m' excuses de t' avoir fait perdre du temps. Ce n' était pas le but. J' aurais pu mettre le lien bien avant, mais ce dernier me semblait évident. A tort.J' ai mis en lien c' est aprés-midi LE site de référence concernant la dette publique francaise (d' ailleurs aussi cocasse que celà puisse paraitre, lorsque tu tapes ses mots dans notre ami google, il n' apparait pas en première page. Les robots ne sont pas efficaces). Celui de l' Agence France Tresor.
Je te concèdes mon erreur d' appréciation et je laisse à tout un chacun le soin de consulter cette référence absolue pour bien comprendre ce qu' est la dette de l' état aujourd'hui (je n' ai pas le courage d' en effectuer faute essentiellement de compétences dans le domaine). Je penses cependant que les définitions et autres données chiffrées sont suffisament claires pour quiconque veut bien se donner la peine de méditer sur l' ampleur de la situation. Grosso modo le seul remboursement des intérêts (et non pas des divers emprunts) occupe le deuxième budget de l' état aprés celui de l' éducation.
Pas facile de s' y retrouver au milieu des FMI, BM (Banque Mondiale) et autres BCE.
Alors d' où vient ce soudain intérêt ? Ben moi qui ne regardes pas la télé, je suis tombé par hasard sur un reportage où l' on voyait un gars en train de contracter des emprunts (au meilleur taux) devant son écran d' ordinateur pour le cher train de vie de l' état.
Avec la bienveillance du FMI, nous avons aujourd' hui des politiques au pouvoir qui font des coupes claires dans la fonction publiques (personnelles et matérielles) avec pour but affiché de réduire le train de vie de l' état. Pendant ce temps ces mêmes "branleurs" augmentent leurs rémunérations de 70% (pour les députés lors de leur investiture à l' assemblée nationale en 2002), s' octoie une durée d' indemnisation de chomage (en cas de non reélection au prochaines législatives) de 5 ans. Ces mêmes politiques cette fois ci de tout bord idéologique, bénéficient de 2 annnées de cotisations retraite pour une année travaillée (auraient-ils des journées de martiens qui feraient 48 heures ?). Et il est de bon ton de s' attaquer aux régimes "spéciaux" de retraites (en considérant que celui des députés est normal). Et lorsue l' on voit le nombre de bancs vides à l' assemblée nationale pour voter le premier texte du projet de loi dadvsi en décembre dernier, il n' y a pas de doutes leur travail est pénible (au point de s' en rendre malade pour la majeure partie d' entre eux ce jour là). Enfin eux au moins n' ont pas besoin de travailler plus pour gagner plus (si j' étais méchant j' écrirais que c' est même le contraire). Sans oublier nos jeunes sénateurs
Le train de vie de l' élysée : évalué à 85 millions d' euros (celui de la reine d' angleterre passerait presque pour une pécadille). Et encore faut-il compter les émoluments des ministres, secrétaires d' état, sous secrétaire d' états, personnel qui passe sous le bureau (non ca c' est aux usa). Trêve de grossière plaisanterie, n' oublions pas les présidents de conseil généraux, les conseillers généraux, les présidents de conseillers régionaux, les conseillers régionaux (j' ai la flème de mettre les (e) et m' en excuse auprés des femmes), les maires et les conseillers municipaux. Ces derniers coûtant globalement moins chers à la collectivité autant les conserver (mais pas en boite), d' autant qu' ils sont bien plus utile dans le cadre de la vie citoyenne que les premiers cités. Même si je concède qu' un roi(reine) (pardon président(e) de la république) est quand même utile. Cependant, si on pouvait limiter les bouffons sattellites se serait sympa pour les finances publiques et surtout permettrait de créer de vrais emplois publics au sens d' utiles. Par exemple des traducteurs.
Et que penser alors des cumuls de mandats plus la retraite pour certains ? Rien qu' à l' énumération de telles absurdités, j' ai envie de rejoindre mon ami le renard des neiges sous l' étendart du power to the people. Seul le bain de sang et l' anarchie ambiante (ainsi que la raison d' un démocrate mais pas nationaliste) qui en découlerait m' en empêche.
Et si les "grands" (au sens décisionnaires) élus politiques, avant de vouloir faire le ménage devant la porte des citoyens qu' ils emploient directement ou indirectement (sans qui ils ne seraient pas là où ils sont, directement ou indirectement), faisaient le ménage devant leur propre porte.
De la même manière, j' aimerais que l' on m' explique comment et par quel(s) artifice(s) le déficit de la sécurité sociale a pu être augmenté de plus de 3 fois entre 2002 et 2003. Et surtout dans quel but.
A l' hypothése "c' est la dette qui crée indirectement la richesse" je t' en oppose une autre : la dette crée la spéculation. Argument vérifiable dans le cadre de l' argentine. Quant à la corrélation dette=croissance je ne comprends pas bien par quel raisonnement tu peux en arriver à cet équilibre (ce n' est pas une attaque).
Maintenant, et compte tenu de l' endettement personnel de la majorité des ménages francais (ainsi que le précarité de 20 % d' entre eux), j' ai bien conscience que la situation est insoluble, tant l' argent a pris le pouvoir dans notre société actuelle au détriment de la raison. Reste les bitures expresses pour les jeunes (et les moins jeunes) cautionnées par la grande distribution et la consommation pour les plus grands. Pour oublier ... que le compteur tourne.
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Le 18/04/2007 à 23h47 (87.231.***.***) |
Lionel @ Nebo -
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Merci, camarade, pour cette anecdote vécue et très bien racontée. D'abord, je suis impressionné et ravi pour toi que tu te fasses 40 minutes de marche matin et soir, tu te fais certainement plus de bien ainsi que si tu prenais le bus (surtout le bus dont tu parles !), même si ça bouffe plus de temps.
Ensuite, bravo pour la façon dont tu as géré l'affaire, ni dans la perte de contrôle, ni dans l'écrasement. C'est certainement pénible et il est normal que ça ne t'inspire pas des réflexions trop roses. Mais si j'en juge ton récit et n'ayant pas été moi-même victime de l'agression, enfin de "l'incivilité", il me semble que sur 6 personnes présentes, y compris la petite choupette, il y en a juste une qui a vraiment joué au con et 5 autres (OK, 4 autres) qui ont essayé de correctement gérer l'affaire. Tout n'est donc pas désespérant.
D'ailleurs, ça corrobore un point de vue répandu selon lequel seule une faible minorité d'individus mal adaptés suffit à pourrir le climat d'un quartier et qu'il faudrait trouver le moyen de les "remettre dans le droit chemin".
En tout cas, moi, je dirais que ce que tu as fais aujourd'hui est un petit geste utile pour faire progresser le schmilblic.
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Le 18/04/2007 à 23h30 (87.231.***.***) |
Lionel @ jc -
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Ne te méprends pas : si je suis allé les voir au Châtelet, c'est que je les aime bien tous les deux. J'ai deux disques de Frisell qui m'ont fait beaucoup planer et des disques de Jim Hall, dont un impressionnant en duo de guitares avec Pat Metheny. Je donnais une impression globale d'un concert qui était sympa mais pas transcendant.
Les musiques très personnelles de Bill Frisell me sont très agréables quand je bosse, ou le soir au casque avec une lecture intéressante en plus ; dans une salle de concert où il fait noir, où on ne peut rien faire d'autre, et où la mise en place et le son sont nécessairement moins léchés que sur disque, ces musiques sont un peu limite pour retenir l'attention dans la durée. Heureusement, il y a eu 2 morceaux "up" qui groovaient, mais j'aurais aimé qu'il y en ait plus.
Tu as à moitié raison pour le reste : le label allemand ECM exemplifie le jazz plutôt européen et "cérébral", le corps y a très peu sa place et ce n'est pas vers ce genre que je tends naturellement. Pour autant, je n'ai pu y être totalement insensible dans les années 70 et il y a notamment Keith Jarrett qui a pas mal tourné sur ma platine.
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Le 18/04/2007 à 23h25 (83.112.**.***) |
Nebo -
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JC... Lee-O : Ouais... histoire de pas oublier l'odeur de la sueur, le goût du sang, le sel des larmes surtout... ECM c'est très propre du cul... mais il est vrai qu'il y a parfois quelques petites perles qui sortent du lot ...
À LA Forumade... Petite anecdote :
Aujourd'hui... vers 17h30 je rentre du travail. L'entrepot où je bosse se trouve à 35/45 minutes de marche de chez moi et, été comme hiver, je m'y rends à pieds le matin et je rentre aussi à pinces le soir. Je ne supporte plus le bus et ses racailleux qui se la pètent, ne respectent personne, face à des endormis qui sont encore dans TF1 ou M6 à l'aube. Bref...
Vers 17h30, donc, je traverse un coin plutôt paisible de ma cité de merde. Le temps est au beau fixe. J'ai passé une journée de merde et je tente tant bien que mal de me décontracter lorsque je tombe sur le truc qui fonctionne toujours avec moi pour ce qui est de la décontraction. Mon regard s'arrête sur une petite choupette, une petite fille de peut-être 1 an et demi/2 ans qui marche de manière gauche, comme tous les bébés et qui bredouille des fantaisies auxquelles on n'entrave que dalle si ce n'est qu'on craque et qu'on fond. Moi ça me fait tout de suite penser à mes enfants quand ils étaient petits et je me retrouve avec un coeur d'artichaut. Une jeune adolescente (16/17 ans... sa soeur ? Ou sa tante ? j'en sais rien) lui parle gentiment et me vois sourire à la choupette d'amour. Pendant un court instant je me dis que, envers et contre tout, y'a des instants comme ça qui sont d'une légèreté existentielle qui rendent la vie Belle. Je suis à 5 mètres de la petite fille lorsque un vélo passe entre moi et elle. Je lève la tête toujours en souriant, encore enivré par cette vie qui se déploie dans ce petit corps qui ne demande à l'avenir qu'à conquérir le monde et mon regard croise le regard d'un jeune (16 ans... pas plus) qui tout en conduisant son vélo me bredouille quelque chose au passage que je ne pige pas. Je lui réponds : "Pardon ? Qu'est-ce qu'il y a ?" et le type descend de son vélo, à ma grande surprise, s'avance vers moi d'un pas décidé et veux en venir aux mains : "Pourquoi tu me regardes ? Qu'est-ce que t'as à me dire 'qu'est-ce qu'il y a' ?" etc... etc... etc... éternelle rengaine des basses-fosses. De derrière moi surgissent deux potes au lascar et le retienne pendant qu'ils me disent : "C'est bon monsieur, partez." L'adolescente qui est avec la petite choupette intervient : "Mais ça va pas !!! Le monsieur souriait juste à la petite fille, tu vas pas t'en prendre à un daron !!!" Le jeune con : "Allez c'est bon casse-toi !" Moi : "Non. Je reste. J'ai pas peur de toi. Je t'ai rien fait. Je pourrais être ton père." Très correct et mesuré le Nebo. Le mec : "Quoi ? Comment tu me parles ?" Finalement ses potes l'emmènent et moi je reste là comme un con. Je vote pas Le Pen... mais c'est marrant... la veille d'un certain 21 avril 2002... je m'étais fais agresser par une bande de nains dans un quartier à deux cent mètres de là... et quelques semaines après, Sarko qui est arrivé tout ébourriffé par le score du borgne avait coffré toute la smala en question qui foutait la merde dans le coin depuis des années sans qu'il ne se passe rien. Pourquoi que je vous raconte tout ça ? Allez savoir... mais y'a de ces signes j'vous jure.
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Le 18/04/2007 à 19h24 (87.231.***.***) |
Lionel -
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@ jc : Comme tu t'en doutes, "Hall" est un des noms les plus courants aux Etats-Unis ! Donc Jim n'est pas l'oncle de Gena, non. Mais on l'aime bien quand même. Je suis allé le voir avec Pascal et Antoine il y a 3 mois au Théâtre du Chatelet. Il était avec Bill Frisell + contrebassiste et batterie. C'était bien, on connaît les qualités et l'originalité des deux, mais c'était tout de même assez monocorde, plus dans le contemplatif à la Frisell.
@ Denis et al. : j'ai eu accès au lien ; il y a un bon effort pédagogique et ça me rappelle que dans ma propre explication, j'ai oublié le reste de la dette publique, notamment celle des comptes sociaux. Mais lui me semble faire preuve d'approximation quand il explique sans être précis du tout que les créanciers de cette dette ("De qui sommes-nous débiteurs ?") sont "internationaux" et sont des acteurs de l'économie mondiale. On pourra creuser un peu plus, mais moi, pour l'instant, j'ai un écho qui m'informe que c'est en France que se trouvent la majorité des créances de cette dette, chez les organismes bancaires et les particuliers français. Il n'en est pas de même dans tous les pays, assurément, mais si on en obtient confirmation, c'est un point important pour la réflexion.
Je met aussi ce point en avant pour ne pas accréditer plus que de raison la vision assez réductrice selon laquelle il y a d'un côté des "puissances d'argent" cupides et de l'autre des populations étranglées. Cette vision ne rend pas assez compte des interdépendances complexes qui nous lient, entre pays et entre individus.
oOo
Ces questions économiques sont assurément complexes. Personnellement, j'en suis encore à essayer d'y voir clair. Par exemple dans cette notion que c'est la dette qui crée indirectement de la richesse. La dette est un engagement à travailler/produire dans les années qui viennent.
J'ai la volonté d'acquérir une maison, je m'endette pour l'acheter en prenant implicitement l'engagement de travailler pendant 15 ans en partie pour régler cette dette.
L'argent est le médiateur des engagements des uns et des autres. C'est au vu des engagements de ceux qui s'endettent que les organismes monétaires créent de la monnaie. Cette augmentation de la masse monétaire traduit l'augmentation potentielle ou effective des richesses (je n'ai pas encore tout compris ).
Bref, sans dette, pas de croissance; Etonnant, non ?
[PS : Je crois que la formule Dette = Croissance nécessite un 3ème facteur, la Confiance dans l'avenir. À l'heure actuelle, le problème n'est pas tant la dette elle-même que 1) le fait qu'elle ait été constituée plus pour éviter de réformer le système que pour construire l'avenir, 2) le fait que le pays ait si peu confiance en l'avenir.]
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